mardi 22 avril 2008

Memo Zombie n°L29-48B.

Analyse sur les cas de zombie, zombification et déambulation maladive
Auteur Professeur Nicolaï wickoloski


Mes très chers collègues et survivants,

Comme vous le savez, depuis maintenant 12 mois, les morts sortent de leurs tombes par milliers sur la simple région qui nous entoure. Les informations qui nous sont parvenues avant la fin des émissions nous laissent à croire que cela s'est reproduit partout de par le monde. Notre espèce est en péril, cela va sans dire. L'inconnue, notre incapacité à comprendre l'origine du phénomène, virale, chimique ou divine nous met dans une situation dramatique. Nos morts, même ceux qui tombent entre nos murs, se relèvent presque systématiquement. Ainsi, depuis plusieurs mois, notre communauté à mis en place les mesures que vous savez. A savoir, que toutes personnes mordues et abandonnée à la surface, que tous les membres des équipes de reconnaissance en surface subissent une inspection complète à leur retour ainsi qu'une mise en quarantaine d'au moins 24h. En effet, aucun cas de morsure n'a vu le sujet survivre à une seule journée. Selon l'âge et l'état de santé, la "zombification" de l'individu prendra de 2 heures à 18 heures pour le cas le plus long constaté (Arthur M. mordu le 17 juillet 2013, mort et abattu le 18 juillet). Parmi les mesures plus simples, chaque personne s'enferme de manière individuelle dans une "cage" doté d'un mécanisme à clef qu'un zombie, de par son imbécillité constaté, est incapable d'utiliser par lui-même. Cela à réduit de manière très conséquente les contaminations internes, par contre cela complexifie dramatiquement les échanges à l'intérieur des couples, mais ce problème trouvera sa solution en temps voulu (je préconise la création de "salle de reproduction" surveillé par un homme armé dans lequel les couples pourront se livrer à toutes formes de libertés sexuelles). Néanmoins, tout ceci n'est que réaction et je vous fais ce courrier afin que nous passions sous peu à l'action.

