dimanche 30 septembre 2007

De retour à Paris...

J'ai quitté ce matin...

Pour retrouver ce soir...

De retour à Paris, enfin... Tel l'ogre, j'ai faim :oP... J'avoue parfois l'air de la capitale est pas mal, mais il faisait tout de même un bon froid à Die et il a plut, mais j'ai bien mangé et j'ai bien parlé (merci encore à Monmon, Maxou et Françis pour leur éternel accueil chaleureux qui fait toujours plaisir :o) quand je descend)

--- Eleken,
(...)

Bataille et avance...

Sur le chemin du retour,
J'avance sans détour,
Chevauchant mon dragon,
Je vole vers l'horizon.

La bataille ici est terminée,
Je peux revenir vers toi,
Mettre ton coeur en émoi,
Te serrer contre moi sans reculer.

--- Eleken,
Préparation du retour,
Encore la nièce à aller voir et manger,
Départ prévu à 17h, arrivée à 21h... ...

samedi 29 septembre 2007

Loin et reviens...

Dans la fraîcheur de la nuit,
Je hume les senteurs de la pluie,
Odeur cuivrée qui attise mes sens,
Et sur mes canines ce sang.

Je pense à toi mon aimé,
Partis au loin, cette chevauchée,
Arpentant les sommets de l'est,
Tu me manque, de toi il ne me reste.

Le souvenir de ton corps,
Caressante de mes lèvres alors,
Je t'ai donné l'éternité,
Reviens-moi, c'est ta destinée.


--- Eleken,
Commence à s'habituer au clavier
de ce nouveau téléphone...
... :o)

Opération téléphone HS

Et voilà, ce qui devait arriver, arriva, mon téléphone, ce matin me lâcha... Après la réception d'un doux bonjour, après sa lecture, ce sourire, le mien qui se préparait en retour... Le clavier ma lâché, impossible d'appuyer sur la touche adéquate... Zut et re-zut, je peste, je tempête mais rien n'y fait, impossible à envoyé et le temps est passé... Et puis, ensuite la bataille, que j'ai perdu, contre ce clavier obtu qui au cours de la matinée a fini par ne plus me répondre du tout.
Alors je me suis dis, simplement, va donc chez DGcom le magasin de téléphone/informatique où j'ai travaillé fut un temps pour me former... Cela tombait bien, il se dressait à côté. Alors dans le magasin, accompagné de ce grand gaillard de Françis, je suis rentré... Petite ville oblige, il n'y avait pas un choix inimaginé, mais il me fallait bien me dépanner, au risque de rater mon retour, pour le dire sans détour... Mon choix s'est finalement porté, sur un petit Sony Ericsson 850i (car de l'avis écouté leurs téléphones sont très bon), oui c'est cela juste ici... Et me voilà à nouveau facturé, tant pis, je devais en changer... Je vous rassure tout de suite, je n'ai point changé de numéro, tout au plus ai-je perdu quelques numéro sans importance... Mais pas le plus important (sans pluriel)... Par contre, impossible à savoir, comment mes messages je recevrais... Espoir que cela se passe bien (pas de raison non plus) :oP

--- Eleken,
... :o)
L'important c'est que j'ai gardé mon n°
Merci pour cette plume sur mon oreiller.

vendredi 28 septembre 2007

Dans un province qui à le nom de lointain...

Tu en rigoles encore mon amie,
Au loin je t'entends t'esclaffer,
Mais n'est-ce pas seulement la pluie,
Où le vent qui gémit,
Et pourtant j'ai eu murmurer,
Dans le creux de l'oreille,
Quelques sourires sans pareil,
Qui me faisait soupirer merveille,
Mais j'attends encore ce petit rictus imagé,
Cette suite à la conversation,
Qui semble contenu en silence,
Je ne sais pas si c'était normal,
Où si l'oiseau s'est perdu,
Moi flirtant avec les nuages,
Mais ce murmure n'était pas signé de dernier,
C'est pourquoi j'en attendais encore,
Mais point n'est venu ce soir,
Alors je tente de ne point m'inquiéter,
Me dire que tout cela est normalité,
Que demain quand je me réveillerais,
Un doux sourire m'attendant sur l'oreiller.

--- Eleken,
Probablement un vent coupé par le train,
Ou bien simplement que cela voulait dire bonsoir,
Une gentille histoire de chocolat :oP
Et moi bêtement, j'attendais la suite...
un :o) et un (...) pour un week-end qui rime avec revenir.

Voyage et retour...

Je chevauche ce soir,
Mon dragon d'ambre noir,
Qui sur les nuages me mène,
A mon village d'ébène.

Je reviendrais prestement,
Pour ne pas te laisser ma sanglante,
Dans l'obscurité trop longtemps,
Pourvoir me soumettre à tes lèvres caressantes.

--- Eleken,
Ce soir à Die, un :o) pour le temps,
un ... pour mon retour.

jeudi 27 septembre 2007

obscur et froid...

Perdu dans ma caverne,
Je guête la lumière spectrale,
Me ramenant au lac ancestral,
Pour m'y baigner sans peine.

Mes griffes sur les rocs,
Tracent des sillons d'une autre époque,
Que se rappellerons nos enfants,
De leur chair dévorant.

Le feu dans mes naseaux,
Pleure sur le sol poussiéreux,
Coulant comme le ruisseau,
Je pris pour les jours heureux.

--- Eleken,
Les jours s'amenuisent,
la nuit s'évade vers les étoiles.

Un visage

Doucement tu la sens, ton souffle court, tes bras faiblissent, la mort approche.
Tu vois la scène, mais tu ne la comprends plus, il est sur toi, mais que fait t-il déjà.
Et toi pourquoi te bas-tu déjà, à oui, pour ça.
Tu plonges tes yeux dans les siens, comme toi, ce n'est qu'un enfant.
Comme toi, il veut vivre, c'est pour ça qu'il fait cela, pour vivre.
Aurais-tu fais différemment à sa place, tu ne crois pas non, tu as raison.
La raison de la survie est toujours la plus intense.
La force dominante est celle qui te pousse à te battre.
Survivre, c'est le lot de chaque homme, sa malédiction et son cadeau.
Cela fait mal, cette petite piqûre vient de sortir de tes pensées.
La pointe a touché ta peau, la légèrement déchirée.
Comme cela peux brûler, et pourtant ce n'est rien.
Car tu as beau lutter, tu te sens faiblir devant lui.
Tu sais, c'est dur de voir la mort venir, de lui donner un visage.
Surtout le visage d'un enfant comme lui, tu aurais pu être son ami.
Les sons extérieurs s'atténue, il ne reste plus que ton souffle.
Et le siens, qui sur toi, se bats comme toi, pour sa vie et la tienne.
Et tes bras qui faiblissent encore, elle se rapproche et commence à rentrer.
Et transperce ta peau, tes chair, déchire ton être dans la douleur.
D'abord fulgurante, elle faiblit à mesure que tu faiblis.
Elle s'enfonce, et toi aussi, déjà tu ne ressens plus le temps.
Tu scrute son regard et tu n'y vois aucune haine, aucune satisfaction.
Tu es en train de mourir et tout ce que tu vois, c'est ça peur.
Ton coeur s'emballe, quand la lame pénètre ton coeur.
Elle stoppe tes pulsation, détruit ta pompe vitale.
Ta vue commence à décliner et tu te rends compte.
Tu te rends compte que tu n'as même pas prononcé un mot.
Il est trop tard maintenant, drôle de vie, drôle de guère, drôle de mort.
Tes bras retombent à tes côtés, la lame finit sa course, ton coeur transpercée.
Tu n'as plus vraiment mal, enfin si un peu, une douleur sourde.
Mais rien de désagréable finalement te dis-tu.
Et de ton regard, avant de perdre définitivement connaissance.
De ton regard tu lui parle, à cet enfant qui te tue, et tu lui dis.
Tu lui dis, je crois comprendre, que tu lui pardonnes.
Et puis c'est finit, tu n'entends plus rien, tu ne vois plus rien, tu te sens flotter.

Allez... Tu peux venir maintenant.

--- Eleken,
Petite impro du jeudi matin

Je suis pathétique...

Des jours comme ça,
Où je me réveille le matin,
Et où chaque seconde me dit que je suis nul,
Des chemins comme ça où je n'ai de cesse,
De parler pour me réconforter,
Qui en fait me font perdre ce qui compte pour moi,
Des réactions stupides de ma part,
Des actes imbéciles,
Je ne savais pas que je faisais mal,
Ce n'en est pas moins une excuse,
Je suis seul responsable de ma bêtise,
Je suis seul responsable de mes actes,
Je me hais quand je suis comme ça,
Si ridicule,
Si enfantin,
Si irréfléchi,
Et maintenant, je recommence,
A me plaindre,
A geindre,
A me lamenter,
Pitoyable que je suis,
Je devrais plutôt me cacher,
Où tout du moins,
Me taire et réfléchir.



--- Eleken,
Depuis ce matin, je fait que des conneries,
... snif
MAJ
Me sens un peu moins nul :o)... J'ai récupéré mon écarteur, merci pour le conseil... Bon c'était un peu mal foutu, mais en forcant un peu (beaucoup :oP) en arrachant un peu le pied, accéder au truc à dévisser fut finalement assez aisé... :oD... Bon du désinfectant maintenant... Mais je me sens tout nu maintenant... Par contre je crois que notre évier fuit...

mercredi 26 septembre 2007

Flamme et glace...

Six jours de neige,
Et sept de pluie,
Cet l'hiver est ainsi,
A l'abri de cette mèche.

Le feu écarlate,
Fait de mes yeux cataracte,
Une étincelle de jeunesse,
Pour ma tendre diablesse.

Derrière chaque flocon,
Se dissimule une passion,
Avec chaque gouttes de pluie,
Se colore ma vie.

--- Eleken,
Pour une bonne nuit, un :o) et
...
Au chaud, devant l'âtre de nos esprits.

Sous le lit...

Quand j’étais petit, j’avais plein de peurs farfelues qui polluaient mon existence. Le serpent dans les toilettes, la sorcière dans le placard, les paupières collées au réveil, les loups la nuit dans la cuisine et tout un tas d’autre créatures qui peuplaient mes nuits de cauchemar. Parmi ces diverses créatures et effrayantes conséquence de mon sommeil, il y en a une qui m’a terrifié des années durant… Le loup sous mon lit. Je n’ai jamais osé en parler à ma mère ou à mon père, j’en ai peut-être parlé une ou deux fois à ma sœur, mais très honnêtement, je ne m’en rappelle plus. Tous les soirs, j’allais me coucher vers 20 heures, bisou papa canapé, bisou maman dans le lit, bonsoir petite sœur qui se couchait dans la chambre à coucher (cela me remémore d’ailleurs cette incessante lutte du « non, c’est elle que tu éteints en premier ») et ensuite… L’obscurité. Obscurité combattu uniquement par un appareil magique qui me sauva la vie toutes ces années… La Loupiote ! Et toutes les nuits ce même scénario. Je m’enfonce profondément dans le lit, m’assurant des pieds qu’aucun trou ne subsiste à l’exception d’un seul, devant ma bouche et un œil, rivé sur la Loupiote qui, doucement, éclairait ma terreur grandissante… Car systématiquement au bout de quelques minutes, une ombre furtive se glissait de sous le lit, sans un bruit, sans même un feulement. Le loup masquait sa respiration et ses yeux, mais sa forme noire, effrayante, ne pouvait m’échapper. Et alors, ma lutte pour la survie, ma lutte pour éviter de me faire dévorer, commençait. Le loup, très lentement, de la patte, commençait à cacher la lueur salvatrice. Je savais que s’il arrivait à faire l’obscurité complète, il pourrait se jeter sur moi, couverture ou pas couverture. Terrifié, j’avais élaboré une stratégie. Quand la Loupiote était à moitié voilée, je fermais les yeux, serrant très fort les paupières jusqu’à voir des éclairs rouges. Quand je les rouvrais, sans que je sus jamais pourquoi, le loup avait reculé, et rendu la lumière au petit garçon tremblant que j’étais… Et cela recommençais quelques minutes plus tard. Et cela, toutes les nuits, jusqu’à ce que je tombe de fatigue et je ne puisse plus lutter contre le sommeil. Et chaque matin, soulager de voir le soleil, je me réveillais, heureux de voir que le Loup ne m’avait pas mangé un pied ou une main qui aurait dépassé. Je sautais alors du lit, suffisamment loin pour éviter qu’il puisse me saisir de sa patte, et j’allais prendre mon petit déjeuner.

