lundi 31 décembre 2007

Lumbago ! Bloqué à Die jusqu'à mardi 08/01 ! Aïe

Aïe ! Ouille ! Lumbago aïgu, suite à une connerie (course à pied dans le froid pour suivre Maxime) je suis immobilisé à Die (transport en commun interdit, chaise interdite) jusqu'à mardi prochain... Voilà tout est dit, j'ai mal !!! :o(

--- Eleken,
Moi, je donne des nouvelles...

dimanche 30 décembre 2007

Es-tu vivante ?

Parce que je n'ai pas de réponse,
Parce que je l'ignore,
Parce que la dernière fois que je t'ai vu,
J'ai exprimé des craintes sur ta santé,
Parce que tu n'as pas répondu,
Parce que tu n'as pas rappelé,
Parce que... J'aimerais le savoir.

Curiosité mal placée, ou réelle nécessité, quelle importance quand les heures, les secondes, les semaines, les jours, passent sans une trace... Voilà, tout est dit. C'est bête, c'est pas méchant... C'est la parole d'un ami inquiet qui depuis de nombreux jours s'interdit toute question mais qui finalement se laisse à la poser... Es-tu encore vivante ? Tout simplement... Parce que... Pour que... Pour un ami.

--- Eleken,
Bon, c'est pas tout ça, mais
mes amis j'aime bien les savoir en vie et en bonne santé

jeudi 27 décembre 2007

Au bord de la plume

Le temps d’écrire. A la lueur d’une bougie, je n’en ai plus le temps. Ma plume vole sur mes mots, embellie mes phrases telle une chanson, mais sans temps et sans grammaire, mes mots sont de misère. J’aurais le temps, si ce n’est le passé, je trouverais les mots si ce n’était l’avenir, mais sans présent, pas de souvenir. Noël est passée, et avec elle, le temps d’oublier. La flamme danse sur les murs, l’obscurité abat l’arbre à prune et dans le ciel, loin, trop loin, me regarde la lune. Dans le ciel, loin, trop loin, m’attendent les étoiles. La vie a un but, la mort aussi, alors pourquoi regarder quand j’aurais pu… Écrire… Mourir ? Danser ? Peindre ? Chanter ? Geindre ? Non, je préfère me taire car, ce soir, ma plume, à l’oreille me chuchote, que le temps est quelqu’un de peureux, et que dans le silence, peut-être il reviendra…

--- Eleken,
Vous est-il déjà arrivé d'avoir le syndrome de la page blanche ? C'est effrayant, mais depuis 10 jours, je ne trouve rien à écrire, rien à dire. Je me mets devant mon PC, plein d'ambition de faire couler mes mots... Mais rien ne me vient, c'est le drame... Bah, je suis en vacance... Le temps reviendra bien d'écrire ;o)

mardi 25 décembre 2007

Ce matin...

Un voile de mystère entourait la maison quand je suis sortis pour me rendre chez ma soeur. Une missive du Père Noël, la veille, m'avait indiqué qu'il était un peu en retard et donc, qu'il mettrait tout les cadeaux au même endroit... Je suis monté, rempli d'angoisse. Père Noël avait il pu passer...?








Et oui :o) Papa Noël est bien passé cette nuit amenant une montagne de cadeau pour ma petite nièce quelques livres et tablatures à votre dévoué serviteur, Wii, jeux Ds, microscope, aspirateur, machine à coudre pour ma soeur, mon beau-frère, ma mère, mon père...




Un noël assez chargé donc :o)

--- Eleken,
Par contre n'ayant pas eu d'accusé de réception,
j'ignore si mon coucou s'est heurté à un téléphone éteint ou s'il s'est perdu,
Mais bon, je vais supposer qu'il est arrivé :o)

lundi 24 décembre 2007

Joyeux Noël


--- Eleken,
Joyeux Noël avec un peu d'avance car je doute,
de pouvoir vous mettre en ligne quelque chose ce soir :o)
PS : dessin réalisé avec les moyens du bord, donc pas facile ^^

dimanche 23 décembre 2007

A Die, j'ai mal aux mains ^^

Il est de coutume que, durant mes congés, mon blog reprenne son droit de journal alors, même si la mise à jour ne sera certes pas quotidienne, voilà au moins une 1ere fournée :o)
Et bien voilà, arrivé à Die, la zone morte... Celle où je me repose quand j'ai le plaisir d'être en vacance, celle qui joue le rôle de point de rendez-vous avec mes amis. Je passerais rapidement sur l'arrivée familiale, mon train en retard de 30', le repas rapide (et finalement dehors à se les geler parce qu'à l'intérieur pas de place + trop de hurlement), le retour en voiture où j'ai prié 1000 fois Dieu (:op) et le rapide coucou à ma soeur et ma nièce (qui grandit et qui n'a absolument pas peur de moi. Par contre, j'aurais du prendre une photo de ma soeur, sa coiffure - bonnet + touffe - ayant été un grand moment de bonheur :op).
L'après-midi à passée très vite (forcément arrivé à 16h) à grand coup de paquet cadeau. J'ai retrouvé ce soir Monmon et Françis pour un sympathique repas autour d'un Kebab (et non pas un Grec, ici c'est un Kebab !). S'en suivi une longue discussion, parfois légère, parfois sincère, parfois espiègle, parfois dur... J'en aurais pris - comme toujours - pour mon matricule lors de cultissime remémoration de mes bourdes publiques :op. Aussi, à mots non couvert, je suis invité à mettre un peu de gaieté sur mon blog... Bah, je fais ce que je veux ;o)... Enfin, vient le clou le soirée... Le départ... Parce que, forcément, qui dit Die, dit pluie verglassante (forcément, à Die j'ai la poisse vous saviez pas ^^... Non ? Ennemond en tout cas lui n'arrête pas de me le dire, et il note d'ailleurs)... Alors je vous raconte pas l'épopée pour monté la pente glacée, puis la descente de l'autre côté... Il faudra juste en retenir ma glissade-triple-piqué-sur-le-cul amortie avec les mains avant de monter dans ma voiture... Et oui, aïe, mais bon, y a rien de cassé :o) Et maintenant, le dodo bien mérité...

--- Eleken,
J-2 avant noël

samedi 22 décembre 2007

Bonnes vacances de fin d'année

L'instant est arrivé,
Celui du départ en vacance,
Ouvrant la porte vers l'été,
Je marche et j'avance.

Là-bas, j'espère, m'attendrons,
Des amis derrière l'horizon,
Aujourd'hui j'ai besoin,
Que de moi vous preniez soin ;o).

--- Eleken,
Houston, on décolle (enfin dans 1H)
Retour prévu le 1er :o)

MAJ 16:55
Arrivé et en vie :o) ... Ce qui avec ma mère au volant n'est jamais assuré ^^
Bon organisation de ma soirée et emballage de mes cadeaux en cours

vendredi 21 décembre 2007

A pieds...

Trois semaines que je la fixais, sans presque plus ciller. Elle était si parfaite, si présente, si proche… Si loin. Trois semaines que je marchais vers elle, sans jamais m’arrêter. La faim, depuis longtemps, avait reculé devant la soif… La soif dévorait mes entrailles, brûler ma poitrine et aveuglait mes yeux. Trois semaines, sans me retourner… Quand je tombais, à bout de force, je restais là, sans bouger, et je m’endormais à même le sol. Quand je me réveillais, quand je me relevais, je me remettais à marcher… Encore et encore.

Mais toujours aussi loin…

Était l’horizon.

--- Eleken,
J'ai vraiment peu d'inspiration cette semaine,
Mais bon je me force un peu pour pas perdre la main,
En espérant que les vacances me seront profitables.
Going to cinéma :op, c'est pas tout ça,
mais je veux vérifier par moi-même la
qualité de "je suis une légende" ^^

Un petit croquis en passant


--- Eleken,
Levé pour rien ce matin, le CNAM n'ouvre qu'à 14h aujourd'hui,
Donc un petit dessin, plus ménage, plus lecture.. & glandouille :o),
Et là je mange (pour ceux que ça intéresse ^^)
Et je dois encore préparer mes affaires pour demain :op

mercredi 19 décembre 2007

J'écris avec des "célébrités" :op


Voici la capture d'un article paru dans 'micro actuel' dans lequel Jacques Paionni, un des auteurs avec lesquels j'écris sur lulu.com, vente l'auto-édition (et plus particulièrement lulu). Il en profite au passage pour glisser quelques mots sur notre travail à tous, ce qui est assez sympathique. Voilà, un petit mot pour dire que c'est agréable de voir des têtes connues ;o)

lundi 17 décembre 2007

La citation du jour

"Je veux savoir ce que je suis,
Dieu vivant ou larve vivace"

--- Eleken,
Verdict ?

jeudi 13 décembre 2007

Le temps de penser

Je regardais dehors,
Et je ne voyais que mon reflet,
La nuit était noire alors,
Que le temps avait filé.

C'est un cri dans la nuit,
Qui, de sursauter, me fit,
Celui d'un animal terrible,
Celui décrit dans la Bible.

