dimanche 3 août 2008

Pour ceux qui ont encore cette adresse

Sachez très chers lecteurs et lectrices que le site a migré aujourd'hui même de blogger vers un monde meilleurs, à savoir les deux adresses ci-dessous :

www.okedomia.com

ou bien

www.elekentraski.fr

Au plaisir de vous retrouvez pour de nouvelles aventures :o)

--- Eleken,
Un jour du seigneur comme tant d'autres

dimanche 27 juillet 2008

Le fil de l'eau

Au fil de l'eau, mes doigts reposent sur la courbure de la rivière. Il n'y a pas de nuage cette nuit. Les étoiles sont claires et papillonnent dans l'obscurité comme des lucioles d'été. C'est la saison non ? C'est le temps des insectes, la vie et la morts de milliards d'êtres que nous-même considérons comme insignifiants... Que nous ne considérons pas... Tout bonnement. Voilà qui est bien paradoxale. Vivre et mourir. C'est si important pour nous, si important pour d'autres que la vie et la mort de tout ce qui nous entoure nous importe bien peu en comparaison de nos existences de mammifères pensants et parlants. L'intellect... La clef de la stupidité. J'aime à venir ici. Cette odeur, légèrement acre de moisie et de terre qui habite les berges de mai à septembre. En ce lieu qui n'est que dans ma tête... Là où je suis seul, loin du monde, loin de ce monde, loin des autres, loin des problèmes que me procurent la proximité des autres. Paradoxale encore une fois pour un être aussi proche de son ego que moi-même, aussi peu intéressé par le devenir des autres, que de me sentir au final tellement concerné par l'impact de ma personne sur leur devenir à eux... Non ? Le mal que je peux faire autour de moi... Vous ne trouvez pas ? Mais avec qui est-ce que je parle au fait ? Je suis seul ici, dans mon imagination, au bord de cette rivière, étendu sur cette herbe verte et odorante, bercé par le son des grillons, le chant des rainettes, l'odeur du vent, la quiétude de l'immuable voûte d'étoile qui m'apporte la certitude de n'être rien... Qui suis-je en ce lieu où je suis tout ? Précisément ce que je veux être... Rien. Une part de l'univers, une parcelle du néant, un rouage du tout... Une simple pièce parmi des milliards, moi-même étant l'ensemble de milliards. J'aime être cela... A la fois, tout et rien, infini et fini, rêveur et pragmatique... Tranquille... Ici, au bord de la rivière, dans un décor que je n'ai pas connu de ma vie. Des branches basses sur des arbres verdoyants, animées de mouvements si légers qu'ils m'échappent même quand je les vois, des insectes qui courent sur mes vêtements, si légers que je ne les sens pas même en devinant leur présence... Ici, je m'enferme, ce lieu est ma grotte, mon nirvana, mon lieu de repos. Ici je suis dieu, rien, homme, nature, insect et eau... Ici, je suis moi. Pensant et parlant à moi-même. Ici, je suis serein.


--- Eleken,
Il est un lieu où j'aime me rendre qui
n'est pas très loin de moi, mais dur à trouver.

mardi 22 juillet 2008

Il ne pleut plus.

Je regardais au loin et je ne voyais plus rien. Que des cendres. Pas un cris, pas un souffle, pas une fleur, pas un oiseau dans le ciel. La terre brûlée encore fumante laissé s'échapper de son corps des volutes blanchâtres qui me faisait pleurer. J'avançais vers la citée sans savoir pourquoi. Tout était mort à l'intérieur. Je n'ai rien à faire ici me dis-je à haute voix. Et pourtant, je continuais d'avancer. Je n'avais simplement pas encore résolu de faire demi-tour. Malgré la souffrance de la brûlure sur ma peau. Malgré l'absence d'espoir. J'avais voulu rentrer. Alors maintenant, je rentrais, même sachant qu'il n'y avait personne que des cadavres et des souvenirs noircit pour m'accueillir. Il y avait à ma droite un rocher, immuable. Un ancien de ce monde qui surveillait la ville depuis sa construction. A sa manière, je le sentais pleurer. Alors, je m'en suis approchais, j'ai infléchis ma course vers le néant, vers la mort, vers l'agonie que je me promettais d'endurer... Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? POURQUOI ?! Mes larmes accompagnent maintenant le rocher, s'écoule du son flanc et son bu par la terre ébène... Voilà ce qu'il me reste. Des larmes.
--- Eleken,
Ouais, ben le passé, bof, le présent pas mieux,
l'avenir c'est pire (pour la rime)

vendredi 18 juillet 2008

Dans les ombres

Comme une lame sur mon visage,
Cette larme coule sur ma joue,
Une ironie que de devenir sage,
Si c'est pour devenir fou.

Chaque matin je ressens le présage,
Chaque jour je vois les nuages,
Que je n'ai de cesse de redouter,
De cette mort annoncée.

--- Eleken,
aaah, ça soulage d'écrire le matin

samedi 12 juillet 2008

Au fond de moi

J’ai en ce creux un secret,
Qui martèle mes tempes et mon cœur,
D’un soupir qui me fait peur,
Et de cela, fuir et trépasser.

J’aimerais franchir sans mal cette épreuve,
Pourtant chaque seconde est une brûlure,
Une peine qui après chaque heure,
Saigne mes veines et ne laisse que ma blessure.

--- Eleken,
Douce mélancolie, toi qui te cache d'apparence,
Tu n'es pas partie pour autant...

vendredi 11 juillet 2008

Extrait du "Rêve de Maxou"

Et voilà un court extrait (pris au hasard) de la nouvelle que j'ai finit pour mon "groupe d'écriture" et notre 5ème anthologie... Encore quelques détails et complétion (ce week-end) et ce texte sera prêt à l'envoi ;o) :

Pendant quelques secondes, malgré l'incongruité de la situation, malgré le froid et le noir de la nuit, il fut submergé par une bouffé de soulagement. Il en restait, elles étaient vivantes... Il ne les avait pas toutes tuées. La nuée donnait à la nuit un doux murmure, un bourdonnement continu d'ailes réconfortantes. Et puis, bien sûr, la folie de la situation finit par s'insinuer en lui avec une lenteur presque surnaturelle et il commença à trembler de tous ses membres. Comme le signal de départ d'une quelconque course, le son qu'elles produisaient changea brutalement et de doux battement s'amplifia pour devenir un effrayant grondement bas. Dans le même temps, le nuage se condensa pour devenir une masse compacte et vivante de moins de deux mètres de large. Il s'étira en direction de Maxime et plongea sur lui à toute vitesse.


--- Eleken,
Mais qui est Maxou ;o) ?
En attendant, il flotte gouttes et grêlons sur le Lyon de ce soir.


La, Mi, Do, Sol

Hurlement, douleur et agonie,
C'est en La que mon âme se lit,
Une partition d'ecchymoses et de coupures,
Ce n'est pas en Mi que se lit chaque blessure.

Doucement mes doigts fredonnent,
Une mélopée en quête du temps passé,
Ces moments qui saignent et m'abandonnent,
Sur ce Sol où de mon sang je n'ai de cesse de me vider.

--- Eleken,
Qui parfois souhaite une corde,
D'autre fois en veut six ;o)

mardi 8 juillet 2008

Marche

Une grille de fer forgé,
Domine les plaines ombragées,
Qui courent derrière la montagne,
Que les nuages gagnent.

En son sein, coule un ruisseau,
Où naissent pierres et arbrisseaux,
Y grandissent arbres et écumes,
Vers là où se perd ma plume.

--- Eleken,
HS, ça épuise de marcher toute la journée :op

Vieillesse, test1

Le vieil homme se pencha à la fenêtre du troisième étage et scruta l'étang qui avait été creusé cinquante années plus tôt, désormais remplis pour moitié d'eau et pour une autre moitié de vase. Son regard passa de la surface terne sous le soleil hivernal à sa main gantée de noir. Il la leva devant ses yeux et retira le gant, dévoilant sa paume ridée et rugueuse...

--- Eleken,
Petit test depuis mon nouveau EeePC tout nouveau tout beau :p
Et demain, un petit saut à Valence

dimanche 6 juillet 2008

L'homme

Les volutes des fumées s'entremêlent dans le ciel crachin,
Elles tournoient et jouent dans le vent d'automne,
Elles cachent à Dieu, celui qui se dresse, cet homme,
Qui seul se dresse au milieu des tombes, regardant ses mains,
Il y scrute la vie, la mort et la destinée, son chemin,
Bien incapable parmi les ruines et les corps de lire le destin,
Il fouille dans ses poches à la recherche d'une plume,
Car d'écrire, c'est vivre et sur le papier son amertume.

Son regard se dresse sur l'arbre décharné,
Qui surveille l'arrivée de l'hiver de ses branches dénudées,
Il y voit non seulement le mal mais aussi le gibet,
Qui aux dernières pluies déjà s'y dressait,
Il vient alors enfin à me croiser, m'apportant comme l'arôme,
Des fleurs d'un printemps prochain, je le regardais, l'homme.


--- Eleken,
J'aurais bien écrit plus mais je suis épuisé par un week-end à courir :op,
Demain je me lève tôt pour parcourir les rues et flâner,
Même si je trouverai surement encore à être très occupé :o)

samedi 5 juillet 2008

Alive A Die A Samedi

Me voilà enfin arrivé dans la verte contrée,
Bon une douche, je me change (because après 7h de train dont 2h sans clim', je pue :op)
Et je vais en ville manger et faire du manège (puisque calendrier oblige c'est la vogue de Die :oD)
Ah là là, je suis en retard...

--- Eleken,
Mais qu'est-ce qu'il fait chaud dans ce bled

jeudi 3 juillet 2008

Un nuage

Le temps gronde,
Et le ciel larmoie,
C'est l'été que je côtoie,
Et dans la bouche ce goût immonde.

Celui du sang flétri,
Des veines taries,
J'ai dans la bouche,
Un million de mouche.

Elles battent les ailes,
Hurlent leur kermesse,
C'est là que mon âme se blesse,
Au milieu des cris et des querelles.

Je n'ai pas de passé,
Pas non plus d'avenir,
En ce siècle je suis pire,
Qu'un animal blessé.

--- Eleken,
ça va, ça vient, le moral et comme le temps

vendredi 27 juin 2008

Le SPAM m'a tué


Y a des jours comme ça, où on se rend compte que quelque chose de nuisible devient véritablement un fléau à titre personnel.

Je tiens avant toutes choses à présenter mes excuses à tous ceux et celles qui auraient reçu ce message SPAM (en anglais, déjà ça doit vous interloquer de ma part) en provenance de ma boîte mail, je suis sûr d'ailleurs que vous aurez tous deviné la nature de ce message et compris qu'il n'était pas de mon fait (moche, langue de shakespear, parlant d'une obscure boutique de produit hightech)... J'ai honte pour tous ceux qui l'on reçu, mes amis, mes connaissances et la multitude des inconnus qui se trouvaient dans le lot (Des @ de la CGT par exemple qui sont là pour des raisons que je ne m'explique pas, et une foule de mails complètement farfelu).

