lundi 31 décembre 2007

Lumbago ! Bloqué à Die jusqu'à mardi 08/01 ! Aïe

Aïe ! Ouille ! Lumbago aïgu, suite à une connerie (course à pied dans le froid pour suivre Maxime) je suis immobilisé à Die (transport en commun interdit, chaise interdite) jusqu'à mardi prochain... Voilà tout est dit, j'ai mal !!! :o(

--- Eleken,
Moi, je donne des nouvelles...

dimanche 30 décembre 2007

Es-tu vivante ?

Parce que je n'ai pas de réponse,
Parce que je l'ignore,
Parce que la dernière fois que je t'ai vu,
J'ai exprimé des craintes sur ta santé,
Parce que tu n'as pas répondu,
Parce que tu n'as pas rappelé,
Parce que... J'aimerais le savoir.

Curiosité mal placée, ou réelle nécessité, quelle importance quand les heures, les secondes, les semaines, les jours, passent sans une trace... Voilà, tout est dit. C'est bête, c'est pas méchant... C'est la parole d'un ami inquiet qui depuis de nombreux jours s'interdit toute question mais qui finalement se laisse à la poser... Es-tu encore vivante ? Tout simplement... Parce que... Pour que... Pour un ami.

--- Eleken,
Bon, c'est pas tout ça, mais
mes amis j'aime bien les savoir en vie et en bonne santé

jeudi 27 décembre 2007

Au bord de la plume

Le temps d’écrire. A la lueur d’une bougie, je n’en ai plus le temps. Ma plume vole sur mes mots, embellie mes phrases telle une chanson, mais sans temps et sans grammaire, mes mots sont de misère. J’aurais le temps, si ce n’est le passé, je trouverais les mots si ce n’était l’avenir, mais sans présent, pas de souvenir. Noël est passée, et avec elle, le temps d’oublier. La flamme danse sur les murs, l’obscurité abat l’arbre à prune et dans le ciel, loin, trop loin, me regarde la lune. Dans le ciel, loin, trop loin, m’attendent les étoiles. La vie a un but, la mort aussi, alors pourquoi regarder quand j’aurais pu… Écrire… Mourir ? Danser ? Peindre ? Chanter ? Geindre ? Non, je préfère me taire car, ce soir, ma plume, à l’oreille me chuchote, que le temps est quelqu’un de peureux, et que dans le silence, peut-être il reviendra…

--- Eleken,
Vous est-il déjà arrivé d'avoir le syndrome de la page blanche ? C'est effrayant, mais depuis 10 jours, je ne trouve rien à écrire, rien à dire. Je me mets devant mon PC, plein d'ambition de faire couler mes mots... Mais rien ne me vient, c'est le drame... Bah, je suis en vacance... Le temps reviendra bien d'écrire ;o)

mardi 25 décembre 2007

Ce matin...

Un voile de mystère entourait la maison quand je suis sortis pour me rendre chez ma soeur. Une missive du Père Noël, la veille, m'avait indiqué qu'il était un peu en retard et donc, qu'il mettrait tout les cadeaux au même endroit... Je suis monté, rempli d'angoisse. Père Noël avait il pu passer...?








Et oui :o) Papa Noël est bien passé cette nuit amenant une montagne de cadeau pour ma petite nièce quelques livres et tablatures à votre dévoué serviteur, Wii, jeux Ds, microscope, aspirateur, machine à coudre pour ma soeur, mon beau-frère, ma mère, mon père...




Un noël assez chargé donc :o)

--- Eleken,
Par contre n'ayant pas eu d'accusé de réception,
j'ignore si mon coucou s'est heurté à un téléphone éteint ou s'il s'est perdu,
Mais bon, je vais supposer qu'il est arrivé :o)

lundi 24 décembre 2007

Joyeux Noël


--- Eleken,
Joyeux Noël avec un peu d'avance car je doute,
de pouvoir vous mettre en ligne quelque chose ce soir :o)
PS : dessin réalisé avec les moyens du bord, donc pas facile ^^

