lundi 19 novembre 2007

Un fou à lui-même 3 - Les chaussettes légères

C'est un constat triste que m'a amené ce soir une simple marche dans le froid. Aujourd'hui, je n'écris plus beaucoup, non pas parce que je vais bien, mais bien au contraire, parce que je vais infiniment mal. Et paradoxalement, ce n'est pas tout à fait la vérité car, comme à chaque fois que mon esprit doit affronter une vérité/épreuve qu'il ne peut accepter, il s'auto-mutile, se suicide. Mon esprit est en train de mourir pour laisser place à un nouvel esprit. Même âme, esprit différent. Pourquoi ? Parce que ce nouvel esprit, n'a pas à affronter ce que l'ancien a affronté. Le nouvel n'aura pas à guérir les plaies de l'ancien. L'oubli, que je hais, ici trouve ma solution, l'oubli du passé, le déni de mes actes et de mes choix... Mais chaussettes trop légères. Comme elle, mon esprit est trop faible. Ce soir il faisait froid, j'ai lu/rien fait toute la journée, enfin de 12h42 à maintenant. Pourquoi ? Même question, même réponse. Ne pas affronter mon esprit. Écrire ? Oui, pourquoi pas, mais sur quoi ? Je sais, je sais, « nuits », l'épisode 3 qui traîne comme son grand frère. Allez, demain entre midi et deux. Mais bon, je ne promets rien. Alors finalement je décide de travailler sur un de mes programmes, sujet qui m'ennuiera bien vite malheureusement. Mais avant cela, j'ai prit une douche et je suis sortis. Je suis sortis car j'avais l'impression d'étouffer. J'ai gravé en lettres de sang ma volonté dans les murs, j'ai enfilé mon manteau et je suis sortis... Parce que j'avais entendu la pluie. Que j'avais envie de sentir la pluie sur mon visage.
Je suis sortis, la nuit avait déjà recouvert le ciel de sa couleur. Immédiatement, le froid perça mes joues de ses lances. Je resserrais sur moi mes vêtements et me lancé dans la rue déjà désertée. Trop glaciale certainement. Je n'ai malheureusement aucun bonnet à me mettre sur la tête, mais en fait, pourquoi malheureusement puisque je prends plaisir à sentir la pluie, malgré sa température hivernale, couler de mes cheveux sur mon visage. Par bonheur, il n'y a pas de vent et donc la marche, passé les premières minutes assez pénibles, se fait agréable et l'absence d'autres « humains » propre à la réflexion. J'avance donc, seulement protégé de ma veste et d'un pull dans la nuit et le froid, et presque immédiatement je comprends à quel point l'humain est égoïste... Le comprendre ? Non, pardon, je m'en rappelle. A commencer par moi bien sûr, mais je ne m'épancherais pas plus sur le sujet, des enfants pourrais me lire (blague à part, c'est un sujet que je n'aborderais plus jamais ici). C'est triste de voir que je porte des chaussettes légères, en plein « hiver » (ou assimilé du fait de la température) et de me rendre compte que, même si je ne suis pas un extrémiste du chauffage et que je reste assez habiller chez moi pour éviter toute dépense inutile, mon premier acte quand je rentrerais chez moi, sera d'allumer le dit chauffage. Bon bien sûr, uniquement dans la pièce où je me trouve – et je me rends compte, parallèlement à l'écriture de ces lignes que ce n'est pas le cas en cet instant, quel imbécile je suis – et avec modération – mais là la touche est sur « Max ». En France nous sommes 60 millions (grosso-modo) et si j'exclus quelques fous extrémistes et quelques SDF (qui part voie de conséquence n'ont pas accès au chauffage) et que je me remémore la frillosité d'une de mes « ex », je me rends compte d'un double problème. Premier problème, l'honteux enrichissement d'EDF, mais à la limite ça je m'en fou. Deuxième problème, la sur-consommation énergétique et par voie de conséquence la pollution, bla bla bla et un peu plus loin, la destruction de notre monde civilisé. Bon bien sûr, je te vois déjà, ô lecteur, secouer la tête en te disant, « j'aime bien avoir chaud chez moi et c'est pas une paire de chaussettes qui va changer le monde »... Juste, ô lecteur, nous nous disons tous cela... Seulement prends 60 millions de paires de chaussettes... Ou plutôt 3 milliards (excluons les pays chauds et les nombreux qui ne peuvent s'acheter de chaussettes donc qui ne peuvent pas payer le chauffage, donc qui ne nous pose pas de problème)... Au final, un paire de chaussette prend toute sa valeur pour la planète (au même titre que ma douche, moi homme qui ose dire qu'il ne prend pas de bain... Mais qui marmonne pas trop fort avouer aimer le plaisir de sa douche bien chaude). Bref, de bref, je ne me serais promené qu'un quart d'heure en tout et pour tout. Mais le froid aura eu un effet bénéfique sur ma cervelle endormie. Je suis donc rentrais, j'ai allumé le chauffage, j'ai baisse de « Max » à « 5 », j'ai gardé mon pull et mes chaussettes, je n'ai pas allumé la télé en arrière-plan pour me tenir compagnie et j'ai ré ouvert mon livre (Ndr : « Le mystère des Dieux » de Werber qui après un début assez ennuyeux vient d'entrer dans une phase qui m'intéresses beaucoup plus, j'espère une belle fin, malgré les dires de mes amis) et j'ai lu dans le silence et une « petite » chaleur... Vous l'aurez compris, je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est vous faire par de cette morale.

« Achetez des chaussettes pour la planète »

--- Eleken,
En pull, affrontant avec joie et résignation
le froid et les grèves des privilégiés sur les non-privilégiés
(ps : avant de hurler, merci de prendre en compte mon état de fatigue et mon mal aux pieds après plusieurs jours de marche et de "sardinage" dans les trains
ps2 : se rappeler aussi ma tendance à la provoc' et au 3e degré ;o))

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Puisque le monde est condamné, autant en profiter avec un bon chauffage. Ou alors, comme moi, t'es radin, pardon économe de tes sous et tu évites de t'en servir.

Au passage, y'a pas mal de belles choses sur blog. Je risque d'y revenir.