Bien sûr, je sais ce que vous pensez. Une peur bien bête, mes yeux se fermaient juste d’eux-mêmes et mes cils m’apparaissaient sous la forme d’une griffe dans mon demi-sommeil. C’est ce que je me suis dis aussi, plus tard quand j’ai été grand…
Les monstres ça n’existe pas…
Il n’y avait rien sous le lit…
Et comme vous, je me trompais…

--- Eleken,
Petite improvisation du mercredi matin :o)

Revenir et mordre...

Chevauchant le vent,
A dos de dragon volant,
Parcourant les plaines, je rentre,
Bien à l'abri dans mon antre.

Cette nuit mes pensées,
Vers ma buveuse de sang, sont tournées,
Ses crocs s'enfonçant dans ma chair,
Le plaisir y répandant comme un éclair.

--- Eleken,
Fin de soirée très agréable,
le ventre remplis de petit four,
L'âme teintée de Rouge,
... :o)

mardi 25 septembre 2007

Chaleur et peau...

Le monstre est vaincu,
Ma vampire revenue,
De la mort et des Carpates,
Pour à mes côtés se battre.

L'aurore bientôt se lèvera,
Et nos âmes, elle brûlera,
Dans le feu nous nous enlacerons,
Et notre passion nous consumerons.

--- Eleken,
L'automne, un coup c'est chaud, un coup c'est froid,
Mode pingouin :oP

Angoisse et pardon...

L'obscurité me serre,
Dans ses bras elle me saisit,
Ce monstre qui est folie,
Me noie dans ce silence amer.

Mes pensées sont étouffées,
Par l'angoisse de l'absence,
Pourquoi donc ce silence,
Un murmure je n'ai de cesse de guetter.

--- Eleken,
Va mieux, rassuré...
Un :o) pour la matinée...

lundi 24 septembre 2007

Un fruit et une nuit...

Dans la nuit sans étoile,
D'un nuage comme une toile,
Tombe la goutte étincelante,
Une larme dans l'attente.

Sous la voûte céleste,
Marche l'être funeste,
Donnant pour chaque homme,
Un choix et une pomme.

C'est le serpent qui un jour donna,
A Eve une destinée,
Et pour Adam la capacité,
Qui depuis, chaque nuit, rêva.

--- Eleken,
Je rentre encore dans mon costume :oP
Demain journée pingouin,
J'espère que tout se passera bien,
Merci ... :o) ...

Sommeil et rêve...

La lumière pénétre l'antre,
A l'abri du bois et du velour,
Elle survit au soleil vautour,
Esquive la clarté rampante.

Ma petite vampire sanglante,
Qui dort dans son cercueil,
Ses yeux comme un recueil,
Et qui en moi, les mots, enfante.

--- Eleken,
un :o) pour cette fraiche après-midi d'automne,
Le retour des couleurs dans les arbres,
...

dimanche 23 septembre 2007

Inspiration BD 2bis



On comprend mieux pourquoi ses parents l'on appelés Red* ;o)


* Ndt : Rouge en anglais :oP (traduction juste pour le fun)


--- Eleken,

Bon allez, au travail...



MAJ




Petite mise à jour pour vous présenter le frère zombie d'Elky, dingue de Red, elle doit en permanence faire taire ses ardeurs à grands coups de pompes bien centrés :oP... Au dodo moi maintenant (Je reviendrais plus tard avec une version couleur)...

Je veux sortir

« Au secours ! »

« Aidez-moi »

Ces cris résonnaient dans la nuit. Ces cris, mes cris, qui comme chaque nuit, dans le noir, se heurtaient. Chaque nuit, le même cauchemar, chaque nuit, un peu plus, chaque nuit, un peu plus loin, un peu plus horrible, terrifiant, angoissant… La mort qui rode, qui me court après, qui me poursuit sans relâche, à chaque seconde, de chaque nuit, dans le noir, je m’enfuis et dans l’obscurité, je m’enfonce. Mon âme de plus en plus assombrie, de plus en plus détruite, agonisante dans les affres de la peur… Ici, je meurs.
Mes pas résonnaient sur les parois, un son de métal et de souillures humides. À mes oreilles, c’était celui des pas de la mort, même si je savais que c’étaient les miens. Chaque nuit, je m’enfuyais, courant à travers ces couloirs, poursuivi par cette chose… Cette chose que jamais je ne voyais, cette chose dont la seule chose qui me parvenait était ses pas, lourds et terrifiants, ainsi que sa respiration, rauque… Sanglante. Il m’arrivait sans cesse de repasser par les mêmes couloirs. J’y trouvais parfois de nouvelles traces, du sang, des morceaux putrides, des traces de pas dans la boue qui dans certaines portions recouvrait ce labyrinthe. Car il s’agissait bien d’un labyrinthe qui chaque nuit m’emprisonne… Et chaque nuit, j’ai peur, je cours, je fuis, je souffre, sans savoir, sans comprendre, sans pouvoir m’échapper… Sans pouvoir lui échapper.
Je me rappelle, la premier fois, la première nuit, où je suis venu ici. Au début, je n’étais pas à l’intérieur, j’étais à l’extérieur. Je me rappelle avoir été très lucide, toujours, durant ces rêves. Je me suis dressée, habillée d’une veste et d’une robe de coton, mes pieds nus foulant les feuilles mortes, froides et humides, devant ce portail. Ce portail rouillé et couvert de lierres rampants. C’était l’entrée, l’entrée du labyrinthe. J’ai beau essayer de me rappeler, je ne me rappelle rien d’autre que ce portail et les murs de pierres tout autour. Tout alentour, n’était qu’obscurité et noirceur, néant et mort. Alors que le labyrinthe m’apparut comme éclairé et presque chaleureux, ses murs de pierres, ses poutrelles d’acier et la lumière crue des ampoules au plafond. Je me rappelle la première fois que je l’ai entendu. Je n’étais pas rentrée la première fois, je n’avais pas bougé, je n’avais osé pénétrer derrière la grille. Tout juste m’en étais-je approché, tout juste l’avais-je frôlé, légèrement secoué, vérifié que les lierres la figeaient dans l’immobilité, n’osant pas rompre ces amarres. Et je l’ai entendu. Un bruit, un fracas, horrible et effrayant. Le bruit d’un arbre s’effondrant, brisé. Puis un autre. Et le son des branches, repoussées, fendues, par une masse énorme, le son de la terre, le son de l’herbe écrasée, le son des pas monstrueux s’extirpant de la boue du sol… Cette chose, ce monstre, arrivait… Immédiatement, je sentis une peur hurlante me paralyser, me tétaniser, ici… Ici, où j’étais seule. Et cette chose qui se rapprochait, cette chose qui venait vers moi, cette chose qui me venait pour moi.
Encore de nombreuses nuits d’angoisses, paralysée devant la grille, attendant, terrifiée, tentant sans relâche de bouger, mais terriblement immobile… Et puis enfin la libération, le sentiment de pouvoir agir. Alors je m’étais retournée, tirant sans relâche sur la grille crissant, désespérément accroché au sol par ces racines. Et pour la première fois, le monstre fut suffisamment proche pour que je perçoive sa respiration, rauque, profonde, menaçante. La sueur froide me coulait dans le dos et je n’osais me retourner, sachant que si je le faisais, je pourrais apercevoir, dans l’obscurité, ses yeux rouges me fixant avant que la mort ne me prenne, ne déchiquette, ne me broie de ses griffes monstrueuses. Et enfin, la grille s’était ouverte, quel ne fut pas mon soulagement de pénétrer le labyrinthe, persuadé d’y être à l‘abri… Mais la nuit suivante, je me suis retrouvé dans le labyrinthe, et comme chaque nuit depuis ce jour-là, j’entends le fracas de la grille qui se ploie sous le poids du monstre qui vient me chercher. Ce monstre qui fait trembler les murs de son corps imposant et faisant tomber la poussière du plafond sous ses pas imposants.
Ma voix résonne à nouveau dans le labyrinthe. « Au secours, s’il vous plait, quelqu’un, aidez-moi ! » Je supplie le vide, je supplie le silence de me laisser échapper à ce lieu. Je sens le monstre se rapprocher, à chaque fois, à chaque fois je me réveille en hurlant, en sueur, quand son souffle chaud et humide parcourt ma peau. Quand j’arrive à cet instant, où je sais que ses mâchoires, immondes et mortelles, vont se refermer sur mon corps.

Et chaque fois mon seul réconfort, à mon réveil, trempée de sueur, c’est la voix de Simon, mon mari, boucher, qui me dit de « la fermer »… Cet homme à qui je suis marié depuis de nombreuses années maintenant et qui me dégoûte. Je l’ai vu tuer des animaux, une lueur de plaisir dans les yeux. Cet homme, à qui j’ai essayé de parler de ma peur. J’essaye chaque jour de faire comme si de rien n’étais, comme si je ne redoutais pas le retour de la nuit et du sommeil. Je passe la journée à faire les taches ménagères pour ce porc qui partage ma vie, qui ne me dit jamais merci quand je lui fais à manger, qui ne bouge jamais du canapé quand je fais le ménage, qui ne m’embrasse jamais quand il revient de la boucherie… Mais que j’entends toujours se plaindre… Il vit dans une porcherie, dit-il, je ne suis qu’une vieille peau, dit-il, je ne fais rien de bon, dit-il… Et chaque jour, même dans cet enfer, et trop court et me ramène, épuisée, vers la nuit et le monstre. Chaque soir, j’essaye de lutter contre le sommeil mais le sommeil gagne tout le temps… Et chaque nuit je me réveille dans le labyrinthe, chaque nuit je cours pour survivre, pour tenter de m’échapper… Mais je n’ai jamais retrouvé la sortie, la grille par où je suis rentrée… C’est comme si elle n’existait plus.

Je courrais, encore et encore. Je fuyais, encore et encore. Je pleurais, gémissais, criais… Étouffée par les murs, aveuglées par les murs, oppressée, suppliante, hurlante, rien de me répondait, toujours le monstre se rapprochait… Et puis je suis arrivée dans cette pièce… Le centre du labyrinthe ai-je tout de suite pensé. Au centre de la pièce, il y avait une pierre, large et plate, d’environ un mètre de hauteur. Et sur la pierre, il y avait une vieille femme, portant une veste et une robe usées de couleur indéfinissable, couverte de crasse et de poussière. Elle semblait faire partie de la pièce et elle ne bougeait pas. Lentement, je me suis approchée et j’ai avancé une main vers elle… Pour la toucher… Elle a levé la tête et a plongé ses yeux flamboyant dans les miens, me tétanisant sur place. Sa respiration sifflante me parvint, ses doigts noueux tressaillirent sur l’étoffe de son vêtement. Et la vieille femme, cette forme croulante, inconnue, me parla. Elle me dit d’une voix chevrotante et frêle, avant même que je n’ai prononcé la moindre parole, toujours sous le coup de cette rencontre nouvelle. « Tu dois le tuer. À ton réveil, tues le… Sinon le monstre te prendra, c’est lui le monstre, il faut que tu le tues. »
Et je me suis réveillée. Pour la première fois, depuis des semaines, je me suis réveillée sans hurler… Et sans peur. La respiration de Simon, son ronflement pourri, assaillit mes oreilles. Je me suis levée doucement, encore perplexe devant les paroles de la vieille femme. Simon grogna quand je me suis doucement levée. Et ma décision fut prise. La vieille avait raison. Cet homme était le monstre… Ce monstre qui depuis des années plié mon existence, me réduisait à n’être qu’une bête soumise… Depuis combien d’années, je ne savais même plus, mais la puissance de la rage et de la haine explosa dans mon cœur avec soudaineté. Cette rage qui avait grandi depuis des années, que j’avais ignoré jusque-là et qui maintenant transformé mon crâne en un tambour migraineux, une douleur pulsante et écoeurante qui prenait sa source dans la masse répugnante qui dormait sur le lit.