dimanche 23 décembre 2007

A Die, j'ai mal aux mains ^^

Il est de coutume que, durant mes congés, mon blog reprenne son droit de journal alors, même si la mise à jour ne sera certes pas quotidienne, voilà au moins une 1ere fournée :o)
Et bien voilà, arrivé à Die, la zone morte... Celle où je me repose quand j'ai le plaisir d'être en vacance, celle qui joue le rôle de point de rendez-vous avec mes amis. Je passerais rapidement sur l'arrivée familiale, mon train en retard de 30', le repas rapide (et finalement dehors à se les geler parce qu'à l'intérieur pas de place + trop de hurlement), le retour en voiture où j'ai prié 1000 fois Dieu (:op) et le rapide coucou à ma soeur et ma nièce (qui grandit et qui n'a absolument pas peur de moi. Par contre, j'aurais du prendre une photo de ma soeur, sa coiffure - bonnet + touffe - ayant été un grand moment de bonheur :op).
L'après-midi à passée très vite (forcément arrivé à 16h) à grand coup de paquet cadeau. J'ai retrouvé ce soir Monmon et Françis pour un sympathique repas autour d'un Kebab (et non pas un Grec, ici c'est un Kebab !). S'en suivi une longue discussion, parfois légère, parfois sincère, parfois espiègle, parfois dur... J'en aurais pris - comme toujours - pour mon matricule lors de cultissime remémoration de mes bourdes publiques :op. Aussi, à mots non couvert, je suis invité à mettre un peu de gaieté sur mon blog... Bah, je fais ce que je veux ;o)... Enfin, vient le clou le soirée... Le départ... Parce que, forcément, qui dit Die, dit pluie verglassante (forcément, à Die j'ai la poisse vous saviez pas ^^... Non ? Ennemond en tout cas lui n'arrête pas de me le dire, et il note d'ailleurs)... Alors je vous raconte pas l'épopée pour monté la pente glacée, puis la descente de l'autre côté... Il faudra juste en retenir ma glissade-triple-piqué-sur-le-cul amortie avec les mains avant de monter dans ma voiture... Et oui, aïe, mais bon, y a rien de cassé :o) Et maintenant, le dodo bien mérité...

--- Eleken,
J-2 avant noël

samedi 22 décembre 2007

Bonnes vacances de fin d'année

L'instant est arrivé,
Celui du départ en vacance,
Ouvrant la porte vers l'été,
Je marche et j'avance.

Là-bas, j'espère, m'attendrons,
Des amis derrière l'horizon,
Aujourd'hui j'ai besoin,
Que de moi vous preniez soin ;o).

--- Eleken,
Houston, on décolle (enfin dans 1H)
Retour prévu le 1er :o)

MAJ 16:55
Arrivé et en vie :o) ... Ce qui avec ma mère au volant n'est jamais assuré ^^
Bon organisation de ma soirée et emballage de mes cadeaux en cours

vendredi 21 décembre 2007

A pieds...

Trois semaines que je la fixais, sans presque plus ciller. Elle était si parfaite, si présente, si proche… Si loin. Trois semaines que je marchais vers elle, sans jamais m’arrêter. La faim, depuis longtemps, avait reculé devant la soif… La soif dévorait mes entrailles, brûler ma poitrine et aveuglait mes yeux. Trois semaines, sans me retourner… Quand je tombais, à bout de force, je restais là, sans bouger, et je m’endormais à même le sol. Quand je me réveillais, quand je me relevais, je me remettais à marcher… Encore et encore.

Mais toujours aussi loin…

Était l’horizon.

--- Eleken,
J'ai vraiment peu d'inspiration cette semaine,
Mais bon je me force un peu pour pas perdre la main,
En espérant que les vacances me seront profitables.
Going to cinéma :op, c'est pas tout ça,
mais je veux vérifier par moi-même la
qualité de "je suis une légende" ^^

Un petit croquis en passant


--- Eleken,
Levé pour rien ce matin, le CNAM n'ouvre qu'à 14h aujourd'hui,
Donc un petit dessin, plus ménage, plus lecture.. & glandouille :o),
Et là je mange (pour ceux que ça intéresse ^^)
Et je dois encore préparer mes affaires pour demain :op

mercredi 19 décembre 2007

J'écris avec des "célébrités" :op


Voici la capture d'un article paru dans 'micro actuel' dans lequel Jacques Paionni, un des auteurs avec lesquels j'écris sur lulu.com, vente l'auto-édition (et plus particulièrement lulu). Il en profite au passage pour glisser quelques mots sur notre travail à tous, ce qui est assez sympathique. Voilà, un petit mot pour dire que c'est agréable de voir des têtes connues ;o)

lundi 17 décembre 2007

La citation du jour

"Je veux savoir ce que je suis,
Dieu vivant ou larve vivace"

--- Eleken,
Verdict ?

jeudi 13 décembre 2007

Le temps de penser

Je regardais dehors,
Et je ne voyais que mon reflet,
La nuit était noire alors,
Que le temps avait filé.

C'est un cri dans la nuit,
Qui, de sursauter, me fit,
Celui d'un animal terrible,
Celui décrit dans la Bible.

