vendredi 30 novembre 2007

Nuits, épisode 4

Le décompte, le temps qui fuit, la situation irrattrapable. Je croyais me battre pour quelque chose, mais en cet instant, je me bats non plus pour un but, mais pour ma vie. A cette seconde, peut m’importe la souffrance et l’agonie, seule compte la survie. Je me hisse sur mes avant-bras avec toute la fureur d’exister qu’il me reste. J’éprouve une bouffé de haine inhumaine par sa violence. Pourquoi est-ce que je vis ? Pourquoi est-ce que j’ai survécue ? Je croyais que Dieu avait un but, un destin pour moi, qu’il m’avait tracé un chemin… Alors pourquoi toutes ces morts ? Mes amis, ceux que j’aimais, ces innocents, ces inconnus… Pourquoi faut-il qu’ils meurent tous sur mon passage ? Le voile rouge et noir qui obscurcit ma vue se déchire enfin. Je me redresse pleinement, étonnement consciente des événements. Comme si je ne saignais pas, comme si le temps avait arrêté sa course. Devant moi, le jeune méphitique achève de se relever. Je vois son sang épais et noir couler de la plaie de son cou. J’ai mieux frappé que je ne l’avait cru à l’origine, il est sonné, étourdit par la blessure. Il ne représente pas un danger immédiat. Non, la mort vient par un autre chemin, par l’ancien qui est déjà presque sur moi.
Comme dans un rêve, je tourne la tête. Il est là, tout prêt, figé en l’air dans un saut mortel. Toutes griffes sorties, sans un grognement, silencieusement il saute sur moi. Il est intelligent, il ne veut pas que je le vois arriver sur moi… Sans un bruit, son corps vole vers moi. Une seconde, peut-être deux, me sépare du choc mortel qui m’enverra dans les limbes rejoindre mes ancêtres.
Mon talon s’enfonce profondément dans la terre meuble quand je bondis sur le côté. L’ancien me rate de très peu. Le temps reprend ses droits. Le vent se remet à souffler, le bruit du corps imposant de mon ennemi retombant souplement sur ses pattes, la fraîcheur de la nuit, les nuages qui doucement ondoient, mes blessures qui me brûlent. Je me retourne et je cours. Sans me retourner, je cours aussi vite que possible entre les tronc et dans la neige. Derrière moi, j’entends le hurlement de rage des méphitiques qui se mettent à ma poursuite.

En temps normal, j’aurai pu distancer sans problème ces monstres dont la masse reste inadaptée à notre réalité, mais blessée comme je le suis, ma course et ralentit. Le sang coule abondamment le long de mes flancs lacérés et chaque pas provoque une décharge de douleur. J’entends le pas des monstres sur mes talons qui se rapprochent. Ces secondes sont un cauchemar interminable. Mon esprit se disperse dans la douleur, dans le présent, dans l’incapacité à penser. Je fuis, je fuis, mais sans savoir où je vais, ralentis par la neige et les branches qui s’évaporent et meurent à mesure que les créatures à ma suite se rapprochent. Pourquoi me battre ? J’hésite à cesser de courir, tenter de les affronter maintenant, à mains nues et mourir à coup sûr. Que la mort, alors que mes poumons en feux m’appellent de leur abandon, peut paraître attirante. C’est dans cet état de semi-conscience, de semi-inconscience que je commence à ralentir, accentuant encore la vitesse à laquelle le temps qui me sépare de la mort diminue.

C’est alors que je l’entends. Je l’avais oublié, en moi renaît l’ultime espoir. J’use de mes dernières forces pour me remettre à courir. Ma vue trouble, s’assombrit encore. Je courre presque à l’aveugle, évitant de justesse les troncs, mon visage fouettait par les branches, encore et encore. Je ne me retourne pas, je n’en ai pas la force, quand j’arrive sur les bords abruptes de saillie rocheuse au fond de laquelle coule une rivière. Je tombe sans m’arrêter, je chute d’une dizaine de mètres avant de percuter la surface glaciale. Le courant torrentiel m’emporte immédiatement, me tournant et me retournant. J’essaye de remonter à la surface, ma bouche jaillit et aspire à grand bruit, mais je suis déjà à nouveau noyée par les remous. Je n’arrive pas à combattre le courant. Le froid m’assomme et m’empêche de lutter. Je suis rouée de coup par les roches qui parsème le courant. Je sombre de plus en plus profondément. Je lutte de plus en plus faiblement.
Puis c’est le noir… Puis l’obscurité…
Sur ma vie, elle tombe.
Puis la nuit.