Je m’éclipsais en silence puis revins de la cuisine avec le plus grand couteau que j’avais pu y trouver. Je me suis approchée le plus doucement possible du lit. Les premières lueurs du jour percées à travers les volets et découpaient des bandes évanescentes de clarté sur l’armoire mitoyenne. Je sautais sur le lit, mes jambes de chaque côté de son corps, et alors qu’il grognait et ouvrait les yeux, j’enfonçais la lame dans sa poitrine. Je restais comme cela sans bouger, lui, regarda la lame sans comprendre puis leva des yeux embrumés d’imbécillité vers moi. Un gargouillis s’échappa de sa gorge quand il tenta de parler. Ce fut pour moi le signal, je retirais la lame de la plaie, projetant des gouttes de sang sur le mur, et je l’abatis à nouveau, encore et encore. Il tenta vainement de se protéger, mes rapidement ses bras retombèrent impuissants le long de son corps. Il ferma les yeux, pendant que je réduisais sa poitrine en une marre sanglante de chairs déchiquetées. Et quand le dernier souffle de Simon s’échappa de sa gorge noyée, un rire sinistre retentit mes oreilles, le rire éraillé d’une vieille femme… Et quand je tournis la tête, je plongis les yeux dans les siens, viles et maléfiques. Je plongis dans mon reflet, mes dents jaunes, ma peau fripée, mes cheveux blancs et le blanc sale de mes yeux… Les gouttes de sang sur mon visage…
Le fracas de la porte d’entrée se brisant me fit sursauter…
Et je perçus le souffle de la bête et son regard se poser sur moi…

Au secours…

Aidez-moi…

J’ai peur…

Le monstre c’est moi…

--- Eleken,
Et voilà :o), mon improvisation de ce matin,
commençée à midi, terminée à l'instant,
Ecrite intégralement via mon portable (ça va le clavier me plaît :oP)
Allez, c'est repartis sur "Et si..." ;o)
... Hey ! Mais j'ai faim là en fait :oP

samedi 22 septembre 2007

Manque et espoir...

Lune rouge et carpates,
Du sang des satyres,
Jaillit en mon coeur écarlate,
La souffrance du vampire.

Dans la nuit court un bruit,
De ma respiration sifflante,
S'échappe ma lente agonie,
Me poussant vers l'aurore ardente.

--- Eleken,
Inscription au Cnam ce matin,
Un nouveau PC portable, une après-midi gratte,
Là, direction resto entre mecs...
MAJ ... Et là, de retour :oP...
Une pensée (...) avant de me coucher :o)

Inspiration BD 2


Un croquis lorsqu'elle se met en colère... Bon j'ai pas finit la mise en couleur et comme je veux pas baclé, je la mettrais en ligne probablement demain soir :o) Les yeux noirs teintés de rouge, elle pleure du sang, ses doigts deviennent des griffes, ses cheveux blanchissent, son comportement est plus animal et elle dégage une énergie collossale...
Eleken,
Demain, planing chargé,
Inscription cnam, aller-retour rue montgallet à Paris,
puis après-midi gratte et écriture ensuite (2 petites nouvelles en cours)
...

vendredi 21 septembre 2007

Un titre dur à trouver...

Je suis peut-être ronchon,
Mais je ne suis pas un fripon,
Ce coeur que j'ai donné,
Jamais je ne le reprendrais,
Bien au chaud dans ton âme,
Serrer contre ton coeur,
Il goutte cette chaleur,
Se répand de bonheur,
Alors ne me reproche pas,
Si les mots sont obscurs,
Que j'en fasse cure,
Que je me laisse inquiéter,
Par des mots qui sont morosité,
J'aime te sentir belle,
Pas te voir frêle,
J'aime te donner du bonheur,
Pas de proposer la peur,
Alors crois moi quand je te dis,
Que je t'aime à la folie,
Crois moi quand je respire,
La joie de te le dire,
J'ai dans mon sac bien peu de chose,
Si ce n'est quelques proses,
Un peu de poésie,
Pour te dire ce qui suit,
Il y a en moi un sentiment,
Dans un lieu où il n'est nul mensonge,
Un sentiment qui malgré le temps,
Ne faiblit pas, ne subit pas,
C'est le noyau d'un amour,
Qui loin d'être petit,
Grandit chaque jour...

--- Eleken,
Bon week-end à tous.
Fin de journée un peu farfelu,
Qui avec la précipitation s'est finit dans la confusion,
Mais c'est ma faute sans nul doute
... :o) ... ... ... ...

...

Je sais que tu viendras,
Je sais que tu regarderas,
C'est pourquoi je la laisse en ces lieux,
Une rime pour faire scintiller tes yeux.

Une douce prose,
Pour chasser le morose,
Te dire que je pense à toi,
Que tu me manques ici-bas.

--- Eleken,
Vendredi en soleil, à bas la RATP,
Qui de ce matin m'a privé.

jeudi 20 septembre 2007

Inspiration BD



Et si je faisais de la BD, je pense que ça ressemblerait à peu prêt à ça... Bon d'accord c'est loin d'être aboutis comme travail et mon trait doit être amélioré (et me procurer une tablette graphique qui pète et pas ma petite truc, parce que quand je vois qu'il m'a fallut 1h pour faire la mise en couleur et que le résultat est pas ce que je voulais... En plus, j'ai complétement raté les mains, j'ai gribouillé par dessus, initialement je voulais des petites mains toutes mimi), mais je pense qu'avec mes histoires et mes dessins ça peux le faire (après tout 40 pages c'est possible... Un jour, j'ai d'autre projet à terminer avant)... Elle est pas mignonne ma petite diablotine Rouge ? adorable :o) Je me suis laissé inspirer par le thème/style d'une BD aperçue durant le week-end, c'est pour ça qu'elle est plus typé fantasy... Elle a l'air plus gentille que la version adulte ?... N'y comptez pas trop ;o)...

--- Eleken,
Mince alors, je vais allumer le chauffage, y fait froid ce soir... Brrr,
H-paslongtemps pour être bien au chaud sous ma couette avec un bon livre :oP

:o) ...

...

Au milieu de l'après-midi,
Je me sens pris d'une envie,
Chevaucher vers tes contrées,
Et dans mes bras te serrer.

Déjà mon cheval héni,
Impatient de venir à toi,
Je compte le temps qui fuit,
Te laissant prêt de moi.

--- Eleken,
Pour le plaisir d'écrire un peu,
Pour le plaisir de dire que j'écris... :o)

mercredi 19 septembre 2007

...

Petite pensée du soir,
Pour chasser le noir,
Étreinte l'être aimée,
D'une caresse murmurée.

Petite prière pour te voir,
Pour dans mes bras te serrer,
Simplement venir un soir,
Et regarder le ciel s'embrasser.

--- Eleken,
Je manque de sommeil, je vais me coucher,
Demain, je retrouverais, mon soleil à l'aurore... :o)

Tu finis toujours...

Dans la nuit, marche la mort, cherchant sa prochaine victime, comme l’éclair dans la nuit, sa faux fouette l’air… Les têtes tombent.
Elle erre telle l’ombre de chaque mort parmi les tombes et les tombeaux de se cimetière. C’est son antre, son lieu de repos. Après chaque âme prise, c’est là qu’elle vient se reposer, dormir de son sommeil qui n’en ai pas un, se repaître de sa dernière prise. Comme un nuage de misère, elle flotte dans les airs, sont corps vaporeux ne laissant se découpé clairement que ses bras squelettique, son crane aux orbites mortes et sa faux qui miroite sous la Lune. La Lune, témoin universelle de ses crimes. Séléné, déesse de la nuit, qui a un jour défiée Dieu en imposant au humain la mort et la douleur, qui à un jour envoyée ses émissaires, ses anges de mort, sur terre pour se repaître des âmes pécheresses et emmener les âmes sauvée jusqu’aux portes lumineuse de l’autre monde. Une mort par village, telle fut la règle imposée à l’humanité. L’on raconte que certains village n’ont jamais était trouvé par la mort et que ce qui y vivent n’y meurent jamais, mais cela n’est qu’un mythe. La mort, néanmoins, n’est pas assez rapide, et avec l’accroissement de la population, elle ne peut prendre autant d’âme, que d’âme qui viennent, d’où l’augmentation de la durée de vie dans les grandes villes. Mais ce petit village n’a pas ce problème. Ici, depuis le début des temps des mortels, il n’y a jamais eu plus de deux cents âmes à surveiller. Et ce soir, la mort est alléchée. Une âme est prête pour elle, elle l’a sent qui l’appelle, comme une lente pulsation qui fait vibrer d’envie son corps éthéré.
Lentement, elle sort des limbes obscure et arpente le cimetière, sort en survolant la grille et se dirige vers l’homme qui l’attend. Les vivants ne peuvent la voir, mais quand elle les frôle, elle se délecte de leur frisson et de la peur qui les paralyse soudainement. Certain vieux, proche de l’appeler ou les suicidaires, peuvent apercevoir son ombre ou sa silhouette dans l’angle mort de leur yeux ou rapidement dans un miroir, mais sans pouvoir la voir vraiment approcher, sans pouvoir vraiment la saisir de leur mains avide de cette mort attendue qui ne vient pas. Elle flotte ainsi jusqu’à une petit maison. Toutes les fenêtres sont noires et obscures à l’exception de la fenêtre de l’étage d’où la lueur vacillante d’une bougie s’échappe. La fenêtre est entre-ouverte, comme attendant son passage. Elle longe le mur tel un voleur et se laisse glisser, goûtant les aspérités du mur, vers la lumière. Elle ne l’aime guère, mais les hommes l’affectionne tellement qu’elle a finit par s’y habituer. Cela ne l’empêcha pas, en pénétrant dans la pièce, de provoquer un courant d’air glacial qui éteignit immédiatement toutes les bougies présentes. Telle la brume, elle rampe sur le sol, se dirigeant vers la masse sombre qui dort sous les couvertures. Elle se fige, l’homme ne dort pas. Malgré l’obscurité, les pupilles de l’homme la scrutent à la lueur lunaire qui pénètre par la fenêtre, la mort ressent les pensées de l’homme qui se tourne vers elle.
Il tente de parler, s’étouffe, puis reprend d’une voix frêle. « Je t’attendais ». La mort se redresse de toute sa hauteur spectrale, son corps oblong fait presque la hauteur de la pièce. L’homme la suit des yeux. Cela veut dire qu’il l’a voit, cela veut dire qu’il l’attendait… Cet homme qui depuis trente ans vis avec un secret. Il a tué sa femme et sa fille dans un accès de folie et de colère. Il les a tuées avec ce même couteau qui lui sert depuis, tous les jours, à couper son pain rassis. Il a enterré les corps dans la cave puis et aller se saouler dans le seul bistrot du village où il a prétendu que sa femme « venait de partir avec sa gosse et leurs économies ». Fieffé mensonge que les habitants du village s’empressèrent de croire, plutôt que d’imaginer vivre à côté d’un meurtrier. Les années passèrent et l’homme continua de vivre comme si de rien n’était, mais ne quitta jamais la maison, devenue trop grande pour lui, et n’invita jamais plus personne, de peur que quelqu’un découvre la vérité.
La mort se rappela être venue voir les âmes de ses victimes. Comme beaucoup de ceux qui sont morts violemment, leur âme ne pourra trouver le repos éternel et la mort ne pu les prendre pour les guider. Elles étaient encore là. D’ailleurs, elle venait de pénétrer dans la pièce. Les années de souffrance les avaient complètement déformées. La femme n’était plus qu’une masse résiduelle de tentacule et d’yeux immonde. La petite fille, de son incompréhension d’enfant, avait encore une apparence humaine, bien que difforme et bossue, ses traits rappelaient encore celle qu’elle avait été. L’homme toussa, quand une des tentacules de sa femme vint se poser sur son torse décharné. L’homme ne la voyait pas, mais dans quelques secondes, il serait confronté à ses crimes.
« Qu’attends-tu pour me prendre… Ne crois-tu pas que je t’ai assez attendu… »
La mort toise la faible créature, rarement elle ressentait quoique ce soit pour ses victimes, mais les ignobles, les meurtriers, les fous, l’intéressait toujours. Et celui-ci, bien que n’étant pas exceptionnel, avait l’âme sombre et corrompu par le mensonge et la traitrise. La mort abattît sa faux sur le ventre de sa victime. Les émanations spirituelles de l’homme jaillirent, tel le sang, de la blessure immortelle. Il devrait souffrir avant de disparaître dans le néant, telle était la punition réservée aux âmes corrompues. La lame remonta dans son abdomen, lentement, vers le cœur. L’homme tremblait et gémissait. Sa fin était douloureuse, la mort se régalait de cela. Puis elle se pencha en avant et saisit l’âme même du mort entre ses serres avant de l’extraire violemment du corps et de la jeter dans un coin.
Puis la mort ressortie par la fenêtre, un autre mourant l’appelait et elle allait s’en occuper. Celui-ci était honnête et bon, il méritait une fin tranquille. L’homme derrière elle hurla, il venait sans doute de voir ce qui restait de sa famille.
La mort le laisserait au prise avec ses victimes jusqu’à la fin de la nuit et, juste avant l’aube, viendrait récupérer ce qui resterait de son âme et l’emmènerai aux portes sombres du néant. Là-bas sont âme se dissoudrait et des parcelles reviendrais à la vie, se mêlant aux plantes, aux cailloux et peut-être même à d’autres humains… La mort sourit, tout du moins, son visage squelettique découvrit ses dents…
C’était une belle nuit…
Sombre et mortelle…