--- Eleken,
Dans une semaine faiblement inspiré

lundi 10 décembre 2007

Les autres

Je suis seul.
Ils ne me voient pas…
Enfin, je crois… Ils ne me voient pas, ne m’entendent… Non, c’est pire. Ils m’évitent et ne m’écoutent pas. Pourquoi ? Mais pourquoi ? Je sais maintenant qu’ils me voient. J’ai pu en faire l’expérience. En fait, c’est très simple. Je suis allé au milieu du trottoir et j’ai cherché à croiser leur chemin. Tous, sans exception, m’ont évité, sans un regard, avec le minimum de changement dans leur trajectoire. Je suis comme un aimant de même pôle, je repousse les autres en douleur, tout contact semble impossible. De la même manière, je sais qu’ils m’entendent. Quand je parle, ils n’ont aucune réaction, ils ne tressaillent pas une seconde comme quelqu’un qui m’aurait entendu mais ne voudrait pas me répondre. Non, ici, ils m’entendent mais m’oublis avant même d’avoir intégré l’idée que je parle ou que j’existe. Cela doit-être ça. Ils ne me perçoivent plus. Pour m’en convaincre, j’ai hurlé dans l’oreille d’une jeune femme… Elle n’a pas fait un mouvement… Par contre, elle s’est ensuite pressée l’oreille, se plaignant d’une légère douleur à son amie. Ainsi, j’avais quand même physiquement prise sur eux. J’ai marché, vivement sur le trottoir, ne me souciant pas de ceux qui m’entouraient et s’écartaient naturellement de mon chemin, puis j’ai vu cet homme. Complet veston, chapeau de feutre, mallette à la main. J’ai couru sur lui et je l’ai poussé de toutes mes forces. Il s’en fallu de peu qu’il m’esquive, mais il fut quand même déséquilibré et tomba. Sa mallette produit un son mat en frappant le sol, les regards se tournèrent vers lui… Mais pas vers moi… L’homme se releva, visiblement gêné… Il pensait sans doute s’être pris les pieds dans une saillie de dalle et avoir chuté bêtement, se ridiculisant devant des inconnus. Il n’a gardé aucune trace de moi. Pas plus de mes cris, ni du second croc-en-jambe que je lui ai fait lorsqu’il acheva de s’être relevé et qu’il rechuta tout aussi lourdement. Là, un jeune garçon et venu lui apporter son aide pour se relever… J’ai préféré partir… Il était évidant que tous mes efforts étaient inutiles.
Quand cela avait-il commencé ? Ce matin, je m’étais levé normalement… Mais j’habite seul, alors difficile de juger… Dans la rue, je ne connais personne… En tout cas, je n’ai croisé personne de ma connaissance. Et, c’est bien normal, personne ne m’a foncé dessus ou ne m’a adressé la parole. Au bus, il y avait plusieurs personnes à l’arrêt, je suis montée en même temps qu’elles… Comment savoir, si à cet instant j’étais encore « perçu ». Même le premier indice flagrant de mon état ne m’a pas sauté au visage… Je me suis arrêté à un kiosque à journaux où j’ai pris dans les rayons le dernier exemplaire de mon quotidien, je l’ai posé sur le comptoir et j’ai cherché dans mon porte-monnaie la monnaie pour payer. Je n’avais qu’un billet de cinq, que j’ai alors sorti, et relevant les yeux, j’ai pu voir le regard éberlué du vendeur qui regardé mon journal comme s’il n’avait jamais vu un journal de sa vie. J’ai agité un peu le billet dans ma main, pour tenter de capter son attention, mais il n’a pas cillé… Il a alors secoué la tête et soufflant, passant à autre chose semble-t-il, je le suivi du regard quand je le vis reprendre mon journal et le remettre ne rayon. J’ai eu beau protesté, lui arguant que ce journal était le mien, il ne m’accorda même pas un regard. Je repris le journal et le reposé sur le comptoir, quand enfin, l’homme parla… A un homme qui venait de se glisser sur ma droite et qui achetait lui aussi un journal. L’homme tendit son argent, le vendeur plaisanta avec lui, lui rendit sa monnaie, l’homme s’en alla… Tout cela devant mes yeux éberlué par cette scène. Rouge de rage, je balayais le comptoir de la main, envoyant volet les feuilles du quotidien par terre, ce qui attira l’attention du vendeur qui grogna d’incompréhension tandis que je partais avec mon humeur.
Ce n’est qu’une fois au travail, que j’ai compris qu’il se passait quelque chose d’horrible. Quand mon patron pénétra dans mon bureau et demanda à mon collègue où j’étais. Et pourtant, je lui avais bien dit « bonjour »… Mais m’avait-il répondu ? Et la veille ? Je n’avais pas parlé à qui que ce soit la veille aussi… J’étais peut-être déjà soumis à ce sortilège affreux. Car oui, il ne pouvait s’agir que de magie noire et conspiration du gouvernement contre moi. En effet, je n’avais jamais entendu parler d’une maladie où l’on perdait cette capacité d’être perçu… Mais quel idiot je suis, bien sûr que l’on en jamais entendu parler, puisque que ceux qui l’on subit n’ont jamais plus pu communiquer avec les autres. Je me croyais seul, aujourd’hui, je sais ce que c’est de l’être. J’ai essayé d’appeler ma mère au téléphone… Peine perdue, elle a répondu, mais ne m’entendait pas quand je parlais. J’ai essayé d’écrire sur une feuille, d’agiter des objets sous les yeux des autres, mais c’est à croire que tout ce que j’ai pu faire n’a plus d’existence. Comme si ce que je faisais de mes mains héritait de la même malédiction que moi.

Huit mois plus tard.

Huit mois… Je compte les jours maintenant… Huit mois que je suis seul… Deux cent quarante huit jours maintenant… Je me suis habitué à vivre seul… Pas à être seul… Je ne me lave plus, ne change plus de vêtements. Je suis sale, je pu, mais qui s’en soucis ? Personne. Je continu d’habiter mon petit appartement. Mes loyers impayés s’accumulent, mon patron à engagé un nouvel employé puisqu’il ne me voyait plus venir au travail et que je ne répondais plus au téléphone. De toute façon, il ne m’entendait pas. Je vis de larcin. Je vole dans les magasins de la nourriture et des vêtements. Je vis même plutôt bien… Tout ce que je touche devient invisible aux yeux des autres. Il m’a donc était très facile de rentrer dans des magasins et de repartir avec tout ce donc j’avais besoin. Mais ce n’est pas ce qui est dur à vivre… Le plus dur…

Huit ans plus tard

C’est d’être seul. Toujours seul. Ma famille me croit mort, mon appartement a été reloué, mes biens vendu aux enchères. Le plus dur, c’est de voir comment ce que je croyais connaître m’ont vite oublié. Ma mère a enlevé petit à petit toute les photos de moi. Après avoir vécu quelques semaines au milieu de cette famille d’immigrés qui avait reloué mon appartement, je n’ai plus supporté que me soit rappelé chaque instant mon état. Alors je suis reparti dans le sud, dans la maison familiale. Mais ce fut pire. Voir mes parents bouleversés par ma disparition… Puis pire encore… Petit à petit, je les ai vus m’oublier. Alors je suis parti… J’ai voyagé un peu. Dans des lieux inconnus, pour ne voir, toujours, que la misère et la haine derrière les façades commerciales que l’on présente aux touristes. Partout, le même désespoir, la même triste, la même douleur… Mais aussi, partout, la famille, les amis, les autres, leur soutient… Et moi, je suis seul… Alors je suis revenu ici. Je m’amuse à tromper la mort, traverser tranquillement l’autoroute. Voir ces autres qui ne me voient pas, ralentir, m’éviter de peu, parfois faire un tête-à-queue, sortir de route… Mourir.
Je me hisse de plus en plus souvent sur le toit d’une haute tour, et j’écris. Mon histoire. Peut-être que quand je serais mort, ce que j’ai fait pourra être lu… Quand j’aurais terminé ces pages, je me lèverais. Je sauterais. Les autres verront t-il mon corps quand je mourrais, ou bien piétineront-ils mes restes pourrissant pendant des mois ?
A cet instant une main se pose sur mon épaule. Je hurle de peur en me retournant, en tombant au sol de ma chaise, renversant mes dernières feuilles. Une femme se tient face à moi… Elle me regarde. Elle me parle… Elle me dit « Toi aussi… ». Je me lève, les lèvres tremblantes. Je m’approche d’elle.
Je la serre dans mes bras.
Je pleure.
Je ne suis plus seul.

--- Eleken,
La nouvelle du lundi,
Ecrite ce midi vite fait.

dimanche 9 décembre 2007

Mes dernières minutes

Je me nomme Émilie. Pourquoi commencer ainsi ? Pourquoi donner mon nom ? Bonne question. Excellente, même. Néanmoins sans intérêt. J’ai commencé, c’est tout. Et j’ai commencé par la dernière chose qui m’appartient. Mon nom. Le temps déchire ma conscience dans le tourment. J’ai tant de choses à dire et si peu de temps pour le faire. Je ne vais plus me le cacher, je vais mourir. Pourquoi ? Qui s’en soucie ? Moi ! Mais qui d’autre ? Il n’y aura personne de ma famille pour assister à mon exécution. Juste mes accusateurs et mon bourreau. Aujourd’hui, la vraie question n’est pas de savoir si je vais mourir, non, la vraie question est de savoir si je vais souffrir ou pas. Le bourreau sera-t-il compatissant avec moi ou non.

Ici, ça parle. Même isolée comme je le suis, j’ai des échos. Parfois, d’autres prisonnières qui, dans un murmure en me croisant, me glissent une menace ou des encouragements. L’une me souhaite de crever en hurlant, l’autre me dit que le bourreau sera compatissant et m’assommera avant de me faire monter sur le bûcher. Mais la plupart du temps, c’est le silence qui me sert de compagnon. Mon garde ne parle pas, ne me regarde pas, même lorsqu’il m’amène à manger… Parfois. Je devrais me dire chanceuse. Au mois, cette fois, je n’aurais pas été violée. Dans quelques minutes, il viendra, il ouvrira la porte et me poussera sans ménagement le long du couloir, vers la fin.

Comment accepter cela ? Comment j’en suis arrivée là ? Tout ce que je voulais, c’était faire vivre ma famille. Ma fille, qu’est-elle devenue ? Aujourd’hui, elle devrait avoir douze ans. Trois ans que je ne l’ai pas vue. Je suis partie un matin en lui disant que je reviendrais pour midi. Mais je ne suis jamais revenue. La milice m’a capturée. S’en sont suivi des mois d’horreur, de tortures, de sévices, de questions. Je ne compte plus le nombre de soldats qui ont abusé de moi. Mon corps est lardé de cicatrices, de brûlures de cigarettes, d’anciennes ecchymoses qui n’ont plus guéri à la fin. Cathy, es-tu encore vivante ? Tu n’avais que moi. Je n’ai jamais su. J’ai supplié les soldats d’aller la chercher, de la confier à un orphelinat. Mais je n’ai jamais su s’ils l’avaient fait. J’ai peur. J’ai peur qu’elle soit morte, ou pire, qu’elle vive de la rue comme jadis je l’ai fait. Qu’elle commette les mêmes erreurs qui m’ont conduite ici. Si seulement, mon Dieu, j’avais au moins l’assurance avant de mourir que ma petite est vivante… Après les tortures, les privations, les mois passés dans un cachot humide dans le noir, sans voir jamais la lumière du soleil, ils sont venus me chercher. Ils ont traîné mon corps à travers les couloirs. Je ne m’en rappelle plus très bien, la folie, le vertige de l’emprisonnement, m’avait complètement hébétée. Je me rappelle d’une sorte de cour, où l’on m’a posé des questions. Comme j’étais trop faible pour répondre, on répondait pour moi… Et on m’a condamnée… La mort, à mort, par le bûcher… « Hérétique » ont-ils dit, démente et vénératrice de la luxure et du démon… Tout cela, tout ce que je ne comprenais pas, ils l’ont dit pour moi et…

Je dois m’arrêter là, j’entends ses pas qui se rapprochent de la porte… Il va ouvrir… À vous qui allez lire ce message un jour, vous qui comme moi attendrez la mort, je vous dis, bonne chance. J’espère que votre fin vous sera plus supportable qu’à moi.

Adieu.


--- Eleken,
Un bout de texte écrit sur mon cahier l'autre soir
Avant que le cours de communication ne commence vraiment
En ce moment on me dit que mon style est sombre,
Il suffit de regarder le temps dehors pour savoir pourquoi ;o)

mercredi 5 décembre 2007

J'ai perdu...

J'ai perdu le talent,
Celui d'écrire,
De coucher sur le papier mes sentiments,
J'ai la sensation,
D'en avoir trop usé,
D'avoir brûlé mes ailes,
D'avoir saigné mes veines,
J'ai le sentiment,
D'avoir écorché mon âme,
D'avoir transpercé mon coeur,
De m'être laissé déchiqueté par la peur...
Cracher la colère,
Cacher ma misère,
Pourfendre l'air de parole,
Me cacher derrière le masque de la parabole....
Que suis-je,
Qui suis-je maintenant,
Que ma vie retourne au néant,
A la simplicité d'une vie que je fustige...


--- Eleken,
C'est dur chaque matin, chaque midi et chaque soir,
J'ai l'envie de périr autant que celle de vivre.
Au fait, bon anniversaire ;o)

mardi 4 décembre 2007

Dans le noir

Au coin de l’œil.
Toujours.
Elle est là.

