mercredi 15 août 2007

Fasciste !

Fasciste ! A clamé ce soirée le camé, le drogué, le piquet... Sympathique, mais pourquoi donc, toi que je ne connais qu'à peine me traites tu de fasciste, cela me blesse, cela me touche, cela m'offusque, pourquoi donc cela ? Parce que, rappelles toi, petit con, ce temps lointain, tu es venu un jour au local (de musique), rappelle toi comme tu t'es assis parmi nous (, parmi vous qui fumiez du cannabis, consommiez du mauvais vin et ne travailliez pas, vivant au crochet de l'état, oui je m'en rappelle bien)... Et là, tu as osé proférer des propos distant des nôtres, dire que tu n'étais pas d'accord avec notre point de vue... Oui je m'en rappelle bien, cela ne fait pas de moi un fasciste, vous dire en face que je ne pense pas que les communautés-communiste-auto-proclamées aient un avenir, vous dire que je préfère vivre du fruit de mon travail quitte à me retrouver dans une mauvaise passe si je m'écroule, plutôt que de vivre au crochet de la société, la tirant irrémédiablement avec toi dans ta déchéance... Alors oui, si dire simplement cela fait de moi un fasciste, alors je suis un fasciste, satan, l'opposant, celui qui, naïvement, a cru qu'il pourrait débattre est faire bouger vos idées ressassées et mitonnantes... Celui qui simplement croyais qu'à 1 contre 5, un débat d'idées pouvait quand même avoir un intérêt. Je suis Satan (d'opposant en hébreu au cas où vous commenciez à m'agresser en ignorant le sens profond de ce mot), mais je ne cherchais pas à imposer par la violence mes idées, juste à discuter, voir si j'avais tord ou raison, évoluer dans mes réflexions... Grandir, au contraire de toi. N'être pas d'accord fait de moi un fasciste à tes yeux, ils sont ternes et ne reflètent aucune intelligence alors même si cela me blesse, cela ne me dérange finalement pas tant que ça. Fasciste dis-tu... Et toi, qu'es-tu pour me qualifier ainsi... Je crois, sans me tromper, que mon pauvre ami, tu es bien plus fasciste que moi.

Tout cela j'aurais bien aimé te le dire ce soir, mais je ne t'ai pas donné la satisfaction de me lancer dans un débat stérile avec toi, je ne t'ai pas donné la chance de concrétiser ce que tes yeux de poivreau minable voulait... La Violence, ton désir de démontrer par le sang le manque de but de ton existence... Je te le dis sans remord, tu es un minable et moi pas... J'ai des choses dans ma vie, des remords et des regrets qui me rongent sans cesses, je meurs chaque seconde un peu plus et chaque jour se passe dans la douleur... Alors toi et tes idées fascistes, gardes les toi, rumines les bien, je fais plus pour ce monde que tu n'en feras jamais... Je ne t'ai pas donné satisfaction ce soir, mais je le regrette, mes points me brûlent, ma haine me consume, mon coeur s'affole de colère... Cette douleur vient d'ajouter à la douleur... Je voulais tellement vivre... Je dois m'arrêter là, regarder, survivre... La douleur est grande car je suis estropié... Je ne sais trop quoi dire, j'ai conscience de valoir plus que toi, petit minable diois qui pourrira ici... Mais qu'est-ce que je vaut... Je devrais être heureux... Je me sens si mal. Et pourtant, mais pourtant... J'aimerais que tu sois là... Ce soir j'ai vraiment besoin de toi... Mais pourtant, et pourtant... Je suis perdu. Où que je me tourne, je ne vois plus l'espoir. Où que je me porte, il n'y a plus que l'obscurité. J'ai besoin, ce soir, d'un peu de réconfort, mais je ne peux que hurler à la nuit, car elle seule est là pour m'accueillir.


--- Eleken,
Journée de merde absolue,
Ras-le-bol, je me sens seul ici, je me sens tristement seul.
Et ce con qui m'agresse en pleine rue, fasciste, belle publicité,
Mais pourquoi je ne lui est pas simplement cassé la gueule plutôt que d'avoir continuer mon chemin, pourquoi ? Parce que je suis un faible et un minable, voilà pourquoi !
Parce que je pleure comme un gamin bien trop souvent,
Parce que le poids de ma vie me semble bien trop lourd à porter depuis de trop longues années.
Je n'ai connu que la haine et la violence de toute ma vie, aujourd'hui j'aimerais... (et là, comme un gamin, je pleure)
:'(
PS : j'avais besoin de hurler, car si je ne parlais pas... Je n'ai pas quoi dire de plus, car ce sont des choses stupides à écrire, déplaisantes et sans intérêt. Je ne sais pas ce que ce texte va inspirer, j'espère qu'il transcrit toute la peine et la colère, tout l'épuisement qui est le mien aujourd'hui de me battre sans cesse, toute la rage que je ne peux exprimer, toutes ces blessures qui ne se sont refermées.
PS2 : Merci à ceux et celles qui sont mes amis. Ils se reconnaîtront, ils sont la seule raison que j'ai d'être. Pour eux, pour toi, un :o), un ... (je me sens apaisé, d'avoir lâché ce texte long et dépressif. Ça va mieux :o))