--- Eleken,
Accouché dans la douleur :op
J'ai manqué de temps cette semaine, désolé
Allez, l'épisode 5 bientôt (et le 6 également en préparation)

En nous

Il fut un temps où j’étais le vide, le néant, le rien. Puis survint l’énergie et avec elle, la lumière. Alors je fus lumière, je fus onde, je fus particule. De particule, je devins matière et de la matière, jaillirent toutes lois. La gravité, le temps, la chaleur, le froid. Et dans ces lois, je suis devenu caillou, puis de caillou, je suis devenu planète. D’autre particules naquirent et vinrent avec amour contre moi, me caressant et de nourrissant. Alors je fus naissance. Puis de naissance je fus mort. Enfin, je fus Vie. Alors, mes enfants vécurent sur moi et en moi, et par moi. Et je fus pensée. Depuis je veille sur vous. Je n’avais pas de nom, mais vous m’avez nommée. Depuis, je suis. Un jour, je redeviendrais néant. Ce jour, j’aurais au moins eu la satisfaction d’avoir été.


--- Eleken,
J'ai vécu

jeudi 29 novembre 2007

The Chubbchubbs





Un superbe petit film d'animation qui parodie sans vergogne E.T., Star Wars et autre poncifs de la S.F. et du fantastique ;o) (par contre c'est en anglais, mais les images parlent d'elles-mêmes)



--- Eleken,
Parce j'ai rien écrit ces derniers jours :op

mercredi 28 novembre 2007

Citation du jour

"Si l'Homme était à l'image de Dieu,
Alors Dieu me comprendrez...
Voilà bien la preuve que c'est une femme"

--- Eleken,
Ô Seigneur, pardonne moi de mon arrogance... :oP
Ô... Et puis non

lundi 26 novembre 2007

37 rue Buffardel, 8ème étage, chambre du mort, appelez le garçon

La pluie tombée en un rideau grisâtre sur le monde qui m’entourait. Je serais un peu plus les pans de mon manteau pour lutter contre le froid et le vent qui accompagné ce jour de fin d’automne. L’hiver s’annonçait froid contrairement à l’année qui venait de s’écouler. Je pressais entre mes doigts noueux le bout de papier dans ma poche. Mes articulations me faisaient mal, ce n’était pas un temps pour un vieil homme comme moi. J’avais déjà vu bien des morts et de temps passé dans ma vie. Alors pourquoi aujourd’hui, changer, me préoccuper de ce qui s’était passé. Je m’étais levé ce matin, comme chaque matin, avec mal dans chacun de mes os de vieillard. J’ai allumé la télé, je me suis préparé des biscottes beurrées pour manger avec mon chocolat chaud. La vie insignifiante et bien rodée d’un homme qui a vécu seul depuis trop longtemps. Un homme qui attend la mort sans se précipiter vers elle. Un homme que personne n’attend, que personne ne pleurera. Un homme sans famille.
J’étais attablé sur ma petite table en formica dans la cuisine, quand les coups ont résonnés contre la porte d’entrée. Je me suis levé et je me suis approché. Personne ne venais jamais frapper à ma porte, si ce n’est pour des livraisons ou parfois quelques démarcheurs. Mais la manière dont on avait frappé à ma porte m’avait tout de suite effrayé. Les coups s’étaient renouvelés, beaucoup plus faibles. Un son, quelque chose – quelqu’un ne pouvais-je m’empêchais de penser – glissait de l’autre côté… J’ai finalement décidé de ne pas rester là comme un vieil homme ridicule et tremblant. Alors j’ai ouvert la porte… Et son corps s’est effondré dans mon entrée. Sa peau était grise tellement il semblait exsangue. Ses veines étaient tranchées à ses poignets. Il portait un jean et un t-shirt ample. Il paraissait très jeune. Il m’a regardait dans les yeux. Il a ouvert la main et l’a difficilement tendu vers moi. Dans sa paume, il y avait un morceau de papier froissé. Il m’a regardé, implorant, effrayé par la mort qui venait. Il a tenté de dire quelque chose mais son souffle était déjà trop faible. J’ai pris le morceau de papier, sa main est retombée… Et une seconde après il avait disparu. Son sang, son corps. Pas de flash de lumière, pas d’évaporement ou quoique ce soit d’autre. Ce jeune homme, un instant avait était là, mourant, et l’instant d’après il n’y était plus. S’il n’y avait eu entre mes doigts ce morceau de papier froissé, j’aurais cru à une crise de folie. Je suis resté longtemps assis après cet épisode, tremblant en état de choc. Je ne comprenais pas, je n’arrivais pas à comprendre ce qui s’était passé. Qui était-ce ? Comment cela avait-il pu arriver ? J’ai finalement déplié le bout de papier et j’ai lu. « 37 rue Buffardel, 8ème étage, chambre du mort, appelez le garçon ». La rue Buffardel, à quelques centaines de mètres de mon appartement. Le numéro 37. Cela devait correspondre au numéro du vieil hôtel qui s’y élevait. Mais bientôt j’aurais la réponse à cette question. Je venais de tourner à droite sur le trottoir. Au-dessus de ma tête, l’écriteau bleu. « Rue Buffardel ». J’avançais, regardant les numéros défiler devant moi. Le 23. Le 27… J’avançais, un frisson de peur se répandant dans mon échine. Après le 35… Je suis arrivé devant lui.