M’observant sans cesse. A chaque fois que je me retourne, elle disparaît, mais je sais qu’elle est là. Comme une ombre, un cauchemar à la lisière de ma conscience. Sans cesse, elle est là. Elle m’observe, me regarde. Je n’ose pas garder la même position. Je sais, oui je sais, que si je reste immobile trop longtemps, je finirais par sentir sur ma nuque ses doigts glacés et mort venant m’étouffer, m’étrangler. Et je ne le veux pas, je ne veux pas la laisser faire. Combien déjà, bientôt cinq jours que ce calvaires continu. Pourquoi Seigneur étais-je venu habiter en ces lieux. J’aurais dû laisser cette maison, là où elle était. Un héritage. Quelle joie ce fut au premier abord que cet héritage inespéré. Une lointaine tante, sans descendance, sans parent vivant. J’étais apparemment le seul que le notaire ai pu trouver m’avait-il affirmé. Maintenant pris au piège des serres mortelles de son fantôme, je ne crois plus en rien à tous ces boniments. Elle m’a choisie, m’a attirée ici. Je le sens, je le sais, elle veut prendre possession de mon corps, revivre par moi. Mais je ne la laisserais pas faire.
Et pourtant cela ne fait déjà plusieurs mois, que j’ai emménagé. Au début, tout ce passa très bien. J’ai trouvé un emploi dans la ville, j’ai rencontré mes voisins les plus proches, plusieurs centaines de mètres m’en séparaient tout de même. Ma vie, qui n’avait jamais été des plus chanceuse semblait avoir pris un tournant important. La maison, bien qu’ancienne, disposait néanmoins du confort moderne. Lampe au gaz, âtre large et chauffant bien, vitres hautes et lumineuses. C’était assurément la maison d’une branche aisée de ma famille. Sur les murs, des peintures, surtout des paysages ainsi que quelques portraits. Je trouvais assez vite celui de ma tante bienfaitrice, mais ne la reconnu nullement. Ses traits amers, son teint blafard, ses cheveux plat couleur corbeau, sa robe rouge, rien dans ses airs ne me rappelait un quelconque membre de ma famille.

Et puis, les cauchemars avaient commencés. D’horribles cauchemars dans lesquels j’étais poursuivi par une ombre dans les couloirs de cette maison. Au début, je crus à un simple effet de la solitude dans une grande maison, alors après le troisième cauchemar de cet acabit, je fis l’achat d’un petit chat, que j’appelais Gouache. Il était roux avec des taches blanches et m’apportât beaucoup de joie à jouer avec mes pieds. Mais les cauchemars continuèrent, et loin de se calmer, ils prirent en densité et réalisme. A tel point que je me réveillais de plus en plus souvent en hurlant la nuit. C’est à peu prêt il y a deux semaines, que j’ai commencé à la voir. D’avoir juste une ombre de temps à autre à la lisière de ma perception. A chaque fois je me retournais comme un fou, sursautant de peur, pour ne voir que le vide dans le couloir ou la peinture qui avait toujours été là. Je crus devenir fou jusqu’à qu’une nuit, me réveillant en hurlant, je la vie… Ma cousine, au pied de mon lit, son regard noir figé sur moi, le visage sévère. A l’instant où je la vis, elle disparu en hurlant dans les airs. Seul restât une odeur prononcée de souffre et un peu de poussière dans l’air. J’aurais pu croire à un nouveau délire, si je n’avais trouvé Gouache dans la cuisine un peu plus tard, planté sur la planche à pain avec un couteau… Mort, il s’était vidé de son sang. Aux traces dans le sang, il s’était débattu et avait mis de longues minutes à mourir.

Depuis ce jour, cela n’avait fait qu’empirer, jusqu’à ce que j’acquière la certitude que c’était moi qu’elle voulait. Je ne pouvais en parler à personne et j’étais dans une situation telle que je n’osais abandonner le domicile de peur de la rue, espérant au début que le phénomène disparaisse de lui-même. Malheur sur moi de l’avoir cru… Maintenant je ne peux même plus quitter ces lieux. A peine essaye-je de franchir la porte que mon esprit se tord de douleur et que mon crâne pulse mon sang. J’ai bien essayé, quitte à en mourir, hier soir. Je me rappel, confusément, dans un brouillard de douleur, avoir rampé vers l’extérieur, du sang coulant de mes oreilles et de mon nez… Mais rien n’y fit… Ce matin, je me suis réveillé sur le carrelage de la cuisine, sur sang séché sur tout le visage. Il semble, que dans mon agonie, j’ai fait demi-tour pour retrouver la maison où je pouvais survivre. Elle ne voulait pas que je parte, elle voulait se nourrir de moi, prendre possession de mes faculté… Cette tante qui, j’en venais à douter qu’elle fut la mienne, par quelques moyens démoniaques voulait revenir sur cette terre y répandre sa méchanceté. Que je regrette de n’avoir pas profité des premiers mois pour faire installer le téléphone. C’était, j’avais pu l’utilisait une fois auparavant, une invention qui m’aurait sans nul doute permis de me sauver. J’ai tenté de hurler par la fenêtre, mais hasard de la configuration géographique ou absence de ces derniers, personne n’est jamais venu. Cela fait maintenant cinq jours que je veille sans cesse, marchant sans cesse, sans trouver de solution. Dix que je ne suis pas allé à mon travail, mais apparemment, cela n’a surpris personne. J’arpente les couloirs, redoutant les endroits sombres, mais partout je la vois. Elle m’épie, attend le moment propice pour venir se noyer en moi, chasser mon âme de mon corps, infiltrer son ectoplasme méphitique dans mes muscles et mes trippes.

Je suis dans la cuisine, impuissant, épuisé. Ma vue palpite de noir, se confond, je sursaute sans cesse du sommeil qui irrémédiablement me gagne. Mes muscles tremblent bien malgré moi. Je sais que je ne tiendrais plus une heure. Si seulement je ne pouvais la voir. J’en suis arrivé à l’assurance que c'est le regard qui m’emprisonne par elle. Je suis sur que si j’arrivais à ne plus la voir alors son emprise s’évaporerais comme un nuage gracile un jour d’été. Cela fait déjà plusieurs que j’y pense, mais je ne me suis pas résolu… C’est affreux de faire ça, c’est affreux de le penser. Mais ai-je le choix ? Je ne veux pas être plongé dans les limbes et les abîmes des damnés. Je veux survivre ! Je veux vivre. C’est un rêve… Un cauchemar… Ma main s’avance et s’empare de l’outil de mon choix… Mon bras se pli. Je sens le cartilage craquer, je l’entends même. Un onde brûlante de douleur vibre dans mon visage et se propage à tout mon crâne, quand les pics de la fourchette pénètrent le globe de mon œil gauche. Des larmes épaisses à l’odeur cartilagineuse se répandent sur ma joue. Mon œil se vide, déborde. Ma tante… Je la vois encore au coin de mon œil droit, qui s’agite, qui me fait des signes, des supplications, me demandant d’arrêter… Je comprends que j’ai raison, que c’est là l’unique moyen… mon œil gauche sort de son orbite quand je tire dessus. La douleur se transforme en un flot insupportable. Je hurle en tombant à genou. Je rire encore… Cela résiste… Ne veux pas céder… Puis dans un claquement sec, dans une douleur électrique qui foudroie mon esprit, les tendons et le nerf lâche. Je tombe sur le sol en riant… J’ai réussi… En partis… Elle se rapproche de moi, je lui fais face… Elle recule mais ne disparaît pas. Elle semble me supplier. Déterminé, au mépris de l’étourdissement qui me prend, je plante la fourchette dans mon autre œil, me rendant complètement aveugle.
La nuit s’empli de mon rire dément.
J’ai réussi, dans l’obscurité, je suis vivant.
J’ai vaincu ma tante…

Mon rire se transforme en un hurlement quand des doigts acérés de méchanceté se posent sur mon cou et commencent à serrer.
Mon corps bascule.
Son corps se pose sur le mien.
Mes hurlements s’étouffent.
Dans l’abîme et le noir. Dans l’obscurité… Durant les dernières secondes de conscience, au bord de ce néant, j’aperçois une ombre blanche…
Son ombre.


--- Eleken,
Un petite nouvelle, ça faisait longtemps :o)
Bon j'ai pas vraiment eu le temps de la relire...

Les recueils de nouvelles, année marquée

Bonjour, je n'en ai jamais beaucoup parlé ici, mais au cours de l'année qui vient de s'écouler, j'ai pris part à la réalisation de 4 anthologie de nouvelles avec un groupe d'écrivain sur Lulu.com, le Groupe FF&F. Outre le fait d'avoir eu plaisir à écrire avec ce groupe, cela m'a "forcé" à une certaine rigueur dans les délais (hum... Certains riront de cela) et dans le sujet (et n'empêche c'est extrêment dur d'écrire sur un sujet imposé, aussi vaste soit-il). En tout cas, 3 des textes écrits seront dans mon futur recueil (le Cycle des Hemicrania) et font partie des anthologies à thème Fantastique/adulte. Un dernier recueil est un recueil de Noël avec une petite histoire tranquille.

Anthologie 1 : Explorateurs et autres découvertes




Contient "le Point Noir"


Anthologie 2 : Légendaire Svetlana



Contient "Sang remord" et "Le dernier des Puritains"

Anthologie 3 : Et si...



Contient "Et si je pouvais te ramener ?"

Anthologie de Noël : contes pour Noël


Contient un petit conte de noël "L'ami de Noël" :oP
A noter que pour celle-ci la couverture est de moi :o)


--- Eleken,
Allez, un peu de promotion ne fait pas de mal ;o)

lundi 3 décembre 2007

en-dessous

Dans cette boîte, je suffoque. Dans l'obscurité, je suffoque. Dans la terre, je suffoque. Pas de sortie, pas d'air, pas d'espoir... Dans le noir. Je n'ai même pas la force de bouger... Comment en suis-je arrivé là ? Je ne sais plus. Qui suis-je, qui étais-je ? Le noir, seulement le noir pour réponse. J'ai le vertige. Allongé sur le dos, je ne comprends pas. Pas d'air, pas d'espoir. Je ne peux pas me retourner. Je ne presque pas bouger les bras et les jambes. Je suis prisonnier ici. Sans espoir. Dans le noir. Pourquoi ? Où ? Comment ? Pendant que je hurle, toutes ces questions se pressent dans mon esprit. J'ai faim, j'ai soif, j'ai froid, j'ai peur. Dans le noir... Seul me répond le silence. L'odeur de terre est âpre. Sans espoir... J'étais dans un pré, à côté de chez moi... Je me promenais, comme chaque fois que je reviens chez mes parents... Quel était ce bruit... Un sifflement... Une douleur... Un cri... Une odeur d'hôpital... Des bips stridents... Des pleurs... Des cris... Des bruits... De terre qui tombe sur le bois... Et puis le silence... Le noir... C'est sans espoir...

--- Eleken,
un lundi qui commence comme la fin de ma vie

dimanche 2 décembre 2007

Les livres du jour





Les silences de Dieu

Clarissa Gray, célèbre auteur de romans policiers, s’est retirée du monde pour vivre sur une île aux confins de l’Ecosse. Une nuit de juin, sa vie bascule : un homme, la gorge tranchée, meurt dans son salon en lui laissant un carnet codé qu’elle va déchiffrer avec l’aide de l’un de ses amis, Maclean. Car Clarissa Gray veut savoir. Elle doit savoir. Jour après jour, la romancière réunit les pièces du puzzle pour se retrouver devant une évidence que tout son être aura refusé jusque-là d’envisager. Comment un esprit cartésien pourrait accepter que l’auteur du carnet codé ne soit autre que l’archange Gabriel ? Comment croire qu’un tueur en série sévit au paradis et qu’il a pris les anges pour cibles ? Et pour couronner le tout, comment imaginer que les coupables, comme le soupçonne avec horreur Gabriel, puissent être Jésus, Mahomet ou Moïse ? Mrs Gray décide alors de mener son enquête.

L'auteur nous entraîne dans une intrigue un tantinet surréaliste, et semble se chercher tout le livre qui loin d'être inintéressant - malgré une héroïne limite antipathique, mais heureusement de nombreux personnages secondaires intéressants - nous révèle une fin finalement pas si explosive que ça qui laisse un léger goût de "non-réponse" dans la bouche. Un bon livre néanmoins.



