mercredi 30 mai 2007

Misère de guerre

Au sommet de la montagne je me suis retourné sur mes troupes. L'air était glaciale et parcourait mes hommes, les faisant trembler dans leur armure de bronze. Leur masse s'étendait jusqu'au pic de Misère et au-delà. Leur nombre avait grossit durant la marche forcée qui nous avait mené ici, les paysans et hommes valeureux de tous villages se joignant à notre cause. Ils constituaient maintenant la majorité de l'arrière garde. J'ai regardé alors à nouveau devant moi. Loin au Sud, sous les nuages qui léchaient mes pieds, je savais que là s'étendait son domaine, la terre que j'étais venue prendre par la force. Je suis tombé à genou, et devant tous mes hommes je me suis plié et j'ai prié. J'ai prié pour nos âmes et celles de nos ennemis... Pour la plupart des enfants à peine devenu des hommes... Comme les miens. La guerre est une horreur, mais aujourd'hui nous n'avons pas le choix. Nous devons gagner quoiqu'il en coûte !

--- Eleken, en mal d'espoir

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