L’hôtel. 37 Rue Buffardel. Je franchis le pas de la porte. Je ne devais plus jamais être le même jusqu’à ma mort après ce jour.

--- Eleken,
Je me sens comme un vieil homme,
même si j'ai la chance d'avoir une famille et des amis.
Il y a là une matière que je vais peut-être exploiter
pour une nouvelle

vendredi 23 novembre 2007

Citation du jour

"Tout ce qui est illusion,
est un paysage et un voyage"

--- Eleken,
J'ai parcouru le pays le plus beau du monde,
Un monde de pluie et de lumière.

jeudi 22 novembre 2007

... ou bien non

Dans la nuit,
La fin de ma vie,
Et venue une petite lumière,
Caressant mes paupières.

Elle a réchauffé mon coeur,
Écarté la peur,
Un murmure à mon oreille,
Un souffle m'éveille.

--- Eleken,
Shakespear était pas un drôle :op

mardi 20 novembre 2007

La fin...

Je pleure la mort,
D'un lien qui fut fort,
La vie est rompue,
Et l'Ange déchu.

Ce jour, rien est tout,
Notre deuil et linceul,
Une chaîne autour de mon cou,
Pour me rappeler que je suis seul.

--- Eleken,
C'est fini... Je m'en vais.
Avec sur les épaules, le fardeau de mes fautes.

lundi 19 novembre 2007

Nuits, épisode 3

Sa mâchoire se rapprochait de moi, effroyable et immuable, le temps continuait sa progression bien trop rapide vers l'instant qui verrait ma mort maintenant inévitable. Il se rapprochait et rien ne pourrait l'en empêcher. Inéluctable, ainsi se présente le destin pour moi qui me suis battue depuis si longtemps... Pour rien, tout ça pour rien... Je n'aurais pas réussi à expier de mes pêchers. C'est étrange, l'instant est presque serein, c'est trop rapide pour laisser la peur m'envahir. Je pense plutôt. La scène devant mes yeux s'efface, et me replonge dans un passé où tout ceci n'était que chimère et délire que l'on racontait devant le foyer pour endormir les enfants et leurs faire oublier le froid qui régnait entre les murs de chaux.