Le voyage d'Hector

Il était une fois un jeune psychiatre nommé Hector qui n’était pas très content de lui : il voyait bien que, malgré sa bonne volonté, il n’arrivait pas à rendre les gens heureux. Hector décide alors de partir courir le monde afin de comprendre ce qu’est vraiment le bonheur.Pourquoi rêvons-nous souvent d’une vie plus heureuse sans apprécier la nôtre ? Trouve-t-on le bonheur dans la réussite ou dans les relations avec les autres ? Dépend-il des circonstances ou d’une manière de voir les choses ? Après bien des péripéties et des rencontres inattendues, Hector saura mieux répondre à ces questions…Entre voyage initiatique et conte pour grandes personnes, le regard d’un psy sur nos doutes et notre soif de bonheur.

Très bon petit livre qui nous ouvre les yeux sur notre pendant à construire notre malheur plutôt que de saisir l'instant présent de bonheur qui nous tend les bras. A lire sans aucun doute



Le mystère des Dieux

Le 3ème tome d'un de mes auteurs favoris (Werber) qui nous entraîne dans son dernier volume que je qualifierais d'"à la quête d'au-delà de nos têtes" incluant les excellents Thanatonautes et l'Empire des anges. Ce tome donc conclu le cycle. La lecture et facile, mais je regrette que la partie centrale du livre qui promettait un développement non-attendu fut finalement éventée au profit d'une fin un peu attendue (même si restant surprenante). Je dirais que monsieur Pinson (le héros) est quand un peu trop naïf dans ses démarches et ses croyances. Cela confère à l'antihéros. Mais bon, à lire pour peu que vous aimiez Werber (ce qui est mon cas :op)


--- Eleken,
Direction les courses de noël

vendredi 30 novembre 2007

Nuits, épisode 4

Le décompte, le temps qui fuit, la situation irrattrapable. Je croyais me battre pour quelque chose, mais en cet instant, je me bats non plus pour un but, mais pour ma vie. A cette seconde, peut m’importe la souffrance et l’agonie, seule compte la survie. Je me hisse sur mes avant-bras avec toute la fureur d’exister qu’il me reste. J’éprouve une bouffé de haine inhumaine par sa violence. Pourquoi est-ce que je vis ? Pourquoi est-ce que j’ai survécue ? Je croyais que Dieu avait un but, un destin pour moi, qu’il m’avait tracé un chemin… Alors pourquoi toutes ces morts ? Mes amis, ceux que j’aimais, ces innocents, ces inconnus… Pourquoi faut-il qu’ils meurent tous sur mon passage ? Le voile rouge et noir qui obscurcit ma vue se déchire enfin. Je me redresse pleinement, étonnement consciente des événements. Comme si je ne saignais pas, comme si le temps avait arrêté sa course. Devant moi, le jeune méphitique achève de se relever. Je vois son sang épais et noir couler de la plaie de son cou. J’ai mieux frappé que je ne l’avait cru à l’origine, il est sonné, étourdit par la blessure. Il ne représente pas un danger immédiat. Non, la mort vient par un autre chemin, par l’ancien qui est déjà presque sur moi.
Comme dans un rêve, je tourne la tête. Il est là, tout prêt, figé en l’air dans un saut mortel. Toutes griffes sorties, sans un grognement, silencieusement il saute sur moi. Il est intelligent, il ne veut pas que je le vois arriver sur moi… Sans un bruit, son corps vole vers moi. Une seconde, peut-être deux, me sépare du choc mortel qui m’enverra dans les limbes rejoindre mes ancêtres.
Mon talon s’enfonce profondément dans la terre meuble quand je bondis sur le côté. L’ancien me rate de très peu. Le temps reprend ses droits. Le vent se remet à souffler, le bruit du corps imposant de mon ennemi retombant souplement sur ses pattes, la fraîcheur de la nuit, les nuages qui doucement ondoient, mes blessures qui me brûlent. Je me retourne et je cours. Sans me retourner, je cours aussi vite que possible entre les tronc et dans la neige. Derrière moi, j’entends le hurlement de rage des méphitiques qui se mettent à ma poursuite.

En temps normal, j’aurai pu distancer sans problème ces monstres dont la masse reste inadaptée à notre réalité, mais blessée comme je le suis, ma course et ralentit. Le sang coule abondamment le long de mes flancs lacérés et chaque pas provoque une décharge de douleur. J’entends le pas des monstres sur mes talons qui se rapprochent. Ces secondes sont un cauchemar interminable. Mon esprit se disperse dans la douleur, dans le présent, dans l’incapacité à penser. Je fuis, je fuis, mais sans savoir où je vais, ralentis par la neige et les branches qui s’évaporent et meurent à mesure que les créatures à ma suite se rapprochent. Pourquoi me battre ? J’hésite à cesser de courir, tenter de les affronter maintenant, à mains nues et mourir à coup sûr. Que la mort, alors que mes poumons en feux m’appellent de leur abandon, peut paraître attirante. C’est dans cet état de semi-conscience, de semi-inconscience que je commence à ralentir, accentuant encore la vitesse à laquelle le temps qui me sépare de la mort diminue.

C’est alors que je l’entends. Je l’avais oublié, en moi renaît l’ultime espoir. J’use de mes dernières forces pour me remettre à courir. Ma vue trouble, s’assombrit encore. Je courre presque à l’aveugle, évitant de justesse les troncs, mon visage fouettait par les branches, encore et encore. Je ne me retourne pas, je n’en ai pas la force, quand j’arrive sur les bords abruptes de saillie rocheuse au fond de laquelle coule une rivière. Je tombe sans m’arrêter, je chute d’une dizaine de mètres avant de percuter la surface glaciale. Le courant torrentiel m’emporte immédiatement, me tournant et me retournant. J’essaye de remonter à la surface, ma bouche jaillit et aspire à grand bruit, mais je suis déjà à nouveau noyée par les remous. Je n’arrive pas à combattre le courant. Le froid m’assomme et m’empêche de lutter. Je suis rouée de coup par les roches qui parsème le courant. Je sombre de plus en plus profondément. Je lutte de plus en plus faiblement.
Puis c’est le noir… Puis l’obscurité…
Sur ma vie, elle tombe.
Puis la nuit.

--- Eleken,
Accouché dans la douleur :op
J'ai manqué de temps cette semaine, désolé
Allez, l'épisode 5 bientôt (et le 6 également en préparation)

En nous

Il fut un temps où j’étais le vide, le néant, le rien. Puis survint l’énergie et avec elle, la lumière. Alors je fus lumière, je fus onde, je fus particule. De particule, je devins matière et de la matière, jaillirent toutes lois. La gravité, le temps, la chaleur, le froid. Et dans ces lois, je suis devenu caillou, puis de caillou, je suis devenu planète. D’autre particules naquirent et vinrent avec amour contre moi, me caressant et de nourrissant. Alors je fus naissance. Puis de naissance je fus mort. Enfin, je fus Vie. Alors, mes enfants vécurent sur moi et en moi, et par moi. Et je fus pensée. Depuis je veille sur vous. Je n’avais pas de nom, mais vous m’avez nommée. Depuis, je suis. Un jour, je redeviendrais néant. Ce jour, j’aurais au moins eu la satisfaction d’avoir été.


--- Eleken,
J'ai vécu

jeudi 29 novembre 2007

The Chubbchubbs





Un superbe petit film d'animation qui parodie sans vergogne E.T., Star Wars et autre poncifs de la S.F. et du fantastique ;o) (par contre c'est en anglais, mais les images parlent d'elles-mêmes)



--- Eleken,
Parce j'ai rien écrit ces derniers jours :op

mercredi 28 novembre 2007

Citation du jour

"Si l'Homme était à l'image de Dieu,
Alors Dieu me comprendrez...
Voilà bien la preuve que c'est une femme"

--- Eleken,
Ô Seigneur, pardonne moi de mon arrogance... :oP
Ô... Et puis non

lundi 26 novembre 2007

37 rue Buffardel, 8ème étage, chambre du mort, appelez le garçon

La pluie tombée en un rideau grisâtre sur le monde qui m’entourait. Je serais un peu plus les pans de mon manteau pour lutter contre le froid et le vent qui accompagné ce jour de fin d’automne. L’hiver s’annonçait froid contrairement à l’année qui venait de s’écouler. Je pressais entre mes doigts noueux le bout de papier dans ma poche. Mes articulations me faisaient mal, ce n’était pas un temps pour un vieil homme comme moi. J’avais déjà vu bien des morts et de temps passé dans ma vie. Alors pourquoi aujourd’hui, changer, me préoccuper de ce qui s’était passé. Je m’étais levé ce matin, comme chaque matin, avec mal dans chacun de mes os de vieillard. J’ai allumé la télé, je me suis préparé des biscottes beurrées pour manger avec mon chocolat chaud. La vie insignifiante et bien rodée d’un homme qui a vécu seul depuis trop longtemps. Un homme qui attend la mort sans se précipiter vers elle. Un homme que personne n’attend, que personne ne pleurera. Un homme sans famille.
J’étais attablé sur ma petite table en formica dans la cuisine, quand les coups ont résonnés contre la porte d’entrée. Je me suis levé et je me suis approché. Personne ne venais jamais frapper à ma porte, si ce n’est pour des livraisons ou parfois quelques démarcheurs. Mais la manière dont on avait frappé à ma porte m’avait tout de suite effrayé. Les coups s’étaient renouvelés, beaucoup plus faibles. Un son, quelque chose – quelqu’un ne pouvais-je m’empêchais de penser – glissait de l’autre côté… J’ai finalement décidé de ne pas rester là comme un vieil homme ridicule et tremblant. Alors j’ai ouvert la porte… Et son corps s’est effondré dans mon entrée. Sa peau était grise tellement il semblait exsangue. Ses veines étaient tranchées à ses poignets. Il portait un jean et un t-shirt ample. Il paraissait très jeune. Il m’a regardait dans les yeux. Il a ouvert la main et l’a difficilement tendu vers moi. Dans sa paume, il y avait un morceau de papier froissé. Il m’a regardé, implorant, effrayé par la mort qui venait. Il a tenté de dire quelque chose mais son souffle était déjà trop faible. J’ai pris le morceau de papier, sa main est retombée… Et une seconde après il avait disparu. Son sang, son corps. Pas de flash de lumière, pas d’évaporement ou quoique ce soit d’autre. Ce jeune homme, un instant avait était là, mourant, et l’instant d’après il n’y était plus. S’il n’y avait eu entre mes doigts ce morceau de papier froissé, j’aurais cru à une crise de folie. Je suis resté longtemps assis après cet épisode, tremblant en état de choc. Je ne comprenais pas, je n’arrivais pas à comprendre ce qui s’était passé. Qui était-ce ? Comment cela avait-il pu arriver ? J’ai finalement déplié le bout de papier et j’ai lu. « 37 rue Buffardel, 8ème étage, chambre du mort, appelez le garçon ». La rue Buffardel, à quelques centaines de mètres de mon appartement. Le numéro 37. Cela devait correspondre au numéro du vieil hôtel qui s’y élevait. Mais bientôt j’aurais la réponse à cette question. Je venais de tourner à droite sur le trottoir. Au-dessus de ma tête, l’écriteau bleu. « Rue Buffardel ». J’avançais, regardant les numéros défiler devant moi. Le 23. Le 27… J’avançais, un frisson de peur se répandant dans mon échine. Après le 35… Je suis arrivé devant lui.

L’hôtel. 37 Rue Buffardel. Je franchis le pas de la porte. Je ne devais plus jamais être le même jusqu’à ma mort après ce jour.