Les causes de ce "piratage" de mon carnet d'adresses (d'un email dont je me sert principalement pour récupérer des newsletter et qui heureusement n'est pas mon compte principal ; et avec vraisemblablement un paquet d'email collecté automatiquement par gmail/ou ajouté par le robot de spam va savoir) me restent complètement obscures. Mon mot de passe est loin d'être simple ; Malheureusement, je pense que - comme je l'utilise avec cette @mail pour m'inscrire à tout ou rien - un des sites s'est fait pirater pouvant mettre en corrélation mon @ et mon mot de passe et ainsi accéder à mes infos... Où alors j'ai simplement pas de chance :(

Bref conséquence de ça :
- Modification de tous mes mots de passe mails (je passe à plus de 15c.) et compte divers pour les rendres uniques par site (je vous raconte pas le bordel pour les noter) avec génération via un... heu... générateur :p
- Suppression de l'intégralité de mes contacts dans mes webmails pour éviter que cela se reproduise

Il n'empêche même si les conséquences ne sont pas bien graves, ça m'emmerde profondément. Quand je reçois un spam, c'est un peu comme une piqûre de moustique... Quand c'est mon mail qu'il se retrouve utilisé par des escrocs c'est un véritable coup de poignard. C'est autrement plus rageant et dérangeant. J'espère que tout cela suffira à éviter une deuxième intrusion.

--- Eleken,
Informaticien honteux,
Ah si je croise un jour un spammeur dans la rue,
je vais lui faire passer l'envie moi :op

mercredi 25 juin 2008

CNAM, Examen 1/3 ok



Et voilà, demain le boulot recommence. Ce soir ça s'est bien passé... C'est marrant quand même, je suis inscrit à 3 cours et je ne vais probablement passer que cet examen là. Sinon, voilà ma tête quand je suis au boulot :op fait grace à ce site qui permet de faire sa tête à la mode southpark


--- Eleken,

Déjà fin juin, il fait chaud





MAJ
Modèles pondus par notre ami columboy qui m'ont bien fait rire



MAJ

Un petit autre de moi spéciale dédicasse :op



samedi 14 juin 2008

Croquis, guerrier


--- Eleken,
Par ailleurs, je sors de la séance de "phénomène"...
Et va t'en dire s'il est bon ou non, dure question.

Noir ou blanc

J'ouvre les yeux.

Mes yeux sont ouverts.
Mais que voient-ils ? Qu'est-ce que je vois ?

Du noir, du noir partout, je ne vois rien... Je ne sens rien... Une tache plus clair, tout est flou. Où suis-je ? Je commence à me rappeler. Une lumière étincelle au-dessus de moi, s'étoile, me force à bouger la tête. J'ai mal au yeux... J'ai l'impression que mon cou est en bois et qu'il craque lorsque je le bouge avec difficulté. Je suis allongé sur le dos... Comme collé au sol, je n'arrive pas à décoller les épaules... Je me rappelle. J'ai terriblement soif. Je suis allongé sur le sol. Je ne vois que tu noir autour de moi. Des façades noires, une rue noire, une nuit noire. Un flash blanc m'aveugle, rend tout lumineux, uniforme. Je ne vois rien que du blanc... Et puis, à nouveau, tout est noir. Pas sombre, noire, obscure, infinie, dense, palpable, noire. Une nuit noire... Mon dernier souffle. Une nuit noire, je bouge mes doigts vers cette partie de mon corps qui ne semble plus exister... Existe-je encore ? Mon ventre. J'ai mal. Je ne sais pas si je pleure, mes larmes mêlées de la pluie qui frappe mon visage. Pas de douleur, mais de quelques chose d'infiniment plus douloureux. Un rugissement terrible fait frémir mon corps et m'arrache un gémissement qui s'éteint doucement. C'est le tonnerre. Il y a eu l'éclair. Il y a le tonnerre. Lequel est pire ? L'un m'aveugle, l'autre m'assourdit, les deux me séparent de ce monde. Je suis entre ciel et terre, entre supérieur et inférieur, entre paradis et enfer, en noir et blanc, entre mes mains de Dieu et du diable. Mais je n'ai pas de degré d'acceptation, pas de nuances dans cet univers qui m'aspire en cet instant.... Je suis mourant. Pas de gris, pas de rédemption. Seulement le noir.

Je retire mes doigts de mon ventre et les ramènent devant mes yeux. Je vois clairement mes poignets blanc aux veines saillantes d'ombres obscures, mais mes doigts sont absents... Ils sont complètement noirs, rendu invisibles sur fond noir. Ils sont couverts de mon sang. Le sol sous moi est si confortable, toute envie de me battre contre ma mort qui s'approche s'envole de moi. M'échappe... Ma vie m'échappe... Et je suis là, sur le sol, mourant, sans faire le moindre effort pour vivre... C'était un coup de couteau je crois... Un coup... Pour te protéger, pour te défendre... Qui t'as voulu du mal ? Qui t'as donné ce coup ? Je ne l'ai même pas vu dans le noir. J'ai juste pris le coup. Et maintenant mon sang se refroidit tandis qu'il s'échappe de la plaie qui béait sur mon abdomen. Où es-tu maintenant ? Quelque part, répandant des larmes pour l'homme qui se soir meurt dans la nuit... Que la mort m'apparaît comme sereine en cette minute où je m'abandonne au Dieu miséricordieux qui m'accordera la rédemption, l'oubli, le néant, le pardon. Je n'ai pas été un honnête homme durant ma vie, j'ai fait beaucoup de mal, mais je suis heureux de mourir comme ça... Même si je suis seul cette nuit ? Où es-tu ? Je n'arrive plus à presser mes mains sur mon ventre et je les sens glisser jusqu'au sol où elle demeurent inertes. Je ne sais même pas si je respire. Je n'entends rien. Le noir est si calme. Je ne sens plus rien.

Un pétale s'envole dans le vent. Il vient de ma main entrouverte. C'est ton pétale. Celui de ton amour que tu m'as donné ce soir. J'essaye de bouger les doigts, mes le pétale s'envole... Déjà je ne le vois plus. Il était scintillant, blanc, noir, blanc, noir... Il palpitait dans le noir. Il s'est envolé... Mais il n'y a que le pétale qui se soit envolé. Ce que je ressens est toujours là. Je suis toujours là. Muré dans le silence par la faiblesse, par la nuit, par le noir. Je ne verrais peut-être plus jamais le jour. Je serais mort avant... Mais le jour existe encore...

Et tout à coup, je ressens tes lèvres sur les miennes. Doucement, du bout des tiennes, tu éfleures les miennes. Ce n'est pas un long baiser. Il est bref, mais emplie d'affection. Doux... Sensible... Bon... Il me réconforte... Mais déjà tu as disparue... Déjà tu n'es plus... A peine frôlées, déjà envolées... C'est moi... Je suis mort... Mon ange est venu me chercher... Ma vue... Le noir... Presque... Quelque chose bouge et glisse vers moi... Flotte vers moi... J'aimerais tellement tendre les bras vers lui... J'éprouve de la joie de le voir... C'est le pétale... Ton pétale... Il redescend sur moi... Et se dépose sur mon visage... Ton baiser... Mon ultime pensée avant de sombrer... Ce pétale... Qui symbolise tout... Qui contient tout... Ta douceur... Ta joie... Ta présence... Ton amour... Tu es le pétale... Je suis ce pétale... Venu m'accompagner... M'aider... Mon ange revenu... Je m'élève... Aspiré vers autre chose... Je ne suis plus... Qu'un reflet de ce que je suis encore... Je sombre... Un reflet vivant... Un corps mort... Le moment de savoir si je suis noir ou blanc... Je m'accroche un instant à ce monde...
A toi... Au pétale... Que j'aime.


--- Eleken,
Un vendredi entre noir et blanc, tendance gris sombre

lundi 9 juin 2008

Bricolage sous Audacity quand j'ai pas le moral



Sous audacity, j'ai mixé 2 petites impro vite fait comme ça et sans inspiration... Sans même faites pour être misent ensemble d'ailleurs, le rendu et à peu prêt nul, mais c'est pas le sujet (guitare même pas accordée, c'est dire si le résultat m'importe peu)

--- Eleken,
Voilà bricolé en 10 minutes, enregistré en moins de temps à l'aide d'un pauvre micro avec plein de bruit... C'est nul, ça pu, mais bon, ça me détend de faire ça... Je vous raconte pas les aigreurs d'estomac que je me tape

...

En moi coule le sang de l'infamie,
La lame sur mes veines je supplie,
Qu'un ange vienne m'empêcher,
Qu'un diable vienne me mépriser.

Je demande au temps sa clémence,
A mon esprit la démence,
Souffrir cette nuit dans le noir,
Suspendre ma vie dans le miroir.

--- Eleken,
Lundi a un goût de terre... Rien n'est simple ici bas

dimanche 1 juin 2008

Ma-Mane, Le film


Un petit dessin ce dimanche, Et non, ce n'est pas le 4eme volet des aventures de Spiderman, mais le 1er de sa spin-off, Ma-mane, le charaignée (parce que le 3 était trop nul :op) dans son superbe pyjama rouge et bleu
--- Eleken,
Mais qui se cache sous le costume ^^

jeudi 29 mai 2008

Une plume


Sur une branche,
Chante les louanges,
Un oiseau canaille,
Du plumage s'égaille.

En compagnie de la feuille,
Le vent vient à le porter,
Au ciel il se promène,
Menant sa vie de bohême.

--- Eleken,
Mais pourquoi faut se lever le matin !!! :op

dimanche 25 mai 2008

Indiana Jones et le truc de cristal


Alors hier que je suis allé voir le dernier Indiana Jones et force et de constater que j'ai été extrêmement déçu par le résultat... Et maintenant je vais spoiler à mort sur les éléments qui m'ont pas plus alors ce qui veulent encore voir le film, ne lisez pas ;o)

D'abord, Indy 20 ans plus tard, c'est encore le même... Le même taf, la même vie, pas de femme, pas d'enfant, pas vraiment d'amis. Ça fait peur de voir que son héros d'enfance est encore un peu un looser quand même... Ensuite, et bien pendant tout le film, je me rappel plus trop qu'on l'ai appelé "Indy", du "Professeur", du "Henri Jones Jr", du "Jon'sy" oui, à s'en faire péter les tympans, mais du "Indy, sauve moi !" que dalle... Qui dit pas de "Sauve moi!" Beuglé par la indy-women de l'épisode, dit - Conclusion dramatique - no sexe... En plus d'avoir perdu beaucoup de charme au fil des ans, Indiana n'arrive même plus à conclure (je vous passe la dernière scène qui est presque une blague quand on connaît le héros depuis ses débuts, ça cadre pas du tout) avec une femme qui plus est déjà connut de lui... Bon ensuite, la trame même du film est bidon. Un crâne de cristal (mais Indy dit au début du film qu'il y en a d'autre, seulement il n'en manque qu'un à la fin... ?), des extra-terrestres, une soucoupe volante qui fait peine tout droit sortie qu'un film de Ed Wood, un serpent (un seul !!! la honte) en plastique. Ce film s'autoparodis à l'extrême et je crois que c'est là le principal problème. Il est trop ! Trop léger dans le style, trop extrême dans les cascades (ué 3 cascades, un tarzan junior, une explosion nucléaire dans un frigo, et j'en passe), trop n'importe quoi dans le scénario... Bref pas crédible 2 minutes. Dommage, ça commençait super bien snif. Pour moi, Indiana Jones reste une trilogie, celui là... C'est un épisode bonus de la série ou un tournage de fan, je veux pas savoir, mais c'est pas du Indiana Jones (pas de stress, pas d'angoisse, pas de "survivra, survivra pas", pas de demi-lune,...)
Voilà j'ai finit de spoiler à tout va, je rends l'antenne, à vous les studios ;o)

--- Eleken,
Cet après-midi, j'ai vu "Rise" une bouse sans nom,
Et la "The Diary of the dead" un peu mieux
(disons que c'est du bon Romero, qui fait pas
peur parce qu'on à déjà vu et revu 50x les mêmes
effets même si on aime à chaque fois :o))

lundi 19 mai 2008

Paumes au ciel

Petit point qui dans le ciel scintille,
Que mes yeux apprivoisent cette nuit,
Là-haut, se penchent les anges,
Regardant la terre qui se mélange.

