jeudi 31 janvier 2008

Le marin

"Aux temps des tempêtes, les vagues creusent et montent, font de la navigation, un danger constant... Mais une navigation haletante, trépidante...
Le capitaine à la barre, même s'il sait être plus faible que la mer, ne s'en bat pas moins avec hargne et courage... Mais après la tempête, celle qui a réduit en morceaux son navire... Alors que le temps se calme et que la mer est d'huile, c'est avec la plus grande tristesse, qu'il voit, qu'il sent son navire doucement s'enfoncer, disparaître sous la surface... Il sait qu'il va mourir. Il sait que c'est sans espoir, qu'avec son navire, son coeur s'est brisé, et qu'il se laissera mourir avec lui. Il sait, qu'il voulait mourir de la tempête, la mort honorable et héroïque d'un homme qui a livré un combat sans peur contre Dieu."

--- Eleken,
Après 20 minutes, je n'arrive plus à écrire, le silence est trop pesant,
Seul devant l'écran, je compte les pixels.

mercredi 30 janvier 2008

Moi et mes crayons


--- Eleken,
Je gribouille, je gribouille, mais ça rend mieux pas de doute :oP

lundi 28 janvier 2008

Aux cendres de mes camarades

Aux cendres de mes camarades,
Tombés pour cette mascarade,
Au lendemain du crachin,
Coulant sur nos visages enfantin.

Il y avait dans le ciel un nuage,
Distillant sur nous son présage,
La guerre, doucement, approchait,
Laissant nos vies dans les tranchées.

Et chaque matin, je regardais,
Cette vie doucement me quitter,
Faisant de moi un animal,
Bien loin d'être un amiral.

Ô Patrie qui m'appelle,
Ce soir je chante en dentelle,
Cet hymne à la mort,
Là où je renie,
L'hymne à la vie,
Pour ces querelles de dirigeant,
Mourir à tord,
Finit l'appel de nos enfants.

Ce soir, le temps se couche mais pas les feux,
Qui brûlent la nuit, les corps hideux,
Des mutilés et des tombés,
Qui de la terre sont privés.

Demain, peut-être, sera mon tour,
De voyager vers les nuages,
Montant poussé, par le cri du four,
Et mon corps de cendre devenir présage,
Rejoindre les rangs écarlates,
Parmi les cendres de mes camarades.



--- Eleken,
Petite improvisation en chanson ce matin :oP

vendredi 25 janvier 2008

Cher journal...

Cher journal,
Qu'est-ce que j'aimerais un jour pouvoir commencer à écrire cette phrase, cette phrase sans l'indécence du lecteur qui, avidement, émiettera mon existence pour y trouver quelques détails croustillants... Il n'y en a pas, de détails croustillants. Ma vie s'écoule, chaque jour, plus monotone que le précédent. Je me lève, je m'habille, je viens au travail avec un sourire que j'espère partager... Ce matin, ce sourire est resté lettre morte, planté sur un piquet comme ma tête ahurie ne comprenant pas. C'est très simple, je me sens seul et je suis seul. Le soir, seul, je parle, à un mur, à un morceau de bois, à une porte, à mes mains, à mon écran. Ils ne me répondent pas, ils ne voient pas... Pourquoi est-ce que hier, devant ce film, qui n'était pas fait pour pleurer mais pour rire, j'ai pleuré ? Parce que j'ai besoin de vider la souffrance, parce que j'ai besoin de croire à autre chose, parce que j'ai besoin de vivre... Pourquoi est-ce que ce matin, devant l'écran, je pleure ? Pas pour m'humilier, pas pour humilier, pas pour faire culpabiliser, pas pour faire peur, pas pour prier, pas pour demander, pas pour rien. Je pleure, parce que ce matin, plus qu'un autre ces derniers jours, j'avais besoin d'un sourire à partager, un simple sourire, de ceux qui me rappellent que dans le noir, même s'il n'y a plus de lumière, je ne suis pas seul, je ne meurs pas seul. Mais je suis seul, parce que, même s'ils sont là à m'entourer, ils ne sont pas là, même s'ils pourraient être là, je ne les appellent pas. Les autres, ils ont autre chose à faire que de supporter les gémissements d'un animal blessé qui meure, les autres, je ne leur demande pas de m'aider à mourir, les autres. Je suis seul, et finalement, c'est une chose qui ne change pas vraiment avec le temps. J'aime à croire que je n'ai besoin de personne, que parce que je n'ai pas eu la chance de connaître autre chose que la peur venant des autres, j'aime à vivre seul. C'est vrai, j'aime la solitude et j'aime la peur que me procure les autres... En même temps que je déteste. Déchiré entre deux pensées, deux envies, être proche... Et ne pas l'être.
Et voilà, encore une fois, mes paroles dépassent mon esprit, corrompent mes pensées. Je veux juste dire que je ne me sens pas bien, pas bien du tout. Il n'y a pas de bourreau, personne à blâmer, juste moi. Je me sens comme un insecte, misérable créature, rampant dans la monotonie, ne sachant et ne cherchant plus à la briser. Me laissant couler, aller, vers cette mort qui un jour me cueillera. Je me retournerais sur mes 70 ans de vie et je ne sourirais pas, car Non, je n'aurais rien accompli de ma vie qui mérite d'être écrit.