--- Eleken,
Je me sens comme un vieil homme,
même si j'ai la chance d'avoir une famille et des amis.
Il y a là une matière que je vais peut-être exploiter
pour une nouvelle

vendredi 23 novembre 2007

Citation du jour

"Tout ce qui est illusion,
est un paysage et un voyage"

--- Eleken,
J'ai parcouru le pays le plus beau du monde,
Un monde de pluie et de lumière.

jeudi 22 novembre 2007

... ou bien non

Dans la nuit,
La fin de ma vie,
Et venue une petite lumière,
Caressant mes paupières.

Elle a réchauffé mon coeur,
Écarté la peur,
Un murmure à mon oreille,
Un souffle m'éveille.

--- Eleken,
Shakespear était pas un drôle :op

mardi 20 novembre 2007

La fin...

Je pleure la mort,
D'un lien qui fut fort,
La vie est rompue,
Et l'Ange déchu.

Ce jour, rien est tout,
Notre deuil et linceul,
Une chaîne autour de mon cou,
Pour me rappeler que je suis seul.

--- Eleken,
C'est fini... Je m'en vais.
Avec sur les épaules, le fardeau de mes fautes.

lundi 19 novembre 2007

Nuits, épisode 3

Sa mâchoire se rapprochait de moi, effroyable et immuable, le temps continuait sa progression bien trop rapide vers l'instant qui verrait ma mort maintenant inévitable. Il se rapprochait et rien ne pourrait l'en empêcher. Inéluctable, ainsi se présente le destin pour moi qui me suis battue depuis si longtemps... Pour rien, tout ça pour rien... Je n'aurais pas réussi à expier de mes pêchers. C'est étrange, l'instant est presque serein, c'est trop rapide pour laisser la peur m'envahir. Je pense plutôt. La scène devant mes yeux s'efface, et me replonge dans un passé où tout ceci n'était que chimère et délire que l'on racontait devant le foyer pour endormir les enfants et leurs faire oublier le froid qui régnait entre les murs de chaux.

Mon père, haut de taille, se réchauffait les mains. Le froid de l’hiver, au dehors, mordait la chair comme une bête et obscurcissait la vision du plus vaillant. La terre était dure comme la pierre et le travail aux champs était devenu impossible depuis plusieurs jours. Mon père marmonnait dans sa barbe qui commençait à blanchir comme ses cheveux. « C'est le plus mauvais hiver qu’on ait eu de ma vie », dit-il. Il rajouta que même quand il était encore gamin, il ne se rappelait pas d’un froid si pénétrant. C’était avec difficulté que nous maintenions dans la chaumière la température au-dessus de zéro. Ce matin encore, ma mère avait trouvé le pichet contenant l’eau à boire, gelée. Faire les trente mètres qui nous séparaient du puits, était devenu une épreuve de plus dans nos vies déjà bien fatiguées. J’avais maintenant presque seize ans mais déjà mes mains portaient les stigmates du travail dur de la terre. L’heure où mon père trouverait à me marier se rapprochait un peu plus chaque jour, aussi goutais-je de cet enfermement forcé avec délectation. J’avais bien conscience que c’était probablement là mes derniers jours de naïveté juvénile. Je ne le savais pas encore, mais dans quelques heures, ma vie basculerait dans un cauchemar d’où, depuis, je ne me suis jamais réveillé. Un soir, mon dernier soir d’humanité, le dernier soir de chaleur et de doux liens familiaux… Le dernier soir où je ne fus pas seule. Aujourd’hui, si je n’avais ce terrible fardeau, je souhaiterais être morte. Mon père, ma mère, notre seigneur, tous morts depuis des siècles… Tous morts en cette nuit de sang…

La scène se rematérialise devant mes yeux. Ses mâchoires, ses griffes, sa peau brune écailleuse recouverte de petits piques. Je prends alors subitement conscience que ma main repose toujours sur le pommeau de mon épée… Encore quelques centimètres et ses dents effilées se refermeront sur mon corps. Je n’ai pas le temps penser, tout est trop rapide, c’est par réflexe que j’agis. Ma lame quitte son fourreau, fend l’air et se plante maladroitement dans son cou juste au-dessous de la mâchoire, déviant à la dernière seconde sa mâchoire de la trajectoire de mon ventre. Ses dents mordent mon bras gauche, ses griffes tracent des sillons sanglant sur mon flanc, mais sa surprise lui fait lâcher prise et il me heurte de tout son poids envoyant mon corps loin du point d’impact. Je vole sur plusieurs mètres avant de percuter le tronc d’un arbre et heurter le sol boueux avec violence. Le méphitique tombe à quelques mètres sur ma gauche et glisse encore un peu avant de s’arrêter. La terre et les restes de neige commencent à se colorer de mon sang. Mon épée n’est plus dans ma main. Je suis étourdie par le choc, ma vue obscurcit par un voile noir… Mais je sens l’urgence, je ne dois pas m’évanouir… Ce méphitique va se relever, le maître doit déjà être en train de s’approcher de moi. Il faut que je me relève, il me faut mon épée, il faut que je me batte. De toute la force de ma volonté je me mets sur mes genoux, la tête encore basse, mon esprit encore confus. Je sais que mes blessures sont profondes et que je ne peux plus gagner ce combat, il me faut trouver un moyen de fuir. Mais mes muscles tremblent, ma vue ne revient pas et, pire que tout, le pas de l’ancien se rapproche précipitamment de moi… C’était bien pensé de sa part, il savait que même si l’attaque de son disciple échouait, il pourrait m’achever au sol quand je retomberais… Ses pas, lourds et rapides… Son souffle pestilentiel, ses crocs infiniment plus dangereux que ceux de son disciple, sa perfidie… Je dois trouver un moyen de survivre, je dois trouver un moyen de vivre… Je dois VIVRE !

--- Eleken,
Hum... Oui je sais, cela devient de
plus en plus dur de trouver une issue mais promis,
la (vraie) réponse dans l'épisode 4

Un fou à lui-même 3 - Les chaussettes légères

C'est un constat triste que m'a amené ce soir une simple marche dans le froid. Aujourd'hui, je n'écris plus beaucoup, non pas parce que je vais bien, mais bien au contraire, parce que je vais infiniment mal. Et paradoxalement, ce n'est pas tout à fait la vérité car, comme à chaque fois que mon esprit doit affronter une vérité/épreuve qu'il ne peut accepter, il s'auto-mutile, se suicide. Mon esprit est en train de mourir pour laisser place à un nouvel esprit. Même âme, esprit différent. Pourquoi ? Parce que ce nouvel esprit, n'a pas à affronter ce que l'ancien a affronté. Le nouvel n'aura pas à guérir les plaies de l'ancien. L'oubli, que je hais, ici trouve ma solution, l'oubli du passé, le déni de mes actes et de mes choix... Mais chaussettes trop légères. Comme elle, mon esprit est trop faible. Ce soir il faisait froid, j'ai lu/rien fait toute la journée, enfin de 12h42 à maintenant. Pourquoi ? Même question, même réponse. Ne pas affronter mon esprit. Écrire ? Oui, pourquoi pas, mais sur quoi ? Je sais, je sais, « nuits », l'épisode 3 qui traîne comme son grand frère. Allez, demain entre midi et deux. Mais bon, je ne promets rien. Alors finalement je décide de travailler sur un de mes programmes, sujet qui m'ennuiera bien vite malheureusement. Mais avant cela, j'ai prit une douche et je suis sortis. Je suis sortis car j'avais l'impression d'étouffer. J'ai gravé en lettres de sang ma volonté dans les murs, j'ai enfilé mon manteau et je suis sortis... Parce que j'avais entendu la pluie. Que j'avais envie de sentir la pluie sur mon visage.
Je suis sortis, la nuit avait déjà recouvert le ciel de sa couleur. Immédiatement, le froid perça mes joues de ses lances. Je resserrais sur moi mes vêtements et me lancé dans la rue déjà désertée. Trop glaciale certainement. Je n'ai malheureusement aucun bonnet à me mettre sur la tête, mais en fait, pourquoi malheureusement puisque je prends plaisir à sentir la pluie, malgré sa température hivernale, couler de mes cheveux sur mon visage. Par bonheur, il n'y a pas de vent et donc la marche, passé les premières minutes assez pénibles, se fait agréable et l'absence d'autres « humains » propre à la réflexion. J'avance donc, seulement protégé de ma veste et d'un pull dans la nuit et le froid, et presque immédiatement je comprends à quel point l'humain est égoïste... Le comprendre ? Non, pardon, je m'en rappelle. A commencer par moi bien sûr, mais je ne m'épancherais pas plus sur le sujet, des enfants pourrais me lire (blague à part, c'est un sujet que je n'aborderais plus jamais ici). C'est triste de voir que je porte des chaussettes légères, en plein « hiver » (ou assimilé du fait de la température) et de me rendre compte que, même si je ne suis pas un extrémiste du chauffage et que je reste assez habiller chez moi pour éviter toute dépense inutile, mon premier acte quand je rentrerais chez moi, sera d'allumer le dit chauffage. Bon bien sûr, uniquement dans la pièce où je me trouve – et je me rends compte, parallèlement à l'écriture de ces lignes que ce n'est pas le cas en cet instant, quel imbécile je suis – et avec modération – mais là la touche est sur « Max ». En France nous sommes 60 millions (grosso-modo) et si j'exclus quelques fous extrémistes et quelques SDF (qui part voie de conséquence n'ont pas accès au chauffage) et que je me remémore la frillosité d'une de mes « ex », je me rends compte d'un double problème. Premier problème, l'honteux enrichissement d'EDF, mais à la limite ça je m'en fou. Deuxième problème, la sur-consommation énergétique et par voie de conséquence la pollution, bla bla bla et un peu plus loin, la destruction de notre monde civilisé. Bon bien sûr, je te vois déjà, ô lecteur, secouer la tête en te disant, « j'aime bien avoir chaud chez moi et c'est pas une paire de chaussettes qui va changer le monde »... Juste, ô lecteur, nous nous disons tous cela... Seulement prends 60 millions de paires de chaussettes... Ou plutôt 3 milliards (excluons les pays chauds et les nombreux qui ne peuvent s'acheter de chaussettes donc qui ne peuvent pas payer le chauffage, donc qui ne nous pose pas de problème)... Au final, un paire de chaussette prend toute sa valeur pour la planète (au même titre que ma douche, moi homme qui ose dire qu'il ne prend pas de bain... Mais qui marmonne pas trop fort avouer aimer le plaisir de sa douche bien chaude). Bref, de bref, je ne me serais promené qu'un quart d'heure en tout et pour tout. Mais le froid aura eu un effet bénéfique sur ma cervelle endormie. Je suis donc rentrais, j'ai allumé le chauffage, j'ai baisse de « Max » à « 5 », j'ai gardé mon pull et mes chaussettes, je n'ai pas allumé la télé en arrière-plan pour me tenir compagnie et j'ai ré ouvert mon livre (Ndr : « Le mystère des Dieux » de Werber qui après un début assez ennuyeux vient d'entrer dans une phase qui m'intéresses beaucoup plus, j'espère une belle fin, malgré les dires de mes amis) et j'ai lu dans le silence et une « petite » chaleur... Vous l'aurez compris, je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est vous faire par de cette morale.