L'un dit : "Holà, du peuple d'en bas",
L'autre répond : "Allons, n'apporte point de tracas",
Et moi doucement alors je sourie,
Parce que je n'ai plus de tourments ici...

--- Eleken,
L'envie d'écrire quelque chose, mais sans sujet trouvé,
alors je tends les bras vers le ciel.

Treize...

Ça fait treize maintenant. Un sourire s'étirent sur mes lèvres... Comme toujours. Celle-là m'auras donné un peu plus de mal que les autres. Un peu plus de plaisir aussi en conséquence. Je n'aime pas quand c'est trop facile. Et ça devient beaucoup trop facile. Presque répétitif... Il va me falloir compliquer le jeu. Ajouter des règles, des défis. Me compliquer la tache. Rire, j'en ris doucement. C'est moi qui parle comme ça ? Normalement, je devrais plutôt me cacher, me fondre, me faciliter la tache non ? Le soleil n'est pas encore apparu mais il ne saurait tarder. De quoi ai-je l'air ? Un promeneur matinal ? Probable. Je n'ai certainement pas l'air de ce que je suis en réalité... Je n'en ai jamais eu l'air. Paradoxalement, dans quelques minutes, je ne le serais plus... Jusqu'à la prochaine fois. Aie ! Mon bras me fait un peu mal sous la manche de ma chemise. Il faut que je désinfecte ça avant d'aller au travail. La petite complication de cette nuit. Un peu de négligence. Un ongle me faire du dégât quand il se plante quand la chair. Ma chair. Et si elle était arrivée à s'enfuir ? Il faut que je fasse un peu attention tout en compliquant tout ça. Elles ne me connaissent pas bien sûr... Mais un peu de malchance ajoutée à un peu de chance pour l'une d'entre elle et... Hum... Me faire prendre... Et pourquoi pas ? Que c'est frustrant de ne pas pourvoir le dire à personne, ne pas pouvoir vanter mes exploits. Mes nuits de chasse où j'éprouve ma supériorité sur le reste de cette humanité décadente et puante. Pas comme le travail de ces charognards, ces imbéciles violents... Étrange, comme je n'ai jamais sommeil avec ces nuits là où pourtant je n'ai pas dormis. C'est comme si moi, celui qui travail, avait dormis et pas l'autre... Celui qui... Enfin... L'autre, après avoir bien travaillé, pouvait maintenant se rendormir pour quelques temps. Mais pour combien de temps ? Souvent durant ces phases « entre » j'ai l'impression que plus jamais il ne se réveillera... Mais peu importe le temps, au final, que ce soient des semaines ou des mois... Même des années... Il finit toujours par revenir... Une vague, une intuition, une pression dans mon esprit... Un chuchotement, un murmure dans ma tête... Ma voix, ma propre voix, mais je le reconnais toujours, car même avec ma voix, ce n'est pas tout à fait moi... Mais que ses paroles sont séduisantes, puissantes, enivrantes, quand elles me parviennent. Qu'elles peuvent se montrer insistantes quand j'essayais de ne pas les écouter. Et dire que pendant des années, j'ai lutté contre elles... J'ai prié pour qu'elles s'échappent de moi, me laissent en paix... Les drogues qui me plongeaient dans l'hébétude... Alors que c'étaient les voix d'un ami... Qu'elle plénitude quand je l'ai finalement écouté. Quel soulagement... Un peu comme le premier plaisir solitaire chez les autres hommes je présume. La fin d'une frustration immense devenue intolérable... Et de treize maintenant. Serais-je un jour pris, surpris, arrêté ? Probable... Que je me laisserais prendre... Pour le plaisir, pour raconter... Mais pas avant longtemps, très longtemps. Je devrais peut-être écrire un livre. Dire à tous ceux qui, comme moi, sont habités par la pulsion, qu'il faut se laisser aller. Ô bien sur pas stupidement, pas avec ignorance et faire dans la boucherie. Non, bien sur. Choisir, délicatement et avec précision, l'objet de sa chasse, celles ou ceux qui le méritent, bien sur. Oui c'est ça, celles ou ceux qui le méritent. Celles qui étaient cruelles et malfaisantes avec les autres enfants quand elles étaient petites... Celles qui... Mais, je me perds dans mes pensées, je ne suis déjà plus qu'à quelques centaines de mètres de la porte de mon immeuble et le feu du soleil s'apprête à embrasser le ciel. Je dois prendre une bonne douche, me désinfecter le bras et surtout, m'en débarrasser... La puanteur de sa peur lorsque j'ai enfoncé la lame dans sa gorge et qu'elle s'est sentie mourir... Je les sorts de ma poche et commence à les envoyer une par une autour de moi discrètement. J'ai fait disparaître le corps dans le foyer d'une chaudière comme toujours... Mais je dois empêcher au maximum l'identification... Une dent dans la bouche d'égout, une autre dans le ruisseau là, une deuxième un peu plus loin... Et les dents, c'est important, de ne pas les laisser... D'autres dans l'herbe... J'ai trop tardé à les semer, il m'en reste trop et je ne dois pas les disséminer de manière aussi proche... Tant pis, pour cette fois, je me débarrasserai du reste ce soir en allant me promener. Espérons que cela ne soit pas une erreur. J'en laisserai une ou deux de plus dans les poubelles du train... Au revoir l'ami, dors bien... Je tape le code de ma porte d'entrée et rentre dans l'immeuble encore endormis. C'est une belle journée qui commence, je me sens serein et reposé. Je croise la concierge aux yeux gonflés que je salue. Elle me rend mon sourire. J'ai remis mon masque d'humain. Elle s'y trompe... Pour elle, je suis le gentil jeune homme du quatrième... Pour tous le monde. Quelque part au fond de moi, d'une voix endormie, que je sais souriant, j'entends mon ami ronfler, comme pour me dire qu'il est là, qu'il ne me quitte pas.
Ne t'inquiètes pas... Je prendrai soin de nous.

--- Eleken,
Allez, un petit texte avant un bon dodo :o)

mercredi 14 mai 2008

D. Maly...


--- Eleken,
Un petit croquis... En toute simplicité

dimanche 11 mai 2008

La comane (Rivière)

La lumière scintille et sautille,
D'un bond sur le rocher,
Elle se coule sous la branche séchée,
Et dans les remous se vrille.

La pluie est revenue ce matin,
Rider la surface avec entrain,
La lumière sous le caillou s'est cachée,
Pour revenir demain rigoler.


--- Eleken,
Dimanche sous les nuages,
cette rivière qui passe en bas de chez moi :o)

jeudi 8 mai 2008

A l'abordage !

Hissez la grand voile, souquez ferme moussaillons ! Et bien, je peux dire que je viens de passer une après-midi épique... Pour souquer, j'ai souqué. Moi qui ai une peur panique de me retrouver sous l'eau j'ai affronté tout ça - avec plus ou moins de réussite selon les circonstances :op - lors d'une randonnée canoë qui s'est bien terminée (puisque j'écris)... Exception faite d'un bleu énorme que je me tape sur le tibias avec avoir essayé d'embrasser un rocher avec ma jambe :os (mauvaise idée) quand mon canoë s'est retourné la première fois (autre mauvaise idée ;o))... Que j'ai aggravé lorsque je me suis retourné la troisième fois (heu... mauvais idée encore... Et oui, il y a eu une deuxième aussi)... Ah, heu... Ué, une quatrième aussi. Bon, j'ai aussi bu la tasse comme il faut au passage bien sûr, mais elle était bonne (bien qu'un peu froide et véloce) :op Le barbecue improvisé fut bon et le temps clément... Même la ZenSaineCestEff m'a épargné à peu prêt (seulement une demi-heure de retard). Un bon week-end qui commence :o)...

--- Eleken,
Maintenant, avec mes courbatures, j'ai mérité un bon dodo...
Ah ben non, je vais mangé avant :op

dimanche 4 mai 2008

La rive

Passer de l'autre côté... Cela m'obsède, me presse depuis tant de siècles... Passer de l'autre côté, franchir la rivière, voir ce qu'il y a au-delà des montagnes sombres de l'est. J'en vois passer des centaines, des milliers, des dizaines de milliers. Depuis que je suis ce que je suis, j'en ai vu passer des millions. Aurais-je seulement la force. Il m'avait prévenu. Comme condamnation, j'entends chaque instant ça voix profonde et puissante me le dire, me prévenir... Me punir. Accepter ce don, c'est aussi maudire mon âme. Me voir refuser l'accès à la rédemption... A la mort. Dieu, pourquoi ne t'ai-je écouté ? Nul chemin ne mène plus de l'autre côté que celui-ci. Je l'ai accepté... Mais j'étais jeune ! Stupide... Naïf... Il m'a proposé le cadeau, le don, la transmission... Et de mon enfance, de mon humanité hasardeuse et maladroite, j'y ai vu un don magnifique. Ô imbécile que j'étais. Comme les hommes sont heureux d'êtres des hommes... Des mortels. J'ai vécu... Combien ? Dix ans ? Un siècle ? Deux, avant de comprendre, comprendre que la vie ne méritait pas d'être éternelle, que la vie était une souffrance et que de par ma stupidité, cette souffrance, cet enfer n'aurait pas de fin. Une nuit, alors que je n'avais que dix-huit ans tout au plus, je n'arrive même plus a m'en rappeler... Une nuit, il est venu. Je me rappelle sa peau laiteuse, ses yeux lumineux, sa silhouette iridescente dans l'obscurité. C'était un damné, un demi-démon affamé... Cette nuit là, il m'a pris, il a bu tout ce que j'avais à lui donné... Son étreinte, la première extase de mon existence... La dernière. Le seul moment où je suis sentis vivre. Quand ses dents se sont enfoncé dans ma gorge, quand sa langue est venue caresser ma peau. J'ai frissonné, tous mes poils se sont hérissés. Je voulais... Ma gorge s'est déchirée avec une douceur inénarrable, impossible a retranscrire. Je n'ai jamais connu l'amour d'une femme, mais je doute que la jouissance obtenue équivaille, ne serait-ce qu'approchante, ce que j'ai vécu à cet instant... L'a t-il su ? L'a t-il senti ? A t-il perçu à travers moi, comme je l'ai moi-même ressenti plus tard, toute la force des sentiments qui m'ont saisi. Il n'empêche que cela fut bien trop court... Une éternité dans un souffle... Quand je suis tombé au sol, arraché à son étreinte, j'ai ressenti une souffrance ignoble et obscure... La peur de la mort s'est insinuée en moi... Je mourrais... Il s'est penché sur moi et m'a repris dans ses bras... J'ai gémi, heureux de retrouver là son contact... Et quand il m'a proposé... J'ai accepté... Fou de joie... J'étais heureux... J'avais l'impression de l'être pour la première fois de ma vie. Je ne l'ai jamais revu. Est-il mort ? Brûlé par le soleil ? Un vieil érudit m'a dit un jour que notre âme n'étais pas pour autant libérée, que la souffrance devenait infinie sans corps pour la protéger du monde matériel... Quand savait-il lui ? Rien, comme moi... Condamné comme moi à errer sans comprendre, sans savoir, sans pouvoir... Seulement animé par la soif...
Le temps a passé... Beaucoup de temps... D'innombrable nuits... J'ai vu des villes se battirent, des guerres commencer et se terminer, des civilisations disparaître... Et puis, ne supportant plus le... passage du temps... J'ai cherché un moyen. Pas un moyen de disparaître, il aurait suffit pour cela de plonger mon regard dans celui de Ra pour ne plus exister... Non, un moyen de laver mon âme de mes pêchés, un moyen de mourir... Vraiment. J'ai cherché, j'ai combattu... Et puis, je suis arrivé ici... Aux portes de la mort... Au bord du Styx... Je l'ai cherché longtemps, la porte vers ce monde... Et puis j'ai fini par la trouver... Cachée au plus profond de chacun de nous... Dans le coeur de chaque hommes... Mais voilà des siècles que je le regarde sans oser le traverser... Car l'épreuve est immense... Insoutenable... La première fois que j'ai tenté de le franchir... Toutes les colères du monde... Toutes les souffrances que j'ai infligé... Tous les morts que j'ai amené ici mordirent mes jambes, hurlèrent à mes oreilles... Ma peau s'était comme déchirée sous l'attaque de leurs ongles... Et pourtant... Il me faut traverser... Une fois mon âme de l'autre côté... Sur l'autre rive... Le démon qui m'habite sera bien forcer de me libérer... Je crois...
Mon pied s'enfonça dans l'eau calme du fleuve qui se mis immédiatement à bouillonner... Leurs cris s'élevèrent... Ou bien peut-être le mien, comme savoir quand c'est la folie même qui parle et écrit ce récit... La douleur m'arracha des larmes tandis que je m'enfonçais toujours plus... Avancer... Ne pas reculer... Immortalité... De l'autre côté... C'est là le... Je mourrais... Châtiment infini.