Mon père, haut de taille, se réchauffait les mains. Le froid de l’hiver, au dehors, mordait la chair comme une bête et obscurcissait la vision du plus vaillant. La terre était dure comme la pierre et le travail aux champs était devenu impossible depuis plusieurs jours. Mon père marmonnait dans sa barbe qui commençait à blanchir comme ses cheveux. « C'est le plus mauvais hiver qu’on ait eu de ma vie », dit-il. Il rajouta que même quand il était encore gamin, il ne se rappelait pas d’un froid si pénétrant. C’était avec difficulté que nous maintenions dans la chaumière la température au-dessus de zéro. Ce matin encore, ma mère avait trouvé le pichet contenant l’eau à boire, gelée. Faire les trente mètres qui nous séparaient du puits, était devenu une épreuve de plus dans nos vies déjà bien fatiguées. J’avais maintenant presque seize ans mais déjà mes mains portaient les stigmates du travail dur de la terre. L’heure où mon père trouverait à me marier se rapprochait un peu plus chaque jour, aussi goutais-je de cet enfermement forcé avec délectation. J’avais bien conscience que c’était probablement là mes derniers jours de naïveté juvénile. Je ne le savais pas encore, mais dans quelques heures, ma vie basculerait dans un cauchemar d’où, depuis, je ne me suis jamais réveillé. Un soir, mon dernier soir d’humanité, le dernier soir de chaleur et de doux liens familiaux… Le dernier soir où je ne fus pas seule. Aujourd’hui, si je n’avais ce terrible fardeau, je souhaiterais être morte. Mon père, ma mère, notre seigneur, tous morts depuis des siècles… Tous morts en cette nuit de sang…

La scène se rematérialise devant mes yeux. Ses mâchoires, ses griffes, sa peau brune écailleuse recouverte de petits piques. Je prends alors subitement conscience que ma main repose toujours sur le pommeau de mon épée… Encore quelques centimètres et ses dents effilées se refermeront sur mon corps. Je n’ai pas le temps penser, tout est trop rapide, c’est par réflexe que j’agis. Ma lame quitte son fourreau, fend l’air et se plante maladroitement dans son cou juste au-dessous de la mâchoire, déviant à la dernière seconde sa mâchoire de la trajectoire de mon ventre. Ses dents mordent mon bras gauche, ses griffes tracent des sillons sanglant sur mon flanc, mais sa surprise lui fait lâcher prise et il me heurte de tout son poids envoyant mon corps loin du point d’impact. Je vole sur plusieurs mètres avant de percuter le tronc d’un arbre et heurter le sol boueux avec violence. Le méphitique tombe à quelques mètres sur ma gauche et glisse encore un peu avant de s’arrêter. La terre et les restes de neige commencent à se colorer de mon sang. Mon épée n’est plus dans ma main. Je suis étourdie par le choc, ma vue obscurcit par un voile noir… Mais je sens l’urgence, je ne dois pas m’évanouir… Ce méphitique va se relever, le maître doit déjà être en train de s’approcher de moi. Il faut que je me relève, il me faut mon épée, il faut que je me batte. De toute la force de ma volonté je me mets sur mes genoux, la tête encore basse, mon esprit encore confus. Je sais que mes blessures sont profondes et que je ne peux plus gagner ce combat, il me faut trouver un moyen de fuir. Mais mes muscles tremblent, ma vue ne revient pas et, pire que tout, le pas de l’ancien se rapproche précipitamment de moi… C’était bien pensé de sa part, il savait que même si l’attaque de son disciple échouait, il pourrait m’achever au sol quand je retomberais… Ses pas, lourds et rapides… Son souffle pestilentiel, ses crocs infiniment plus dangereux que ceux de son disciple, sa perfidie… Je dois trouver un moyen de survivre, je dois trouver un moyen de vivre… Je dois VIVRE !