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Reçu par mail, merci, cela m'a fait plaisir de voir que j'avais encore des amis à gauche ;)

Ah, t'aimes pas te faire traiter de fasciste ? Je comprends ça.
J'aimerais pas non plus.

Mais à quoi tu t'attendais ? Si j'ai bien compris, tu as débarqué dans
un repère de gaucho-crados et tu les as accusés de vivre aux crochets de
l'état en usant de ta supériorité naturelle pour leur faire comprendre
qu'ils étaient des épaves.
Tu t'attendais à quoi ? Déjà, à la base, ces gens-là n'aiment pas
discuter, ils aiment trop avoir raison pour ça. Ensuite, ils ont horreur
d'être insultés. Enfin, l'accusation de vivre aux crochets de l'état,
qui fonctionne dans ta façon de penser, ne tient pas dans la leur,
puisque «l'état doit s'occuper de tous, man» (dit avec deux doigts en
l'air, trois grammes de Châtillon rouge dans le sang et après avoir fumé
la moitié de la production annuelle afghane, ça sonne encore mieux).

Donc, fatalement, si tu fais dans l'agression, tu réveilles leur propre
instinct agressif et leur propre complexe de supériorité («Regarde tous
ces cons qui bossent comme des malades, z'ont rien compris à la vie, man»).


Comment ça, j'ai pas l'air d'être plus gentil que toi avec eux ? Tu
parles ! Je peux pas blairer ces espèces de connards gaucho-utopistes
convaincus qu'«on est tous frères, man» et que «un jour, y s'ront tous
comme nous, man». Autant les gens de droite, tout en les méprisant
allègrement, doivent admettre qu'il est bon qu'ils existent (ça
discrédite la gauche intelligente, si, si, ça existe), autant nous
autres, je dirais de gauche réaliste, nous qui considérons comme
catastrophique l'évolution marchande de ce monde mais qui reconnaissons
que les systèmes communistes n'ont rien apporté de mieux et que, de
toute façon, on ne peut pas compter sur «l'homme est bon, man» pour
résoudre tous les problèmes, bref, nous autres, on a de vraies raisons
d'avoir envie de massacrer ces abrutis : on peut plus dire une phrase
sans être confondus avec ces durs rêveurs («Ouais, mais toi, t'es
trotskiste» -- non, je le suis pas).

Donc, sur le fond, t'as pas forcément tord. Et oui, ces tarés sont
souvent largement aussi fachos que n'importe quel électeur du Front
national.

Mais la grande règle, si on veut leur dire quelque chose, c'est de pas
leur dire franchement.
Parce que au fond, «Moi, je dis les choses. C'est important, tu vois, de
dire les choses, man», ça marche que dans un sens. On peut discuter de
la valeur travail, mais il faut leur présenter les choses sous un angle
philosophique, pas leur dire qu'ils vivent aux crochets des gens qui
bossent. On peut discuter de la bonté de l'humain, mais faut pas leur
dire quelque chose comme «Putain, mais t'es vraiment trop con si tu
penses vraiment que tout le monde va vouloir vous ressembler». Et
surtout, surtout, ne jamais leur laisser entendre qu'on les prend pour
des loques, même si c'est pas facile quand on les voit affalés sur un
divan crasseux au milieu des bouteilles et des culs de tarpés («Ouais,
on va nettoyer, man. Promis, demain, on te range ta piaule, man» --
parce qu'en plus, c'est pas LEUR divan).

Bref, la grande règle avec ces gens honnêtes et ouverts à la discussion,
c'est d'être doucement hypocrite et de pas aller franchement contre eux
si on a quelque chose à leur dire.

«Kart/bowling annulé, merci monmon»

Passe-lui le bonjour.

Allez, bon courage. Crois-moi, même si faut chercher, y'a pas que des
blaireaux à gauche -- comme à droite, d'ailleurs.

Franck.