--- Eleken,
Un dimanche chaud qui préfigure l'été
(comprendre bière+musique+doigts de pied en éventail :op)

jeudi 24 avril 2008

Quelques gouttes en soirée

Ce soir la pluie a ruisselé sur mon visage, elle était annoncée. Par le vent et les gouttes qui, la route, parsemaient. De la poussière et des feuilles fouettaient mon visage de douce façon, assaisonné tout à la suite de cette eau qui commencait, s'amoncellait, sans parcelle, se préparait à tomber sur nos corps, sur la foule, sans volonté, mais avec soudaineté. Je marchais donc, simplement, de la fin de cette journée, humant l'air électrique, devinant l'orage qui s'approchait. Les ombres volaient par-dessous les nuages, les branches ondoyaient, pliaient sous la force de Fujin qui nous caressait de sa bonté. Puis le Kami sembla éternuer, se muer, m'envelopper. Je ne voyais plus les arbres, je ne voyais plus les autres, je ne faisais plus que ressentir, le vent sur ma peau, la pluie sur mon visage. J'ai humé cette odeur, mi-âcre, mi-douce, celle de la terre sur laquelle je marche. Cette terre qui s'abreuve, qui porte et qui parfois souffre. Cette odeur enivre mon âme. Je suis projeté dans un voyage de l'esprit, sous les tilleuls, sous les éclairs, dans l'enfance... L'orage est pour moi la liberté, la libération des forces et des éléments, la fin d'une après-midi trop brûlante, la venu de la fraîcheur bienveillante. La pluie se fait battante, combattante. Aidé du vent, elle s'insinue, se faufile, m'aveugle. Je ruisselle telle une montagne d'une multitude de courant minuscules. Je goutte... Et puis le Kami s'apaise, la pluie s'épuise. Je suis toujours là, debout... Je sourie...

--- Eleken,
Quand j'y pense, tout ça pour dire que j'ai pris une averse en rentrant :op

mardi 22 avril 2008

Memo Zombie n°L29-48B.

Analyse sur les cas de zombie, zombification et déambulation maladive
Auteur Professeur Nicolaï wickoloski


Mes très chers collègues et survivants,

Comme vous le savez, depuis maintenant 12 mois, les morts sortent de leurs tombes par milliers sur la simple région qui nous entoure. Les informations qui nous sont parvenues avant la fin des émissions nous laissent à croire que cela s'est reproduit partout de par le monde. Notre espèce est en péril, cela va sans dire. L'inconnue, notre incapacité à comprendre l'origine du phénomène, virale, chimique ou divine nous met dans une situation dramatique. Nos morts, même ceux qui tombent entre nos murs, se relèvent presque systématiquement. Ainsi, depuis plusieurs mois, notre communauté à mis en place les mesures que vous savez. A savoir, que toutes personnes mordues et abandonnée à la surface, que tous les membres des équipes de reconnaissance en surface subissent une inspection complète à leur retour ainsi qu'une mise en quarantaine d'au moins 24h. En effet, aucun cas de morsure n'a vu le sujet survivre à une seule journée. Selon l'âge et l'état de santé, la "zombification" de l'individu prendra de 2 heures à 18 heures pour le cas le plus long constaté (Arthur M. mordu le 17 juillet 2013, mort et abattu le 18 juillet). Parmi les mesures plus simples, chaque personne s'enferme de manière individuelle dans une "cage" doté d'un mécanisme à clef qu'un zombie, de par son imbécillité constaté, est incapable d'utiliser par lui-même. Cela à réduit de manière très conséquente les contaminations internes, par contre cela complexifie dramatiquement les échanges à l'intérieur des couples, mais ce problème trouvera sa solution en temps voulu (je préconise la création de "salle de reproduction" surveillé par un homme armé dans lequel les couples pourront se livrer à toutes formes de libertés sexuelles). Néanmoins, tout ceci n'est que réaction et je vous fais ce courrier afin que nous passions sous peu à l'action.

La vraie question, c'est que savons-nous ? En vérité, bien peu de choses. Nous savons que les zombies sont stupides, qu'ils sont véritablement morts, toutes activités autres que cérébrale ayant disparue. Par ailleurs, la dites activité cérébrale est fortement réduite et perturbée, ce qui les rends à la fois, stupides, lents et peu dangereux prit individuellement. En effet, le manque d'oxygène dans les muscles - ils ne respirent pas - et la faiblesse de l'influx nerveux les rend faibles. Ainsi un homme solide et jeune n'aura aucun souci à éviter un petit groupe, même à repousser un individu isolé. La plupart des contaminations d'ailleurs sont le fruit d'accidents malheureux où de petits groupes d'hommes furent surpris dans le noir ou par un buisson mal vérifié dans son contenu. Bref, les zombies, si ce n'est notre propre "zombification" à notre mort naturelle ne devrait pas poser de gros soucis pour la survie de notre propre espèce. Je pense d'ailleurs qu'une automatisation d'un "collier de décapitation en cas de mort clinique" devrait faire partie de nos priorités dans le futur. Pour revenir au sujet principal, notre autre grande connaissance et que, séparé d'un système cérébrale central, leur corps devient aussi flasque que n'importe quel mort de l'ancien temps (attention, néanmoins, l'ingurgitation d'un corps entraînera la "zombification" comme l'a démontré mes travaux sur les rats, d'ailleurs dans un autre memo, j'évoquerais ce mystère concernant la non-transmission du "paramètre zombi" aux animaux par morsure entre eux, uniquement par ingestion de restes humains), ainsi il suffit généralement de détruire le cerveau pour éliminer la menace. Ceci s'explique assez facilement. Par contre d'autres points restent mystérieux. Leur peur de l'eau, leur non-attirance pour les animaux, leur décomposition ralentie, leur non-anthropophagie (non-cannibalisme). En effet, ils sont très attirés par nous-mêmes, se délectant de nos chairs sanguinolentes et tièdes. Pourquoi se détournent-ils de nous à peine le trépas constaté ? (notre viande mettra pourtant plusieurs heures avant de montrer des signes de décomposition). J'ai sur le sujet, plusieurs théories. Les zombies éprouvent pour nous, non pas de la faim, mais une haine profonde, bâtie sur la jalousie, nous sommes vivants et eux non, provoquant une frustration énorme (malgré le ridicule apparent de cette conclusion, regardait attentivement le regard du prochain zombie qui vous attaquera). Une autre supposition plus hasardeuse laisserait à croire que le battement de nos cœurs associé à notre odeur aurait un effet hautement érotique sur eux, les poussant à chercher l'accouplement avec nous de manière ô combien maladroite et destructrice. Enfin, notez de ne jamais laisser sortir ou jouer un enfant en extérieur, les pendants zoophile et pédophile des zombies étant l'évidence même...Excusez-moi, je crois que je divague, c'est que, voyez-vous, j'ai de la fièvre comme je vous l'expliquerai en conclusion. Pour revenir au sujet, pourquoi les zombies veulent nous manger ? Pourquoi ont-ils peur de l'eau ? Ils ne savent pas nager c'est certain, mais même plongé dans l'eau pendant des heures, leur activité ne cesse pas comme j'ai pu l'expérimenter. Comment cela se propage-t-il ? En effet, exception faite de cas rarissimes, nos morts se "zombifie " tous à leur trépas. Pourquoi ? Je n'ai jamais réussi à trouver le moindre virus ou bactérie apportant un semblant de réponse. Est-ce un produit chimique auquel nous nous sommes exposé durant notre air technologique ? Un élément de réponse peut-être. Marie N., enceinte de 7 mois. Le fœtus est mort in utero. Nous avons déclenché l'accouchement 48 heures plus tard. Immédiatement à l'air libre, le mort-né à commencé à montrer des signes de "zombification". Pour pas avant ? Messieurs, comprendrons-nous un jour le tenant de cette malédiction qui frappe notre espèce ? En sommes-nous la cause ? Les zombies marchent sur nous depuis des mois, ne semblent pas s'organiser, mais ne fatiguent pas non plus. Nous espérions au début que cela ne dure que quelques semaines. Aujourd'hui, je crois que cela est un état de fait irréversible.

Au vu des éléments que je viens d'énoncer, j'espère mais très chers amis et collègues, que la situation nécessite toute votre considération. Notez également que je préconise la construction de cabane dans les arbres. En effet, il n'a jamais été fait montre d'un zombie capable de grimper un arbre ou une corde. Enfin, je tiens à vous annoncer moi-même mon décès imminent. En effet, vous le savez, j'étudie dans mon laboratoire quelques spécimens. L'un d'eux est mon propre petit-fils. Erreur sans doute, ma sympathie pour ce garçon à fait que j'ai levé ma garde ce matin en le sortant de son compartiment confiné. Il ne m'a pas mordu, mais une de ses mains s'est libérée de son entrave. Dans la surprise et par réflexe, je l'ai tranché avec la machette qui ne me quitte plus. Malheureusement, un peu de sang coagulé a malencontreusement giclé de ma lame dans mon œil gauche... Et j'ai beau avoir désinfecté comme je l'ai pu, je ne peux que constater depuis cette heure, les symptômes de la transformation imminente (tremblement, vue trouble et depuis quelques secondes un désir violent qui monte en moi). Je vous fais donc mes adieux. Étant profondément un scientifique, je vais m'enfermer dans la cellule 8A restée libre. Je pourrais alors vivre cet état et peut-être en ramener des informations utiles pour vous-même. Je m'en remets à vous quand au sort de mon zombie.