--- Eleken,
Ecrite rapidement entre midi et deux,
j'espère qu'elle me rapportera au moins un sourire
(Sinon, moi j'ecris plus :oP...)

mardi 18 septembre 2007

Mes félicitations

"Mes félicitations, Argall", c'est ainsi que mon seigneur me condamna.
Mais qu'avais-je fait de si grave ? Pour un pauvre serf comme moi, le simple fait d'être appelé par mon nom était une sentence en elle-même. Que mon maître eut employé ces termes, ne pouvait vouloir dire qu’une seule chose, la mort. Je ne m’y attendais pas, j’avais préparé le repas et monté la table et c’est à l’instant où je posais le dernier plat, prêt de lui, que sa main, implacable, s’était abattue sur mon poignet. « Mes félicitations, Argall ». Mon nom résonnait dans ma tête comme l’écho dans les montagnes. J’allais mourir. Et j’étais incapable de bouger. Ma main, encore prisonnière de la sienne… Pour la première fois depuis mon asservissement quand j’étais tout petit, j’ai levé les yeux pour croiser les siens. Je me suis brûler la vue dans son regard bleu acier, à l’aspect impassible mais miroitant de rage et de satisfaction. J’ai soutenu son regard pendant quelques secondes, je n’ai pas cédé. Si cela devait être mon dernier acte, mourir en homme insoumis, alors j’irais au terme de ce combat. Durant ces quelques secondes, je n’ai pas cherché à me libérer. Cela était inutile, je le savais, mon sort était scellé. De plus, que pouvait faire un esclave affamé contre un seigneur bien nourrit et entraîné à la guerre. Il a haussé un coin de sa bouche, puis son sourire et devenu plus franc. Un sourire plein de hargne et de haine. Il a alors détourné le regard. Mais loin d’avoir gagné, j’ai compris. Ses yeux se sont portés sur Aneya, la seule autre esclave présente dans la pièce. Aneya que j’aimais, Aneya que je chérissais en secret, Aneya que chaque matin je rejoignais dans le couloir est, juste avant de rejoindre les cuisines, pour la regardais, m’enhardir à lui dire quelques mots, quelques rares fois même, l’embrasser. Nous vivions notre passion cachée de tous, afin de ne pas se retrouver séparés, afin de pouvoir continuer à nous aimer, même contre la difficulté, même contre les interdits, même contre notre condition d’esclaves.
J’ai vu les yeux de mon seigneur captivé par sa frêle poitrine, ils se sont emplis de désir sauvage, le désir de posséder. Là où mes yeux étaient amour, les siens étaient gourmandise. Là où mes yeux étaient passion, les siens étaient ceux d’un prédateur écumant de bave devant une proie sans défense. Le plaisir de la violence sadique, voilà ce qui animait cet homme. Et voilà que cet être abominable convoité la femme que j’aimais, et il savait, il savait que s’il l’a touchait je le tuerais. Voilà le motif de ma condamnation.

Ma bouche s’est ouverte, comme dans un rêve, trop lentement. Je voulais crier mon amour pour Aneya, je voulais lui dire de fuir, je voulais l’aider, je voulais la protéger, je voulais crier mon dégoût, cracher sur le visage de ce monstre… Mais je n’ai pu faire rien de cela. J’ai vu la lame, avant de la sentir, sortir de mon torse, maculant la table et les plats de mon sang. Je me suis senti soulever du sol par la main puissante qui tenait l’épée. Puis elle s’est retirée et je suis tombé sur la table. Et alors que je glissais vers le sol, entraîné par mon poids, incapable de lutter plus longtemps contre la mort qui me saisissait de son manteau glacial, j’ai regardé Aneya qui se tenait à quelques mètres de moi. Elle ne me regardait pas, elle n’osait pas, trop longtemps esclave, elle n’avait pas la force de désobéir à la règle de la vue pour me voir mourir. J’ai supplié en mon âme pour qu’elle lève les yeux, pour que je croise son regard une dernière fois… Une larme, qu’elle n’avait pu retenir, coula sur sa joue… Mais je ne puis lui transmettre d’un regard, tous mes regrets de n’avoir pu la protéger, de n’avoir pu nous libérer… Elle n’a pas levé les yeux… Alors, empli de remord, je suis mort.

--- Eleken,
Petit texte du soir pour une lecture rapide demain matin
(Je devrais sortir un recueil spécial RATP :oP)
A noter que ce texte fait précisément 666 mots (je me demandais si j'y arriverais)
... :o) j'ai hate de pourvoir en discuter (avec les 3 précédents).

Le ver à pied

Sur mes pieds colorés,
De jaunes, de pus et de denrées,
Venait ici à se promener,
Un petit ver, brun et dentelé.
Il se promena en toute gaieté,
D'un bout à l'autre, du petit au grand, de mes orteils,
S'amusant tellement que je commençais à l'envier,
J'aurais bien fait pareil.
Mais que fais-tu petit ver,
C'est mon ongle ça, pas ta maison,
Mais sort de là, mince alors,
Il est rentré.
Et sous ma peau, maintenant, je le sens,
Il est là, avançant,
Dans l'insouciance d'un petit ver,
Dans mon pied, dans mon envers.
Tu m'ennuies petit ver, sort de là,
Tu gratouille petit ver, mon trépas,
Tu chatouille petit ver, mon pied plat.
Et je ne peux que te regarder faire,
Car cela fait déjà une semaine,
Que je suis passé de vie à l'au-delà.
Et depuis, j'attends,
Qu'un voisin toc à ma porte,
Qu'un ami sonne à mon téléphone,
Mais personne ne vient,
Apparemment, je n'étais pas quelqu'un de bien,
Alors me voilà, pourrissant,
Dans la solitude de mon appartement,
Mais finalement pas malheureux,
Car j'ai la compagnie d'un petit ver heureux.

--- Eleken,
C'est presque une contine pour les enfants,
A raconter pour s'endormir :oP

Un seul...

La pluie tombé battante à l'extérieur de la cabane. Le vieil Hector soupira devant la fenêtre qui n'avait plus de carreaux depuis longtemps. Il marcha jusqu'au vieux lit sentant le moisis en contournant les pots et bassines qui peu à peu se remplissaient des gouttes de pluie qui passaient au travers du toit aussi grevé de trous que la peau d'Hector. Il se pencha sur la Boîte et la pris dans ses mains... Combien d'années maintenant, pouvait-on encore parler d'années... De siècles peut-être... Hector ne savait plus, mais il en avait l'impression. Il portait le lourd fardeau d'être le dernier, et même de sa vie prolongée, il lui restait un choix déterminant à faire. Il se remémora, comme toujours, comme chaque jour, ce jour. Ce jour où il est venu à lui, sous les trait d'un marchand, grand et distingué, petite moustache fine et bien taillée. Il lui avait ouvert la porte, à l'époque il vivait en ville, au milieu des autres êtres humains, et l'avait écouté lui parlait. Il lui avait vendu la Boîte en lui disant ceci, c'est objet exaucerait un souhait unique, en échange de quoi, son âme serait propriété du marchand... Pour faire le souhait, rien de plus simple, il suffisait d'ouvrir la Boîte, et de parler à l'intérieur, énoncer son souhait, puis de la fermer... Mais s'il regrettait son geste, il pouvait la rouvrir et le voeux serait annulé... Par contre immédiatement l'auteur du souhait mourrait... Hector, comprit que c'était le Diable en personne qui venait de frapper à sa porte, et bien qu'ayant pâlit, il lui demanda de sortir, ce que le marchand fit... Mais quand Hector eut claqué la porte, la Boîte était encore là... Pourtant Hector était certain que le marchand était partis avec. Effrayé, mais ne pouvant se résoudre à prendre le risque de s'en débarrasser, Hector la rangea au sous-sol, prenant bien soin de ne pas parler devant elle... Et il l'oublia...
Des années plus tard, sa femme mourût d'un accident, renversée par une calèche sous ses yeux... Quelques jour plus tard, il repensa à la Boîte, et la sortit de la cave... Il l'ouvrit, mais ne fit pas son souhait tout de suite... Il resta là, pendant une heure à réfléchir possément à ce qu'il lui fallait demander... Et il souhaita ceci, il souhaita ne jamais voir personne mourir sous ses yeux, et il ferma la Boîte... Et il ne se passa rien, du moins le cru t-il pendant quelques minutes... Jusqu'à ce qu'il jette un coup d'oeil à l'extérieur... La rue était vide de toute âme... Et la ville aussi... Hector depuis avait parcouru le monde sans jamais plus voir un seul être humain...
Et maintenant, vieux depuis d'innombrables années, il ne mourrait pas... Car il ne pouvait mourir devant ses yeux... Il devait faire un choix... Redonner à la terre l'humanité, mourir et brûler en Enfer... Ou vivre éternellement mais seul... Deux châtiments, deux plaies, deux exécution...
Un jour de pluie, encore un... Doucement, il souleva le couvercle d'où s'échappa la plainte de millions d'âmes torturées et le souffle chaud, emplie de souffre, de l'antre du marchand...

--- Eleken,
Petite improvisation du matin pour apporter un :o)
Bon je me dis que cela mériterait d'être approfondie comme thème :oP
...

lundi 17 septembre 2007

...

Ce soir, face à mon clavier,
Je laisse souffler les mots,
Une rivière laissant s'écouler,
Mes sentiments dans un flot.

Cette nuit, sur mon canapé,
Je me laisse doucement aller,
A caresser mon rêve de mes pensées,
Tendrement, ton esprit, frôler.

--- Eleken,
Cette nuit, tous le monde doit se reposer,
... :o)

...

J'aime ces moments,
Ceux que nous partageons,
Ceux où comme des enfants,
Nous sommes libres devant le panthéon.

Je goûte chaque fois ces instants,
Du bout des lèvres comme le miel,
Y creusant mes souvenirs dans le ciel,
Rigolant, marchant et surtout parlant.

--- Eleken,
Je ne le dis pas assez ou je me répète,
Mais c'est moments sont mes préférés.

...

Un mot contre un autre,
Un couple enlacé,
Doucement échangeant un baiser,
Un tableau peint couleur ocre.

C'est le vague à l'âme,
Que j'erre seul ici sans toi,
Au milieu d'un désert de larme,
J'attendais de ce jour tant de joie.

Depuis maintenant la nuit,
Je n'ai qu'une envie,
Pouvoir enfin te parler, t'écouter,
Et de l'obscurité, nous libérer.

--- Eleken,
...
Je ne sais quoi écrire de plus (...)
J'ai peur des mots que je n'ai pas compris

...

Je sais que je suis absent,
Alors même que j'aimerais être présent,
Pour te soutenir quand ça va mal,
Pour te redonner le moral.


J'aime sentir le bien en toi,
Pas ce mal qui me met aux aboies,
Je ferais tout pour t'aider,
A commencer, par un refrain, fredonner.



--- Eleken,
Ce matin, continu cette nuit d'éveil,
Je me sens fautif de ne pas être là.
J'espère que cet après-midi il sera mieux.
Je n'ai que des pensées et des mots,
c'est bien peu quand on cherche à donner du réconfort.

...

J'ai mal de ce silence,
Ce vide comme une sentence,
J'ignore quelle fut mon erreur,
Mais je porte mon malheur.

Toute la nuit j'ai attendu,
Un murmure qui serait venu,
Je ne sais pas quel est mon tord,
Mais comme un loup, il mord.

J'essaye de voir mon reflet,
Mais ne me répond que l'absence,
Je ne sais pas, j'essaye de faire face,
Mais ma tombe semble creusée.

Je partage ton destin,
En venant tout les matin,
J'aimerais ce dire que je suis là,
Mais ce silence m'abats.