--- Eleken,
Dans une semaine faiblement inspiré

lundi 10 décembre 2007

Les autres

Je suis seul.
Ils ne me voient pas…
Enfin, je crois… Ils ne me voient pas, ne m’entendent… Non, c’est pire. Ils m’évitent et ne m’écoutent pas. Pourquoi ? Mais pourquoi ? Je sais maintenant qu’ils me voient. J’ai pu en faire l’expérience. En fait, c’est très simple. Je suis allé au milieu du trottoir et j’ai cherché à croiser leur chemin. Tous, sans exception, m’ont évité, sans un regard, avec le minimum de changement dans leur trajectoire. Je suis comme un aimant de même pôle, je repousse les autres en douleur, tout contact semble impossible. De la même manière, je sais qu’ils m’entendent. Quand je parle, ils n’ont aucune réaction, ils ne tressaillent pas une seconde comme quelqu’un qui m’aurait entendu mais ne voudrait pas me répondre. Non, ici, ils m’entendent mais m’oublis avant même d’avoir intégré l’idée que je parle ou que j’existe. Cela doit-être ça. Ils ne me perçoivent plus. Pour m’en convaincre, j’ai hurlé dans l’oreille d’une jeune femme… Elle n’a pas fait un mouvement… Par contre, elle s’est ensuite pressée l’oreille, se plaignant d’une légère douleur à son amie. Ainsi, j’avais quand même physiquement prise sur eux. J’ai marché, vivement sur le trottoir, ne me souciant pas de ceux qui m’entouraient et s’écartaient naturellement de mon chemin, puis j’ai vu cet homme. Complet veston, chapeau de feutre, mallette à la main. J’ai couru sur lui et je l’ai poussé de toutes mes forces. Il s’en fallu de peu qu’il m’esquive, mais il fut quand même déséquilibré et tomba. Sa mallette produit un son mat en frappant le sol, les regards se tournèrent vers lui… Mais pas vers moi… L’homme se releva, visiblement gêné… Il pensait sans doute s’être pris les pieds dans une saillie de dalle et avoir chuté bêtement, se ridiculisant devant des inconnus. Il n’a gardé aucune trace de moi. Pas plus de mes cris, ni du second croc-en-jambe que je lui ai fait lorsqu’il acheva de s’être relevé et qu’il rechuta tout aussi lourdement. Là, un jeune garçon et venu lui apporter son aide pour se relever… J’ai préféré partir… Il était évidant que tous mes efforts étaient inutiles.
Quand cela avait-il commencé ? Ce matin, je m’étais levé normalement… Mais j’habite seul, alors difficile de juger… Dans la rue, je ne connais personne… En tout cas, je n’ai croisé personne de ma connaissance. Et, c’est bien normal, personne ne m’a foncé dessus ou ne m’a adressé la parole. Au bus, il y avait plusieurs personnes à l’arrêt, je suis montée en même temps qu’elles… Comment savoir, si à cet instant j’étais encore « perçu ». Même le premier indice flagrant de mon état ne m’a pas sauté au visage… Je me suis arrêté à un kiosque à journaux où j’ai pris dans les rayons le dernier exemplaire de mon quotidien, je l’ai posé sur le comptoir et j’ai cherché dans mon porte-monnaie la monnaie pour payer. Je n’avais qu’un billet de cinq, que j’ai alors sorti, et relevant les yeux, j’ai pu voir le regard éberlué du vendeur qui regardé mon journal comme s’il n’avait jamais vu un journal de sa vie. J’ai agité un peu le billet dans ma main, pour tenter de capter son attention, mais il n’a pas cillé… Il a alors secoué la tête et soufflant, passant à autre chose semble-t-il, je le suivi du regard quand je le vis reprendre mon journal et le remettre ne rayon. J’ai eu beau protesté, lui arguant que ce journal était le mien, il ne m’accorda même pas un regard. Je repris le journal et le reposé sur le comptoir, quand enfin, l’homme parla… A un homme qui venait de se glisser sur ma droite et qui achetait lui aussi un journal. L’homme tendit son argent, le vendeur plaisanta avec lui, lui rendit sa monnaie, l’homme s’en alla… Tout cela devant mes yeux éberlué par cette scène. Rouge de rage, je balayais le comptoir de la main, envoyant volet les feuilles du quotidien par terre, ce qui attira l’attention du vendeur qui grogna d’incompréhension tandis que je partais avec mon humeur.
Ce n’est qu’une fois au travail, que j’ai compris qu’il se passait quelque chose d’horrible. Quand mon patron pénétra dans mon bureau et demanda à mon collègue où j’étais. Et pourtant, je lui avais bien dit « bonjour »… Mais m’avait-il répondu ? Et la veille ? Je n’avais pas parlé à qui que ce soit la veille aussi… J’étais peut-être déjà soumis à ce sortilège affreux. Car oui, il ne pouvait s’agir que de magie noire et conspiration du gouvernement contre moi. En effet, je n’avais jamais entendu parler d’une maladie où l’on perdait cette capacité d’être perçu… Mais quel idiot je suis, bien sûr que l’on en jamais entendu parler, puisque que ceux qui l’on subit n’ont jamais plus pu communiquer avec les autres. Je me croyais seul, aujourd’hui, je sais ce que c’est de l’être. J’ai essayé d’appeler ma mère au téléphone… Peine perdue, elle a répondu, mais ne m’entendait pas quand je parlais. J’ai essayé d’écrire sur une feuille, d’agiter des objets sous les yeux des autres, mais c’est à croire que tout ce que j’ai pu faire n’a plus d’existence. Comme si ce que je faisais de mes mains héritait de la même malédiction que moi.