« Achetez des chaussettes pour la planète »

--- Eleken,
En pull, affrontant avec joie et résignation
le froid et les grèves des privilégiés sur les non-privilégiés
(ps : avant de hurler, merci de prendre en compte mon état de fatigue et mon mal aux pieds après plusieurs jours de marche et de "sardinage" dans les trains
ps2 : se rappeler aussi ma tendance à la provoc' et au 3e degré ;o))

mercredi 14 novembre 2007

La citation du jour

"A mourir plutôt que vivre,
autant vivre à en mourir... "



--- Eleken,
Dans le brouillard et le froid,
Je ne m'approche pas de crainte de la morsure.

lundi 12 novembre 2007

Nuits, épisode 2

L’atmosphère s'emplit d’une odeur nauséabonde de souffre. Signe que j’ai raison de m’inquiéter. L’un d’eux est là, il approche de moi, plus que quelques secondes et il sera sur moi. J’entends, partout dans le bois, la fuite éperdue des animaux qui cherche à lui échapper… Je sais que ceux qui ne seront pas assez rapide mourrons de son aura maléfique. Déjà, une pluie d’épines s'abat des sapins qui m’entoure dans la neige éclatante. Les arbres, pareil aux animaux, subisse l'effet du méphitique qui approche… Les plus jeunes mourront à n’en pas douter.

A quelques mètres devant moi, le tronc d’un pin rompt sous le poids de ses branches et s'abat sur le sol, envoyant une ondée de poudreuse dans les airs. Accroupie, j’attends qu’il approche, tous mes muscles tendu à l’extrême, prête à l’affronter. J’entends maintenant très bien ses pas lourds qui sifflent dans la neige qui se transforme immédiatement en vapeur à son contact. L’air s’alourdit de toute cette eau qui forme de petites gouttelettes au contact de ma peau. Je distingue enfin sa silhouette dans le brouillard qui l’entoure. Il ne cherche pas à me prendre par surprise, il avance, droit sur moi. Il est énorme, au moins trois mètres, mais c’est difficile a estimer, il avance sur ses quatre pattes. Sa démarche, son attitude, tout respire la puissance. C’est un ancien. Il est venu pour moi c’est certain, ce n’est pas un hasard si je rencontre ce soir un ancien dans ce bois. Son maître veut en finir avec moi. L'atmosphère déjà pesante se fige dans la menace aiguisée de l'attaque imminente. Même si je ne vois que son ombre, je sais qu'il me jauge de sa position, préparant son attaque bestiale. Il sait qu'il n'a pas le droit à l'erreur. S'il me rate, alors je le tuerais. Si son attaque échoue, il sait qu'il n'aura pas le temps de se retourner pour me porter un second coup, je ne lui laisserais pas cette chance.

Même le vent s'est arrêté pour observer le combat qui se prépare. Plus aucun souffle ne vient animer les branches au-dessus de moi. S'il reste un animal qui ne s'est pas encore enfui, il se terre dans la neige et ne fait pas le moindre bruit, au risque d'attirer la mort sur lui. Le méphitique ne bouge pas et seul sa respiration rauque et lente me parvient. L'éclat de ses yeux brun-rouge traverse la vapeur à l'occasion d'un éclaircissement propice. Il va attaquer, il a finit de m'observer. Bien que je ne le vois pas, je sais qu'il tend tous ses muscle en vue de fondre sur moi. Il souffle et frappe le sol de son bras comme le taureau qui s'apprête à charger. Je reste dans ma position, accroupie, ne faisant pas un geste, la main posé sur le pommeau de mon épée, attendant de voir ce que va faire mon adversaire pour choisir une approche. L'air est maintenant chaud et vicié de souffre. Tous les arbres autour de moi ont perdu le vert de leur parure et arborent désormais une robe brune de mort. Le seul autre son qui m'assaille et celui de mon coeur qui cogne de plus en plus fort dans ma poitrine, car malgré l'apparente immobilité que je montre, je redoute ce premier combat. Cela fait longtemps que je n'ai pas combattu et un ancien est toujours un risque énorme, même pour moi qui ai survécu tous ces siècles à la pestilence de leur espèce. C'est cet instant que choisi cette abomination infernale pour attaquer. Il fonce sur moi... Droit sur moi, aussi vite qu'il le peut. Je suis surprise par cette méthode qui me paraît bien peu réfléchis pour un ancien, mais reste sur mes gardes. Je le laisse approcher. Il court sur moi avec fracas, renversant les arbres, brisant les branches, labourant le sol sur son passage. J'attends le dernier instant, guettant l'attaque surprise qu'il pourrait me lancer. Je prends garde à sa bouche qui pourrait répandre sur moi un flot enflammé, je fais également attention aux crêtes de ses épaules dont il pourrait se servir pour m'empaler. Deux mètres, il n'est plus qu'a deux mètres et rien ne semble se préparer. Un mètre, un peu moins, c'est le moment. Je suis surprise de ne voir aucune autre tentative que sa course dans son attaque mais je peux maintenant esquiver sans risque. Il ne pourra pas dévier sa course ou ralentir pour me contrer. A l'instant où je passerais derrière lui, il sera mort. Je saute par-dessus lui, vrillant mon corps pour éviter une éventuelle ultime charge de griffes. Je m'élève au-dessus de lui à presque six mètres. Je le vois en dessous de moi qui continu sur quelques mètres en tentant de ralentir pour se retourner. « Trop tard », murmurais-je. Mon corps continua de pivoter sur lui-même, je retomberai sur mes pieds dans deux secondes et porterais le coup fatal dans son flanc qui sera offert par sa perte d'équilibre... Mais... Une masse énorme se dirigeais sur moi à grand vitesse, dans les airs comme moi... Un deuxième méphitique caché derrière le premier a sauté vers moi. Caché par l'ancien, je n'ai pas pu voir ou déceler la présence de ce deuxième plus petit. Je comprends en une fraction de seconde que c'était là le but de l'attaque de l'ancien. Me cacher la présence de cette autre bête... Et la raison de son attaque si directe est maintenant évidente... Il savait que j'allais attendre le dernier moment pour l'esquiver et que j'allais sauter par-dessus lui... En plein dans la trajectoire du second qui se rapproche de moi à toute vitesse. Ses griffes, sa mâchoire de prédateur se rapproche de moi, et je ne peux rien faire pour l'éviter, mon corps continuant sur la trajectoire que je lui ai imprimé... Trop tard... Je n'avais pas était assez vigilante... Trop tard...

--- Eleken,
Mais que va t-il donc arriver à notre héroïne,
qui sont les méphitiques,
survivra-t-elle à l'attaque ?
La suite au prochain épisode ;o)

dimanche 11 novembre 2007

C'est une maladie la tecktonik ?



... Moi, la seule vrai question que je me pose c'est... Où est-ce qu'elle a mal, j'ai pas compris :-|

--- Eleken,
De retour de crémaillère :op

jeudi 8 novembre 2007

le massacre d'Albert Croyant

J'habite une petite ville. Et comme toute les petites villes, celle-ci à sa petite histoire. C'est cette histoire qui m'a amené ici. C'est cette histoire qui m'a poussé à chercher... C'est cette histoire qui a détruit ma vie.

J'écris ce soir, mais c'est la main d'un mort qui parle. Je vis, mais je ne suis pas vivant. Le temps pèse sur moi comme le ciel sur les hommes. Et bientôt la mort viendras... Bientôt la mort me prendra, et me libérera d'eux. Depuis que je les ai découvert, ils me pourchassent sans relâche, nuit après nuit, dans mes songes, dans ma tête. Ils sont là. Ils grattent... J'écris ce soir, pour ne pas dormir, pour ne pas sombrer, car je le sais, cette nuit, ils reviendront, et cette fois, je ne pourrais pas leur échapper. Alors j'écris, mes derniers instants, mes derniers espoir. Et quand la fatigue sera trop grande, alors j'ouvrirai le flot de mon sang, je libérerais mon fluide de mes veines et je m'endormirais... Une dernière fois.

Ceci sont les premières lignes du texte de la 4ème anthologie dans laquelle je vais écrire dont le thème central doit être les chats à rendre pour février... Ce soir j'ai eu cette idée, j'espère qu'elle sera à la hauteur de la tache.

--- Eleken,
Et promis, nuits, épisode 2 arrivera à la fin du week-end.

vendredi 2 novembre 2007

Alien vs. Predator - Requiem

Ouh la vilaine bêbête !



© 20th Century Fox
Galerie complète sur AlloCiné


--- Eleken,
Pour ceux qui comme moi adore la mythologie Alien
(même si en soit je n'attends pas énormément de ce film)

Le chemin de Dieu

Le bien, le mal… Quel est mon destin ? Sous quelle égide suis-je conduit… Ange noir ou du ciel, ailes blanches ou sombres ? Quelle est ma voie en ce monde, quelle est cette voix qui en mon esprit tamponne ? La voix de Dieu ou celle du Diable persiflant dans mon esprit. Pourquoi est-ce que je me sens bien quand j’apporte aux autres du réconfort… Mais alors, pourquoi ressens-je tant de satisfaction dans leur remerciement, tant d’égoïsme qui en moi se heurte au bien, dans de volonté qui en moi se heurte au mal… Suis-je bon, suis-je mauvais ? Une question qu’il faut que je me pose, une question à laquelle il faille que je réponde sans faillir… Il en va du prix de mon bonheur… Faire le bien si telle est ma chair, écorcher par le mal si cela est mon cœur… Mon cœur, blessé, mourant, répandant sur le sol boueux de ma conscience son sang empoissonné… J’ai mal… J’aimerais me l’arracher pour ne plus avoir mal… Mais dans ce cas, je n’aurais plus de cœur, je ne ressentirais plus le bien-mal, je ne ferais que le comprendre… Suis-je encore un homme si je m’arrache le cœur ? Suis-je un démon ou un ange parce que je me pose la question ?... Perdu, ébloui par l’obscurité, je scrute les abîmes de mon esprit, espérant une réponse à ma vie, mais ne trouvant que la solitude et la souffrance… Ces sentiments et ressentiments… Auquel nous nous habituons bien trop vite… Ploc ploc… Le bruit des gouttes qui tombent… Ploc ploc… Le bruit du sang qui lentement s’écoule de ma poitrine, suit la courbure de mon ventre, passe sur ma cuisse, rejoint la chaise… Et tombe au sol, rejoignant la multitude de la flaque sans âme, rouge de haine, arrachant à chaque seconde un peu plus de vie de ce corps qui le mien… Quel est mon chemin ? Qui va venir me chercher quand mon cœur aura cessé de battre ? Qui seras-tu ? Il y eut les ténèbres, puis il y eut la lumière… Mais s’il n’y avait jamais eu de lumière… Alors les ténèbres ne me feraient pas peur.


--- Eleken,
... Ce que tu m'as fait endurer ces derniers jours,
Je ne pourrais jamais l'exprimé tellement
c'est immonde et inhumain...

lundi 29 octobre 2007

Citation du jour

"Parfois je me demande,
Si Dieu n'est pas comme nous avec les fourmis,
On les regarde travailler avec plaisir,
Mais en fait, on en n'a rien à foutre."

