dimanche 29 mai 2005

Résultat du référendum



Et voilà c'est fait. Nous les Ouineur avons perdu. Le non a gagné avec 54% des suffrages (29% d'abstention) , c'est triste.

Bon Chichi, entend la voix du peuple, vire Rafi et prends ta retraite !

El, le Ouiniste l'ourson.
Sous le choc de la victoire des gens qui ignore la communauté et pronne l'individualisme.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Attention, il est un peu réducteur de confondre les gens qui ont voté non (masse bordélique mêlant sans réel bonheur des individus de toutes obédiences) avec les individualistes convaincus.
Il y a, dans les nonistes, un bon paquet de gens qui ont rejeté ce traité, précisément, parce qu'il n'offrait pas suffisamment de garanties communautaires (j'ai pas dit communistes... seulement pensé (^_^)).
En fait, en ce qui me concerne, je ne peux pas voter un traité qui met sur le même plan le droit à la vie ou à un jugement équitable et «un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée» (titre II, je ne connais pas le numéro de l'article par cœur).

Si l'on met de coté les extrêmes de chaque bord, pour se concentrer sur les pro-européens convaincus, certains ont voté oui et fait le pari que les avancées floues du titre II (dont les articles sont interprétables à loisir) étaient bonnes à prendre à coté de l'existant (titre III, essentiellement une reprise des traités de Nice et précédents et rédigés avec précision et engagements fermes). Ceux-là ont fait le choix de l'optimisme ; ils avaient déjà voté oui au référendum sur le traité de Maastricht.

D'autres, en revanche, préfèrent tenir que courir et veulent remettre à plat et modifier en profondeur les traités régissant l'Europe. Ils n'ont donc pas voulu reprendre ces traités (titre III), quitte à devoir pour cela abandonner les avancées du titre II. L'objectif étant de pouvoir renégocier l'ensemble à l'échéance du traité de Nice -- rappellons que le traité établissant une constitution pour l'Europe était conclu «pour une durée indéterminée», et que l'accepter signifiait donc accepter le titre III jusqu'à ce que le traité soit révisé.
Ceux-là ont fait le choix du pessisme, diront les premiers, de la précaution, dirons-nous ; ils ont souvent été encouragés par le fiasco du traité de Maastricht, voté par optimisme et bonne volonté.

Et maintenant ? Rien. Il ne va rien se passer, l'Union européenne continuera à fonctionner sur la base du traité de Nice, conclu jusqu'en 2009 et qui devra être re-négocié pour prolongation ou remplacement.
Remplacement, je l'espère, par autre chose qu'une «économie de marché hautement compétitive».

(PS : oui, j'ai voulu LIRE le traité. J'ai tenu cent cinquante pages, ce n'est pas mal !
PS/2 : rassurez-vous : il n'y avait de toute façon pas de bonne réponse. J'ai quand même le sentiment que l'on a choisi la moins mauvaise, mais je n'arrive pas à m'en réjouir...)

Eleken a dit…

Une vive réaction qui à le mérite d'être honnete :o)