Huit mois plus tard.

Huit mois… Je compte les jours maintenant… Huit mois que je suis seul… Deux cent quarante huit jours maintenant… Je me suis habitué à vivre seul… Pas à être seul… Je ne me lave plus, ne change plus de vêtements. Je suis sale, je pu, mais qui s’en soucis ? Personne. Je continu d’habiter mon petit appartement. Mes loyers impayés s’accumulent, mon patron à engagé un nouvel employé puisqu’il ne me voyait plus venir au travail et que je ne répondais plus au téléphone. De toute façon, il ne m’entendait pas. Je vis de larcin. Je vole dans les magasins de la nourriture et des vêtements. Je vis même plutôt bien… Tout ce que je touche devient invisible aux yeux des autres. Il m’a donc était très facile de rentrer dans des magasins et de repartir avec tout ce donc j’avais besoin. Mais ce n’est pas ce qui est dur à vivre… Le plus dur…

Huit ans plus tard

C’est d’être seul. Toujours seul. Ma famille me croit mort, mon appartement a été reloué, mes biens vendu aux enchères. Le plus dur, c’est de voir comment ce que je croyais connaître m’ont vite oublié. Ma mère a enlevé petit à petit toute les photos de moi. Après avoir vécu quelques semaines au milieu de cette famille d’immigrés qui avait reloué mon appartement, je n’ai plus supporté que me soit rappelé chaque instant mon état. Alors je suis reparti dans le sud, dans la maison familiale. Mais ce fut pire. Voir mes parents bouleversés par ma disparition… Puis pire encore… Petit à petit, je les ai vus m’oublier. Alors je suis parti… J’ai voyagé un peu. Dans des lieux inconnus, pour ne voir, toujours, que la misère et la haine derrière les façades commerciales que l’on présente aux touristes. Partout, le même désespoir, la même triste, la même douleur… Mais aussi, partout, la famille, les amis, les autres, leur soutient… Et moi, je suis seul… Alors je suis revenu ici. Je m’amuse à tromper la mort, traverser tranquillement l’autoroute. Voir ces autres qui ne me voient pas, ralentir, m’éviter de peu, parfois faire un tête-à-queue, sortir de route… Mourir.
Je me hisse de plus en plus souvent sur le toit d’une haute tour, et j’écris. Mon histoire. Peut-être que quand je serais mort, ce que j’ai fait pourra être lu… Quand j’aurais terminé ces pages, je me lèverais. Je sauterais. Les autres verront t-il mon corps quand je mourrais, ou bien piétineront-ils mes restes pourrissant pendant des mois ?
A cet instant une main se pose sur mon épaule. Je hurle de peur en me retournant, en tombant au sol de ma chaise, renversant mes dernières feuilles. Une femme se tient face à moi… Elle me regarde. Elle me parle… Elle me dit « Toi aussi… ». Je me lève, les lèvres tremblantes. Je m’approche d’elle.
Je la serre dans mes bras.
Je pleure.
Je ne suis plus seul.

--- Eleken,
La nouvelle du lundi,
Ecrite ce midi vite fait.

dimanche 9 décembre 2007

Mes dernières minutes

Je me nomme Émilie. Pourquoi commencer ainsi ? Pourquoi donner mon nom ? Bonne question. Excellente, même. Néanmoins sans intérêt. J’ai commencé, c’est tout. Et j’ai commencé par la dernière chose qui m’appartient. Mon nom. Le temps déchire ma conscience dans le tourment. J’ai tant de choses à dire et si peu de temps pour le faire. Je ne vais plus me le cacher, je vais mourir. Pourquoi ? Qui s’en soucie ? Moi ! Mais qui d’autre ? Il n’y aura personne de ma famille pour assister à mon exécution. Juste mes accusateurs et mon bourreau. Aujourd’hui, la vraie question n’est pas de savoir si je vais mourir, non, la vraie question est de savoir si je vais souffrir ou pas. Le bourreau sera-t-il compatissant avec moi ou non.

