jeudi 29 mai 2008

Une plume


Sur une branche,
Chante les louanges,
Un oiseau canaille,
Du plumage s'égaille.

En compagnie de la feuille,
Le vent vient à le porter,
Au ciel il se promène,
Menant sa vie de bohême.

--- Eleken,
Mais pourquoi faut se lever le matin !!! :op

dimanche 25 mai 2008

Indiana Jones et le truc de cristal


Alors hier que je suis allé voir le dernier Indiana Jones et force et de constater que j'ai été extrêmement déçu par le résultat... Et maintenant je vais spoiler à mort sur les éléments qui m'ont pas plus alors ce qui veulent encore voir le film, ne lisez pas ;o)

D'abord, Indy 20 ans plus tard, c'est encore le même... Le même taf, la même vie, pas de femme, pas d'enfant, pas vraiment d'amis. Ça fait peur de voir que son héros d'enfance est encore un peu un looser quand même... Ensuite, et bien pendant tout le film, je me rappel plus trop qu'on l'ai appelé "Indy", du "Professeur", du "Henri Jones Jr", du "Jon'sy" oui, à s'en faire péter les tympans, mais du "Indy, sauve moi !" que dalle... Qui dit pas de "Sauve moi!" Beuglé par la indy-women de l'épisode, dit - Conclusion dramatique - no sexe... En plus d'avoir perdu beaucoup de charme au fil des ans, Indiana n'arrive même plus à conclure (je vous passe la dernière scène qui est presque une blague quand on connaît le héros depuis ses débuts, ça cadre pas du tout) avec une femme qui plus est déjà connut de lui... Bon ensuite, la trame même du film est bidon. Un crâne de cristal (mais Indy dit au début du film qu'il y en a d'autre, seulement il n'en manque qu'un à la fin... ?), des extra-terrestres, une soucoupe volante qui fait peine tout droit sortie qu'un film de Ed Wood, un serpent (un seul !!! la honte) en plastique. Ce film s'autoparodis à l'extrême et je crois que c'est là le principal problème. Il est trop ! Trop léger dans le style, trop extrême dans les cascades (ué 3 cascades, un tarzan junior, une explosion nucléaire dans un frigo, et j'en passe), trop n'importe quoi dans le scénario... Bref pas crédible 2 minutes. Dommage, ça commençait super bien snif. Pour moi, Indiana Jones reste une trilogie, celui là... C'est un épisode bonus de la série ou un tournage de fan, je veux pas savoir, mais c'est pas du Indiana Jones (pas de stress, pas d'angoisse, pas de "survivra, survivra pas", pas de demi-lune,...)
Voilà j'ai finit de spoiler à tout va, je rends l'antenne, à vous les studios ;o)

--- Eleken,
Cet après-midi, j'ai vu "Rise" une bouse sans nom,
Et la "The Diary of the dead" un peu mieux
(disons que c'est du bon Romero, qui fait pas
peur parce qu'on à déjà vu et revu 50x les mêmes
effets même si on aime à chaque fois :o))

lundi 19 mai 2008

Paumes au ciel

Petit point qui dans le ciel scintille,
Que mes yeux apprivoisent cette nuit,
Là-haut, se penchent les anges,
Regardant la terre qui se mélange.

L'un dit : "Holà, du peuple d'en bas",
L'autre répond : "Allons, n'apporte point de tracas",
Et moi doucement alors je sourie,
Parce que je n'ai plus de tourments ici...

--- Eleken,
L'envie d'écrire quelque chose, mais sans sujet trouvé,
alors je tends les bras vers le ciel.

Treize...

