dimanche 19 août 2007

Courrier

Il y avait dans l'air un parfum de guerre, ce matin où m'est arrivé le vent. D'ouest en est, il avait parcouru la plaine, du crépuscule à l'aurore, le temps était venu. Je me rappelle chaque détail de cette horrible seconde. Le soleil caressait délicatement ma peau, les oiseau s'égaillaient dans le pommier tout prêt, le vent soulevait les vêtements qui séchaient... Et dans mes mains cette lettre, froide comme une horreur, les bords droits et agressif, qui me l'a dit sans concession. Elle le nomma d'un matricule, elle lui donna un grade et une cause officielle, mais ce qui résonnait ce jour en moi n'était pas d'encre et de papier... En mon coeur déchiré, s'écoulait la mort... Celle de mon enfant... Mon enfant mort... Mon fils disparu... Je suis tombé à genou, recroquevillée sur ma robe... Le monde autour de moi n'avait pas changé, les oiseaux ont continué de chanter, le soleil de briller, le ruisseau de couler... Mais je ne les entendais plus, je ne les sentais plus... Ils n'existaient plus.

--- Eleken,
Jour de pluie,
Demain c'est la reprise du boulot, ça va être dur :oP,
Mais au moins j'ai une raison d'y aller :o)
...

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