Ici, ça parle. Même isolée comme je le suis, j’ai des échos. Parfois, d’autres prisonnières qui, dans un murmure en me croisant, me glissent une menace ou des encouragements. L’une me souhaite de crever en hurlant, l’autre me dit que le bourreau sera compatissant et m’assommera avant de me faire monter sur le bûcher. Mais la plupart du temps, c’est le silence qui me sert de compagnon. Mon garde ne parle pas, ne me regarde pas, même lorsqu’il m’amène à manger… Parfois. Je devrais me dire chanceuse. Au mois, cette fois, je n’aurais pas été violée. Dans quelques minutes, il viendra, il ouvrira la porte et me poussera sans ménagement le long du couloir, vers la fin.

Comment accepter cela ? Comment j’en suis arrivée là ? Tout ce que je voulais, c’était faire vivre ma famille. Ma fille, qu’est-elle devenue ? Aujourd’hui, elle devrait avoir douze ans. Trois ans que je ne l’ai pas vue. Je suis partie un matin en lui disant que je reviendrais pour midi. Mais je ne suis jamais revenue. La milice m’a capturée. S’en sont suivi des mois d’horreur, de tortures, de sévices, de questions. Je ne compte plus le nombre de soldats qui ont abusé de moi. Mon corps est lardé de cicatrices, de brûlures de cigarettes, d’anciennes ecchymoses qui n’ont plus guéri à la fin. Cathy, es-tu encore vivante ? Tu n’avais que moi. Je n’ai jamais su. J’ai supplié les soldats d’aller la chercher, de la confier à un orphelinat. Mais je n’ai jamais su s’ils l’avaient fait. J’ai peur. J’ai peur qu’elle soit morte, ou pire, qu’elle vive de la rue comme jadis je l’ai fait. Qu’elle commette les mêmes erreurs qui m’ont conduite ici. Si seulement, mon Dieu, j’avais au moins l’assurance avant de mourir que ma petite est vivante… Après les tortures, les privations, les mois passés dans un cachot humide dans le noir, sans voir jamais la lumière du soleil, ils sont venus me chercher. Ils ont traîné mon corps à travers les couloirs. Je ne m’en rappelle plus très bien, la folie, le vertige de l’emprisonnement, m’avait complètement hébétée. Je me rappelle d’une sorte de cour, où l’on m’a posé des questions. Comme j’étais trop faible pour répondre, on répondait pour moi… Et on m’a condamnée… La mort, à mort, par le bûcher… « Hérétique » ont-ils dit, démente et vénératrice de la luxure et du démon… Tout cela, tout ce que je ne comprenais pas, ils l’ont dit pour moi et…

Je dois m’arrêter là, j’entends ses pas qui se rapprochent de la porte… Il va ouvrir… À vous qui allez lire ce message un jour, vous qui comme moi attendrez la mort, je vous dis, bonne chance. J’espère que votre fin vous sera plus supportable qu’à moi.

Adieu.


--- Eleken,
Un bout de texte écrit sur mon cahier l'autre soir
Avant que le cours de communication ne commence vraiment
En ce moment on me dit que mon style est sombre,
Il suffit de regarder le temps dehors pour savoir pourquoi ;o)

mercredi 5 décembre 2007

J'ai perdu...

J'ai perdu le talent,
Celui d'écrire,
De coucher sur le papier mes sentiments,
J'ai la sensation,
D'en avoir trop usé,
D'avoir brûlé mes ailes,
D'avoir saigné mes veines,
J'ai le sentiment,
D'avoir écorché mon âme,
D'avoir transpercé mon coeur,
De m'être laissé déchiqueté par la peur...
Cracher la colère,
Cacher ma misère,
Pourfendre l'air de parole,
Me cacher derrière le masque de la parabole....
Que suis-je,
Qui suis-je maintenant,
Que ma vie retourne au néant,
A la simplicité d'une vie que je fustige...


--- Eleken,
C'est dur chaque matin, chaque midi et chaque soir,
J'ai l'envie de périr autant que celle de vivre.
Au fait, bon anniversaire ;o)

mardi 4 décembre 2007

Dans le noir

Au coin de l’œil.
Toujours.
Elle est là.