--- Eleken,
Je vais me faire témoin de Jehova et consommer du pastis en intraveineuse, qui sait, peut-être que ça me fera du bien.

dimanche 20 janvier 2008

Nuits épisode 5

L’homme regardait la glace sans voir son reflet. Il se demandait, pourquoi il avait fait ça ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce que ce jour-là, devant son miroir, il n’avait plus supporté d’y voir son image. Pourquoi est-ce qu’il avait pris cette lame, pourquoi ? Il se rappelle bien la haine qui l’habitait, la colère qui pulsait dans ses veines. Pourquoi ? Il ne supportait plus, il ne vivait plus, il ne pensait plus. La vie lui était devenue intolérable, infâme, inénarrable. Il lui fallait sortir de là, quitter cet état, supprimer sa souffrance. Alors ce jour-là, devant son miroir où il ne voyait plus son reflet, il a pris la lame à sa droite, et lentement, s’est entaillé le poignet gauche, tremblant sous la douleur, tremblant sous la souffrance, tremblant sous les larmes. Puis, il avait marché jusqu’au sofa, répandant son sang sur le sol du salon, imbibant la pièce de cette odeur cuivrée qui caractérise si bien notre sang. Il s’était effondré là, assis… Attendant… Réfléchissant… Et ce sang qui coulait, ce sang qui roulait sur son bras… À l’extérieur, elle tombe, la nuit, venue ce soir, le prendre. L’homme ne bougeait plus, ses yeux pâles fixant son sang qui s’écoulait, à mesure que son espoir s’étiolait. Il s’endormit… Pour toujours.
Si j’avais survécu… Si j’étais vivante, si le temps coule encore dans mes veines… Le noir, l’obscurité, le néant, nulle part m’entourent de leurs volutes insondables. Mais moi, mais je, mais toi, mais vous, mais qui ? Je ! Un bruissement, un froid, un vent, un choc. Je sens la pierre entailler mes côtes. Je roule sur mes côtes. Je roule sur le lit de la rivière. Ma tête émerge de l’obscurité, explose de douleur au contact de l’air gelé de l’hiver, sortant de l’eau glaciale de la nuit… Elle tangue, cherche l’air, respire… S’échoue… Je respire… Je vis. Mes doigts s’enfoncent dans la terre meuble de la berge. Aveugle, à bout de force, je traîne mon corps impuissant, je l’entraîne hors de cette eau glaciale qui dévore encore mes jambes. Je suffoque, j’essaye de respirer, mais je suis trop faible. Ma poitrine est écrasée par le poids de mon propre corps… J’ai du mal… À respirer… À nouveau, je sombre, pas dans le courant glacial de cette rivière, mais dans le courant invincible de l’épuisement… J’essaye sans y arriver à bouger encore mes bras, mes jambes… Je n’y arrive pas… Mon corps est à nouveau lointain… Il n’est plus à moi… Je m’enfonce… Je m’enfonce… Dans la nuit.
Et puis, l’obscurité saisit l’homme. Il y glissa, de plus en plus vite, sans pouvoir s’accrocher encore à la vie… Tendrement, il sombra dans l’éternité, dans le néant, dans le noir, dans l’inconscience, dans la paix… Puis ce fut le flash, la lumière brûlante, l’explosion de douleur, les vapeurs soufrées lui suffoquèrent les poumons, les cris des suppliciés, les flammes de l’enfer qui léchèrent sont corps… Il refusa d’ouvrir les yeux, non il ne le voulu pas, il ne devait pas…. À travers ses paupières closent, il sentit la multitude, les mains qui griffèrent son corps, qui lacérèrent sa peau. Il ne pouvait pas bouger, il ne pouvait pas s’enfuir… Il garda les paupières aussi serrées qu’il le put, il n’osa affronter l’enfer du dehors, les grognements et râle monstrueux qui l’entouraient le terrifiaient. Plus encore, quand le silence se fit, plus encore quand la voix caverneuse de leur chef s’éleva dans l’espace, remplissant le temps et l’espace, les remplissant d’un timbre sans compassion, sans humanité… « Je crois qu’il est sauvé ».
L’homme émergea, à bout de souffle, de la forêt. La rivière est là, là où il espérait la trouver. Il parcourt des yeux son lit sinueux. Il la cherche. Il sait, qu’elle est quelque part par là, ici, elle doit y être, il ne peut en être autrement. Il doit la sauver des autres, c’est sa mission, il le sait. Du jour où il s’est réveillé, du jour où tout pour lui à changer, où les cauchemars ont commencé, il savait… Il savait que ce soir, il serait là, la cherchant, pour la sauver. Il regarda le ciel, il avait déjà commencé à pâlir, il avait déjà commencé à chasser les étoiles… Le temps était trop précieux, il avait perdu trop de temps à trouver son chemin dans la forêt dense. Il devait la ramener, la protéger du soleil, la sauver… Avant cela, il devait la trouver. Il remonta le cours d’eau. Et s’il s’était trompé, et s’il avait fallu descendre… Non, il ne devait pas penser à cela. Il devait… Il la trouva. Allonger dans la boue, les jambes encore dans l’eau, son flanc déchiqueté, saignant encore un peu. Vivait-elle encore ? Il n’avait pas le temps de ses poser la question, ce n’était pas le moment de se la poser… Il devait la sauver, la ramener, elle était vivante. Il passa les bras sous son corps et la souleva. Elle lui parut incroyablement légère et frêle. Il ramena sa tête contre son torse… La regarda… Parcourut son corps de son regard pâle… Visage d’ange aux couleurs bleutées du froid. Il devait se hâter. Elle était à peine vivante… Il devait la sauver… Aussi vite qu’il le pu, luttant contre le temps, contre le soleil et la fatigue, la douleur qui ankylosait ses bras, il se mit à courir… Il devait la sauver… C’était sa mission…