La vraie question, c'est que savons-nous ? En vérité, bien peu de choses. Nous savons que les zombies sont stupides, qu'ils sont véritablement morts, toutes activités autres que cérébrale ayant disparue. Par ailleurs, la dites activité cérébrale est fortement réduite et perturbée, ce qui les rends à la fois, stupides, lents et peu dangereux prit individuellement. En effet, le manque d'oxygène dans les muscles - ils ne respirent pas - et la faiblesse de l'influx nerveux les rend faibles. Ainsi un homme solide et jeune n'aura aucun souci à éviter un petit groupe, même à repousser un individu isolé. La plupart des contaminations d'ailleurs sont le fruit d'accidents malheureux où de petits groupes d'hommes furent surpris dans le noir ou par un buisson mal vérifié dans son contenu. Bref, les zombies, si ce n'est notre propre "zombification" à notre mort naturelle ne devrait pas poser de gros soucis pour la survie de notre propre espèce. Je pense d'ailleurs qu'une automatisation d'un "collier de décapitation en cas de mort clinique" devrait faire partie de nos priorités dans le futur. Pour revenir au sujet principal, notre autre grande connaissance et que, séparé d'un système cérébrale central, leur corps devient aussi flasque que n'importe quel mort de l'ancien temps (attention, néanmoins, l'ingurgitation d'un corps entraînera la "zombification" comme l'a démontré mes travaux sur les rats, d'ailleurs dans un autre memo, j'évoquerais ce mystère concernant la non-transmission du "paramètre zombi" aux animaux par morsure entre eux, uniquement par ingestion de restes humains), ainsi il suffit généralement de détruire le cerveau pour éliminer la menace. Ceci s'explique assez facilement. Par contre d'autres points restent mystérieux. Leur peur de l'eau, leur non-attirance pour les animaux, leur décomposition ralentie, leur non-anthropophagie (non-cannibalisme). En effet, ils sont très attirés par nous-mêmes, se délectant de nos chairs sanguinolentes et tièdes. Pourquoi se détournent-ils de nous à peine le trépas constaté ? (notre viande mettra pourtant plusieurs heures avant de montrer des signes de décomposition). J'ai sur le sujet, plusieurs théories. Les zombies éprouvent pour nous, non pas de la faim, mais une haine profonde, bâtie sur la jalousie, nous sommes vivants et eux non, provoquant une frustration énorme (malgré le ridicule apparent de cette conclusion, regardait attentivement le regard du prochain zombie qui vous attaquera). Une autre supposition plus hasardeuse laisserait à croire que le battement de nos cœurs associé à notre odeur aurait un effet hautement érotique sur eux, les poussant à chercher l'accouplement avec nous de manière ô combien maladroite et destructrice. Enfin, notez de ne jamais laisser sortir ou jouer un enfant en extérieur, les pendants zoophile et pédophile des zombies étant l'évidence même...Excusez-moi, je crois que je divague, c'est que, voyez-vous, j'ai de la fièvre comme je vous l'expliquerai en conclusion. Pour revenir au sujet, pourquoi les zombies veulent nous manger ? Pourquoi ont-ils peur de l'eau ? Ils ne savent pas nager c'est certain, mais même plongé dans l'eau pendant des heures, leur activité ne cesse pas comme j'ai pu l'expérimenter. Comment cela se propage-t-il ? En effet, exception faite de cas rarissimes, nos morts se "zombifie " tous à leur trépas. Pourquoi ? Je n'ai jamais réussi à trouver le moindre virus ou bactérie apportant un semblant de réponse. Est-ce un produit chimique auquel nous nous sommes exposé durant notre air technologique ? Un élément de réponse peut-être. Marie N., enceinte de 7 mois. Le fœtus est mort in utero. Nous avons déclenché l'accouchement 48 heures plus tard. Immédiatement à l'air libre, le mort-né à commencé à montrer des signes de "zombification". Pour pas avant ? Messieurs, comprendrons-nous un jour le tenant de cette malédiction qui frappe notre espèce ? En sommes-nous la cause ? Les zombies marchent sur nous depuis des mois, ne semblent pas s'organiser, mais ne fatiguent pas non plus. Nous espérions au début que cela ne dure que quelques semaines. Aujourd'hui, je crois que cela est un état de fait irréversible.

Au vu des éléments que je viens d'énoncer, j'espère mais très chers amis et collègues, que la situation nécessite toute votre considération. Notez également que je préconise la construction de cabane dans les arbres. En effet, il n'a jamais été fait montre d'un zombie capable de grimper un arbre ou une corde. Enfin, je tiens à vous annoncer moi-même mon décès imminent. En effet, vous le savez, j'étudie dans mon laboratoire quelques spécimens. L'un d'eux est mon propre petit-fils. Erreur sans doute, ma sympathie pour ce garçon à fait que j'ai levé ma garde ce matin en le sortant de son compartiment confiné. Il ne m'a pas mordu, mais une de ses mains s'est libérée de son entrave. Dans la surprise et par réflexe, je l'ai tranché avec la machette qui ne me quitte plus. Malheureusement, un peu de sang coagulé a malencontreusement giclé de ma lame dans mon œil gauche... Et j'ai beau avoir désinfecté comme je l'ai pu, je ne peux que constater depuis cette heure, les symptômes de la transformation imminente (tremblement, vue trouble et depuis quelques secondes un désir violent qui monte en moi). Je vous fais donc mes adieux. Étant profondément un scientifique, je vais m'enfermer dans la cellule 8A restée libre. Je pourrais alors vivre cet état et peut-être en ramener des informations utiles pour vous-même. Je m'en remets à vous quand au sort de mon zombie.

Adieu,
Nicolaï.
--- Eleken,
Une petite touche de délire en ce mardi matin

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