M’observant sans cesse. A chaque fois que je me retourne, elle disparaît, mais je sais qu’elle est là. Comme une ombre, un cauchemar à la lisière de ma conscience. Sans cesse, elle est là. Elle m’observe, me regarde. Je n’ose pas garder la même position. Je sais, oui je sais, que si je reste immobile trop longtemps, je finirais par sentir sur ma nuque ses doigts glacés et mort venant m’étouffer, m’étrangler. Et je ne le veux pas, je ne veux pas la laisser faire. Combien déjà, bientôt cinq jours que ce calvaires continu. Pourquoi Seigneur étais-je venu habiter en ces lieux. J’aurais dû laisser cette maison, là où elle était. Un héritage. Quelle joie ce fut au premier abord que cet héritage inespéré. Une lointaine tante, sans descendance, sans parent vivant. J’étais apparemment le seul que le notaire ai pu trouver m’avait-il affirmé. Maintenant pris au piège des serres mortelles de son fantôme, je ne crois plus en rien à tous ces boniments. Elle m’a choisie, m’a attirée ici. Je le sens, je le sais, elle veut prendre possession de mon corps, revivre par moi. Mais je ne la laisserais pas faire.
Et pourtant cela ne fait déjà plusieurs mois, que j’ai emménagé. Au début, tout ce passa très bien. J’ai trouvé un emploi dans la ville, j’ai rencontré mes voisins les plus proches, plusieurs centaines de mètres m’en séparaient tout de même. Ma vie, qui n’avait jamais été des plus chanceuse semblait avoir pris un tournant important. La maison, bien qu’ancienne, disposait néanmoins du confort moderne. Lampe au gaz, âtre large et chauffant bien, vitres hautes et lumineuses. C’était assurément la maison d’une branche aisée de ma famille. Sur les murs, des peintures, surtout des paysages ainsi que quelques portraits. Je trouvais assez vite celui de ma tante bienfaitrice, mais ne la reconnu nullement. Ses traits amers, son teint blafard, ses cheveux plat couleur corbeau, sa robe rouge, rien dans ses airs ne me rappelait un quelconque membre de ma famille.

Et puis, les cauchemars avaient commencés. D’horribles cauchemars dans lesquels j’étais poursuivi par une ombre dans les couloirs de cette maison. Au début, je crus à un simple effet de la solitude dans une grande maison, alors après le troisième cauchemar de cet acabit, je fis l’achat d’un petit chat, que j’appelais Gouache. Il était roux avec des taches blanches et m’apportât beaucoup de joie à jouer avec mes pieds. Mais les cauchemars continuèrent, et loin de se calmer, ils prirent en densité et réalisme. A tel point que je me réveillais de plus en plus souvent en hurlant la nuit. C’est à peu prêt il y a deux semaines, que j’ai commencé à la voir. D’avoir juste une ombre de temps à autre à la lisière de ma perception. A chaque fois je me retournais comme un fou, sursautant de peur, pour ne voir que le vide dans le couloir ou la peinture qui avait toujours été là. Je crus devenir fou jusqu’à qu’une nuit, me réveillant en hurlant, je la vie… Ma cousine, au pied de mon lit, son regard noir figé sur moi, le visage sévère. A l’instant où je la vis, elle disparu en hurlant dans les airs. Seul restât une odeur prononcée de souffre et un peu de poussière dans l’air. J’aurais pu croire à un nouveau délire, si je n’avais trouvé Gouache dans la cuisine un peu plus tard, planté sur la planche à pain avec un couteau… Mort, il s’était vidé de son sang. Aux traces dans le sang, il s’était débattu et avait mis de longues minutes à mourir.

Depuis ce jour, cela n’avait fait qu’empirer, jusqu’à ce que j’acquière la certitude que c’était moi qu’elle voulait. Je ne pouvais en parler à personne et j’étais dans une situation telle que je n’osais abandonner le domicile de peur de la rue, espérant au début que le phénomène disparaisse de lui-même. Malheur sur moi de l’avoir cru… Maintenant je ne peux même plus quitter ces lieux. A peine essaye-je de franchir la porte que mon esprit se tord de douleur et que mon crâne pulse mon sang. J’ai bien essayé, quitte à en mourir, hier soir. Je me rappel, confusément, dans un brouillard de douleur, avoir rampé vers l’extérieur, du sang coulant de mes oreilles et de mon nez… Mais rien n’y fit… Ce matin, je me suis réveillé sur le carrelage de la cuisine, sur sang séché sur tout le visage. Il semble, que dans mon agonie, j’ai fait demi-tour pour retrouver la maison où je pouvais survivre. Elle ne voulait pas que je parte, elle voulait se nourrir de moi, prendre possession de mes faculté… Cette tante qui, j’en venais à douter qu’elle fut la mienne, par quelques moyens démoniaques voulait revenir sur cette terre y répandre sa méchanceté. Que je regrette de n’avoir pas profité des premiers mois pour faire installer le téléphone. C’était, j’avais pu l’utilisait une fois auparavant, une invention qui m’aurait sans nul doute permis de me sauver. J’ai tenté de hurler par la fenêtre, mais hasard de la configuration géographique ou absence de ces derniers, personne n’est jamais venu. Cela fait maintenant cinq jours que je veille sans cesse, marchant sans cesse, sans trouver de solution. Dix que je ne suis pas allé à mon travail, mais apparemment, cela n’a surpris personne. J’arpente les couloirs, redoutant les endroits sombres, mais partout je la vois. Elle m’épie, attend le moment propice pour venir se noyer en moi, chasser mon âme de mon corps, infiltrer son ectoplasme méphitique dans mes muscles et mes trippes.