--- Eleken,
Un épisode qui aura mis le temps de venir, mais un épisode qui aura été précédé de la réflexion, du temps de définir avec exactitude le plan de ce récit... Et donc, des épisodes futurs plus simple à écrire ;o). Maintenant je crois que je vais sortir, je n'ai pas encore mis un pieds dehors.

Comme ça fait longtemps, voici les liens vers les épisodes précédant pour ceux et celles qui prendrait en cours de route :
- épisode 1
- épisode 2
- épisode 3
- épisode 4

Je ne donne pas de titre à ce que je ne publierais probablement pas...

Je ne sais pas quoi écrire, mais je sais que j'en ai besoin... Plus besoin que tout en fait. Écrire, dans ce lieu, sur cette page... Le seul endroit où je sois encore libre... Le seul endroit, où je peux me retourner, seul sur moi-même, explorant mon âme, disséquant mon existence. Acte puérile et égocentrique... Mais j'ai besoin d'écrire. Ce soir, oui ce soir. J'ai mal. La plaie, trop fraîche, trop récente, trop ancrée en moi... Comment ? Pourquoi ? Je me l'interdit. Pas même une pensée... Je dois aller de l'avant, survivre à ma folie... Laisser les êtres à leur existence. Arrêter de bouleverser leur monde. Qu'ai-je fait ? Qu'ai-je fait... Je me tue, chaque seconde de vivre... Rien, personne, nul, abominable... Qui suis-je parmi la masse... A peu près ça... Trois petits points d'une vie qui m'essouffle. Oh, pourquoi de si grand mots ? Bah... J'aime me plaindre, l'hyperbole, la parabole... Le message, ce message même que je m'interdis de fournir, de faire parvenir... Tout ça m'a fait trop de mal, m'a trop détruit, ma trop massacré... Je ne sais même pas encore, aujourd'hui, si demain, ne sera pas le dernier de mon existence. Chaque jour, je me regarde dans le miroir, et je pleure de colère devant ce reflet insipide... Chaque jour, j'ai envie de griffé mon visage... Lacérer mes pensées... Pour aller de l'avant.... Pour aller de l'oubli... Pour, peut-être, vivre... Je ne peux plus vivre la situation qui était... Personne ne peux la vivre, et je ne suis pas au-dessus de personne... Je me croyais à nouveau fort, maître de mes pensées, maître de mon temps, maître de mes actes... Ils semblent que ces larmes que j'ai versé, qui se sont taries à mesure que j'écrivais, montre le contraire... Convalescent... Ou mourant ? Le temps rôde, mon esprit s'érode, comme la pierre sous les intempéries... Je vais employer un mot, une phrase, simple et direct : "J'ai envie de crever", tout simplement parce que la mort est plus simple à affronter qu'un regard, le néant est plus simple à goûter d'un murmure... Je n'écris pas ça pour faire peur... Mais me soulager de la douleur, cette douleur, qui inlassablement me noie depuis des semaines, des mois. J'en ai besoin. Je ne veux pas faire le mal, il y a là beaucoup de phrases exagérées, romancées, amplifiées, mensongères... Je ne peux plus... Affronter. Ce soir, j'ai perdu toute ma belle ambition à construire... Je n'ai que l'envie de détruire... Faire mal... Me faire... Non, je n'en ferais pas... Je vais aller me coucher, dormir... Essayer... Ne pas rêver... Ne pas cauchemarder... Ne pas mourir... Ne pas vivre... Laisser le temps s'écouler, sans arrêter de respirer... Et espérer que demain... Que demain, Dieu aura touché ma vie du bout des doigts, pour m'aider à m'en sortir... Car je ne vois pas comment, par moi-même, j'arriverai à trouver une solution. Voilà, j'ai dit, sans penser, j'ai parler, sans dire... Tout mot dit est une erreur. Toutes phrases est interdites... C'est mon destin, avancer dans la douleur. J'hésite à publier ces mots... Ils sont horribles, méchants, détruits... Ils coulent de mes doigts comme le sang de mon âme... Je ne crois pas en l'avenir... Ni en le présent... Ni en le passé... Ni en l'Homme.... Ni en Dieu... Mais je vais publier ces mots... Ne serais-ce que pour dire que je suis vivant et que non, ce soir encore, je ne répandrais pas mon sang sur le sol. Trop lâche pour abandonner la vie ou trop courageux pour abandonner face à la vie ?
J'en sais rien... Je ne sais rien... Je n'ai jamais rien su... Et je sais, que je ne saurais jamais...

