dimanche 27 juillet 2008

Le fil de l'eau

Au fil de l'eau, mes doigts reposent sur la courbure de la rivière. Il n'y a pas de nuage cette nuit. Les étoiles sont claires et papillonnent dans l'obscurité comme des lucioles d'été. C'est la saison non ? C'est le temps des insectes, la vie et la morts de milliards d'êtres que nous-même considérons comme insignifiants... Que nous ne considérons pas... Tout bonnement. Voilà qui est bien paradoxale. Vivre et mourir. C'est si important pour nous, si important pour d'autres que la vie et la mort de tout ce qui nous entoure nous importe bien peu en comparaison de nos existences de mammifères pensants et parlants. L'intellect... La clef de la stupidité. J'aime à venir ici. Cette odeur, légèrement acre de moisie et de terre qui habite les berges de mai à septembre. En ce lieu qui n'est que dans ma tête... Là où je suis seul, loin du monde, loin de ce monde, loin des autres, loin des problèmes que me procurent la proximité des autres. Paradoxale encore une fois pour un être aussi proche de son ego que moi-même, aussi peu intéressé par le devenir des autres, que de me sentir au final tellement concerné par l'impact de ma personne sur leur devenir à eux... Non ? Le mal que je peux faire autour de moi... Vous ne trouvez pas ? Mais avec qui est-ce que je parle au fait ? Je suis seul ici, dans mon imagination, au bord de cette rivière, étendu sur cette herbe verte et odorante, bercé par le son des grillons, le chant des rainettes, l'odeur du vent, la quiétude de l'immuable voûte d'étoile qui m'apporte la certitude de n'être rien... Qui suis-je en ce lieu où je suis tout ? Précisément ce que je veux être... Rien. Une part de l'univers, une parcelle du néant, un rouage du tout... Une simple pièce parmi des milliards, moi-même étant l'ensemble de milliards. J'aime être cela... A la fois, tout et rien, infini et fini, rêveur et pragmatique... Tranquille... Ici, au bord de la rivière, dans un décor que je n'ai pas connu de ma vie. Des branches basses sur des arbres verdoyants, animées de mouvements si légers qu'ils m'échappent même quand je les vois, des insectes qui courent sur mes vêtements, si légers que je ne les sens pas même en devinant leur présence... Ici, je m'enferme, ce lieu est ma grotte, mon nirvana, mon lieu de repos. Ici je suis dieu, rien, homme, nature, insect et eau... Ici, je suis moi. Pensant et parlant à moi-même. Ici, je suis serein.


--- Eleken,
Il est un lieu où j'aime me rendre qui
n'est pas très loin de moi, mais dur à trouver.

mardi 22 juillet 2008

Il ne pleut plus.

Je regardais au loin et je ne voyais plus rien. Que des cendres. Pas un cris, pas un souffle, pas une fleur, pas un oiseau dans le ciel. La terre brûlée encore fumante laissé s'échapper de son corps des volutes blanchâtres qui me faisait pleurer. J'avançais vers la citée sans savoir pourquoi. Tout était mort à l'intérieur. Je n'ai rien à faire ici me dis-je à haute voix. Et pourtant, je continuais d'avancer. Je n'avais simplement pas encore résolu de faire demi-tour. Malgré la souffrance de la brûlure sur ma peau. Malgré l'absence d'espoir. J'avais voulu rentrer. Alors maintenant, je rentrais, même sachant qu'il n'y avait personne que des cadavres et des souvenirs noircit pour m'accueillir. Il y avait à ma droite un rocher, immuable. Un ancien de ce monde qui surveillait la ville depuis sa construction. A sa manière, je le sentais pleurer. Alors, je m'en suis approchais, j'ai infléchis ma course vers le néant, vers la mort, vers l'agonie que je me promettais d'endurer... Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? POURQUOI ?! Mes larmes accompagnent maintenant le rocher, s'écoule du son flanc et son bu par la terre ébène... Voilà ce qu'il me reste. Des larmes.
--- Eleken,
Ouais, ben le passé, bof, le présent pas mieux,
l'avenir c'est pire (pour la rime)

vendredi 18 juillet 2008

Dans les ombres

Comme une lame sur mon visage,
Cette larme coule sur ma joue,
Une ironie que de devenir sage,
Si c'est pour devenir fou.

Chaque matin je ressens le présage,
Chaque jour je vois les nuages,
Que je n'ai de cesse de redouter,
De cette mort annoncée.

--- Eleken,
aaah, ça soulage d'écrire le matin

samedi 12 juillet 2008

Au fond de moi

J’ai en ce creux un secret,
Qui martèle mes tempes et mon cœur,
D’un soupir qui me fait peur,
Et de cela, fuir et trépasser.

J’aimerais franchir sans mal cette épreuve,
Pourtant chaque seconde est une brûlure,
Une peine qui après chaque heure,
Saigne mes veines et ne laisse que ma blessure.