Je suis dans la cuisine, impuissant, épuisé. Ma vue palpite de noir, se confond, je sursaute sans cesse du sommeil qui irrémédiablement me gagne. Mes muscles tremblent bien malgré moi. Je sais que je ne tiendrais plus une heure. Si seulement je ne pouvais la voir. J’en suis arrivé à l’assurance que c'est le regard qui m’emprisonne par elle. Je suis sur que si j’arrivais à ne plus la voir alors son emprise s’évaporerais comme un nuage gracile un jour d’été. Cela fait déjà plusieurs que j’y pense, mais je ne me suis pas résolu… C’est affreux de faire ça, c’est affreux de le penser. Mais ai-je le choix ? Je ne veux pas être plongé dans les limbes et les abîmes des damnés. Je veux survivre ! Je veux vivre. C’est un rêve… Un cauchemar… Ma main s’avance et s’empare de l’outil de mon choix… Mon bras se pli. Je sens le cartilage craquer, je l’entends même. Un onde brûlante de douleur vibre dans mon visage et se propage à tout mon crâne, quand les pics de la fourchette pénètrent le globe de mon œil gauche. Des larmes épaisses à l’odeur cartilagineuse se répandent sur ma joue. Mon œil se vide, déborde. Ma tante… Je la vois encore au coin de mon œil droit, qui s’agite, qui me fait des signes, des supplications, me demandant d’arrêter… Je comprends que j’ai raison, que c’est là l’unique moyen… mon œil gauche sort de son orbite quand je tire dessus. La douleur se transforme en un flot insupportable. Je hurle en tombant à genou. Je rire encore… Cela résiste… Ne veux pas céder… Puis dans un claquement sec, dans une douleur électrique qui foudroie mon esprit, les tendons et le nerf lâche. Je tombe sur le sol en riant… J’ai réussi… En partis… Elle se rapproche de moi, je lui fais face… Elle recule mais ne disparaît pas. Elle semble me supplier. Déterminé, au mépris de l’étourdissement qui me prend, je plante la fourchette dans mon autre œil, me rendant complètement aveugle.
La nuit s’empli de mon rire dément.
J’ai réussi, dans l’obscurité, je suis vivant.
J’ai vaincu ma tante…

Mon rire se transforme en un hurlement quand des doigts acérés de méchanceté se posent sur mon cou et commencent à serrer.
Mon corps bascule.
Son corps se pose sur le mien.
Mes hurlements s’étouffent.
Dans l’abîme et le noir. Dans l’obscurité… Durant les dernières secondes de conscience, au bord de ce néant, j’aperçois une ombre blanche…
Son ombre.


--- Eleken,
Un petite nouvelle, ça faisait longtemps :o)
Bon j'ai pas vraiment eu le temps de la relire...

Les recueils de nouvelles, année marquée

Bonjour, je n'en ai jamais beaucoup parlé ici, mais au cours de l'année qui vient de s'écouler, j'ai pris part à la réalisation de 4 anthologie de nouvelles avec un groupe d'écrivain sur Lulu.com, le Groupe FF&F. Outre le fait d'avoir eu plaisir à écrire avec ce groupe, cela m'a "forcé" à une certaine rigueur dans les délais (hum... Certains riront de cela) et dans le sujet (et n'empêche c'est extrêment dur d'écrire sur un sujet imposé, aussi vaste soit-il). En tout cas, 3 des textes écrits seront dans mon futur recueil (le Cycle des Hemicrania) et font partie des anthologies à thème Fantastique/adulte. Un dernier recueil est un recueil de Noël avec une petite histoire tranquille.

Anthologie 1 : Explorateurs et autres découvertes




Contient "le Point Noir"


Anthologie 2 : Légendaire Svetlana



Contient "Sang remord" et "Le dernier des Puritains"

Anthologie 3 : Et si...



Contient "Et si je pouvais te ramener ?"