--- Eleken,
Moi, au regard de mon existence

dimanche 28 octobre 2007

Nuits, épisode 1

Chaque fois que je regarde la Lune, un frisson, froid et piquant, parcourt mon échine. Cette nuit est la pire du cycle… C’est la pleine lune. Depuis longtemps, les nuits claires comme celle-ci, je ne dors plus. Les oiseaux de nuit chantent encore leur refrain funèbre, c’est signe de calme. Le vent léger flirt avec mes cheveux dont le blond reflète la lueur des étoiles. Je songe, je pense, je me replonge dans mon passé… Un temps où j’étais une petite fille.
Mes parents étaient d’honnêtes paysans, travaillants durs à la tâche, les quelques hectares dont nous avions la charge. Notre seigneur, loin d’être un mécène, était un homme néanmoins juste avec ses sujets et veillait sur nos récoltes avec fermeté et bienveillance. Je me rappelle toujours de ce jour de printemps froid et pluvieux où il était venu sur son cheval, entouré de deux vassaux. Il était descendu lui-même et avait marché vers mon père qui tentait de faire avancer notre vieux cheval malgré la pluie et la boue. J’étais dans la charrette, très petite, intimidée par l’homme qui s’approchait, j’étais restée cachée derrière un sac. Notre seigneur avait salué mon père, lui avait demandé, comme à un égal, si le travail n’était pas trop dur, si la pluie n’était pas trop froide. Mon père lui avait répondu qu’une pluie n’était pas assez froide pour l’empêcher de faire son travail pour son seigneur. L’homme avait alors souri d’un sourire sans joie, une ombre au fond des yeux. Ses épaules s’étaient affaissées imperceptiblement et, curieusement, à cet instant je n’avais alors vu qu’un vieil homme et non plus mon seigneur… Il avait relevé la tête et posé une main sur l’épaule de mon père très surpris de ce geste. Et l’homme avait dit ceci à mon père : « Mon ami, ces quelques plants ne valent pas votre vie. Rentrez chez vous, n’attrapez pas la mort alors que vous ne pouvez rien contre le temps si Dieu a décidé qu’aujourd’hui, il ferait gris. Rentrez chez vous, peu m’importe que votre quota ne soit pas rempli à temps, je sais que vous êtes un loyal sujet. » Mon père ne sut que répondre, il bredouilla, puis enfin parut se ressaisir et remercia notre seigneur de sa sagesse et de sa bonté. Le vieil homme sourit et remonta sur son cheval avant de s’éloigner sans se retourner. Mon père ne dit pas le moindre mot en remontant sur la charrette et fit sortir le cheval du champ pour nous ramener dans la chaleur de notre minuscule chaumière. Ma mère fut surprise de nous voir revenir si tôt. Mon père ne lui raconta pas exactement ce que notre seigneur avait dit. Il se contenta de lui dire que nous étions heureux d’avoir un homme sage pour nous gouverner. Ma mère s’inquiéta néanmoins et mon père dut la rabrouer pour qu’elle cesse de poser des questions. Ce soir-là, nous avons mangé en silence, mais je me sentais heureuse. Plus tard, je me suis rendu compte que c’est parce que j’avais l’impression d’avoir gagné un nouveau parent par le biais de notre seigneur. L’image d’un grand-père sévère, mais bienveillant.
Les années qui suivirent, je n’avais jamais manqué de lui rendre respect à chaque fois qu’il passait par le bourg. La plupart du temps, il ne m’accordait même pas un regard, mais à deux ou trois reprises, il me sourit légèrement. Les années passèrent, je grandissais et passais de gamine à jeune fille, travaillant aux champs avec mon père, il ne se passait pas une semaine sans qu’il ne me dise à qu’elle point je devenais belle et qu’il me conseille d’être prudente avec les hommes qui pourraient m’approcher… En choisir un gentil, si possible avec une bonne dot… Remarque qui ne manquait jamais de faire rire mon père… Et qui me terrifiait en secret.
Quelle chose m’arracha à mes songes… Je scrutais l’obscurité, tendait l’oreille… Rien… Le silence… Quoique ce soit, quelque chose approchait. Tous les oiseaux du bois se sont tus à l’unisson. Un lièvre arrive sur moi, il court, comme si la mort était à ses trousses. Il dévie légèrement sa course en me voyant et passe à ma droite. J’aurais pu le saisir pour m’en nourrir si je l’avais voulu, mais je suis inquiète par tous ces signes de danger.
C’est l’un d’eux… Il approche de moi… Il sait que je suis là.

--- Eleken,
Voyons si je tiens le coup dans une écriture à épisode.
Je me suis donné comme objectif, 1 par semaine
(que je ne respecterais pas bien sûr ^^).
Et je vais être honnête, j'ignore complétement ce qui va suivre :o)
... Enfin presque :op

samedi 27 octobre 2007

Un fou à lui-même 2

Je m'extrais du sommeil, d'un cauchemar... J'ouvre les paupières, la fatigue les presse encore... Quelle heure est-il ? 15h58... Mon Dieu, où est passée l'heure écoulée... Me suis-je assoupis ? Vraisemblablement ? Une heure, une heure de mon existence encore s'est enfuie. Je cours après le temps, mais il est plus rapide que moi. Le médecin m'a prévenu pourtant, je dois dormir, reposer mon organisme, au risque de tomber de fatigue... Cela peut-être dangereux que cet homme m'a dit... Oui dangereux... Mais je ne peux m'y résoudre, j'ai trop à faire, trop à apprendre... Hier, j'avais cours, ce matin également. Normalement, mon vendredi est tranquille, seul, je l'occupe à rattraper ce que je n'ai pas eu le temps de faire dans la semaine. Mais avec ce cour hier, il m'a fallu rattraper après... Et ce sommeil qui me fuit, l'angoisse qui m'éveille... Non, mon lit ne m'attire pas. Jusqu'à 3h, j'ai écris, j'ai dessiné, j'ai regardé et pensé. J'ai conçu une nouvelle couverture pour le recueil « et si »... Hum, sera-t-elle prise ? Qui sait... Tu m'as convaincu que j'avais du talent... Je ne crois pas que tu ais eu tord.

Et ce matin, cours donc, dur de se lever, cinq heures de sommeil... Sortis à midi, j'ai flâné, pas beaucoup mangé et puis l'erreur ! Je me suis allongé, je me suis dis qu'un petit quart d'heure devant la télé ne me ferait pas de mal, détente et unauthorised-special-holydays-for-raining-day. A quelle erreur... Je me suis endormis, un sociopathe dans les bras de morphée... Morphée ! Tu donne des courbatures et tu fait pas du bien à mon tas de linge sur le canapé ! Bref... J'espère que ce sommeil ne m'aura pas trop privé... Peut-être me suis-je levé, peut-être suis-je sortis, peut-être j'ai tué et mutilé !?... Durant mon sommeil... Non... J'ai sans doute simplement rêvé... J'ai dormi voilà tout, j'ai perdu un temps précieux... Et maintenant, je me rhabille, je me lève, je dois aller faire des courses... Que de temps perdu... Marcher, sentir la caresse des gouttes sur ma peau... Que de temps perdu pour la raison et la science... Mais un temps beau pour vivre simplement.


--- Eleken,
Je sais. Passes un bon week-end :o) ...
Et puis ça fait du bien une bonne sieste de temps à autre,
Quand au réveil, le message est doux.
Dommage que je n'ai pas trouvé les mots pour répondre,
Mais je me veux rassurant et compréhensif (...)

vendredi 26 octobre 2007

Le non sens de la victoire

Regardez, jeunes gens, jeunes personnes, comme la victoire est futile en ce monde où la liberté n’est qu’un mot additionné aux autres pour mieux vous contrôler ! Nous sommes tous les rouages d’un système établi, sans capacité, sans possibilité d’y échapper… C’est le système même qui nous a enfanté, qui nous nourris, qui nous apporte le confort pour nos esprits limités. Ce système, cet ensemble de système, que ce soit la société, la gravité ou la créativité. Un homme (enfin celui qui le revendiqua) dit un jour, rien ne se crée, tout se transforme… Malheur sur moi, pauvre hère que je suis, pauvre imbécile… Je ne crée donc rien, je ne fait que retranscrire, reproduire, dissimuler derrière ma médiocrité ce qui a déjà été fait… Je ne suis donc pas un artiste, mais un simple copiste. Et la société ? Oui, me rebeller, bien sûr ! … Mais non, car vivre sans électricité, sans eau courante et sans aucun confort… Je ne le veux pas. Bien sûr, je suis un conformiste, je me conforme à ce que la société m’a appris à aimer… Et surtout à ce qu’elle ne m’a pas appris. Attraper un lapin dans la forêt, distinguer les bonnes des mauvaise baies, avoir un apport calorique inférieur à 800cal. par jour… Non, j’aime trop le gras pour ça… Et puis, où vivre lorsqu’on n’est pas dans la société. Société, monstre gluant qui recouvre chaque parcelle habitable de notre chère terre… Et la gravité… J’aimerais m’envoler, parcourir librement les airs, voler avec les oiseaux, sentir le vent couler sur mon corps… Mais je ne peux pas voler, je ne suis pas né pour voler… Alors voilà, on me parle de victoire, « oui tu as réussis dans ta vie », « regardes, tu as une bonne paye », « regardes, tu écris, tu fais de la guitare, bla bla bla »… Mais tout ça… Toutes ces victoires… Ce ne sont que de la poudre aux yeux… Enlevez le « v », ajoutez un grand « d » et vous obtenez ce que sont nos victoires… Un moyen de nous convaincre nous même du contraire de la réalité… Un moyen de voiler nos yeux d’esclaves.

Nous ne sommes pas libres.

--- Eleken,
Jamais je ne vivrais en homme libre,
tant qu'il me restera l'espoir,
de vivre en liberté.
Où es-tu partis ?

jeudi 25 octobre 2007

J'étais petit...

Quand j'étais petit, je croyais que les monstres existaient, je croyais que le père noël mangeait de la pogne avec mes parents le soir du réveillon, je croyais que les adultes savaient tout... Je croyais aussi que quand je serais adulte, la vie serait merveilleuse et que je pourrais réaliser mes rêves... Mais maintenant que je suis adulte, je m'aperçois que je suis un enfant, qui débarque avec ses rêves, plein d'images dans la tête, que les autres adultes envoies au peloton d'exécution, réflexe d'exclusion, "non toi et tes rêves, cela fait de toi un moins qu'humain, tu ne vaux rien"... Maintenant que je suis adulte, mes rêves se brisent un à un, le père noël n'existe plus, la vie et monotone, conditionnée, obligée, cernée par un millier de règles ridicules... Ne pas parler quand il ne faut pas, ne pas dire honnêtement ce que l'on pense, ne faire ce qui ne se fait pas, ne pas s'habiller comme on a envie de s'habiller, ne pas penser ce que l'on à envie de penser... Ce monde m'étouffe. C'est étrange, j'ai l'impression de rédiger un testament, le constat de la misère de mon existence... Je me sens, comme un animal, un inférieur, brûlé par des règles que je ne comprends pas... On me dit que je ne suis pas méchant, pourtant on me fait du mal... Est-ce que j'en fais et qu'on ne me le dit pas ? Peut-être, sûrement, je préfère croire que je suis une ordure malsaine et un monstre plutôt que de croire que je puisse subir le mépris de ce monde pour la seul raison que je suis ce que je suis... Je croyais quand j'étais petit, que quand on voulait très fort quelques chose, et qu'on travaillait dur pour ça, on finissait par avoir la récompense de ses efforts... Je croyais en plein de choses merveilleuses... Je ne crois plus à rien, même pas en moi. Je me sens comme une coquille vide, privé de mon âme, de mon miroir qui m'aidait à avancer... Le meurtre de mon moi, voilà ce que j'ai fait, je l'ai fait il y a déjà quelques mois, quand la douleur fut tellement grande que je pouvais plus l'endurer... Alors je suis mort... Et depuis je pourris, je viens de le comprendre, je pourris... Et c'est parce que je commence à sentir mauvais que le monde me rejette... C'est donc ma faute... C'est ma faute... C'est mon propre sang qui est sur mes mains... Et pourtant, j'ai tout sacrifié, j'ai tout abandonné pour ce rêve... J'ai détruit l'essence même de mon âme pour trouver la force de surmonter l'insurmontable... Pour quel résultat ? Je suis mort. Je marche, je parle, je mange, mais je suis mort. Je n'en peux plus d'affronter comme ça chaque matin... Je suis à bout de souffle, en bout de course... Et je sens ce monstre rampant qui se glisse en moi, cette marée démoniaque... Le rideau se baisse sur mon meurtre... Quand j'étais petit... Je croyais que si ma vie était horrible c'était parce que je n'étais pas un adulte... Maintenant que j'en suis un, je vois bien, que c'est parce que... Je suis... moi-même...