--- Eleken

Regardes derrière toi

« Regardes derrière toi ».
C’est le message qui venait d’arriver sur mon téléphone. Il faisait froid et mes doigts engourdis avaient eut du mal à extraire l’appareil de mes poches et pourtant je venais tout juste de sortir de chez moi. Nous étions en plein hivers, il était tout juste six heures du matin. La nuit était encore noire, les étoiles masquées par les nuages, mon visage réfléchissant la lueur verte du petit écran. Seul le silence est le son de mes pas venaient hanté les rues de la ville. « Regardes derrière toi », un message anodin qui à toute heure de la journée, ou bien si j’avais été chez moi, m’aurait fait sourire. Un message anodin qui, en cet instant, il me fit frissonner. Et c’est avec une soudaine bouffé de panique que je me retournais, dans la direction que je n’avais même pas pris la peine de regarder en sortant. À quelques mètres de moi, la porte de mon immeuble, puis la rue remontait en pente douce vers une avenue plus large toute aussi déserte à cette heure. Au-delà, la ville se terminait sur la forêt. Le trottoir était vide de toute âme, il n’y avait que le silence parfois estompé d’un peu de vent. J’ai essayé de sourire de cette blague, mais étrangement, je n’arrivais pas à me départir de l’impression de malaise qui m’avait pri. La sueur s’était mise à couler dans mon dos, sous mon lourd manteau, et mes mains étaient agitées d’un tremblement incontrôlable. Me calmant, je pianotais sur le clavier pour regarder à nouveau ce message. « Regardes derrière toi », le numéro de l’expéditeur était caché. Je jetais un dernier coup d’œil, me sentant stupide d’avoir eu peur d’un simple message ridicule, sentant la mauvaise humeur grimper en moi. Qui que soit ma connaissance s’étant amusée à m’envoyer ça, l’humour était de très mauvais goût. Je renfonçais mon portable profondément dans ma poche et me remettais en route. Je faisais ce trajet tous les jours, dix minutes de marche jusqu’à la gare, puis je prenais le train de six et quart en partance pour Paris. Je pointais le matin à sept heures à l’usine, j’y travaillais jusqu’à treize heures et j’avais fini ma journée. J’allais de temps à autre avec quelques collègues manger après dans un bistrot et prendre quelques bières, le plus souvent je revenais simplement chez moi, faisais quelques courses, regardais la télé et allais me coucher tout de suite après le journal. Pas de femme, pas d’enfant, même pas un chat. Je n’avais que quelques amis sur la région et je ne voyais pas lequel, exception faite sous l’emprise de l’alcool, pouvait me faire une blague aussi misérable.

Je marchais d’un bon pas, plus vite que d’habitude, le souffle court, je me retournais régulièrement. Je me trouvais ridicule de me laisser aller ainsi à la paranoïa, il était évident qu’il n’y avait absolument personne derrière moi. Mon pas résonnait avec force sur les façades des immeubles sombres qui tout autour de moi m’entouraient, m’oppressant, m’observant de leurs innombrables yeux aveugles et noirs. Sous mes pieds, les pavés me paraissaient plus tordus que la veille. Et où donc étaient passés les oiseaux, les marcheurs avec leur chien du matin et les voitures des retours de fête. « Du calme, du calme », tempêtais-je en moi-même, tout à une explication logique. Il fait nuit, les oiseaux dorment, nous sommes mardi, le lundi soir n’est pas propice à la fête, il fait terriblement froid, les promeneurs ont préféré leur canapé et le chien attendra les premiers rayons de soleil. Oui c’est cela. Mon Dieu, je deviens complètement paranoïaque. Un petit message, et me voilà pris de panique simplement comme ça. Alors que je suis au milieu de la civilisation… Endormie. Je ne m’étais jamais rendu compte avant ce jour à quel point, à cette heure, cette rue est déserte. Je pourrais tout aussi bien être au milieu des dunes, si l’on devait m’agresser à cet instant, personne ne viendrait m’aider. Je n’étais même pas sûr que quelqu’un se réveille.

Quelques dizaines de secondes plus tard, Je suis arrivé à l’intersection d’une autre avenue avec ma rue, au coin de laquelle se tenait un café, fermé, donc la devanture noire m’inspira pour la première fois de la crainte. J’avais la sensation que n’importe qui pourrait se cacher dans l’obscurité à l’intérieur et m’observer sans que je ne le vois. J’étais à la fois en train de sombrer dans la panique et en même temps ma colère grandissait. Contre moi-même d’être assez stupide pour paniquer pour si peu, et contre l’imbécile qui m’avait fait cette mauvaise plaisanterie. C’est à cet instant que mon portable vibra. Je sursautais et laissais s’échapper un petit cri qui me sembla terriblement fort en cet instant. Sans savoir pourquoi cela me bouleversait autant, je sortis l’appareil précipitamment de ma poche pour le consulter, manquant de le faire tomber… Un nouveau message m’y attendait.

« Je suis là, derrière toi, regardes bien ».
Immédiatement je retournais de nouveau, en proie à cette panique grandissante, galopante maintenant. Ma vision pulsa à mesure que le sang battait à mes tempes, insufflant sous mon crâne une légère pression douloureuse. Derrière, moi à quelques centaines de mètres, passât une voiture qui ne s’arrêta même pas au panneau stop et continua son chemin dans une rue perpendiculaire. Un éclair de mon univers si familier et qui me paraissait si perdu pendant que mes doigts blanchissaient en serrant mon téléphone. Mais ce fut tout ce que je vis. Les lampadaires, bien qu’espacés, éclairaient la majeure partie de la rue et aucune silhouette n’était visible. Mon Dieu, mais qui était le malade qui s’amusait ainsi avec mes nerfs. Malgré mon esprit conscient qui tentait de résonner sur l’imbécillité de la situation, quelque chose en moi, de plus animal, faisait enfler la peur. J’avais envie de courir mais je me raisonnais du mieux que je le pouvais. Je prenais conscience, à chaque seconde un peu plus, du silence étouffant, presque brutal, qui m’entourait. Pas un bruit, pas un pas, pas un animal, pas une fenêtre éclairée laissant s’échapper le son d’un téléviseur. Je me sentais terriblement seul au milieu de cette rue, la peur afflua en moi, brisant ma respiration, remplissant chacun de mes membres, débordant par chacun des pores de ma peau. Je tournais et me retournais sur moi-même plusieurs fois, mais je ne vis rien. Je réussis petit à petit à calmer ma respiration et finis même par percevoir au loin le léger bruit de la circulation. Mes mains tremblaient encore et plus que jamais le froid me saisissait dans sa chape, mais je me remis en marche, bien décidé à ne plus laisser la panique me saisir de la sorte.

Comme tous les matins, j’ai continué tout droit, traversant, préférant coupé par une petite rue qui faisait un angle plutôt que de rejoindre directement l’avenue qui descendait à la gare. À l’instant où j’allais m’y engager une porte s’est ouvert à quelques mètres sur ma gauche. Je me suis arrêté aussitôt. Était-il possible que… Non, je poussais un soupir de soulagement quand je vis une jeune femme sortir de l’immeuble, fermant aussi rapidement que possible la porte pour mettre ses mains au chaud dans son manteau. Elle me jeta un bref regard, fit comme si elle ne m’avait pas vu et pris la direction opposée à la mienne, perpendiculairement à la rue que j’allais prendre. Elle se retourna une fois sur moi après quelques mètres. Je crois qu’elle avait peur de moi, c’est vrai que je n’avais pas cillé une seule fois, mon regard posé sur elle pendant les quelques secondes qui s’écoulèrent. Je me reprenais, oui j’avais dû passer pour un fou à la dévisager comme cela. Je rigolais intérieurement. J’avais croisé un de mes semblables, je n’étais pas seul au monde, derrière ces façades anonymes le monde continuait de vivre et de respirer. Certains s’éveillaient, d’autres devaient déjà être en train de préparer le petit déjeuner. Oui, je me suis traité de bel imbécile d’avoir paniqué comme cela et me je remettais en route.
J’avais à peine fait dix mètres quand je m’arrêtais. Je suivais cet itinéraire par habitude, mais je me rendais soudainement compte qu’une courte portion de cette rue était aveugle de ses deux extrémités. Oui mais je n’avais rien à craindre commentais-je en moi-même. Oui mais cela ne me coûtait rien pour une fois de faire le tour, prendre le même itinéraire que la jeune femme. Je regardais derrière moi, puis devant, écoutais les sons qui me parvenaient. Rien d’autre que le vent s’engouffrant sous les toits. J’hésitai encore quelques secondes à rebrousser chemin puis, je me fis violence, me reprochant d’être un misérable trouillard et de risquer de raté mon train, j’avais déjà perdu de précieuses secondes, si j’hésitais encore longtemps comme ça pour ce qui n’était à n’en pas douter qu’une pauvre blague d’imbécile. Je cédais néanmoins à un sentiment d’urgence et de danger. Je me savais ridicule, mais je pressais le pas tout en essayant de rester le plus silencieux possible, malgré le bruit non dissimulable de mes pas, et guettais le moindre bruit suspect. Je passais le pan de mur sur mes gardes et poussait un soupir de soulagement en découvrant l’angle mort vide. Je changeais tout de même de trottoir pour éviter de passer trop prêt de l’ouverture sur une cour intérieure… Et sursautais violemment quand dans ma poche, mon portable vibra. Je luttais plusieurs secondes, éternelles secondes, pour l’extraire de ma poche…

« Derrière toi, dans l’ombre, je te regarde ».
Cédant à la peur viscérale qui couvait sous ma peau depuis le premier message, je me suis mis à courir, à courir sans me retourner. Je sentais en moi la peur couler, dans mes veines brûler. Cette angoisse qui me prenait, qui me vrillait l’estomac, qui transformait mes jambes en coton, rendant ma course incertaine et désespérément lente à mes yeux. Cette boule dans ma gorge qui me serrait tellement que j’avais du mal à respirer, et ces larmes qui dans mes yeux m’aveuglaient. Je courrais à en perdre halène, contre le froid et l’obscurité, contre ma peur et ce danger inexplicable, ce prédateur invisible que je pouvais sentir sans le voir. Je courais aussi vite que je pouvais, mais j’avais l’impression de ne pouvoir lui échapper. Celui qui me traquait était dans ma tête, il lisait en moi, il voyait en moi. Et il était derrière moi. De désespoir, je ne retenais plus mes larmes, de peur je courrais, je courrais pour ma vie… Je faillis renverser une vieille dame en débouchant sur l’artère principale menant à la gare. Cette dernière que jeta un regard noire que je ne vis qu’à peine car je ne m’arrêtais pas. Je courrais encore et encore jusqu’à l’entrée de la gare. En rentrant, je vis un employé me regarder une seconde avant de replonger dans la lecture de son écran. Mon Dieu, j’avais perdu tant de temps. Mon train était à quai et s’apprêtait à repartir. Je passais le portillon aussi vite que possible et me précipitais dans le wagon en face de moi et rentrais de justesse la porte claquant derrière moi. Je m’accrochais à la rembarre de l’escalier menant au pont supérieur, incapable de reprendre mon souffle. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, il faisait une chaleur accablante dans mon manteau. Laissant passer une minute ou deux, mes battements se calmèrent un peu et je pus reprendre mon souffle. Retirant mon manteau, j’essayais de me rendre une certaine contenance. Avais-je réellement couru comme un fou sur prêt de cinq cents mètres à cause d’un message sur mon téléphone ? Je devais être complètement fou. Mon manteau dans la main, je grimpais en haut des escaliers, soulagé d’arriver enfin dans un lieu où le danger me sembla soudain complètement irréel, et regardait devant moi. Il y avait en tout et pour tout, deux personnes ici. Un vieil homme au teint basané qui lisait son journal et une femme qui me tournait le dos. J’allais m’asseoir sur les places devant elle. Je m’asseyais toujours à cette place, encore une habitude. En face de moi il y avait une vitre me séparant du porte-bagages. Et dans cette vitre se reflétaient les places derrière moi. C’est comme ça que je vis que la femme derrière moi était la jeune femme que j’avais croisé un peu plus tôt dans la rue. Cette fois, je la reconnus comme étant un des passagers souvent présent à cette heure le matin. Il n’y avait jamais beaucoup de monde à cette heure et l’on faisait vite son palmarès de visage familier. Je la vis se pencher en avant pour prendre quelque chose dans son sac entre ses jambes, mais je me désintéressais aussitôt d’elle. Je me sentais mieux maintenant. Cette histoire de message ridicule, ma réaction plus encore. C’est alors que mon portable vibra. Cette fois débarrassais de ma peur, je sortis tranquillement mon portable de ma poche, m’attendant à y trouver un message de mon anonyme faiseur de blague du même genre que les premiers. Seulement cette fois il ne savait pas que j’étais dans le train et que son stratagème ne prendrait plus… Pendant que je lisais le message, à l’orée de ma conscience je perçus un son, une vibration, qui se répéta, encore et encore, encore et encore pendant que je lisais ces quatre mots.