Adieu,
Nicolaï.
--- Eleken,
Une petite touche de délire en ce mardi matin

lundi 14 avril 2008

Le vent sur le rocher (suite et fin)

Et le voilà, seul, au milieu d’une plaine qui pourrait tout aussi bien porter le nom de néant. Presque quarante-huit heures qu’il n’avait plus vu un ruisseau ou une rivière non plus. La dernière n’était d’ailleurs plus qu’un lit de boue où l’eau stagnait sans courant, avant de s’évaporer. Advint le soir et l’obscurité. L’homme trouva un renfoncement dans la pente de marne, probablement l’ancienne cascade d’un ruisseau qui coula ici. Il déposa son sac et étendit une couverture sur le sol pour essayer de dormir. Pouvez-vous concevoir ce monde sans aucun autre son que celui du vent sifflant. Plus d’oiseau, de bruissement de petits animaux ou de feuilles, de rire ou de murmure, le clapotis de l’eau… Rien, ce monde se mourrait et l’homme était la dernière trace de vie qu’il y resta. « Pourquoi moi ? » demanda-t-il encore une fois à l’obscurité grandissante. « Y en a-t-il d’autres ? » Il se demanda encore une fois si son voyage n’était pas vain. Trouverait-il des survivants en bord de mer ? Et s’il n’y avait vraiment plus personne ? Combien de temps avait-il marché aujourd’hui ? dix heures ? probablement plus ? La batterie de sa montre était curieusement morte après quelques jours, le sable peut-être. Il ne lui restait que le soleil pour le guider dans le temps, et même lui parfois, perdu qu’il était dans ses pensées, ne semblait plus l’aider. Les rares moments où il ne le brûlait pas, il était camouflé par les nuées de sable soulevées par le vent de plus en plus violent. La nuit ne lui apportait aucun réconfort. Au contraire du jour, elle était glaciale et obscur comme l’abîme dans lequel plongeait le monde. Les étoiles étaient sans cesse cachées… Ou bien avaient-elles disparu ? L’homme se résonnait en se disant que le sable portait par le vent les cachait. Mais était-il possible qu’elles le fussent continuellement ? L’homme s’allongea, sa tête reposant sur son sac. Serait-il assez fort pour atteindre la mer ? Combien de temps lui restait-il ? Combien de chemin avait-il fait ? Avait-il seulement parcouru la moitié ? Il l’ignorait. Et de cette ignorance grandissaient sa peur et son désespoir contre lesquels il peinait de plus en plus à combattre. Il sortit sa gourde et s’abreuva. L’eau avait un goût de poussière… Tout avait un goût de poussière… À peine fut-il couché sur le côté, que la fatigue le terrassa. Il s’endormit malgré la mort qui planait, malgré le vent qui soufflait de plus en plus fort annonçant la tempête. Il rêva. C’était le premier jour. Il venait de se réveiller. Sa fenêtre donnait sur la rue, depuis le deuxième étage. Il entendait les cris, les hurlements. Il regarda par la fenêtre et les vis… Les gens tombaient dans la rue et ne se relevaient pas. Il s’était habillé, avait observé, certain couraient mais ne s’arrêtaient pas quand il les interpellait. La télé ne diffusait déjà plus qu’un brouillard d’onde. Il était sorti, avait vu d’autres vivants, avait vu d’autres gens mourir. Et les hurlements, les hurlements sans cesse des agonisants dans son esprit. Cette jeune femme sur le trottoir. Elle vient de tomber. Il s’en approche et la regarde. Elle le regarde aussi. Elle n’est pas encore morte. Sa peau se couvre de plaie sous ses yeux et semble se dessécher. Elle l’implore. « Aidez-moi, pitié » lui dit-elle dans un souffle. Mais lui a trop peur, il ne veut pas la toucher. Elle pleure. Du sang remplace ses larmes, s’écoule de son nez et de ses oreilles. Elle est morte maintenant. Et lui n’arrive pas à en détacher son regard. Non, elle respire encore… Elle est entrain de se noyer dans son propre sang. Alors elle se mit à hurler… Un cri de plus en plus diffus qui se prolongea pendant d’horribles secondes… Un cri… Long… Un soupir…

L’homme se réveilla en sursaut. La nuit était encore noire. Avait-il seulement dormi plus de quelques minutes ? Pourquoi s’était-il réveillé comme cela ? Heeeee Hooooo. L’homme se raidit. Avait-il bien entendu ? Quelqu’un appelait. Heeee Hooooo… Son visage, une seconde éclairée d’un espoir, retomba dans l’obscurité. Le vent, ce n’était que le vent. Il n’y avait personne d’autre que lui-même ici. Noooonnn, c’eesssst mmmoiii. L’homme, interloqué, tendu encore et encore l’oreille. « Qui est-ce ? » demanda-t-il à l’obscurité. Le vent lui répondit en fouettant violemment tout son corps. Une tempête s’approchait. Il se releva tout en rassemblant ses affaires. Le vent, la fatigue lui jouaient des tours, néanmoins, il devait trouver un autre endroit. Le vent était trop violent et il risquait de finir ensevelit ici. Un sentiment pressant, qu’il se ressentait plus ces derniers jours, chassa la lassitude. Il lui fallait trouver vite une solution. Déjà le vent poussait sur lui poussière et morceau plus gros, de l’herbe sec, peut-être même de petites branches venaient de fouetter son habit. Viennnns par làaaaa. Qu’est-ce que ? Il secoua encore une fois la tête. Le vent, ce n’est que le vent. Il se mis en marche dans le noir. Il n’y voyait pas à deux mètres. De mémoire par rapport au soir précédent, il tenta de s’orienter mais ses pas n’étaient pas assurés. Il trébucha et se reçu douloureusement sur les paumes. Les mains écorchées, il se releva en jurant et repris son avancé dans le lit du ruisseau. Le sol descendait sous ses pieds… Descendait-il vraiment ou était-ce lui qui était penché ? Comment savoir dans l’obscurité, enfermé par la poussière. Il commençait à suffoquer. Soudain, le sol se déroba sous ses pas et il chuta… Une seconde, cela semble une éternité quand on ne distingue pas le sol qui se précipite sur vous. Il heurta la pente de marne sur le côté et glissa jusqu’au creux de pierre. Le souffle coupé, il se mis à quatre pattes et mi-rampant, mi-avançant il essaya de se mettre à l’abri. Icccciiii. Le vent encore, l’aveuglant, lui hurlant dans les oreilles. Il se dirigea là d’où semblait venir la voix, le souffle. Hébété par le choc de la chute, par l’aveuglement, l’éblouissement du vide, cela ne lui sembla plus aberrant. Il se traîna et quand, quelques mètres plus loin, il s’effondra de fatigue, le souffle prit par la poussière, il était dans un endroit plus clair, moins engorgé, à l’abri d’un faible renforcement de quelques mètres. Là, soulagé, n’ayant plus la force de comprendre, il s’assoupit.

Quand il ouvrit les yeux, le soleil était déjà haut, son corps couvert de poussière. La tempête était terminée et l’azur, curieusement, en même temps que le soulagement de vivre encore, lui arracha un faible sourire. Il se redressa et pris un rapide déjeuner constitué de biscuits secs et d’un peu d’eau. La voix qu’il avait entendue hier au soir, cette nuit, qu’était-ce ? Hallucination ? Fatigue ? Folie ? Probablement un mélange de tout ça pensa-t-il. Il se pressa car il avait déjà passé suffisamment de temps ici. Il ne savait pas combien de chemin lui restait à parcourir, alors, il ne pouvait pas se permettre de traîner. Après quelques heures, le soleil allongeant son ombre loin derrière lui, le vent se leva de nouveau. Sur ce terrain maintenant plat, le paysage disparu sans tarder derrière des volutes de poussière. Bien que moins puissant que la veille au soir, il n’en voyait tout de même plus où il allait… Peut-être allait-il tourner en rond. N’ayant plus rien à perdre, l’homme éleva la voix dans la poussière. « Est-ce bien par là que je dois aller ? D’après toi ? » Demanda l'homme au vent qui ensablait sa vision depuis plusieurs minutes. L'atmosphère devenait suffocante et quasi irrespirable, il rajusta son linge devant sa bouche. Le sable s'insinuait partout et brûlait, déchirait, tout bout de sa peau qu'il n'eut pas convenablement protégé. Reveniiiiir, làaaaa… paaaaaaar là... Avance veeeeeeers là…. Mer derriiière… Espoir ou folie ? Encore une fois, il se posa la question. Est-ce son esprit qui lui jouait des tours, qui interprétait le souffle du vent, déformait ses cris en paroles audibles ? Il l’ignorait, mais entendre ces mots insuffla dans son esprit un espoir qu’il croyait avoir perdu, un espoir brûlant qui lui fit presque mal. Son cœur s’accéléra, ses yeux s’embuèrent. Il pressa le pas à travers le nuage de poussière. Cela dura longtemps, mais le soleil n’était pas encore couché quand il parvint au pied d’une colline rocailleuse. Il ralentit le pas, heureux de voir enfin son voyage s’achever, rempli par l’espoir du spectacle qu’il verrait au sommet. Il parcourut lentement les derniers mètres qui le séparaient de la pente.

Ses pieds s’enfonçaient de plusieurs centimètres dans le sol meuble, la poussière accumulée sur les flancs de cette colline. Il n’y avait presque plus de terre à arracher aux rochers qui la formaient. L’homme en scruta le sommet pendant de longues secondes. « Derrière, pensa-t-il, derrière il doit y avoir la mer. » Et si elle n’y était pas ? Et s’il était véritablement le seul… le dernier… L’homme secoua la tête, le regard morne, une étincelle de terreur venant l’animer subrepticement. Il posa la main sur le tronc gris et nu d’un pin desséché et commença son ascension. C’était bien dur qu’il ne l’avait escompté. Le sol de poussière glissait sans cesse et il devait déployer ses dernières forces pour vaincre le mouvement inverse du sol. Des jours de marche, des jours à se battre contre le temps et le désespoir l’avaient complètement épuisé. Et il était là, presque vaincu par une simple colline. Il glissa encore une fois et dû se rattraper en s’accrochant de ses mains au roc. Ses genoux heurtèrent la pierre avec violence et son sang commença à couler sur la toile élimée de son pantalon. Une ombre claire parmi les ombres, luttant pour atteindre un sommet qui, minute après minute, semblait s’éloigner. La poussière et le vent l’avaient confondu dans ce décor gris et beige. Le soleil semblait lutter pour lui brûler les yeux, l’aveugler avant qu’il ne puisse voir. Il ne pouvait que regarder ses mains tandis, qu’à quatre pattes, il avançait, n’arrivant plus à se relever.