Anthologie de Noël : contes pour Noël


Contient un petit conte de noël "L'ami de Noël" :oP
A noter que pour celle-ci la couverture est de moi :o)


--- Eleken,
Allez, un peu de promotion ne fait pas de mal ;o)

lundi 3 décembre 2007

en-dessous

Dans cette boîte, je suffoque. Dans l'obscurité, je suffoque. Dans la terre, je suffoque. Pas de sortie, pas d'air, pas d'espoir... Dans le noir. Je n'ai même pas la force de bouger... Comment en suis-je arrivé là ? Je ne sais plus. Qui suis-je, qui étais-je ? Le noir, seulement le noir pour réponse. J'ai le vertige. Allongé sur le dos, je ne comprends pas. Pas d'air, pas d'espoir. Je ne peux pas me retourner. Je ne presque pas bouger les bras et les jambes. Je suis prisonnier ici. Sans espoir. Dans le noir. Pourquoi ? Où ? Comment ? Pendant que je hurle, toutes ces questions se pressent dans mon esprit. J'ai faim, j'ai soif, j'ai froid, j'ai peur. Dans le noir... Seul me répond le silence. L'odeur de terre est âpre. Sans espoir... J'étais dans un pré, à côté de chez moi... Je me promenais, comme chaque fois que je reviens chez mes parents... Quel était ce bruit... Un sifflement... Une douleur... Un cri... Une odeur d'hôpital... Des bips stridents... Des pleurs... Des cris... Des bruits... De terre qui tombe sur le bois... Et puis le silence... Le noir... C'est sans espoir...

--- Eleken,
un lundi qui commence comme la fin de ma vie

dimanche 2 décembre 2007

Les livres du jour





Les silences de Dieu

Clarissa Gray, célèbre auteur de romans policiers, s’est retirée du monde pour vivre sur une île aux confins de l’Ecosse. Une nuit de juin, sa vie bascule : un homme, la gorge tranchée, meurt dans son salon en lui laissant un carnet codé qu’elle va déchiffrer avec l’aide de l’un de ses amis, Maclean. Car Clarissa Gray veut savoir. Elle doit savoir. Jour après jour, la romancière réunit les pièces du puzzle pour se retrouver devant une évidence que tout son être aura refusé jusque-là d’envisager. Comment un esprit cartésien pourrait accepter que l’auteur du carnet codé ne soit autre que l’archange Gabriel ? Comment croire qu’un tueur en série sévit au paradis et qu’il a pris les anges pour cibles ? Et pour couronner le tout, comment imaginer que les coupables, comme le soupçonne avec horreur Gabriel, puissent être Jésus, Mahomet ou Moïse ? Mrs Gray décide alors de mener son enquête.

L'auteur nous entraîne dans une intrigue un tantinet surréaliste, et semble se chercher tout le livre qui loin d'être inintéressant - malgré une héroïne limite antipathique, mais heureusement de nombreux personnages secondaires intéressants - nous révèle une fin finalement pas si explosive que ça qui laisse un léger goût de "non-réponse" dans la bouche. Un bon livre néanmoins.



Le voyage d'Hector

Il était une fois un jeune psychiatre nommé Hector qui n’était pas très content de lui : il voyait bien que, malgré sa bonne volonté, il n’arrivait pas à rendre les gens heureux. Hector décide alors de partir courir le monde afin de comprendre ce qu’est vraiment le bonheur.Pourquoi rêvons-nous souvent d’une vie plus heureuse sans apprécier la nôtre ? Trouve-t-on le bonheur dans la réussite ou dans les relations avec les autres ? Dépend-il des circonstances ou d’une manière de voir les choses ? Après bien des péripéties et des rencontres inattendues, Hector saura mieux répondre à ces questions…Entre voyage initiatique et conte pour grandes personnes, le regard d’un psy sur nos doutes et notre soif de bonheur.

Très bon petit livre qui nous ouvre les yeux sur notre pendant à construire notre malheur plutôt que de saisir l'instant présent de bonheur qui nous tend les bras. A lire sans aucun doute



Le mystère des Dieux

Le 3ème tome d'un de mes auteurs favoris (Werber) qui nous entraîne dans son dernier volume que je qualifierais d'"à la quête d'au-delà de nos têtes" incluant les excellents Thanatonautes et l'Empire des anges. Ce tome donc conclu le cycle. La lecture et facile, mais je regrette que la partie centrale du livre qui promettait un développement non-attendu fut finalement éventée au profit d'une fin un peu attendue (même si restant surprenante). Je dirais que monsieur Pinson (le héros) est quand un peu trop naïf dans ses démarches et ses croyances. Cela confère à l'antihéros. Mais bon, à lire pour peu que vous aimiez Werber (ce qui est mon cas :op)


--- Eleken,
Direction les courses de noël