--- Eleken,
Hum... Oui je sais, cela devient de
plus en plus dur de trouver une issue mais promis,
la (vraie) réponse dans l'épisode 4

Un fou à lui-même 3 - Les chaussettes légères

C'est un constat triste que m'a amené ce soir une simple marche dans le froid. Aujourd'hui, je n'écris plus beaucoup, non pas parce que je vais bien, mais bien au contraire, parce que je vais infiniment mal. Et paradoxalement, ce n'est pas tout à fait la vérité car, comme à chaque fois que mon esprit doit affronter une vérité/épreuve qu'il ne peut accepter, il s'auto-mutile, se suicide. Mon esprit est en train de mourir pour laisser place à un nouvel esprit. Même âme, esprit différent. Pourquoi ? Parce que ce nouvel esprit, n'a pas à affronter ce que l'ancien a affronté. Le nouvel n'aura pas à guérir les plaies de l'ancien. L'oubli, que je hais, ici trouve ma solution, l'oubli du passé, le déni de mes actes et de mes choix... Mais chaussettes trop légères. Comme elle, mon esprit est trop faible. Ce soir il faisait froid, j'ai lu/rien fait toute la journée, enfin de 12h42 à maintenant. Pourquoi ? Même question, même réponse. Ne pas affronter mon esprit. Écrire ? Oui, pourquoi pas, mais sur quoi ? Je sais, je sais, « nuits », l'épisode 3 qui traîne comme son grand frère. Allez, demain entre midi et deux. Mais bon, je ne promets rien. Alors finalement je décide de travailler sur un de mes programmes, sujet qui m'ennuiera bien vite malheureusement. Mais avant cela, j'ai prit une douche et je suis sortis. Je suis sortis car j'avais l'impression d'étouffer. J'ai gravé en lettres de sang ma volonté dans les murs, j'ai enfilé mon manteau et je suis sortis... Parce que j'avais entendu la pluie. Que j'avais envie de sentir la pluie sur mon visage.
Je suis sortis, la nuit avait déjà recouvert le ciel de sa couleur. Immédiatement, le froid perça mes joues de ses lances. Je resserrais sur moi mes vêtements et me lancé dans la rue déjà désertée. Trop glaciale certainement. Je n'ai malheureusement aucun bonnet à me mettre sur la tête, mais en fait, pourquoi malheureusement puisque je prends plaisir à sentir la pluie, malgré sa température hivernale, couler de mes cheveux sur mon visage. Par bonheur, il n'y a pas de vent et donc la marche, passé les premières minutes assez pénibles, se fait agréable et l'absence d'autres « humains » propre à la réflexion. J'avance donc, seulement protégé de ma veste et d'un pull dans la nuit et le froid, et presque immédiatement je comprends à quel point l'humain est égoïste... Le comprendre ? Non, pardon, je m'en rappelle. A commencer par moi bien sûr, mais je ne m'épancherais pas plus sur le sujet, des enfants pourrais me lire (blague à part, c'est un sujet que je n'aborderais plus jamais ici). C'est triste de voir que je porte des chaussettes légères, en plein « hiver » (ou assimilé du fait de la température) et de me rendre compte que, même si je ne suis pas un extrémiste du chauffage et que je reste assez habiller chez moi pour éviter toute dépense inutile, mon premier acte quand je rentrerais chez moi, sera d'allumer le dit chauffage. Bon bien sûr, uniquement dans la pièce où je me trouve – et je me rends compte, parallèlement à l'écriture de ces lignes que ce n'est pas le cas en cet instant, quel imbécile je suis – et avec modération – mais là la touche est sur « Max ». En France nous sommes 60 millions (grosso-modo) et si j'exclus quelques fous extrémistes et quelques SDF (qui part voie de conséquence n'ont pas accès au chauffage) et que je me remémore la frillosité d'une de mes « ex », je me rends compte d'un double problème. Premier problème, l'honteux enrichissement d'EDF, mais à la limite ça je m'en fou. Deuxième problème, la sur-consommation énergétique et par voie de conséquence la pollution, bla bla bla et un peu plus loin, la destruction de notre monde civilisé. Bon bien sûr, je te vois déjà, ô lecteur, secouer la tête en te disant, « j'aime bien avoir chaud chez moi et c'est pas une paire de chaussettes qui va changer le monde »... Juste, ô lecteur, nous nous disons tous cela... Seulement prends 60 millions de paires de chaussettes... Ou plutôt 3 milliards (excluons les pays chauds et les nombreux qui ne peuvent s'acheter de chaussettes donc qui ne peuvent pas payer le chauffage, donc qui ne nous pose pas de problème)... Au final, un paire de chaussette prend toute sa valeur pour la planète (au même titre que ma douche, moi homme qui ose dire qu'il ne prend pas de bain... Mais qui marmonne pas trop fort avouer aimer le plaisir de sa douche bien chaude). Bref, de bref, je ne me serais promené qu'un quart d'heure en tout et pour tout. Mais le froid aura eu un effet bénéfique sur ma cervelle endormie. Je suis donc rentrais, j'ai allumé le chauffage, j'ai baisse de « Max » à « 5 », j'ai gardé mon pull et mes chaussettes, je n'ai pas allumé la télé en arrière-plan pour me tenir compagnie et j'ai ré ouvert mon livre (Ndr : « Le mystère des Dieux » de Werber qui après un début assez ennuyeux vient d'entrer dans une phase qui m'intéresses beaucoup plus, j'espère une belle fin, malgré les dires de mes amis) et j'ai lu dans le silence et une « petite » chaleur... Vous l'aurez compris, je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est vous faire par de cette morale.