Effffort… Faiis un efffort. Sembla lui hurler le vent tout en l’aveuglement derechef. Enfin, après les rochets, après la pente, alors que les larmes, précédant l’abandon, coulaient le long de ses joues, il parvint au sommet. Au sommet de ce qui devait être une colline de garigue il y a une semaine à peine. Le vent accueillit son ascension en fouettant son visage de poussière et l’aveugla quelques secondes. Il respira avec difficulté la poussière et toussa. L’esprit embrumé, obnubilé par un seul but, il refoula la douleur et regroupa son ultime volonté pour un dernier effort. Il se traîna sur le sol, n’ayant pas la force de se relever. Pas de son non plus ici, pas d’odeur de mer et le vent toujours sec et brûlant. Et pour cause… Il eu la sensation de déchirer ses paupières pour ouvrir les yeux, et à travers la brume des ces larmes, il n’eut pas le soulagement de contempler la mer par-delà la ville… Seule une nouvelle étendue sombre de désert s’entendait jusqu’à l’horizon… La ville était présente… Déserte… Morte… La mer avait disparu… S’était retirée jusqu’au-delà de l’horizon… Peut-être même avait-elle complètement disparu… Disparue… Il n’y avait plus rien ici… Plus personne… Plus personne de vivant… Sa tête retomba sur le sol et il hurla... Et il pleura…


Et le vent rie alors... Il rie... Il rie jusqu'à ce que l'homme ait pleuré toutes larmes... Jusqu'à ce qu'il ait abandonné. Alors le vent fut satisfait… Le dernier homme, la dernière vie… Il était le dernier…

Souffle.
--- Eleken,
Bon fatigué, au dodo ^^ et demain,
j'envois, je verrais bien :op

samedi 12 avril 2008

Quelques croquis pour changer

Cela faisait longtemps que je n'avais pas présenté quelques dessins. Voici donc deux croquis réalisé un de ces soirs en passant :op



Alors contrairement à ce que cela pourrait laissé penser, il s'agissait juste pour moi de m'entraîner à faire une main, domaine dans lequel je suis - je dois le concéder - assez mauvais




Et bien sûr, un de mes personnages préféré, blessée durant un combat particulièrement dur, Redhoreen s'enrage et perd un peu le contrôle sur son âme - c'est un ancien démon qui acquis une humanité lors d'un précédent combat, voir textes en arrière - ayant pour effet immédiat, une pluie et des soucis pour l'adversaire ;o). J'ai un peu changé le costume et le trait rendant cette version un peu plus "manga" (oui je sais ça ressemble pas à du manga) et plus simple à dessiner.

--- Eleken,
Forcément, c'est le week-end et il pleut,
ah non il fait à nouveau beau :o)

dimanche 6 avril 2008

Le vent sur le rocher (début)

Le vent sur le rocher,
Le vent soufflait, arrachait la poussière qui s’y agrippe comme le désespoir et le chagrin sur la peau des hommes. Le soleil s’élevait haut dans le ciel vierge de tous nuages et frappait avec hargne le sol rocailleux de ce désert. Partout où se posait son regard, il ne voyait pas une ombre, pas une vie. Seuls les arbres morts et torturés accompagnaient chacun de ses pas et ses pensées dans ce voyage. Des jours qu’il n’avait même pas vu un oiseau, un charognard… Morts, eux aussi. L’homme portait son fardeau solitaire, luttant contre le désespoir pour faire un pas de plus. Non pas qu’il fût à l’agonie, il avait encore de l’eau et des vivres pour quelques jours, mais son esprit n’arrivait plus à lutter. Un vivant… Que ne donnerait-il pas pour croiser un être vivant. Il avait fui la ville car il ne supportait plus le regard et l’odeur des morts qui jonchaient les trottoirs… Mais ici, loin de tout, c’était encore pire.
Comment ? Pourquoi ? Il ne saurait sans doute jamais… Cela aussi, l’absence de nouvelle, d’explication, de solution, d’idée… Tout cela le privé d’espoir. Un soir, l’on se couche avec une vie misérable de mécanicien, cloué au pilori par les dettes et la bière… Le lendemain, tout ceci a disparu, s’est perdu dans les méandres de l’impossible… Le lendemain, la moitié de la ville gît sur le sol, la peau crevassée, les yeux blanc et terne… Le soir, les derniers qui marchaient encore tombent à leur tour… Et il n’y a plus personne… Que le silence… Que vient rompre le vent, charriant misère et odeur, déchet et… Rien d’autre. Ce même vent qui depuis des jours souffle sans cesse, tantôt le poussant, tantôt le freinant dans sa marche. Un homme seul, figure noire parmi les ombres du soir, éclat d’ébène le jour où le soleil semble aspirer toute trace de passé dans ces landes autrefois vertes et touffue. Un homme seul a le temps de se poser des questions durant une marche de plusieurs jours… Combien déjà ? Six… Non, sept jours qu’il marche. Au début, les corps, les carcasses de voitures étaient nombreux. Alors, il avait quitté la route pour ne plus devoir marché par-dessus tout ces gens. Il y a sept jours, les arbres mourraient eux aussi, leurs branches se courbaient, les feuilles tombaient, déjà sombres et brunes… Le deuxième jour, il n’y avait plus une seule feuille sur les arbres, une seule épine sur les pins. C’était comme si la mort avait frappé tous les êtres vivants, végétale ou animale, en ce même jour, puis était partie, laissant ici le vent finir de nettoyer ses méfaits. Que faire quand on est un homme seul ? Il marchait, vers le sud, vers la mer qui se trouvait à quelques centaines de kilomètres de la ville qu’il habitait. Au début, il avait crû que ce ne serait que l’affaire de quelques jours, mais maintenant, il se rendait bien compte qu’il n’avançait pas vite. Pourquoi ? Pour ne trouver que d’autres ruines ? D’autres morts ? Si seulement il avait vu quelqu’un ou quelque chose ? Si seulement le vent ne cessait de le harceler… Il ne cessait de se renforcer, de charrier, de poussait la poussière… Celle de la mort, comme un fidèle disciple, il répandait la poussière arrachée des corps.
Hier, il avait traversé un village. Le décor était le même que celui qu’il voyait depuis le troisième jour. Des troncs rabougris et secs, des corps en lambeaux… La peau déjà tannée et séchée par ce soleil de plomb, partait en poussière. Tout cela était bien trop rapide, il en avait conscience. Les corps auraient dû pourrir, mettre des jours, des semaines à se décomposer. On aurait dit que cela faisait des années qu’ils étaient là, brûlés… Il avait ouvert la porte d’une épicerie, tout le monde était mort si vite que rien n’avait fermé… Il y avait un homme et un enfant étendu sur le sol. Leur état était le même que les corps dehors… Rongé, desséché… Sur les étagères, il trouva des bouteilles d’eau et des paquets de biscuit dont il se nourrissait depuis. S’il avait survécu, d’autres aussi, pensait-il pour survivre, pour continuer à se battre contre l’envie de plus en plus présente de s’allonger sur le sol et de se laisser mourir… Une pensée qui avait de plus en plus de mal à combattre le décor qu’il traversait. Il avait même gratté le sol, tenté s’y déloger quelques insectes ou lézard… Mais là aussi tout était mort… Un virus ? La fureur de Dieu ? Une arme nucléaire nouvelle ? Comment savoir ? Il ne savait rien et cette absence le détruisait de l’intérieur comme ce qui avait tué tout le monde. Vivre ? Pourquoi ? Pour ça ? À la vitesse où tout disparaissait, où le vent rongeait les corps et bientôt les ruines, il ne resterait pas vivant plus de quelques mois de toute façon...


--- Eleken,
Bout de texte écrit ce jour et si j'arrive à le finir
(20000c. quand même sur le thème du vent) avant la fin de la semaine,
qui sera proposé à la revue Monk, on verra bien :op

lundi 31 mars 2008

Petit passage dans le Diois enneigé

Je profite d'y penser :op pour mettre en ligne quelques photos de mon passage sur Die (où il a neigé, ce qui fait bien plaisir :o))

L'arrivé en train (à 6h du matin après les péripécies que je vous ai conté la semaine dernière ^^)

Tiens ça recommence...
Et c'est que ça tient boudiou :op


--- Eleken,
Et voilà pour les aventures du pays de Die

mercredi 26 mars 2008

Audiocite.net - livre audio gratuit

Il y a quelques temps, j'ai été contacté par le webmaster du site http://www.audiocite.net/ afin de mettre à leur disposition 2 de mes textes. Opération entièrement bénévole de leur part et très intéressante sur le concept. Ce fût un plaisir pour moi que de leur donner l'autorisation d'adapter les-dits textes (tous mes textes sauf contre ordre étant sous licence artlibre pour rappel)... Ce qu'ils ont fait :o) récemment, et vous pouvez donc retrouver mes textes en format audio... Bon, soit, je pense moi-même les retravailler pour apporter un "background" sonore à la lecture afin d'augmenter la portée des mots... Mais l'idée est plaisante, a tel point que j'enviseage de faire moi-même des enregistrements de mes textes à l'avenir (car qui mieux que l'auteur connait le ton à donner aux paroles ^^) Voili-voilou, ci-dessous les liens vers les pages me concernant.

http://www.audiocite.net/science-fiction/eleken-traski-le-temoin-de-laube.html
http://www.audiocite.net/romans/eleken-traski-ils-flottent.html

--- Eleken,
Qui n'est pas très créatif en ce moment donc se permet un peu de promo

samedi 22 mars 2008

La ZenSaineCestEfff

Bonjour, I'm alive :op Alors juste au sortir de mon coma artificiel je vous livre ce récit haut en couleur de ma nuit épique ;o). moi je vous le dis, la sncf, c'est de la balle... Comment que dire, la calvaire manichéen qu'il m'ont offert hier au soir... Départ de mon train à 22h, arrivé à 21h... Monté dans le train à 21h20 tranquillou, couchette du haut, je m'installe, je déballe, en chaussette et t-shirt comme chez moi... le temps pas, un autre arrive... Et là... C'est le drame ! 21h45 "Oui, excusez-moi mais il faut que vous partiez, la scnf a commis une erreur, j'ai réservé tout le wagon pour 50 enfants" dit le jeune homme... Hein !? Comment !? Répondis-je, certain que Dieu n'allais pas encore punir son serviteur... Et bien si, à croire que Die+Alexis = Poisse :op Je me retourve à 21h50, dehors, fulminant avec d'autres sur le contrôleur bien désemparé... Puis un miracle, il rajoute un wagon, 1h de retard... Mais pas de bol, comme à la "ZenSaineCestEfff" (nom modifié pour ne pas affiché ouvertement un avis personnel et purement personnel, merci loi LCEN), ils ont du mal à compter, il rajoute un 1er classe, 40 place, chouette... On est 50 :os C'est là que ça devient épique ! "Les familles d'abord"... Heu... "Les femmes seules"... Hum... "Les couples"... Hey! Je me retrouve parmis les 10 ploucs dehors à me les gelé depuis 1h30 (heureusement en compagnie d'un autre diois natif - comme moi, seul, jeune en bonne santé, donc qui a le droit de se les geler - d'infortune avec qui je peux entamer une négociation sérieux) "Ecoute mon gars, s'il demande encore des couples, on dit qu'on est homos" :op Je sais pas pourquoi l'idée l'a pas emballé ^^ Bref, on est 10, on redescend le long du quai, et enfin, le contrôleur dit, là j'ai 2 places, y a 2 personnes ensemble ? Ni une ni deux je lève la main, oui, avec lui, oui (bon lui descendait à Valence, mais c'est tout pareil)... Et enfin, avec une heure et demi de retard, je me couche et le train part... L'histoire ne donne pas le sort des 8 victimes restantes, mais la sncf, je vous hais ! bref, comme prévu pas trop dormi même si le trajet fut meilleur que les 2 précédentes fois. A l'arrivée, un papa, une maman, venu quérir le fiston retardataire sur la neige gelée et glissante, direction la boulangerie pour le petit dej' (vu l'heure et de toute façon j'avais pas le choix :op) et ensuite, coma profond à 7h avant réveil en fanfare vers 12h... Ouf, voilà... Au moins à raconter, c'est plus drôle qu'à vivre ^^.
Sur ce, je suis partis, après-midi chargé, amis, famille... Week-end chargé, repas, famille, cinéma (à croire qu'à Die le temps ralenti et que je peux faire plein de choses). Je vais bien dormir moi ce soir.