--- Eleken,
Qui n'a pas pu retenir ses doigts, alors même qu'il s'était juré, de ne jamais réécrit de mal-être en ces lieux de créations... La nuit porte conseil dit-on, j'espère que celle-là me laissera dans le noir absolu le plus longtemps possible... Ce noir où il n'est nulle pensée.
Bonne nuit quand même...

mardi 8 janvier 2008

Extrait du Lac Rouge - Pour montrer que quand même je bosse :oP

À cet instant, le téléphone sonne. Aude décroche, c’est le Docteur Haloyek, chirurgien du petit hôpital de la ville, qui a pratiqué l’autopsie. Il m’appelle comme convenu pour me faire partager les résultats préliminaires pour l’enquête ouverte. Aude le remercie de l’appeler, puis le docteur commence à parler. Il semble stressé.
"Écoutez, j’ai terminé l’autopsie préliminaire et même si je n’ai pas encore les retours sur la toxicologie, j’ai déjà pu mettre en lumière certaines incohérences évidentes. Tout d’abord, les blessures multiples qui recouvrent le corps, les membres arrachés. Il n’y a pas la moindre trace de coup dû à un objet. C’est comme si pour lui sectionner la jambe, l’agresseur avait simplement tordu le membre et l’avait arraché. Il n’y a pas d’autre blessure, pas le moindre coup de couteau ou impact de balle…
- Il est mort de cela ? demande Aude.
- Non, ce n’est pas la cause de la mort. Ça au moins, ce fut assez simple à découvrir, son sang est cyanosé, il est mort par étouffement.
- Son agresseur l’a étranglé avant de le réduire en morceaux ? ça explique pourquoi les voisins n’ont pas signalé le moindre hurlement hier soir à l’heure de l’agression…
- Non, il n’a pas été étranglé, j’ai relevé de grande quantité d’eau dans ses poumons. Cet homme est mort noyé. Et c’est précisément de cela dont je voulais vous parler.
Aude acquiesce au téléphone et lui demande de continuer.
- Et bien, voyez-vous, j’ai étudié quelques secondes au microscope l’eau relevée dans les poumons. Je m’attendais à y trouver des traces de savon et de chlore… L’eau du lavabo dans lequel il était en somme. Mais ce n’est pas du tout ce que j’y ai trouvé. Cette eau est chargée de micro-organismes, d’algues et d’impuretés.
- Ce qui veut dire ?
- Que ce n’est pas de l’eau du robinet…
- Et ce serait de l’eau d’où ?
- Je pense, mais les analyses nous le diront si je me trompe, qu’il faut aller chercher sa provenance à proximité de la maison, vous comprenez ce que je veux dire.
- Je comprends oui", répondit Aude, soudain rêveuse… Vous voulez parler du Lac.


--- Eleken,
Voilà un petit morceau parce que je n'ai pas beaucoup écrit sur le Blog ces derniers jours. Comme vous voyez, c'est un passage de transition sans grand intérêt :op... Mais bon, c'est aussi pour dire que c'est bientôt terminé ^^

mardi 1 janvier 2008

Bonne année 2008 :o)


--- Eleken,
Autant dire que je ne suis pas très content du résultat mais bon, dessiner dans la position ou je suis (interdiction d'être assis) et colorier debout 'yeah!'... Bon sinon je remercie ceux qui m'ont fait parvenir leur voeux :op... Et merci à Toi pour le tiens, j'espère que le mien est bien arrivée ;o). Sur ce, je retourne me coucher car je commence à déguster