« Achetez des chaussettes pour la planète »

--- Eleken,
En pull, affrontant avec joie et résignation
le froid et les grèves des privilégiés sur les non-privilégiés
(ps : avant de hurler, merci de prendre en compte mon état de fatigue et mon mal aux pieds après plusieurs jours de marche et de "sardinage" dans les trains
ps2 : se rappeler aussi ma tendance à la provoc' et au 3e degré ;o))

mercredi 14 novembre 2007

La citation du jour

"A mourir plutôt que vivre,
autant vivre à en mourir... "



--- Eleken,
Dans le brouillard et le froid,
Je ne m'approche pas de crainte de la morsure.

lundi 12 novembre 2007

Nuits, épisode 2

L’atmosphère s'emplit d’une odeur nauséabonde de souffre. Signe que j’ai raison de m’inquiéter. L’un d’eux est là, il approche de moi, plus que quelques secondes et il sera sur moi. J’entends, partout dans le bois, la fuite éperdue des animaux qui cherche à lui échapper… Je sais que ceux qui ne seront pas assez rapide mourrons de son aura maléfique. Déjà, une pluie d’épines s'abat des sapins qui m’entoure dans la neige éclatante. Les arbres, pareil aux animaux, subisse l'effet du méphitique qui approche… Les plus jeunes mourront à n’en pas douter.

A quelques mètres devant moi, le tronc d’un pin rompt sous le poids de ses branches et s'abat sur le sol, envoyant une ondée de poudreuse dans les airs. Accroupie, j’attends qu’il approche, tous mes muscles tendu à l’extrême, prête à l’affronter. J’entends maintenant très bien ses pas lourds qui sifflent dans la neige qui se transforme immédiatement en vapeur à son contact. L’air s’alourdit de toute cette eau qui forme de petites gouttelettes au contact de ma peau. Je distingue enfin sa silhouette dans le brouillard qui l’entoure. Il ne cherche pas à me prendre par surprise, il avance, droit sur moi. Il est énorme, au moins trois mètres, mais c’est difficile a estimer, il avance sur ses quatre pattes. Sa démarche, son attitude, tout respire la puissance. C’est un ancien. Il est venu pour moi c’est certain, ce n’est pas un hasard si je rencontre ce soir un ancien dans ce bois. Son maître veut en finir avec moi. L'atmosphère déjà pesante se fige dans la menace aiguisée de l'attaque imminente. Même si je ne vois que son ombre, je sais qu'il me jauge de sa position, préparant son attaque bestiale. Il sait qu'il n'a pas le droit à l'erreur. S'il me rate, alors je le tuerais. Si son attaque échoue, il sait qu'il n'aura pas le temps de se retourner pour me porter un second coup, je ne lui laisserais pas cette chance.