--- Eleken,
Douce mélancolie, toi qui te cache d'apparence,
Tu n'es pas partie pour autant...

vendredi 11 juillet 2008

Extrait du "Rêve de Maxou"

Et voilà un court extrait (pris au hasard) de la nouvelle que j'ai finit pour mon "groupe d'écriture" et notre 5ème anthologie... Encore quelques détails et complétion (ce week-end) et ce texte sera prêt à l'envoi ;o) :

Pendant quelques secondes, malgré l'incongruité de la situation, malgré le froid et le noir de la nuit, il fut submergé par une bouffé de soulagement. Il en restait, elles étaient vivantes... Il ne les avait pas toutes tuées. La nuée donnait à la nuit un doux murmure, un bourdonnement continu d'ailes réconfortantes. Et puis, bien sûr, la folie de la situation finit par s'insinuer en lui avec une lenteur presque surnaturelle et il commença à trembler de tous ses membres. Comme le signal de départ d'une quelconque course, le son qu'elles produisaient changea brutalement et de doux battement s'amplifia pour devenir un effrayant grondement bas. Dans le même temps, le nuage se condensa pour devenir une masse compacte et vivante de moins de deux mètres de large. Il s'étira en direction de Maxime et plongea sur lui à toute vitesse.


--- Eleken,
Mais qui est Maxou ;o) ?
En attendant, il flotte gouttes et grêlons sur le Lyon de ce soir.


La, Mi, Do, Sol

Hurlement, douleur et agonie,
C'est en La que mon âme se lit,
Une partition d'ecchymoses et de coupures,
Ce n'est pas en Mi que se lit chaque blessure.

Doucement mes doigts fredonnent,
Une mélopée en quête du temps passé,
Ces moments qui saignent et m'abandonnent,
Sur ce Sol où de mon sang je n'ai de cesse de me vider.

--- Eleken,
Qui parfois souhaite une corde,
D'autre fois en veut six ;o)

mardi 8 juillet 2008

Marche

Une grille de fer forgé,
Domine les plaines ombragées,
Qui courent derrière la montagne,
Que les nuages gagnent.

En son sein, coule un ruisseau,
Où naissent pierres et arbrisseaux,
Y grandissent arbres et écumes,
Vers là où se perd ma plume.

--- Eleken,
HS, ça épuise de marcher toute la journée :op

Vieillesse, test1

Le vieil homme se pencha à la fenêtre du troisième étage et scruta l'étang qui avait été creusé cinquante années plus tôt, désormais remplis pour moitié d'eau et pour une autre moitié de vase. Son regard passa de la surface terne sous le soleil hivernal à sa main gantée de noir. Il la leva devant ses yeux et retira le gant, dévoilant sa paume ridée et rugueuse...

--- Eleken,
Petit test depuis mon nouveau EeePC tout nouveau tout beau :p
Et demain, un petit saut à Valence

dimanche 6 juillet 2008

L'homme

Les volutes des fumées s'entremêlent dans le ciel crachin,
Elles tournoient et jouent dans le vent d'automne,
Elles cachent à Dieu, celui qui se dresse, cet homme,
Qui seul se dresse au milieu des tombes, regardant ses mains,
Il y scrute la vie, la mort et la destinée, son chemin,
Bien incapable parmi les ruines et les corps de lire le destin,
Il fouille dans ses poches à la recherche d'une plume,
Car d'écrire, c'est vivre et sur le papier son amertume.

Son regard se dresse sur l'arbre décharné,
Qui surveille l'arrivée de l'hiver de ses branches dénudées,
Il y voit non seulement le mal mais aussi le gibet,
Qui aux dernières pluies déjà s'y dressait,
Il vient alors enfin à me croiser, m'apportant comme l'arôme,
Des fleurs d'un printemps prochain, je le regardais, l'homme.


--- Eleken,
J'aurais bien écrit plus mais je suis épuisé par un week-end à courir :op,
Demain je me lève tôt pour parcourir les rues et flâner,
Même si je trouverai surement encore à être très occupé :o)

samedi 5 juillet 2008

Alive A Die A Samedi

Me voilà enfin arrivé dans la verte contrée,
Bon une douche, je me change (because après 7h de train dont 2h sans clim', je pue :op)
Et je vais en ville manger et faire du manège (puisque calendrier oblige c'est la vogue de Die :oD)
Ah là là, je suis en retard...

--- Eleken,
Mais qu'est-ce qu'il fait chaud dans ce bled

jeudi 3 juillet 2008

Un nuage

Le temps gronde,
Et le ciel larmoie,
C'est l'été que je côtoie,
Et dans la bouche ce goût immonde.

Celui du sang flétri,
Des veines taries,
J'ai dans la bouche,
Un million de mouche.

Elles battent les ailes,
Hurlent leur kermesse,
C'est là que mon âme se blesse,
Au milieu des cris et des querelles.

Je n'ai pas de passé,
Pas non plus d'avenir,
En ce siècle je suis pire,
Qu'un animal blessé.

--- Eleken,
ça va, ça vient, le moral et comme le temps