« Je suis derrière toi »
Je n’eus pas le temps de me retourner, la lame pénétra mon cou sur le côté, étouffant mon cri naissant, se fraya un passage à travers mes tendons et jaillit à l’opposé. Dans la même seconde, la main qui tenait le couteau de chasse fit un mouvement de va-et-vient pour ressortir la lame par le devant de ma gorge en sectionnant au passage mes artères et ma trachée, éclaboussant la vitre en face de moi, sur laquelle je vis le regard de cette femme empli d’une rage bestiale se fixer sur moi.

Et alors que je perdais connaissance, ma vue s’obscurcissant, ne pouvant plus lutter pour endiguer le flot de sang qui se déversait de ma gorge ouverte, sans comprendre ce qui m’arrivait, la femme se pencha vers mon oreille est murmura, d’une voix douce et paisible, remplie de tendresse.

« Je te l’avais pourtant dit ». Elle fit une pause, semblant profiter de chaque seconde qui passait pendant que les gargouillis de ma gorge s’estompaient et que j’étais déjà aveugle, juste encore assez conscient pour savoir que je mourrais. Juste assez conscient pour comprendre ses derniers mots.

« Regardes derrière toi ».

Le vieil homme, impuissant, assista à scène. C’est lui qui tira sur la tirette d’alarme, stoppant le train en pleine voie. Quand les policiers arrivèrent sur place, ils trouvèrent la femme qui tenait encore dans ses bras le corps de cet homme qu’elle semblait bercer. À ses pieds, baignant dans le sang, le couteau, sur lequel s’accrochaient encore quelques morceaux de chair. Plus tard, aux enquêteurs et aux psychiatres, elle expliqua son acte, mais c’était là, à l’évidence, les propos d’une démente. Elle raconta, comment durant les trois dernières années, elle avait pris le même train que lui, comment elle en était tombée amoureuse, comment chaque jour elle s’était mise juste derrière lui, espérant qu’il la remarque. Elle alla même jusqu’à déménager dans un appartement proche du sien et elle guettait son arrivée chaque matin, elle l’attendait pour sortir… Elle remarqua combien il était régulier dans ses déplacements et s’arrangea pour le croiser à différent moment, dans la rue, en faisant ses courses. Mais jamais il ne leva jamais le regard sur elle, ou trop subrepticement. Elle le suivait presque chaque jour sans qu’il la remarque. Elle n’osa jamais l’aborder et finit par lui en vouloir terriblement de ne pas voir combien elle l’aimait.
Alors un jour elle décida que si la vie ne les réunissait pas, la mort le ferait... Mais elle n’eut pas le courage suffisant pour se trancher la gorge avec la même lame qui l’avait tué comme elle l’avait souhaité, elle n’eut pas le courage de mourir sur les lieux même où était né son amour pour lui… Elle l’avait aimé et cet amour l’avait rendue folle… Elle fut déclarée irresponsable de ses actes et finit ses jours dans un quartier de sécurité de l’asile Sainte-Catherine dans le Val d’Oise…

Une légende était née, et depuis, chaque matin, quand ils prennent le train, beaucoup d’hommes regardent derrière eux…


--- Eleken,
Bon je viens de finir cette "petite nouvelle" (2500 mots, 15000 caractères quand même) à l'instant, j'espère qu'elle sera apréciée et que j'aurais tout plein de commentaire de ma lectrice préférée demain main :o)... Sur ce bonne nuit parce que là je ne tiens plus debout...
... ... ...
MAJ
Fin rajoutée sur les bons conseils de ma lectrice préférée :o)

dimanche 16 septembre 2007

...

Une pensée dans le noir,
Pour toi qui me manque,
Une pensée sans retard,
Pour te sentir mon infante.

Je prie pour te revoir,
Souhaitant ta peau sentir,
Je me bats pour un avenir,
Caresser tes lèvres d'espoir.

--- Eleken,
Une soirée dans l'obscurité,
espérant que demain me revienne ma lumière.
un :o) et un ...

...

Ce soir la nuit tombe,
Dans le ciel, elles fondent,
Des étoiles par milliers,
Dans mes pages de cahier.

J'ai passé la journée,
A tes yeux scintillant, rêver,
Mille fois je parcourais ce chemin,
Si cela m'ouvre au lendemain.

--- Eleken,
J'ai l'impression que le dernier était plus frais...
Demain, je serais là, et je souhaite de toute mon âme t'y retrouver.
Chaque seconde qui passe me rempli un peu plus d'angoisse,
Car j'ignore ce qui est un tord.

...

Ce jour à ma fenêtre,
Pensant derrière la vitre,
Mes yeux se portent vers un être,
Qui au loin porte mon titre.

Je caresse du bout des doigts,
L'air m'entourant,
Ton corps imaginant,
Te toucher, y faisant loi.

--- Eleken,
L'après-midi s'écoule, dans l'espoir d'un mumure,
Ecoutant le vent souffler... Attendant simplement.

...

Je suis et reste,
Sur le chemin dantesque,
Une lutte pour la gloire,
Pour mon choix, mon espoir.

Je suis et j'enlace,
Ma douceur avec glace,
Qui au soleil me sourit,
Sous les murmure, tu ris.

--- Eleken,
Un dimanche, qui est un nouveau jour,
Ce ne sera pas le dernier...
A ça, il y a intérêt :oP ...

...

Je sais que demain,
Au lever du matin,
Tu viendras ici regarder,
Cherchant un murmure espéré.

C'est pourquoi je laisse là,
Une pensée pleine de joie,
Pour toi qui dans mon esprit est mienne,
Qui de mon âme est reine.

--- Eleken,
a passé un excellent samedi,
une journée comme je les aime.
:o) ... ... ...

vendredi 14 septembre 2007

...

Petite pensée de soir,
Pour te dire que dans le noir,
Lorsque la lumière s'éteint,
Je m'endors avec un refrain.

Un mot c'est écrit,
Mais je le pense aussi,
Qu'un jour bientôt nous serons,
Ensemble nous avancerons.

--- Eleken,
Je suis simplement là,
A attendre sans me presser,
Que la lune se lève pour moi.
:o) ...

Mal à l’estomac.

Ce mal d’estomac ne me lâchait pas. Probablement le kebab de midi qui ne passait pas. J’avais trouvé aussi que le goût était bizarre, plus animal que d’habitude, j’avais eu l’impression que la viande n’était pas très bien cuite, et à bien y réfléchir, je n’aurais peut-être pas du manger les morceaux avec les petits points blanc. Monter les escaliers menant à mon appartement se transforma en une épreuve, douleur croissante et flash insupportable se propageant dans mes poumons, dans ma colonne jusque dans mon crâne où elle explose en gerbe de couleurs dansantes, nuance de rouge. La douleur, tout le chemin du retour, était allé crescendo, mais assis dans le train, cela avait été beaucoup plus simple de le supporter. Je n’avais d’ailleurs repris conscience de l’étendue de la douleur qu’en devant me lever à la gare. Et tout le long du retour avait été une horreur… Ce trajet ne me prenait normalement qu’un petit quart d’heure… Là, j’ai eu l’impression de mettre une heure, marchant à petit pas, plié en deux… Et maintenant qu’enfin je voyais ma porte se découper dans le mur face à moi, j’étais suant et dégoulinant, ma chemise trempée me collant à la beau. Je me sentais sale et j’avais affreusement mal. Au moment où je mis la clef dans la serrure pour la tourner, la nausée monta d’un cran et j’eus peur de vomir ici dans le couloir. Me maîtrisant tant bien que mal, sentant la bile affluer dans mon œsophage, je tournais précipitamment la clef et entrais prenant juste le temps de claquer la porte derrière moi et, sans me retourner, je fonçais dans la salle de bain. Je relevais le battant et la lunette d’un même geste et me penchais en avant, persuadé que j’allais vomir tout le contenu de mon estomac. Je régurgitais effectivement un peu de bile, mais tout au plus deux cuillères à soupe qui vinrent flotter à la surface de l’eau tout en me brûlant horriblement la gorge. Mais loin de me soulager la douleur empira et me plia en deux, me jetant au sol. Je gémis en me tenant le ventre. Je m’aperçus à quel point il était tendu et dur. Quoique que j’ai attrapé, ce n’était certainement pas qu’une simple gastro-entérite. Après quelques minutes sans bouger, les muscles ankylosés et ayant affreusement froid sur le carrelage, la douleur reflua quelque peu et je me risquais à me relever tout doucement. Au moindre signe de douleur, je stoppais la procédure et patientais jusqu’à ce que cela passe. Mon ventre gonflé buttait lourdement contre ma ceinture que je défis et j’ouvrais mon jean ce qui me soulagea quelques peu. Dans la pharmacie au-dessus du lavabo je cherchais un quelconque médicament, mais je ne trouvais rien qui correspondit à mon souhait. La douleur revenait, la douleur empirait. Je me suis à nouveau penché au-dessus de la cuvette, craignant une nouvelle remontée de bile, un spasme m’a secoué, extrêmement douloureux, mais rien n’est venu. J’ai alors aperçu mon reflet dans le miroir. Les yeux injectés de sang, profondément enfoncés dans leurs orbites, le visage blanc perlant de sueur. Que m’arrivait-il ? J’ai alors pris la décision d’appeler le S.A.M.U. Quoiqu’il se passe, je n’avais jamais été autant malade et je commençais à avoir peur, très peur, de cette douleur qui n’en finissait plus et de mon estomac gonflé au point où j’avais l’impression que la peau allait rompre.

Mais je n’ai jamais pu approcher le téléphone, à peine avais-je fait trois pas que je devais m’immobiliser. Je fus pris de vertige, d’une nouvelle nausée qui me força à vomir sur le sol quelques nouvelles gouttes de bile… Puis du sang. Mon Dieu ! Je venais de vomir du sang, et la douleur qui ne cessait de croître. Ma vue se voila, mes larmes coulèrent sur mon visage. La douleur était telle que je n’arrivais presque plus à penser. J’avais les deux mains plaquées sur mon estomac quand je le sentis. Je sentis sous ma peau, à l’intérieur de moi, un mouvement. D’abord, je suis resté interdit, n’osant même plus respirer, sentant ce feulement sous mes doigts, ne sentant pas le filet de bave s’écoulant sur mon menton. Je baissais le regard et je le vis. À cet instant, j’aurais pu hurler, si je n’avais pas eu si peur. La peau de mon estomac ondulait, comme si des centaines de petites souris couraient sous ma peau. Et là où les déformations se faisaient les plus fortes, la peau distendue laissée voir une masse sombre qui s’agitait à l’intérieur de mon corps. Mes lèvres se mirent à trembler et mes jambes cédèrent sous moi, incapables de me soutenir plus longtemps, je tombais à genou sans quitter mon ventre des yeux. C’est alors que ce qui avait grandi en moi décida de sortir.

Un spasme d’une violence que je ne pouvais même pas concevoir avant cela me saisit et me cabra jusqu’à ce que ma tête touche le sol. J’avais l’impression que mes entrailles se liquéfiaient et sortaient par mon anus et ma bouche. Cette chose commença à forcer sur mon diaphragme pour remonter le long de mon œsophage. Je ne pus plus retenir mes cris de supplicié. Je hurlais, je pleurais, je hurlais encore plus fort. Le son de mon propre cri était étrangers à mes oreilles et trouvés ses racines dans le sanctuaire animal qui siège en chacun de nous. Je produisais un son immonde en vomissant sans vomir. Ma poitrine était agité de soubresaut violent quand finalement quelque chose en moi se déchira libérant le passage pour la chose.

Mon hurlement fut étouffé, pendant que de ma gorge, horriblement distendue, répandant dans tout mon corps une douleur insupportable, annihilant toutes pensées, cette chose s’extirpait. Je sentis, par-delà la douleur, son corps humide et mou arriver sur ma langue, répandant dans ma conscience un goût de terre et d’algue mêlée. Je tombais sur le côté, incapable du moindre mouvement pendant que cette chose s’extirper de ma bouche, d’abord sa tête, que je ne pouvais qu’à peine distinguer, frémit à l’extérieur. Un sifflement s’échappa de celle chose tandis qu’elle finissait de s’extrait de moi, me libérant enfin de l’asphyxie et me laissant respirer avec difficulté.