Ça fait treize maintenant. Un sourire s'étirent sur mes lèvres... Comme toujours. Celle-là m'auras donné un peu plus de mal que les autres. Un peu plus de plaisir aussi en conséquence. Je n'aime pas quand c'est trop facile. Et ça devient beaucoup trop facile. Presque répétitif... Il va me falloir compliquer le jeu. Ajouter des règles, des défis. Me compliquer la tache. Rire, j'en ris doucement. C'est moi qui parle comme ça ? Normalement, je devrais plutôt me cacher, me fondre, me faciliter la tache non ? Le soleil n'est pas encore apparu mais il ne saurait tarder. De quoi ai-je l'air ? Un promeneur matinal ? Probable. Je n'ai certainement pas l'air de ce que je suis en réalité... Je n'en ai jamais eu l'air. Paradoxalement, dans quelques minutes, je ne le serais plus... Jusqu'à la prochaine fois. Aie ! Mon bras me fait un peu mal sous la manche de ma chemise. Il faut que je désinfecte ça avant d'aller au travail. La petite complication de cette nuit. Un peu de négligence. Un ongle me faire du dégât quand il se plante quand la chair. Ma chair. Et si elle était arrivée à s'enfuir ? Il faut que je fasse un peu attention tout en compliquant tout ça. Elles ne me connaissent pas bien sûr... Mais un peu de malchance ajoutée à un peu de chance pour l'une d'entre elle et... Hum... Me faire prendre... Et pourquoi pas ? Que c'est frustrant de ne pas pourvoir le dire à personne, ne pas pouvoir vanter mes exploits. Mes nuits de chasse où j'éprouve ma supériorité sur le reste de cette humanité décadente et puante. Pas comme le travail de ces charognards, ces imbéciles violents... Étrange, comme je n'ai jamais sommeil avec ces nuits là où pourtant je n'ai pas dormis. C'est comme si moi, celui qui travail, avait dormis et pas l'autre... Celui qui... Enfin... L'autre, après avoir bien travaillé, pouvait maintenant se rendormir pour quelques temps. Mais pour combien de temps ? Souvent durant ces phases « entre » j'ai l'impression que plus jamais il ne se réveillera... Mais peu importe le temps, au final, que ce soient des semaines ou des mois... Même des années... Il finit toujours par revenir... Une vague, une intuition, une pression dans mon esprit... Un chuchotement, un murmure dans ma tête... Ma voix, ma propre voix, mais je le reconnais toujours, car même avec ma voix, ce n'est pas tout à fait moi... Mais que ses paroles sont séduisantes, puissantes, enivrantes, quand elles me parviennent. Qu'elles peuvent se montrer insistantes quand j'essayais de ne pas les écouter. Et dire que pendant des années, j'ai lutté contre elles... J'ai prié pour qu'elles s'échappent de moi, me laissent en paix... Les drogues qui me plongeaient dans l'hébétude... Alors que c'étaient les voix d'un ami... Qu'elle plénitude quand je l'ai finalement écouté. Quel soulagement... Un peu comme le premier plaisir solitaire chez les autres hommes je présume. La fin d'une frustration immense devenue intolérable... Et de treize maintenant. Serais-je un jour pris, surpris, arrêté ? Probable... Que je me laisserais prendre... Pour le plaisir, pour raconter... Mais pas avant longtemps, très longtemps. Je devrais peut-être écrire un livre. Dire à tous ceux qui, comme moi, sont habités par la pulsion, qu'il faut se laisser aller. Ô bien sur pas stupidement, pas avec ignorance et faire dans la boucherie. Non, bien sur. Choisir, délicatement et avec précision, l'objet de sa chasse, celles ou ceux qui le méritent, bien sur. Oui c'est ça, celles ou ceux qui le méritent. Celles qui étaient cruelles et malfaisantes avec les autres enfants quand elles étaient petites... Celles qui... Mais, je me perds dans mes pensées, je ne suis déjà plus qu'à quelques centaines de mètres de la porte de mon immeuble et le feu du soleil s'apprête à embrasser le ciel. Je dois prendre une bonne douche, me désinfecter le bras et surtout, m'en débarrasser... La puanteur de sa peur lorsque j'ai enfoncé la lame dans sa gorge et qu'elle s'est sentie mourir... Je les sorts de ma poche et commence à les envoyer une par une autour de moi discrètement. J'ai fait disparaître le corps dans le foyer d'une chaudière comme toujours... Mais je dois empêcher au maximum l'identification... Une dent dans la bouche d'égout, une autre dans le ruisseau là, une deuxième un peu plus loin... Et les dents, c'est important, de ne pas les laisser... D'autres dans l'herbe... J'ai trop tardé à les semer, il m'en reste trop et je ne dois pas les disséminer de manière aussi proche... Tant pis, pour cette fois, je me débarrasserai du reste ce soir en allant me promener. Espérons que cela ne soit pas une erreur. J'en laisserai une ou deux de plus dans les poubelles du train... Au revoir l'ami, dors bien... Je tape le code de ma porte d'entrée et rentre dans l'immeuble encore endormis. C'est une belle journée qui commence, je me sens serein et reposé. Je croise la concierge aux yeux gonflés que je salue. Elle me rend mon sourire. J'ai remis mon masque d'humain. Elle s'y trompe... Pour elle, je suis le gentil jeune homme du quatrième... Pour tous le monde. Quelque part au fond de moi, d'une voix endormie, que je sais souriant, j'entends mon ami ronfler, comme pour me dire qu'il est là, qu'il ne me quitte pas.
Ne t'inquiètes pas... Je prendrai soin de nous.