Même le vent s'est arrêté pour observer le combat qui se prépare. Plus aucun souffle ne vient animer les branches au-dessus de moi. S'il reste un animal qui ne s'est pas encore enfui, il se terre dans la neige et ne fait pas le moindre bruit, au risque d'attirer la mort sur lui. Le méphitique ne bouge pas et seul sa respiration rauque et lente me parvient. L'éclat de ses yeux brun-rouge traverse la vapeur à l'occasion d'un éclaircissement propice. Il va attaquer, il a finit de m'observer. Bien que je ne le vois pas, je sais qu'il tend tous ses muscle en vue de fondre sur moi. Il souffle et frappe le sol de son bras comme le taureau qui s'apprête à charger. Je reste dans ma position, accroupie, ne faisant pas un geste, la main posé sur le pommeau de mon épée, attendant de voir ce que va faire mon adversaire pour choisir une approche. L'air est maintenant chaud et vicié de souffre. Tous les arbres autour de moi ont perdu le vert de leur parure et arborent désormais une robe brune de mort. Le seul autre son qui m'assaille et celui de mon coeur qui cogne de plus en plus fort dans ma poitrine, car malgré l'apparente immobilité que je montre, je redoute ce premier combat. Cela fait longtemps que je n'ai pas combattu et un ancien est toujours un risque énorme, même pour moi qui ai survécu tous ces siècles à la pestilence de leur espèce. C'est cet instant que choisi cette abomination infernale pour attaquer. Il fonce sur moi... Droit sur moi, aussi vite qu'il le peut. Je suis surprise par cette méthode qui me paraît bien peu réfléchis pour un ancien, mais reste sur mes gardes. Je le laisse approcher. Il court sur moi avec fracas, renversant les arbres, brisant les branches, labourant le sol sur son passage. J'attends le dernier instant, guettant l'attaque surprise qu'il pourrait me lancer. Je prends garde à sa bouche qui pourrait répandre sur moi un flot enflammé, je fais également attention aux crêtes de ses épaules dont il pourrait se servir pour m'empaler. Deux mètres, il n'est plus qu'a deux mètres et rien ne semble se préparer. Un mètre, un peu moins, c'est le moment. Je suis surprise de ne voir aucune autre tentative que sa course dans son attaque mais je peux maintenant esquiver sans risque. Il ne pourra pas dévier sa course ou ralentir pour me contrer. A l'instant où je passerais derrière lui, il sera mort. Je saute par-dessus lui, vrillant mon corps pour éviter une éventuelle ultime charge de griffes. Je m'élève au-dessus de lui à presque six mètres. Je le vois en dessous de moi qui continu sur quelques mètres en tentant de ralentir pour se retourner. « Trop tard », murmurais-je. Mon corps continua de pivoter sur lui-même, je retomberai sur mes pieds dans deux secondes et porterais le coup fatal dans son flanc qui sera offert par sa perte d'équilibre... Mais... Une masse énorme se dirigeais sur moi à grand vitesse, dans les airs comme moi... Un deuxième méphitique caché derrière le premier a sauté vers moi. Caché par l'ancien, je n'ai pas pu voir ou déceler la présence de ce deuxième plus petit. Je comprends en une fraction de seconde que c'était là le but de l'attaque de l'ancien. Me cacher la présence de cette autre bête... Et la raison de son attaque si directe est maintenant évidente... Il savait que j'allais attendre le dernier moment pour l'esquiver et que j'allais sauter par-dessus lui... En plein dans la trajectoire du second qui se rapproche de moi à toute vitesse. Ses griffes, sa mâchoire de prédateur se rapproche de moi, et je ne peux rien faire pour l'éviter, mon corps continuant sur la trajectoire que je lui ai imprimé... Trop tard... Je n'avais pas était assez vigilante... Trop tard...

--- Eleken,
Mais que va t-il donc arriver à notre héroïne,
qui sont les méphitiques,
survivra-t-elle à l'attaque ?
La suite au prochain épisode ;o)

dimanche 11 novembre 2007

C'est une maladie la tecktonik ?



... Moi, la seule vrai question que je me pose c'est... Où est-ce qu'elle a mal, j'ai pas compris :-|

--- Eleken,
De retour de crémaillère :op

jeudi 8 novembre 2007

le massacre d'Albert Croyant

J'habite une petite ville. Et comme toute les petites villes, celle-ci à sa petite histoire. C'est cette histoire qui m'a amené ici. C'est cette histoire qui m'a poussé à chercher... C'est cette histoire qui a détruit ma vie.