Je vomis à sa suite un liquide vert brun épais ainsi que des morceaux de chair roses et blancs. Était-il possible que cela fût des parties de moi, des morceaux de paroi de mon estomac et de mon œsophage ? Une seconde contraction et je vomis du sang, beaucoup de sang, épais et noir, dans lequel se mêlaient d’autres morceaux de chair. Cette chose m’avait déchiré l’intérieur, elle m’avait broyé pour sortir, et maintenant je saignais abondamment de la bouche. Je sentis également le liquide chaud se répandre dans mon pantalon. Dans ma panique je tendais de laisser fermer ma bouche, mais peine perdue, si je voulais respirer, que devais absolument l’ouvrir, mes narines étaient remplies de sang et de glaires. Après quelques secondes, je pus enfin lever les rouvrir les yeux et regarder autour de moi.

La chose était là, à quelques dizaines de centimètres de mon visage. Elle ressemblait à une musaraigne d’un mètre de long couverte d’écaille, d’une couleur jaune orangé sombre et dotée de quatre paire d’yeux noirs sans pupille. Cette horreur me regardait, ou semblait me regarder, en dodelinant de la tête qu’elle maintenait à quelques centimètres du sol. Le reste de son corps s’enroula autour du pied de la table. Elle baignait dans la même matière que j’avais régurgité avec elle. Elle siffla une nouvelle fois à mon encontre, et plus que tout, je sentis dans ce geste, l’annonce d’une attaque. Tel un serpent, cette chose me jaugée, prête à m’attaquer si je faisais un geste trop brusque…

Quand nous nous fumes extirpées de cette prison de chair, désorientées, nous regardâmes ce corps dans lequel nous avions pu nous développer. Nous aperçûmes l’immonde animal, saignant de la bouche, déjà à moitié mort, nous sentions ses forces l’abandonner. Nous savions que nous avions détruit trop de ce corps pour que l’hôte nous survive. Aussi nous attendîmes patiemment la fin, tout en le regardant fixement, nous nous assurâmes qu’il ne constituait plus une menace. Elle prîmes le temps de l’observer. Les dents plates, pas de griffes, pas de carapace. Cet hôte faible et impotent était idéal pour le reste de nos corps qui viendraient, à travers et par nous, notre race prospérerait à nouveau sur cette planète. En attendant, nous commencions à avoir faim…

À l’extérieur de mon appartement, on frappa à ma porte. Quelqu’un m’avait entendu hurler tout à l’heure. Incapable de me redresser, j’essayais de crier à l’aide, mais ma gorge me faisait horriblement souffrir et seul un son faible et incompréhensible en sortis. Je tentais de lutter contre l’évanouissement qui obscurcissait ma vision, mais je ne suis arrivais qu’à retomber mollement sur le sol, incapable de bouger, trop faible pour cela. Au désespoir, j’entendis les pas à l’extérieur s’éloigner dans le couloir. Pourquoi m’abandonnez-vous à ce monstre ici ? Comme si elle avait attendu ce signal, la chose quitta le pied de la table et se rapprocha en rampant de moi. Elle toucha ma tête du bout de son immonde museau puis glissa vers le bas de mon corps. Je gémis lorsque ses dents pénétrèrent la chair de mon aine. J’aurais voulu hurler mais je n’arrivais déjà presque plus à respirer… Mais je ne perdais pas connaissance. La douleur était pire que tout et j’appelais la mort de toute mon âme. Mais je n’arrivais pas à mourir. Je la sentis farfouillant parmi mes tendons, arrachant mes muscles, déchiquetant mes intestins… Doucement, trop doucement, elle s’enfonça dans mon corps qu’elle avait quitté quelques minutes auparavant, s’en nourrissant, se repaissant de moi… Et je la sentis, pendant longtemps, dévorant mes entrailles et déposant en moi ses œufs… Quand finalement… Enfin… Mon esprit s’abandonna à l’obscurité…


--- Eleken,
Bon là je suis épuisé, au dodo, ce fut plus long que prévu.
En espérant que cela fasse plaisir de bon matin :o)
Dans l'attente de nouvelles :oP
... ... ...

jeudi 13 septembre 2007

...

Il arrive parfois de mauvaises nouvelles,
Ce n'est pas volontaire ou attendu,
Il s'avère que je suis un peu abattu,
Car demain je ne pourrais voir ma rebelle.

Mais sache que même si tu ne viens pas,
Moi je serais tout prêt, t'attendant ici bas,
Marchant avec espoir dans le train,
Chantant du bout des lèvres un refrain.

--- Eleken,
J'ai noté le murmure,
Même si ce n'était pas un bon augure,
Demain je serais là dans le train, attendant,
Espérant recevoir un message réconfortant.

...

Des matins comme ça,
Où de te perdre, j'ai eu peur,
Où j'ai le besoin des pleurs,
Parce que je ne pense qu'à toi.

J'en crève de cette absence,
J'en crève, en moi cette violence,
Cette destinée que je nourris pour toi,
J'aimerais simplement que tu sois là.

Alors c'est vrai que je peux me plaindre,
C'est vrai que j'ai l'air de geindre,
Mais quand suis là, prêt de toi et toi aussi,
J'aimerais tellement t'emmener loin d'ici.

--- Eleken,
La matinée sera dure et la douleur lancinante.
Je me cache derrière des mots, mais je ne sais pas les prononcer...

mercredi 12 septembre 2007

Ils flottent

Non, pas ça… Ils étaient là.

Tous sans exception.
Leurs corps flottaient, porté par les vagues de l’Atlantique, leur pieds et leurs doigts rongés par les poissons, leur visages picorés par les mouettes, leurs yeux crevés d’ou s’écoulait encore sur certain une viscosité grise et révulsante. Ces corps qui n’avait plus d’humain que leur silhouette. Mes amis.

Tous mes amis marins étaient là, morts, noyés dans la nuit dans le chavirage de notre bateau. Autour de moi ne flottaient que des débris de bois et quelques petits objets me rappelant notre vie. Celle qui était encore la mienne hier soir en allant me coucher. Le soleil était déjà haut dans le ciel et brûlait ma peau déchirée et couverte de sel. Comment avais-je survécu ? Je ne me rappelais rien du naufrage, seulement d’avoir vu le pont du navire basculer vers la droite en s’enfonçant sous les eaux quand j’avais finalement pu m’extraire des couloirs… Comment m’étais-je retrouvé sur ce pan arraché de la coque, flottant à peine sur ces eaux putrides, tout juste assez grand pour soutenir mon buste mais pas mes pieds. Je restais ainsi encore de longues minutes sans oser bouger, guettant le moindre bruit. La présence des oiseaux m’indiquait que la côte ne devait pas être très loin. Mais de quel côté ? L’horizon se perdait dans le bleu de la mer et du ciel. Aucun son de ressac, pas de bruit d’autre bateau. Si ont exceptait le clapotis de l’eau contre ma barque de fortune et le piaillement des oiseaux joyeux de ce repas inopiné, il n’y avait pas un son. La mer elle-même était d’un calme horrible. Comme si elle attendait que je m’en aille pour reprendre vie.

J’avais beau me triturer l’esprit, je ne voyais aucune solution. Je pouvais nager, pendant que j’en avais encore la force, mais de quel côté. Si je me trompais, je m’éloignerais, si j’attendais, il y a fort à parier que les courants m’emporteraient vers le large. Désespéré, je me laissais aller à pleurer cette eau que je n’avais plus qu’en quantité limité. Pour la première fois depuis des années, je me suis laissé aller au désespoir. J’étais perdu. J’étais seul. J’allais mourir et je le savais. Ma fin serait terrible, j’allais brûler ici sous le soleil et crever de soif pendant des jours, si un orage ne survenait pas et me noyait sous des trombes d’eau devenues péril. Et tous les corps de mes amis morts ne tarderaient pas à attirer des légions de requins en quête de sang frais. Je ne pouvais rien faire.

Alors j’attendais, sans bouger, guettant l’horizon pour tenter d’y distinguer une terre ou un navire. Mais rien ne venait m’apporter le réconfort. Pire je devais régulièrement chasser les oiseaux qui venaient s’aventurer à picorer mes mollets nus. Et j’attendis, m’aspergeant régulièrement d’eau pour ne pas me dessécher. Mais le sel l’eau de mer le brûlait de plus en plus. Mes yeux fatigués me piquait et ma vue devint rapidement trouble. Si un bateau ne passait pas à moins d’un kilomètre, je ne le distinguerais même pas. Alors finalement je baissais les yeux et m’endormais comme cela. Je me réveillais la nuit. Les étoiles scintillaient au firmament loin au dessus de moi. Leur apparente gaieté me plongea une fois de plus dans le désespoir. Seul le petit air frais vint m’apporter un soulagement, mais il était écrasé par l’angoisse et l’obscurité qui m’entourait. C’est tout juste si je distinguais encore les corps de mes amis qui semblaient ne pas vouloir s’éloigner de moi. Je ne savais pas comment faire, pleurer parce qu’il m’était imposé la vue de ces hommes morts qui hier encore rigolaient en ma compagnie ou sourire de l’ironie du destin. J’avais de la compagnie. Les heures se suivirent sans changement, l’aube vint avec les oiseaux, puis la chaleur plomba mes pensées en un cafouillis sans aucun sens de flash et de paroles. Je divaguais ainsi toute la journée, parlant tout haut. Tiraillé par la faim et pire par la soif. Quelques fois je me suis risqué à en boire quelques gorgées amères. Mais je ne devais pas, sinon le sel allait me tuer. Mais qu’importe me suis dis-je. Le soleil ou la mer l’auront fait bien avant. Et le temps passa, continua et rien ne vint jamais m’apporter l’espoir. Durant la deuxième nuit, j’ai longuement hésité à me laisser aller sur le côté, pour mourir simplement d’épuisement et me noyer. Mais je n’ai rien fait de tel. L’espoir me menait, j’avais l’espoir, infime, qu’avant la fin, on me retrouve, ou que les courant ne m’amène à voir la côte. Tout ce temps, les petits débris ont disparu. Mais pas les corps. Comme me narguant, m’attendant, ils restaient autour de moi, s’éloignant parfois un peu, mais revenant toujours. Aucun ne disparu. Pas un requin ne vint s’en nourrir. Au deuxième jour je leur parlais pour me tenir compagnie. « Oh Gaston, comment va ta femme ? Et, toi Frédric, les gosses ? Et toi, le minot, toujours puceau ? ». Mais mes rires solitaires se perdant dans l’immensité de l’océan se perdirent bientôt dans le silence. Le troisième jour, je les détestais. Ils m’attendaient, j’en étais maintenant certain. Ils ne voulaient pas me laisser m’en sortir. Voilà pourquoi ils ne partaient pas, voilà pourquoi aucun ne coulait.

C’est le troisième jour que c’est enfin arrivé. J’ai ouvert les yeux après m’être assoupis, et j’ai d’abord cru à un rêve. Cette masse sombre à quelques encablures de moi, gros comme une maison. J’avais mal au crâne, j’avais mal aux yeux, à l’estomac, à la gorge, aux bras et aux jambes, mais j’ai quant même réussit à distinguer qu’il s’agissait là d’un bateau. Je ne distinguais rien des détails, ma vue trop troublée par les larmes qui les emplissaient mais je hurlais tout ce que je pouvais à son encontre. D’abord faiblement, mes poumons refusant le soudain effort, puis avec de plus en plus de violence. Et enfin, le bateau à répondu, deux coups brefs de sa corne et il a ralentit et a commencé à virer vers moi. J’étais sauvé, j’étais sauvé…

C’est alors que le premier cri emplie ma tête, rapidement suivi d’un autre, puis d’un troisième et enfin, ce furent d’innombrables cris qui frappèrent mon esprit. Ils criaient mon nom. Ils le criaient avec hargne, avec colère, avec rage, avec désespoir et violence. Et plus que tout, c’étaient les hurlements informes et inhumain qui me saisir d’effroi. Je me retournais, c’était eux qui hurlaient comme cela. Aucun ne faisait un mouvement ou n’ouvrait la bouche, mais c’est directement à mon esprit qu’ils criaient.