--- Eleken,
C'est un week-end qui a commencé comme un week-die :o)

lundi 10 mars 2008

Le sacre du néant

Il était penché par-dessus le gouffre. Sombre, fatal, morbide. Combien d'homme s'était jeté dans le vide, à cet endroit, avant lui ? Combien ? mille ? dix mille ? cent mille ? Comment le savoir. Verrais-t-il les rangées d'ossements avant de les percuter ? Est-ce là une information importante ? Quelque chose qu'il faut savoir ? "De toute façon, je ne pourrais pas leur dire" pensa-t-il pour clore le débat qui faisait rage dans son esprit. Il s'approcha encore, ses orteils dépassant dans le vide. Le vide... Comme son esprit, il se sentait vide de toute vie, de tout désire. Vivre ? Mais pourquoi voudrait-il encore vivre ? Il n'a jamais réussi à construire une famille, les siens le renient comme un paria... Il est loin de tout et de tous. Et ce gouffre là. Ce gouffre qui porte un nom de mort et de noirceur. Le gouffre de ceux qui vont là où nul ne va. Il y est. Au bord du gouffre. Prêt à faire le saut qui scellera son existence. Il veut mourir. Même si profondément enfui sous la noirceur de sa résignation, il y a encore un maigre espoir qui survit dans le froid et l'obscurité. Il espère, que quelqu'un l'arrête, que quelqu'un vienne l'empêcher de sauter, l'empêcher de mourir. Mais il n'y a personne. Personne. Longtemps qu'il est là, au bord du gouffre. Longtemps qu'il étend ses bras vers l'infini de l'après. Il aimerait qu'une main forte se pose sur son épaule et le tire, mais il n'y a rien. Que verra-t-il dans la mort ? Il espère qu'il ne verra rien. Que c'est là, la vraie fin de sa vie ? Il implore son dieu que cela soit. Il ne veut plus agoniser à nouveau...
Ce don de sa vie, il le fait avec plaisir, avec soulagement. Tout à coup, c'est l'instant. Il est trop tard, le saut et déjà fait. Plus de retour en arrière possible. Plus de possibilité de survie. Plus de passé, plus d'avenir. Seulement cet instant présent, puissant, qui électrise chacun de ses muscles, qui fait exploser dans son âme la quintessence du désire de survie. Ses pieds quittent le sol rocheux. Son corps s'élance dans le vide. La lumière, le sol. Chaque parcelle de ce qu'il voit prendre une nouvelle dimension, chaque détail est plus profond. Il ressent la vie dans chaque être qui peuple le désert. Il ressent leurs esprits. Il les entends. Il tombe... L'obscurité le gagne, la vie le quitte, il l'a laissé aux êtres qui vivent. Il n'est plus que corps, son esprit s'est déjà libéré... La chute s'accélère... Il perd les détails, la lumière disparaît, la sensation de poids, du temps, de l'être... Il tombe mais ne tombe plus, il meurt mais ne meurt plus... Pendant cette seconde extatique, il est tout, il est rien...

--- Eleken,
Un jour comme tant d'autre,
Un jour où il pleut.

jeudi 6 mars 2008

Essai flash




Un petit essai d'un chat réalisé sous flash... Le dessin animé un jour qui sait :op (quand je serai à la retraite j'aurais du temps de libre)


--- Eleken,
Fait mumuse avec sa table graphique et flash

mardi 4 mars 2008

J'écris

Écrire... Écrire pour ne pas mourir... Écrire pour ne pas prendre le chemin de cette fenêtre que j'ai ouverte dix fois ce matin... Écrire pour écrire... Écrire pour ne pas penser... Écrire pour essayer de résister... A l'envie folle de me lever... De sauter... De partir... De tout quitter... Écrire... Qu'est-ce que je fais maintenant... Les faits enfin divulgués... La connaissance enfin acquise... J'avais demandé de l'espoir... Il y a des mois... Je crois que le message n'était pas passé... Et maintenant... Et maintenant... Je dois mourir... C'est la dernière chose que je vois... Mon seul échappatoire... Je n'ai plus la force d'affronter chaque jour... Je n'ai plus le courage... De voir chaque soleil... Quand je sais qu'à côté de moi... Il y a de le souffrance... Qu'en moi, il y a de la souffrance... Je suis au supplice ce matin... Je n'ai qu'une envie... C'est de mourir... Alors pour ne pas le faire... J'écris... Pour ne pas subir... J'écris... Pour tenter de résister à la montée de l'obscurité qui envahit chaque once de mon jugement... J'écris... J'écris... Je n'ose arrêter d'écrire... Je ne cesse de m'y résoudre... Mais j'écris... J'écris... J'écris... J'écris... Il faut que j'écrive car à cet instant, celui du point final... J'aurais cessé en ma vie de battre.

--- Eleken,
Au seuil, j'écris

dimanche 2 mars 2008

Le journal d'un fou 4 - La misère de cette existence est la seule chose qui me reste ?

Qu'est-ce que j'ai fait, au final, pour être ici, ici à nouveau, devant cet écran, le goût amer de la souffrance dans la bouche s'écoulant tel le fiel sur mon existence. Absolument rien de mal je le crois... Seulement voilà, il ne suffisait pas que j'y croive. Je suis si las d'écrire des insanités ce matin, si las de devoir encore me justifier, si fatigué de cette vie de souffrance et de tristesse que j'ai conçu et alimenté. Je suis si triste de faire encore du mal, de subir encore le mal, pour des choses passées, et pour d'autres qui n'ont jamais existées.
Toutes cette haine et cette colère qui me frappent comme autant de lances et détruisent le peu que j'avais réussi a reconstruir ces derniers mois. Je ne le méritais pas, non je ne méritais pas cette nouvelle punition, cette nouvelle colère, ce regain de haine contre moi... J'en souffre chaque seconde depuis hier, à nouveau incapable de me focaliser sur l'existence qui m'entoure, à nouveau plongé dans la folie et la détresse. Comme j'ai mal, c'est horrible... Je ne croyais pas, que j'aurais encore mal.... Je savais qu'à un instant, la haine resugirrait, pour m'éloigner, pour m'éliminer. Je me demandais chaque jour sous quelle forme elle reviendrait... Je ne m'attendais pas à ça, pas comme ça, pas avec ça.

C'est immonde de me dire que je ne suis plus libre d'écrire ce que je veux, que tout ce que je dis est contrôlé, disséqué et surtout... Corrompu. Comment vivre dans un monde où je n'ai que le droit de me taire ? Même ici, je suis pris au piège, incapable d'écrire plus avant ma souffrance, ma détresse ou ce que je ressens chaque jour.

Alors si c'est là mon dernier acte d'humanité, avant d'en finir avec mon existence, je vais ici et présentement me rebeller, refuser l'occlusion de mon esprit et me battre pour garder et reprendre la liberté que mes doigts soupir.

Je suis vraiment navré que tu ai pu interpréter quelque chose me concernant d'un manière aussi fausse et corrompue et par la même, je me sens méprisé dans ma propre innocence et honnêteté. J'étais venu ici pour revoir des amis, passer un moment agréable... Tout est détruit et bousillé. Et cela fait naître en moi de la colère et du désespoir. Je ne suis pas un imbécile et un monstre. Je ne sème pas... Bref, à quoi bon parler encore une fois... Je suis ridicule. Je me justifie ? Alors que je n'ai rien à justifier, puisque je n'ai commis aucun crime. Quelle est cette souffrance qui me brûle encore... Je veux plus vivre ça, je ne le peux plus. Comment pourrais-je le vivre encore ? Je n'ai commis aucun crime. Je suis INNOCENT... Mais je n'ai aucun jury pour m'écouter, je suis déjà condamné sans possibilité de rédemption d'une faute... D'une faute ? Mon Dieu... C'est ça une faute ? C'est ça la cause d'une colère et d'une agression si violence ? D'un mépris si grand ?

Je ne dois pas te jeter la pierre. Je m'en rends compte en écrivant ces lignes. Je sais ce que tu ressens. C'est cette même souffrance qui est la mienne. Tu te sens trahie et méprisée... Et en fonction de ça, tu as réagis avec une violence qui demandait à s'exprimer... Ce fut pareil pour moi à la lecture du résultat de cette violence et je suis tenté de supprimer à nouveau tout ce qui précède... Mais j'ai besoin de le dire, de te le dire... Je ne t'ai jamais méprisé ou agit dans le but d'apporter, de t'apporter, de la souffrance et de la peine... Seulement la vie est ainsi faite qu'elle ne ressemble pas du tout à celle que je souhaitais... C'est triste, ce résultat, cette existence... Je vais m'en aller, beaucoup plus vite que prévus je pense maintenant... Car je ne pourrais pas affronter tout ça encore une fois... Je ne sais simplement pas comment je vais m'en aller... En train ou sous forme de cendre. Désolé, je me tais... Je ne fait qu'apporter plus de souffrance... Je me tais, je ne veux plus faire de mal.

--- Eleken,
Qui raconte des choses horribles aujourd'hui car il a le coeur et l'âme corrompu par la douleur,
Et qui n'auras de toute façon plus d'internet dans quelques minutes

samedi 1 mars 2008

Désolation

Le monde qui m'entoure,
Ressemble à une tombe,
Celle de mon âme immonde,
Que tu juge sans retour.

Sans tribunal tu m'as damnée,
Sans crime je suis jugé,
Et seule la mort est en option,
Comme choix sans compassion.

--- Eleken,
Qu'est-ce qu'il y avait de mal dans ce que j'ai fait ?
C'est la violence et la mort que tu me réserve...
Si c'est là le seul cadeau que tu souhaites me laisser ? :'o(

vendredi 29 février 2008

Citation du jour

"Si le prénom de Dieu, c'était Raymond...
J'aimerais bien m'appeler Raymond"

--- Eleken,
Going to Lyon tonight :o)

samedi 23 février 2008

Infernal

Le feu, le bois brûle dans l'âtre, écoulant dans la pièce cette chaleur suffocante qui me prend la gorge. Qu'est-ce que je fais là, me suis-je demandais encore une fois ? Qu'est-ce que je suis venu chercher ici ? Il n'y a rien ici. Une moquette épaisse, d'un vert émeraude recouvre le sol. Des tentures descendent le long des murs à l'unisson des rideaux qui me masquent les fenêtres. Ils avaient dit que l'enfer n'était pas chaud. Alors pourquoi suis-je ici ? La peau irisée de souffrance, scarifiée d'horreur... Le meurtre... Voilà ce qui m’a conduit ici. Sa peau était devenue écarlate, cramoisie, presque noire, pendant que je cherchais vainement à relâcher mes doigts de son cou, pendant qu'elle cherchait désespérément à reprendre sa respiration. Pourquoi lutter ? Contre la pulsion ? Contre la haine ? Contre la mort ? Alors même que sa trachée venait de ceder sous la puissance de mes mains... Alors même que mon esprit disséquait mon acte avec la froideur d'un légiste... Ce regard mort... Ce regard éteint... Cette pièce... Elle est grande, peut-être quarante mètres carrés... Mais il n'y a aucune sortie... Chaque fois que j'essaye de balayer un rideau, va vue s'obscurcit et je m'en éloigne sans comprendre... Il y a une porte, mais la poignée n'offre aucune prise... Des sorties, des moyens de m'échapper de cet enfer... J'en suis entouré... Mais aucune n'est vrai... La seule chose qui soit vrai, c'est le feu... Ce feu que je respire, ce feu qui respire... Qui consume ma peau... Qui fait roussir mon corps... Combien de temps ? Depuis combien de temps suis-je dans cette pièce... Un été... Un printemps... Plus d'hiver... Un siècle... Mille... Je sais... Je ne sais pas... Ceci est ma prison... C'est là qu'est mon enfer... Cette pièce entre les murs de mon esprit, avec pour seule compagnie moi-même... Moi... Moi... Mon enfer... Ma prison... J'ai cessé de hurler il y a longtemps... J'ai oublié depuis combien de temps... Ici... Il n'y a ni jour, ni nuit... Seulement le crépitement du feu, la chaleur suffocante qui m'empêche de dormir... Et la peur comme seule amante... La peur que cela ne finisse jamais, que je sois vraiment condamné à l'enfer éternel...
Je redresse soudainement la tête... La poignée de la porte est en train de tourner... Je me précipite... Non ! Je retire tout ce que je viens de penser... Je ne veux pas savoir ce qu'il y a hors de cette pièce... Depuis trop longtemps je suis enfermé ici... Je ne veux pas... Je ne veux pas ! JE NE VEUX PAS !!! Mais irrémédiablement, sans qu'aucune force dont je dispose ne soit suffisante, le pommeau de la porte tourne entre mes doigts nimbés de sueur...
Et la porte s'ouvre... Et je hurle... Je hurle... Je hurle...