--- Eleken,
Allez, un petit texte avant un bon dodo :o)

mercredi 14 mai 2008

D. Maly...


--- Eleken,
Un petit croquis... En toute simplicité

dimanche 11 mai 2008

La comane (Rivière)

La lumière scintille et sautille,
D'un bond sur le rocher,
Elle se coule sous la branche séchée,
Et dans les remous se vrille.

La pluie est revenue ce matin,
Rider la surface avec entrain,
La lumière sous le caillou s'est cachée,
Pour revenir demain rigoler.


--- Eleken,
Dimanche sous les nuages,
cette rivière qui passe en bas de chez moi :o)

jeudi 8 mai 2008

A l'abordage !

Hissez la grand voile, souquez ferme moussaillons ! Et bien, je peux dire que je viens de passer une après-midi épique... Pour souquer, j'ai souqué. Moi qui ai une peur panique de me retrouver sous l'eau j'ai affronté tout ça - avec plus ou moins de réussite selon les circonstances :op - lors d'une randonnée canoë qui s'est bien terminée (puisque j'écris)... Exception faite d'un bleu énorme que je me tape sur le tibias avec avoir essayé d'embrasser un rocher avec ma jambe :os (mauvaise idée) quand mon canoë s'est retourné la première fois (autre mauvaise idée ;o))... Que j'ai aggravé lorsque je me suis retourné la troisième fois (heu... mauvais idée encore... Et oui, il y a eu une deuxième aussi)... Ah, heu... Ué, une quatrième aussi. Bon, j'ai aussi bu la tasse comme il faut au passage bien sûr, mais elle était bonne (bien qu'un peu froide et véloce) :op Le barbecue improvisé fut bon et le temps clément... Même la ZenSaineCestEff m'a épargné à peu prêt (seulement une demi-heure de retard). Un bon week-end qui commence :o)...

--- Eleken,
Maintenant, avec mes courbatures, j'ai mérité un bon dodo...
Ah ben non, je vais mangé avant :op