Etait-ce la folie qui me prenait… Certainement. Pourtant l’évidence me frappa sans espoir. Lentement ils se rapprochaient de moi, leurs yeux crevés me fixant depuis la mort. Je pouvais sentir leur haine affluer dans mes veines. Ils voulaient m’emmener avec eux, ce n’était pas juste que je survive et eux pas. Ils voulaient me noyer avec eux… Ils se rapprochaient de moi, lentement, mais horriblement vite, les détails de leurs visages ravagés de plus en plus précis. Je pouvais maintenant distinguer le léger mouvement d’ondulation, épousant les vagues, qu’ils faisaient pour se rapprocher. Je sautais à l’eau, et je commençais à nager avec mes dernières forces en direction du bateau. Mais déjà, ils m’entouraient, me barraient le chemin. Ils se rapprochaient. Je priais le Seigneur de m’aider, en faisant demi-tour, complètement perdu. Peut-être que sur le bout de coque, pourrais-je leur échapper. Je les sentais juste derrière moi tandis que je nager de toute mes forces vers cet espoir qui semblait s’éloigner de moi. Je les sentais me frôlant, tentant de m’agripper de leur bras morts. Leurs cris emplissaient toujours mon esprit. J’arrivais enfin à cet ilot que je venais de quitter…

Avec désespoir, je m’accrochais à ce morceau de bois, à ma vie qu’ils voulaient me prendre. Leurs mains dépourvus de doigts courraient sur mes jambes et mon dos, y répandant leur liqueur putride. Leurs cris me remplissaient de désespoir. Je hurlais encore et encore, tendant de leur donner des coups de pieds sans arriver à leur échapper. Un bras est alors passé autour de mon coup et mon hurlement fut étouffé, par l’eau salée qui emplie ma bouche alors que je coulais vers le fond…

Vers l’obscurité et le froid.

Vers le silence.

--- Eleken,
En espèrant qu'il plaise :o)...
Et c'est pas une raison pour m'oublier ;o)

mardi 11 septembre 2007

...

J'aime le temps de la moisson,
Ce temps où tout est bon,
Ce moment où je te vois,
Où j'ai le sentiment d'être à toi.

J'aime le temps de saison,
Dont la fraîcheur éveille mes sens,
Qui me porte vers l'essence,
Même de ma belle passion.

--- Eleken,
Pour être lu sur le trajet,
:o) ...

lundi 10 septembre 2007

Pause café

Je me délecte du son que produit son crâne en heurtant la surface carrelée des toilettes pour femme. L’endroit est exigu et j’ai tout juste la place d’étendre mes bras pour lui assener mes coups. Au quatrième choc, une gerbe de sang grumeleux se répand sur le mur. Elle émet un gargarisme mais ne se débat plus, les bras pendant je la retiens par les épaules. Un sourire carnassier étire mon visage quand je ne peux plus retenir mon rire dément d’emplir les lieux. Ce sang, rouge et noir, macule mes mains puissantes et meurtrières. Il y a dans l’air sa forte odeur cuivrée. Seule la lumière synthétique du néon gâche mon plaisir. J’aurais aimé la lueur d’une torche. Oui c’est cela une torche. Je la redresse, presque inconsciente, je chuchote à son oreille de simples paroles. Je sais que dans son état semi inconscient elle les entend. Je veux qu’elle ait peur, je veux qu’elle sache que je vais la tuer. Je lui explique ce que je vais lui faire… Quel plaisir de sentir sous mes doigts sa peau frémir de plus en plus fort. Mes mains tremblantes se déplacent sur son crâne, dans ses cheveux collés. De toutes mes forces, j’abats sa tête sur le rebord du lavabo. Le son produit, ce craquement suintant, cette déchirure, ce bruissement jouissif de la chair s’écrasant sous mes doigts. Des morceaux épars de chair et d’os s’égaillent autour de mes doigts, je ferme les yeux pour mieux profiter de l’odeur, de la sensation, du son qui s’échappe encore convulsivement de son corps agonissant. Alors que j’approche de l’extase, je sens la mort envahir ce corps que je tiens. J’ouvre les yeux et la regarde. Elle me dégoûte, puante, insipide, insignifiante, je la repousse sur le côté prêt de la cuvette. Je note cette ironie, c’est sa place, oui sa place. La haine qui avait quelques secondes refoulé en moi revient comme une tempête souffler sur mon âme.
Je sors des toilettes, chancelant, pris d’un soudain vertige. L’effort peut-être, le besoin sans doute. Trop de colère, trop de haine, je dois encore tuer. Je m’arrête pour contempler la scène. Tu es là et pendant que je m’occupais d’elle tu n’as pas chômé. Que tu peux être belle, ton visage habillé de cette moue démente, le regard fou palpitant de rage, haletante sous l’effort pour te contenir afin faire durer le plaisir. L’autre est à tes pieds, pleurant comme un gamin. Il t’en a fait baver alors tu fais durer le plaisir. Il est captivé par la bouche morte du flingue que tu agites devant ses yeux. Sa lèvre tremblante donne à son visage couvert de larme une note hilarante et pathétique. Je prends plaisir à voir dans quel état tu l’as mis. Le côté droit de son visage et en train de se colorer de violet et son arcade saigne abondamment. Je comprends aux morceaux de peau sanglant qui restent accrochés à la crosse de ton arme que tu t’en es servie pour lui « parler avec douceur ». Tu lui hurles dessus des insanités et lui assène des coups de pieds dans l’estomac et le gifle à plusieurs reprise.
Pendant ce temps, à côté de lui, gît le corps du dernier, il vit encore. J’admire ton travail, il gémit et tente de se traîner mollement sur le sol. Tu as sectionné sa colonne juste au-dessous des omoplates à l’aide d’un couteau à viande encore planté dans son corps. Comme il est pitoyable le petit richard qui, il y a quelques heures encore, nous traitait comme des inférieurs, comme des serviteurs. Je m’approche de lui, alléché par sa peur. Il lève vers moi ses yeux suppliants. Il crie quand je retire la lame son dos, un petit geyser de sang jaillit pendant une seconde de la plaie. Un gargouillis s’échappe de sa bouche. Tu y es allé franchement, tu as découpé avec tellement de violence que son poumon est perforé et se remplit de son propre sang. Je plaque sa tête sur le sol, je jouis de son impuissance et pose mon genou sur son dos en m’y appuyant de tout mon poids rendant ainsi la douleur qui lui parcourt le corps insoutenable. Il émet un long râle suppliant, mais le sang qui emplit sa gorge rend ses gargouillis incompréhensibles. Je plante alors la lame dans entre ses côtes afin de perforer l’autre poumon, il hurle malgré le souffle qui lui manque. Il mérite de crever comme un porc, il va saigner et se noyer dans son sang comme il le mérite. Je me relève et cesse de prêter attention à ses paroles noyées, ses râles de mourant, sa respiration sifflante s’échappant à la fois de son nez et des trous dans son dos. Je me concentre à nouveau sur toi.
Tu t’es lassé de jouer avec lui. À l’aide d’un ciseau, tu as coupé son oreille droite, et il s’est pissé dessus… Mais il est vraiment trop pitoyable maintenant. Tu lui envoies un dernier coup de pied dans les couilles mais je vois bien qu’il t’ennuie. Je perçois dans ton regard l’instant précis où tu décides de finir de jouer. Tu l’attrapes par les cheveux et le force à se redresser, plié en deux qu’il l’était, gémissant et pleurant. Te faisant face, le canon planté directement sur son oeil larmoyant il commence à bredouiller ce qui aurait pu passer pour des supplications larmoyantes si elles n'avaient été immédiatement couverte par le bruit de détonation, la scène illuminée par le flash de poudre, son crâne pulvérisé, le canon fumant, le mur couvert des morceaux de son cerveau déchiqueté. Il s'affaisse sur la moquette bleue déjà assombrie de nombreuses traces de sang… Et ce rire, ton rire, démoniaque, fou, délirant, effrayant qui s’élève et résonne dans la pièce comme les cloches annonçant les cavaliers de l’apocalypse. Mon sourire ne m’a pas quitté et s’élargit de te voir si heureuse. Cette folie qui t’habite, tu es merveilleuse, ma petite psychopathe. Je passe par-dessus le corps et viens te serrer dans mes bras. J’écarte une mèche de cheveux maculé et dépose sur ton visage, couvert du sang des autres, un baiser, caressant tes lèvres, empli de tendresse…

--- Eleken,
Un bout de texte inspiré par une phrase que je m'étais noté
il y a maintenant presque un an, j'ai d'ailleurs une nouvelle sur le même thème que je dois écrire depuis longtemps. J'utiliserais sans doute ce morceau comme base de développement.
Bon c'est pas finit et un peu trop rapide mais juste pour le plaisir je publies :oP
... :o)

Ainsi soit-il

L'horizon...
Elle se découpe devant moi, dans la douceur de l'été.
Ma passion...
Je la vois tous les jours se raprocher et s'éloigner.

Mon père...
Verrais-je un jour ton sanctuaire devant moi.
Ô mère...
Ouvre moi les portes célestes de la joie.

--- Eleken,
C'est avec résolution que je me laisse penser,
Que je dois travailler la qualité de mon écriture,
Que j'ai le devoir d'améliorer.
C'est pourquoi je vais problablement moins publié,
Afin j'espère, décrire avec bien plus de qualité.

dimanche 9 septembre 2007

Il est derrière la porte...

Haletante, la respiration emballée, incontrôlée, s’étouffant dans sa propre salive, elle pénétra dans son appartement en claquant et verrouillant la porte derrière elle. Aussi vite qu’elle le pu, elle s'aida de tout son poids pour faire basculer la bibliothèque. Celle-ci s'abattit avec fracas sur la porte d'entrée, les livres qu'elle contenait s'éparpillèrent sur le sol comme autant d'oiseaux qui seraient venus s'écraser ici. Immédiatement derrière, un coup très puissant ébranla la porte et secoua le meuble, suivi presque simultanément d’un second qui fit craquer le bois qui commença à se fendre. Le son des coups résonnait en dissymétrie avec les battements de son cœur qui pulsaient en douleur dans son crâne enfiévrait. Elle regarda, paniquée, autour d’elle si elle voyait quelque chose pour l’aider, mais rien ne semblait pouvoir retenir cette monstruosité qui usait de toute sa force pour pénétrer l’appartement. Cette chose allait la tuer, elle en était sûre. Cette chose aller lui faire mal, lui arracher les chairs et la dévorer. Un hurlement terrifiant s’éleva de l’autre côté du mur, empli de rage, rempli de puissance, un cri animal et sans compassion. Elle frémit malgré elle, ses jambes manquant de se dérober sous elle. Elle s’éloigna de la porte en tremblant cherchant désespérément un endroit où se cacher. Son appartement ne comportait malheureusement pas de porte entre l’entrée et le salon. Elle se précipita dans celui-ci, sortir par la fenêtre était inconcevable, elle habitait bien trop haut, elle se jeta alors littéralement dans la salle de bain attenante et verrouilla la porte derrière son dos au moment où une explosion de bois retentissait à quelques mètres, suivi du bruit de pas lourds et rapides. Il était rentré. Les larmes submergèrent sa vue, et de petits sanglots s’échappèrent de sa bouche sans qu’elle pu les réprimer. Un grognement jaillit de l’autre côté de la porte et résonna contre les murs. Les pas se rapprochèrent, le son de sa respiration rauque de bête se rapprocha d’elle. Elle avait beau tourner la tête en tout sens, il n’y avait rien ici qui puisse l’aider, elle s’était elle-même enfermée dans un cul-de-sac sans issue. Un son de raclement ébranla la porte qui lui apparu comme insignifiante face à la puissance de ce qui se trouvait derrière. Ses griffes déchiraient avec aise ce bois trop fin. Un coup et une large fissure apparue en son centre tandis que le loquet était arraché à moitié du mur de plâtre… Le temps s’éternisa… Elle savait que le prochain ouvrirait la porte… Au prochain, il se jetterait sur elle et planterait ses crocs dans son corps. Elle prit conscience de l’odeur de fauve qui avait empli la pièce… Il attendait de l’autre côté de la porte, il faisait durer le temps avant de venir la massacrer, profitant des effluves de peur qui s’échappaient d’elle… Complètement désemparée, ne cherchant même plus à cacher ses sanglots, elle monta dans la baignoire et s’y assis après avoir tiré le rideau de douche. Elle se laissa aller là au désespoir et à la résignation. En position de fœtus elle pleura et hurla sans retenue pendant la longue minute qui s’écoula… Puis elle se tue… Et la porte s’ouvrit avec violence sur sa silhouette immense et monstrueuse…

--- Eleken,
Un petit texte plaisir avant un bon dodo :o)
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