--- Eleken,
Un petit bout de texte pour passer le temps même si je suis vraiment dèche d’inspiration depuis quelques semaines (cerveau en congés ski probablement :op)
Et puis, moi j'aime pas les experts à Miami, sont moins bon que les autres,
Bordel pour une fois que je fais une soirée télé... Ben que de la merde et rien au ciné du coin (parce que les cinémas à Versailles, ça pu)
bon et ce texte sur les chats qu'a (à peine) avanvé, il devrait être finit dans les temps :o)

mardi 19 février 2008

In utero

Je regarde par la fenêtre du train, chaque matin, et c'est le même paysage qui passe, les mêmes gens qui s'assoient, le même ciel que je vois. C'est une forme de ras-le-bol qui me prend ce matin aux trippes. Qu'est-ce que je fous là ! Qu'est-ce que je fais là ? Si ma vie se résume à prendre le train le matin, travailler toute la journée, prendre le train le soir, espérer le week-end, le voir passé, voir le travail revenir, attendre les vacances, les voir passer... A quoi ça sert ? Je n'attends plus rien de cette existence ? Pourquoi la vivre ? Conditionné ! Me crache mon esprit, je suis conditionné à ne pas me rebeller contre l'esclavage de mon esprit par un système que plus personne ne domine. Ce système qui nous montre un président, puis un autre, les définissants systématiquement coupables de la situation... Des hommes, des coupables, qui n'ont pas plus de pouvoir sur ce pouvoir entropique que moi-même. Le choix du collectif, le suicide collectif, voilà le choix de notre société, le reflet de mon âme, ce qui corrompt mon esprit... Demain, je partirais... Tous les jours je me dis que... Demain je partirais... Un monde meilleur, un autre temps, une autre chance... De changer... De vivre et de survivre, de corrompre et de revivre, de rompre et de sourire... Demain je partirais, car de cette vie, je n'ai plus l'envie.

--- Eleken,
regardant à travers la vitre sale d'un wagon de RER,
respirant l'air putride déjà respiré par 1000 autres personnes

mardi 12 février 2008

Extrait 2 - Le massacre d'Albert Croyant

Cette histoire, nous nous la racontions en chuchotant, cacher dans l’angle de la cour d’école, pour que le maître ne nous voit pas. Nous étions un petit groupe d’enfant, pas vraiment des amis, mais nous venions tous du même village. Nous nous racontions l’histoire pour nous faire peur, mais je crois au fond de moi, qu’aucun de nous n’y croyais réellement. C’était une sorte de fantasme enfantin, un défit que d’en parler, que de l’approcher. Il ne se passait pas une récréation sans que nous ne nous lancions le défit, « cette nuit, j’irais à l’intérieur, demain je vous raconte ». Et le lendemain, celui ou celle qui avait eu le malheur d’en parler revenait vers nous, n’en parlait pas, n’aborder pas le sujet, jusqu’à ce que l’un ou l’autre de nous finisse par rompre le silence. « Alors tu y es allé ? raconte ». Et là, n’importe quelle excuse faisait office de réponse acceptable « non tu comprends, mon père hier m’a obligé à couper du bois avec lui toute la nuit » ou bien « j’y suis allé, mais juste avant que j’y rentre, le veux flic m’a vu et il m’a relâché que ce matin ». Toutes ces excuses, toutes invraisemblables, devant lesquelles nous hochions gravement la têtes car elles étaient toutes plus tangible que l’histoire d’Hervé. « Moi j’y suis allé cette nuit, j’ai été poursuivit par le zombie de Croyant en personne. Même qu’à un moment il m’a chopé l’épaule avec ses ongles griffus. » Et là de nous montrer une égratignure qu’il avait sur l’épaule en nous jurant que c’était la marque de Croyant. Hervé, le petit Hervé, gentil, mais menteur jusqu’au bout des ongles. Hervé, que nous avions charrié quelques années plus tard en lui rappelant cette histoire, en lui disant qu’on ne le croyait pas et qu’on savait bien que c’était un « mytho » et que s’il voulait vraiment prouver qu’il était pas une « tapette », fallait nous ramener un truc de la cave à Croyant. Excusez-moi si le vocabulaire que j’emploie ici, est un peu familier, mais je retranscris l’histoire telle que je me la rappelle. Et en ce temps où j’étais un enfant, il s’agissait de termes usuels et normaux pour des enfants. Hervé donc, qui disparût la semaine suivante… Chaque jour, il nous disait « j’vais y aller les mecs, c’te nuit ». Chaque jour on lui répondait « ouais bien sûr, on se retrouve devant la porte, pas de ‘blême ». Hervé qu’on a jamais retrouvé. Nous, on a pas tout de suite pensé à la baraque de vieux Croyant quand le lendemain Hervé était pas dans le car. On a pensé qu’il était malade, mais aucun de nous ne l’a ouverte avant la récrée. C’était une sorte d’accord tacite, Hervé était malade, on en a parlé vite fait et personne n’a parlé de l’éventualité qu’il soit allé dans la maison des Chats. Le soir venu, j’ai joué et j’ai plus pensé à Hervé, même si ma mère avait l’air préoccupé. « Non, ce soir tu as des devoirs, tu ne vas pas jouer dehors ». Le lendemain, ma mère m’a accompagné jusqu’au car. C’était la première fois depuis longtemps. J’avais un peu honte qu’elle m’accompagne comme ça, comme si j’étais un petit. J’avançais la tête basse quand j’ai vu les autres, avec leurs parents aussi pour la plupart. Tous avaient l’air inquiets. Ils ne voulaient pas parler, mais une fois dans le bus, on a tous su. On savait déjà tous quelques part de toute façon, mais nos peurs furent confirmées. Hervé avait disparu. Sa mère l’avait bordé et, le matin d’hier, il n’était plus dans son lit. Et depuis hier, la nouvelle s’était répandue dans la vallée comme une traînée de poudre. Un gamin avait été enlevé. Ce gamin, c’était mon voisin, normal que ma mère n’est pas voulu me lâcher d’une semelle depuis que j’étais revenu de l’école la veille. Nous, ce jour là, on a rien dit avec les autres, mais on pensait tous la même chose je crois. On pensait que c’était notre faute. Qu’Hervé, il avait voulu nous prouver qu’il n’était pas une « tapette », qu’il était parti dans la nuit pour la maison de Croyant… Et qu’il n’en était pas revenu. Mais comme un pacte intime, de ceux qui lient sans le dire des enfants de notre age, nous n’avons rien dit à nos parents… Jamais. Et Hervé n’est jamais reparu. On a jamais retrouvé son corps, il n’est jamais revenu. Des années plus tard, après que sa mère soit partie pour quelque endroit, fuir le souvenir de son fils, son père s’est tué en voiture en tombant dans le ravin. Il était devenu alcoolique après la disparition d’Hervé. Il n’attendait que ça, la mort ou le retour d’Hervé, même si pour cette deuxième hypothèse, il n’avait aucun espoir. Et cette histoire m’a hanté des années durant. Comment l’oublier ? Je passais près de cette maison chaque jour. Je faisais comme tout le monde, je faisais semblant de ne pas la voir. Et puis j’ai grandi, de l’école primaire je suis allé au collège puis au lycée. L’histoire était lointaine, un vieux souvenir d’enfance, une vieille crainte dont j’ai petit à petit perdu la netteté. Petit à petit, avec lui, j’ai perdu de vue tous ceux avec qui j’avais partagé ce secret. Les uns étaient partis, avaient déménagé, et les autres, comme eux entre eux, je ne leur parlais simplement plus. J’étais devenu très taciturne et solitaire après cette histoire sans m’en rendre compte. Les années ont depuis creusé mes traits, appuyé mes paupières. Il faut dire que cela fait bien dix ans que je n’ai pas dormi d’un sommeil profond. Car où que j’aille, voilà des années que dans mon sommeil, j’entends leurs miaulements et leurs griffes qui grattent le bois de ma porte.
Après le lycée, avec le bac, je suis partis à une centaine de kilomètre de la maison, pour faire mes études d’informatique. Je revenais environ un week-end sur trois. Quand je n’étais pas au village, je m’amusais, je profitais de l’existence, de mes nouveaux amis, des drogues, des fêtes, des femmes que je rencontrais. J’existais et je ne pensais à rien d’autre. Mais quand je rentrais à la maison, c’était toujours avec une crainte que je n’osais pas cerner. Comme si mon esprit bloquait de lui-même l’information qui lui faisait peur. Quand j’étais à la maison, je ne sortais pratiquement pas et surtout pas la nuit tombée. Ma mère s’en étonnée mais elle a toujours accepté mon excuse consistant à dire, et ce n’était pas faux, que je n’avais rien de mieux à faire en week-end que de me reposer et lire. Et puis il y a eu une nuit, différente des précédentes. Ma mère avait recueilli une chatte errante sept ans auparavant. À l’époque c’était encore une petite boule de poils tout juste sevrée et ma mère n’avait pas résisté à cette petite peluche grise tigrée. En seulement quelques minutes elle avait élu domicile dans notre cuisine où la « petite grise » et devenue rapidement notre touigi. C’est étrange comme un gamin qui ne fréquente plus aucun camarade depuis des années peut voir surgir en un animal une compagnie providentielle. Ainsi, cette chatte, je me suis mise à l’aimer et apprécier ça compagnie et quand j’ai quitté la maison pour suivre mon cursus, m’en séparer fut presque plus dur que de me séparer de ma mère. C’était pour ma mère que je revenais à la maison, vérifier qu’elle allait bien, qu’elle ne souffrait pas trop de la solitude. Mais c’est sans doute grâce à cette chatte que j’ai maintenu un rythme de visite fréquent. Touigi, Touigi qui venait se lover entre mes genoux quand je lisais dans mon lit sous le faible halo de lumière. Cette chatte, qui un soir, une nuit, gratta à la porte de manière furieuse. Cette chatte que j’ai poursuivi dans la nuit… Cette chatte que j’ai essayé d’empêcher de rentrer… Dans la vieille maison de Croyant…

--- Eleken,
Allez hop, un 2ème petit extrait de ma nouvelle pour la 4ème antho chez lulu :o),
Bon je dois aussi faire la couv' c'est vrai. Demain, à la même heure j'aurais terminé mon partiel (ouf) j'espère que ce sera bien passer... J'aurais du temps pour écrire la suite on dirait