mardi 28 août 2007

Une lettre, sans rien d'autre...

Si j'écris une lettre, c'est parce que je ne sais plus comment le dire, alors peut-être saurais-je l'écrire... Mais je m'aperçois que je ne saurais pas non plus... Ou alors avec tellement de maladresse que mon message ne sera jamais perçu... Je perçois l'injustice, la peine, la rancoeur, le désir et la frustration... Je sens l'abandon qui contre moi me blesse... Tous ces sentiments qui s'entremêlent dans mon esprit et y sèment la confusion... Je ne comprends pas, ce que je demande ou bien ce que j'exige... Voir simplement, toucher simplement, parler simplement... Il y a un tel gouffre entre ce que je vois, entre ce que j'espère, entre ce qui se fait... Je ne comprends plus rien... De ma vie trop complexe, je perds le goût un peu plus chaque jour... Est-ce que cela coûte tellement d'accepter l'invitation, est-ce que cela fait tellement de mal ? Où bien le refus ne trouve-t-il pas sa source en ces lieux et en ces mots... Chaque jour, je paye de mon sang, le prix de ce sentiment, chaque jour je sacrifie mon existence dans un quête qui ne verra peut-être jamais le succès escompté... Le temps est limité alors... Pourquoi me gâcher, pourquoi me diminuer, pourquoi me priver... De ces rares moments espérés... Je dois demander trop, trop de souffrance, trop de mort, trop de larmes... Je veux comprendre ! Je veux qu'il me soit dit ! Pas simplement me laisser à l'agonie, derrière, sur le chemin, espérant me retrouver à chaque fois... Et chaque fois j'attends, augmentant encore ma frustration, augmentant encore mon attente, augmentant encore ma passion, augmentant la pression de l'existence... J'ai souffert la mort pendant des mois, j'ai souffert la torture et le dédain, j'ai souffert le massacre de mon âme et l'écorchement de mon coeur, laissé en pâture à la charogne. Je me suis sentis si seul, sans espoir, sans volonté de continuer à vivre... Je n'avais plus de vie... Et voilà qu'elle m'est rendue, voilà qu'elle m'est revenue... Mais alors pourquoi ? pourquoi, pourquoi, POURQUOI !!? J'étais tellement rien, à nouveau mort, dans le néant, dans le froid, dans la solitude, dans l'amertume, consumant mon âme à petit feu, ayant cessé de brûler mon coeur... Alors pourquoi ? Pourquoi ne même pas m'accorder ce qui est donné au premier en ces lieux, pourquoi ne pas simplement dire oui à la question demandée... Et elle n'est pourtant pas pleine d'exigence, seulement pleine d'espoir, de désir, d'envie, de besoin, d'amour... La vie est une drôle de compagne, qui met sur notre chemin des épreuves dont ont se passerait bien, mais c'est dans cette difficulté, que l'on y trouve tout l'intérêt... Se sentir vivre plutôt que de la subir... Alors oui je sais, mon sacrifice ne m'accorde pas le retour espéré... Mon absolu dévotion ne m'apporte pas ce que j'en espérais... Mes rêves... J'ai mal... Car si j'ai un jour posé un choix, si j'ai su un jour que j'en souffrirai plus que tout ce que j'avais souffert le restant de ma vie... Alors oui j'ai su, est-ce pour autant que je doive payé le prix fort... ? Est-ce pour autant, que je doive avancer vers la mort ? J'ai fais le choix de vivre, j'ai fais le choix d'aimer, j'ai offert ma vie dans ce but... Alors quoi ? Je suis trop exigeant !? Je ne crois pas... Je suis patient, et patiemment, j'attends mon jour, patiemment, je rêve toujours... Et puis, me dire que l'on verra bien sur place, c'est ce qu'il y a de plus horrible, je n'ai alors aucune certitude, rien à quoi m'accrocher pour patienter... Rien en quoi espérer... Car il y a en ce bas monde, des gens, des inconnus, à qui il est tellement plus simple, d'accorder le bénéfice de mes voeux... Et pourtant je sais... Je ne m'accorde aucun répit dans la quête qui la mienne, aucune chance de me reposer, j'ai la volonté de réussir... Mais... Mais... Mais, que suis-je encore pour avoir ces fols espoirs... Qui suis-je encore ce soir... Des mots, des murmures, des caresses... Comme les oiseaux dans le ciel, passent et réchauffent mon coeur... Mais... Bien loin de moi l'idée d'abandonner, de finir, de supprimer, je ne conçois plus d'autre vie de celle-ci... Mais... Quand je tentes de les toucher... Tu t'envoles...



--- Eleken,
Un jour gris comme tant d'autre,
Ma vie à perdue sa couleur depuis trop longtemps.

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