Parce que j'étais vivant.


--- Eleken,
Je n'ai jamais eu ma place en ce monde,
*** pfff c'était quoi cette phrase de fin minable.
Par contre il fait pas beau :o(
MAJ
Bon allez, 12h38, je m'accroche, je remonte la pente, je m'accroche aux branches, je placarde un joli sourire de fête sur mon visage et je vais marcher dans la rue... Et respirer, voir si je peux survivre... un :o) pour essayer...

mardi 23 octobre 2007

Le test psy du soir


Voilà ce qui arrive lorsque que j'accepte de me soumettre à un test psy le soir... Je découvre des choses et d'autres... Que je ne découvre pas.

Alors en vert est la forme initiale. La consigne était simple, compléter chaque dessin (en tout 6) à partir de la forme de base et y rajouter 2 adjectif... Je me prête tranquillement au jeu et je découvre à la fin que ces cases représentent (ligne à ligne) ma perception de "moi","mon avenir", "mes amis", "ma maison", "ma sexualité" et "ma mort".

Alors je découvre que je vois mes amis jeunes et timide, mon avenir beau et chaud, ma maison réconfortante (et aussi chaude)... Jusque là, tranquille...
Ma mort : volante et fraîche... Apparemment je vais me jeter dans le vide un jour d'hiver
Ma sexualité : complexe et intelligente... Heu, ma sexualité est sans doute complexe, ça je l'accorde, pas sur quelle soir vraiment intelligente :oP
Enfin, le dramatique... "Moi"... Rigolo (bordel de putain de merde, je suis pas rigolo, je suis chiant comme le blé qui pousse !!!) et sournois (bordel de putain de merde bis... Je sais pas quoi dire... ça veux dire quoi sournois en plus !? Snif...)... Bref... Catastrophique pour le moral cette connerie...

--- Eleken,
A 26 ans, apparemment au moins j'ai foi en mon avenir :oS

Dans la chambre

Elle s’étendit sur le lit, cette sensation au creux de sa main, celle communiquée par le tisonnier, celle des os qui se brisent, du crâne qui s’enfonce… Une sensation chaude, qui lui picotait légèrement la main. Elle passa sa langue sur ses lèvres et ramena à sa conscience le goût cuivré du sang qui avait teinté son visage de rouge. Elle regarda le plafond, savourant chaque seconde la sensation qui se diffusait maintenant dans tout son bras. Aucun regret, aucun remord. Il l’avait mérité… La sensation atteignit sa poitrine. Elle esquissa un sourire et songea combien elle avait pu l’aimer avant de le haïr à ce point… Au point d’en arriver à cet instant, cette sensation, cet acte… Elle ne la senti pas. Perler au creux de son œil, couler le long de sa joue, se teintant de rouge… Cette larme, qui doucement coula...

--- Eleken,
Petit morceau un mardi midi

samedi 20 octobre 2007

Un fou à lui-même

Courir avec les mouches... Intéressante option, c'est la numéro 6, après mettre fin à mes jours ou me couper une oreille... Pourquoi ? Bah je ne sais pas, c'est ça qu'ils disent à la télévision. "Achètes le dernier truc pas trop cher mais pas gratuit, tu n'en as pas besoin mais avec tu es mieux"... Ah oui ? Zut alors dommage que je ne l'ai pas allumée aujourd'hui. Aujourd'hui je suis malade... Vous dites ? Ah oui étrange pour un grand gaillard comme moi de tomber malade, le week-end en plus pas de bol... C'est sûr que si je tombe malade le mardi, le mercredi je vais mieux... Là je suis tombé malade un vendredi soir, donc logique, soit je crève, soit je me bats et qui sait... Peut-être que lundi sera bien... Pas de bol, lundi c'est pas demain... En tout cas je suis vraiment malade... Plusieurs jours que j'avais mal à la gorge, voilà que je me suis réveillé ce matin avec le nez pris, un beau mal de gorge carabiné et un peu de fièvre... Un journée de rien donc... Ni une journée de pêche, ni de labour, ni de traite, ni de sème... Une journée dans mon lit, à compter le blanc de mon plafond en essayant de respirer... Pas facile... Je suis bien crevé... Faut dire, une journée en apnée, y a mieux pour se faire une santé. C'est pas comme si je savais ce que j'avais fait pour le mériter, ce que j'avais dit... Bla bla bla... Moi je sais pas... J'ai demandé au vieux Bob, mais la vieille barrique est restée assoupie sur son tonneau... A croire qu'il n'existe pas ce vieux Bob... Mais qu'est-ce que j'en sais moi... Ce qui est sûr, c'est que j'ai un texte à rendre demain soir, dernier délai... Misère de misère... Alors demain, crève ou pas crève, je vais travailler, durement, pour finir ce texte... Bah moi ?... Ça va, ça va... Bon d'accord ça va pas fort non plus, mais bon fais avec... Non, aujourd'hui pas pleuré, pas très heureux, du mal à voir autre chose que ma petite misère mais je fais des efforts... Oui non là, je me remets, un bon chocolat chaud et ça repart... (Rire) Déconnez pas, je suis malade et en plus j'ai pas eu une semaine très sympa... Oui justement, j'ai connu meilleur pour le moral... (Rire plus bas) Non, non, merci... Bah attendez, moi je suis là, toute ma gentillesse en bandoulière et je me fais taillader ma bonne volonté à grand coup de réplique sarcastique... Alors bon, moi je suis un gentil, pas beaucoup de méchanceté en moi... Alors, ben oui, quand tu tiens à quelqu'un, forcément que ça te fait du mal... Enfin, je suppose que j'ai du merder quelque part, sinon ça n'en serait pas là... Que... Hein... Ah bon... Ben... A plus tard alors... (Pour lui-même) Même mon inconscient, je le saoule...

--- Eleken,
Je déteste être malade, mais moi et l'hiver,
ça fait longtemps qu'on à un compte à régler ;o)

vendredi 19 octobre 2007

Petite évolution

Je profite de cette "trépidante et heureuse soirée :oP" pour faire quelques modifications que je voulais faire depuis longtemps sur mon blog... En particulier faire en sorte que le nom de domaine soit définitivement http://www.okedomia.com et non plus http://okedomia.blogspot.com ... Sachez néanmoins que les anciennes urls fonctionnent parfaitement mais que vous risquez d'avoir des problème d'accès pendant environ 24h (une histoire de propagation DNS qui ne vous passionnera pas donc où je ne rentrerais pas dans les détails)

--- Eleken,
Bon le DNS c'est une histoire de chemin et de panneau en gros ... Vous vous en foutez, ok, j'arrête ;o) Plus de professeur ce soir... Sur ces entrefaites je vais me coucher, tenter de trouver le sommeil...

Un chat qui a besoin de marcher


--- Eleken,
Au sortir d'une semaine émotionnellement très dure...

Respires et ris...

La pluie dans mes cheveux,
L'orage dans mes yeux,
Les gouttes frappent mon visage,
Ce soir comme une image.

J'aime sentir le goût,
De la terre et la mer,
Qui en moi éclairent,
Ma vie, ma mort, un tout.

--- Eleken,
... que répondre à cela, non, pas un instant,
Parce que je suis exclu, mis de côté
et je me sens encore plus mal maintenant.
Si au moins j'étais cruel et malfaisant,
Mais je ne crois pas l'être...

jeudi 18 octobre 2007

Le rameau et l'augure...

Sur un tapis de fleurs,
J'ai déposé mes peurs,
Et j'ai versé mon sang,
D'un flot purifiant.

A l'automne, une graine a germé,
Traversant le sol, vers l'éternité,
Se nourrissant de mon être,
Elle grandit, un arbre à naître.

--- Eleken,
Journée étrange... Ni triste, ni heureuse...
La vie aujourd'hui s'est écoulée.

mercredi 17 octobre 2007

Sur une branche

Le vide, le manque... Ces sensations qui serrent mon coeur, qui broient mon âme... Sans cesse... Ne pas montrer, lutter pour faire façade... Mais pourquoi ? C'est tellement douloureux d'être là sans y être... Avant, avant je pouvais te voir, tu passais prêt de moi, sautillant en ma compagnie, parlant et riant à mon bras... Mais nous ne parlons plus et je ne suis plus que le pantin d'une existence étouffante. J'étais là plein d'espoir, plein d'attente et de cadeaux, j'ai fait ce que je pouvais, je me suis battu sans relâche dans ce but... Et quoi ? Je suis là, et je suis face à ce silence chaque jour... Tu ne viens plus, malgré mes bras accueillant, tu n'es plus là, malgré mes souhaits innombrable... Chaque jour, dans le vent, j'essuie, ici en secret, mes larmes d'une tristesse qui me noie. Certes, je ne le montre pas, je ne le peux pas, mais je suis brûlé par cette absence, ma poitrine se dessèche et me fait mal... Parfois j'espère un son, un murmure porté par le vent, un peu de réconfort... Rien ne vient... Et pourtant je suis là... Mais rien ne vient, que le vent froid et humide de l'hiver... Ce matin, comme chaque matin depuis plus de jour qu'il n'y a d'années dans un siècle, je t'ai attendu... Encore, emplis de l'espoir de te voir... Je suis là, pas très loin et c'est un enfer que je vis... Car le manque m'étouffe et le vide me tue... Car le manque m'arrache l'écorce et le vide ronge mon coeur... Car en moi coule le sang et un sentiment, que la volonté ne peux soustraire à mon âme...
Je sais que je ne suis qu'un arbre à l'écorce noueuse, et toi une belle hirondelle au plumage duveteux, mais chaque jour, quand tu te posais sur ma branche, que j'espérais, en secret, que tu m'aimais, que je savais en secret, que je t'aimais. Mais depuis que l'hiver est là, le froid et le vent, plus que mon écorce, frappe mon coeur. Où es-tu partie... Ma petite hirondelle ?

--- Eleken,
Improvisation à l'humeur du jour...
J'espère que des :o) viendront nourrir ma journée.

mardi 16 octobre 2007

En profondeur...

Un poème qui me vient sans cesse. Comme un ressac de ma conscience... Un poème qui conte la mort et la souffrance, un poème pour raconter la beauté de la vie en vous faisant voir dans la mort sa misère... Un poème d'espoir et de remord qui dans la joie et la musique nous fait voir... Je ne sais guère ce qu'il y a dans ce poème, je n'en connais pas les rimes ou les mots fort, j'ignore les paroles et les virgules, m'est inconnue sa longueur et son temps... Mais je sais qu'il existe, quelque part en moi, ce poème de vie et de mort, d'espoir et d'abandon, de joie et de souffrance... Un poème où chacun mettrait dans chaque rime, ce qu'il peux y mettre... Un poème où toi qui souffre tu y retrouverais la joie, un poème où toi qui est heureux tu comprendrais cette souffrance, un poème où toi qui as perdu la couleur de ta vie tu reprendrais espoir... Ce poème, un jour, un instant, une seconde, je crois le saisir, je crois le sentir, je crois l'écrire... Mais toujours il m'échappe, se glisse entre mes doigts, coule de mes veines sans s'arrêter dans mes yeux... Je n'en connais qu'une seule et unique chose... Je connais son titre...
Il s'appelle...
Vivre

--- Eleken,
Étouffé par les murs, transcendé par la musique,
Je cherche et j'écris pour ma vie.