J'écris ce soir, mais c'est la main d'un mort qui parle. Je vis, mais je ne suis pas vivant. Le temps pèse sur moi comme le ciel sur les hommes. Et bientôt la mort viendras... Bientôt la mort me prendra, et me libérera d'eux. Depuis que je les ai découvert, ils me pourchassent sans relâche, nuit après nuit, dans mes songes, dans ma tête. Ils sont là. Ils grattent... J'écris ce soir, pour ne pas dormir, pour ne pas sombrer, car je le sais, cette nuit, ils reviendront, et cette fois, je ne pourrais pas leur échapper. Alors j'écris, mes derniers instants, mes derniers espoir. Et quand la fatigue sera trop grande, alors j'ouvrirai le flot de mon sang, je libérerais mon fluide de mes veines et je m'endormirais... Une dernière fois.

Ceci sont les premières lignes du texte de la 4ème anthologie dans laquelle je vais écrire dont le thème central doit être les chats à rendre pour février... Ce soir j'ai eu cette idée, j'espère qu'elle sera à la hauteur de la tache.

--- Eleken,
Et promis, nuits, épisode 2 arrivera à la fin du week-end.

vendredi 2 novembre 2007

Alien vs. Predator - Requiem

Ouh la vilaine bêbête !



© 20th Century Fox
Galerie complète sur AlloCiné


--- Eleken,
Pour ceux qui comme moi adore la mythologie Alien
(même si en soit je n'attends pas énormément de ce film)

Le chemin de Dieu

Le bien, le mal… Quel est mon destin ? Sous quelle égide suis-je conduit… Ange noir ou du ciel, ailes blanches ou sombres ? Quelle est ma voie en ce monde, quelle est cette voix qui en mon esprit tamponne ? La voix de Dieu ou celle du Diable persiflant dans mon esprit. Pourquoi est-ce que je me sens bien quand j’apporte aux autres du réconfort… Mais alors, pourquoi ressens-je tant de satisfaction dans leur remerciement, tant d’égoïsme qui en moi se heurte au bien, dans de volonté qui en moi se heurte au mal… Suis-je bon, suis-je mauvais ? Une question qu’il faut que je me pose, une question à laquelle il faille que je réponde sans faillir… Il en va du prix de mon bonheur… Faire le bien si telle est ma chair, écorcher par le mal si cela est mon cœur… Mon cœur, blessé, mourant, répandant sur le sol boueux de ma conscience son sang empoissonné… J’ai mal… J’aimerais me l’arracher pour ne plus avoir mal… Mais dans ce cas, je n’aurais plus de cœur, je ne ressentirais plus le bien-mal, je ne ferais que le comprendre… Suis-je encore un homme si je m’arrache le cœur ? Suis-je un démon ou un ange parce que je me pose la question ?... Perdu, ébloui par l’obscurité, je scrute les abîmes de mon esprit, espérant une réponse à ma vie, mais ne trouvant que la solitude et la souffrance… Ces sentiments et ressentiments… Auquel nous nous habituons bien trop vite… Ploc ploc… Le bruit des gouttes qui tombent… Ploc ploc… Le bruit du sang qui lentement s’écoule de ma poitrine, suit la courbure de mon ventre, passe sur ma cuisse, rejoint la chaise… Et tombe au sol, rejoignant la multitude de la flaque sans âme, rouge de haine, arrachant à chaque seconde un peu plus de vie de ce corps qui le mien… Quel est mon chemin ? Qui va venir me chercher quand mon cœur aura cessé de battre ? Qui seras-tu ? Il y eut les ténèbres, puis il y eut la lumière… Mais s’il n’y avait jamais eu de lumière… Alors les ténèbres ne me feraient pas peur.


--- Eleken,
... Ce que tu m'as fait endurer ces derniers jours,
Je ne pourrais jamais l'exprimé tellement
c'est immonde et inhumain...