vendredi 11 mai 2007

La mort de…

C’est pourtant là monsieur l’agent, je vous jure, c’est ici… C’est ici que ma pauvre amie est morte, la vie s’en est écoulée et au ciel elle est montée. Mais je ne comprends pas, non je ne comprends pas. Pourtant c’est ici je vous le jure. Ici, entre le verbe et le cœur, que mon amie est morte. Elle n’avait pas d’adjectif assez beau pour la qualifier. Non pas que sa plastique fût parfaite, non s’en faut, mais pas quelconque. Une superbe succession de lettres avec phonème et sons chantants. C’était dans la beau de son regard, par les boucles et les droites de ses formes, que passait son message. A seigneur, maintenant que je l’ai perdu, je ne sais plus comment vivre, comment m’accorder, comment me compléter. Au diable les sujets, au enfers les verbes, si ce n’est mon amie, jamais plus je me laisserais fondre dans une phrase.

Ce à quoi l’agent orthographe répondit froidement que sans corps, le crime n’était pas avéré. Sans encre pas de mot, sans mot pas de mort. D’autant plus que le mot dont je lui parlais, il n’en avait jamais entendu parler… Quel étrange mot, quelle drôle de combinaison marmonnât-il seul dans sa barbe. Rouge, un bien étrange son pour un féminin.

--- Eleken,
A son inspiration essouflée.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

MDLS

Eleken a dit…

Mot De La Souffrance
Mange De La Saucisse
Morte Dans Le Silence
... Je vois pas :oS

Eleken

Anonyme a dit…

Cherche pas...

Anonyme a dit…

MDLS... Code avoué, l'évidence était là...