dimanche 4 mai 2008

La rive

Passer de l'autre côté... Cela m'obsède, me presse depuis tant de siècles... Passer de l'autre côté, franchir la rivière, voir ce qu'il y a au-delà des montagnes sombres de l'est. J'en vois passer des centaines, des milliers, des dizaines de milliers. Depuis que je suis ce que je suis, j'en ai vu passer des millions. Aurais-je seulement la force. Il m'avait prévenu. Comme condamnation, j'entends chaque instant ça voix profonde et puissante me le dire, me prévenir... Me punir. Accepter ce don, c'est aussi maudire mon âme. Me voir refuser l'accès à la rédemption... A la mort. Dieu, pourquoi ne t'ai-je écouté ? Nul chemin ne mène plus de l'autre côté que celui-ci. Je l'ai accepté... Mais j'étais jeune ! Stupide... Naïf... Il m'a proposé le cadeau, le don, la transmission... Et de mon enfance, de mon humanité hasardeuse et maladroite, j'y ai vu un don magnifique. Ô imbécile que j'étais. Comme les hommes sont heureux d'êtres des hommes... Des mortels. J'ai vécu... Combien ? Dix ans ? Un siècle ? Deux, avant de comprendre, comprendre que la vie ne méritait pas d'être éternelle, que la vie était une souffrance et que de par ma stupidité, cette souffrance, cet enfer n'aurait pas de fin. Une nuit, alors que je n'avais que dix-huit ans tout au plus, je n'arrive même plus a m'en rappeler... Une nuit, il est venu. Je me rappelle sa peau laiteuse, ses yeux lumineux, sa silhouette iridescente dans l'obscurité. C'était un damné, un demi-démon affamé... Cette nuit là, il m'a pris, il a bu tout ce que j'avais à lui donné... Son étreinte, la première extase de mon existence... La dernière. Le seul moment où je suis sentis vivre. Quand ses dents se sont enfoncé dans ma gorge, quand sa langue est venue caresser ma peau. J'ai frissonné, tous mes poils se sont hérissés. Je voulais... Ma gorge s'est déchirée avec une douceur inénarrable, impossible a retranscrire. Je n'ai jamais connu l'amour d'une femme, mais je doute que la jouissance obtenue équivaille, ne serait-ce qu'approchante, ce que j'ai vécu à cet instant... L'a t-il su ? L'a t-il senti ? A t-il perçu à travers moi, comme je l'ai moi-même ressenti plus tard, toute la force des sentiments qui m'ont saisi. Il n'empêche que cela fut bien trop court... Une éternité dans un souffle... Quand je suis tombé au sol, arraché à son étreinte, j'ai ressenti une souffrance ignoble et obscure... La peur de la mort s'est insinuée en moi... Je mourrais... Il s'est penché sur moi et m'a repris dans ses bras... J'ai gémi, heureux de retrouver là son contact... Et quand il m'a proposé... J'ai accepté... Fou de joie... J'étais heureux... J'avais l'impression de l'être pour la première fois de ma vie. Je ne l'ai jamais revu. Est-il mort ? Brûlé par le soleil ? Un vieil érudit m'a dit un jour que notre âme n'étais pas pour autant libérée, que la souffrance devenait infinie sans corps pour la protéger du monde matériel... Quand savait-il lui ? Rien, comme moi... Condamné comme moi à errer sans comprendre, sans savoir, sans pouvoir... Seulement animé par la soif...
Le temps a passé... Beaucoup de temps... D'innombrable nuits... J'ai vu des villes se battirent, des guerres commencer et se terminer, des civilisations disparaître... Et puis, ne supportant plus le... passage du temps... J'ai cherché un moyen. Pas un moyen de disparaître, il aurait suffit pour cela de plonger mon regard dans celui de Ra pour ne plus exister... Non, un moyen de laver mon âme de mes pêchés, un moyen de mourir... Vraiment. J'ai cherché, j'ai combattu... Et puis, je suis arrivé ici... Aux portes de la mort... Au bord du Styx... Je l'ai cherché longtemps, la porte vers ce monde... Et puis j'ai fini par la trouver... Cachée au plus profond de chacun de nous... Dans le coeur de chaque hommes... Mais voilà des siècles que je le regarde sans oser le traverser... Car l'épreuve est immense... Insoutenable... La première fois que j'ai tenté de le franchir... Toutes les colères du monde... Toutes les souffrances que j'ai infligé... Tous les morts que j'ai amené ici mordirent mes jambes, hurlèrent à mes oreilles... Ma peau s'était comme déchirée sous l'attaque de leurs ongles... Et pourtant... Il me faut traverser... Une fois mon âme de l'autre côté... Sur l'autre rive... Le démon qui m'habite sera bien forcer de me libérer... Je crois...
Mon pied s'enfonça dans l'eau calme du fleuve qui se mis immédiatement à bouillonner... Leurs cris s'élevèrent... Ou bien peut-être le mien, comme savoir quand c'est la folie même qui parle et écrit ce récit... La douleur m'arracha des larmes tandis que je m'enfonçais toujours plus... Avancer... Ne pas reculer... Immortalité... De l'autre côté... C'est là le... Je mourrais... Châtiment infini.

--- Eleken,
Un dimanche chaud qui préfigure l'été
(comprendre bière+musique+doigts de pied en éventail :op)