dimanche 20 janvier 2008

Je ne donne pas de titre à ce que je ne publierais probablement pas...

Je ne sais pas quoi écrire, mais je sais que j'en ai besoin... Plus besoin que tout en fait. Écrire, dans ce lieu, sur cette page... Le seul endroit où je sois encore libre... Le seul endroit, où je peux me retourner, seul sur moi-même, explorant mon âme, disséquant mon existence. Acte puérile et égocentrique... Mais j'ai besoin d'écrire. Ce soir, oui ce soir. J'ai mal. La plaie, trop fraîche, trop récente, trop ancrée en moi... Comment ? Pourquoi ? Je me l'interdit. Pas même une pensée... Je dois aller de l'avant, survivre à ma folie... Laisser les êtres à leur existence. Arrêter de bouleverser leur monde. Qu'ai-je fait ? Qu'ai-je fait... Je me tue, chaque seconde de vivre... Rien, personne, nul, abominable... Qui suis-je parmi la masse... A peu près ça... Trois petits points d'une vie qui m'essouffle. Oh, pourquoi de si grand mots ? Bah... J'aime me plaindre, l'hyperbole, la parabole... Le message, ce message même que je m'interdis de fournir, de faire parvenir... Tout ça m'a fait trop de mal, m'a trop détruit, ma trop massacré... Je ne sais même pas encore, aujourd'hui, si demain, ne sera pas le dernier de mon existence. Chaque jour, je me regarde dans le miroir, et je pleure de colère devant ce reflet insipide... Chaque jour, j'ai envie de griffé mon visage... Lacérer mes pensées... Pour aller de l'avant.... Pour aller de l'oubli... Pour, peut-être, vivre... Je ne peux plus vivre la situation qui était... Personne ne peux la vivre, et je ne suis pas au-dessus de personne... Je me croyais à nouveau fort, maître de mes pensées, maître de mon temps, maître de mes actes... Ils semblent que ces larmes que j'ai versé, qui se sont taries à mesure que j'écrivais, montre le contraire... Convalescent... Ou mourant ? Le temps rôde, mon esprit s'érode, comme la pierre sous les intempéries... Je vais employer un mot, une phrase, simple et direct : "J'ai envie de crever", tout simplement parce que la mort est plus simple à affronter qu'un regard, le néant est plus simple à goûter d'un murmure... Je n'écris pas ça pour faire peur... Mais me soulager de la douleur, cette douleur, qui inlassablement me noie depuis des semaines, des mois. J'en ai besoin. Je ne veux pas faire le mal, il y a là beaucoup de phrases exagérées, romancées, amplifiées, mensongères... Je ne peux plus... Affronter. Ce soir, j'ai perdu toute ma belle ambition à construire... Je n'ai que l'envie de détruire... Faire mal... Me faire... Non, je n'en ferais pas... Je vais aller me coucher, dormir... Essayer... Ne pas rêver... Ne pas cauchemarder... Ne pas mourir... Ne pas vivre... Laisser le temps s'écouler, sans arrêter de respirer... Et espérer que demain... Que demain, Dieu aura touché ma vie du bout des doigts, pour m'aider à m'en sortir... Car je ne vois pas comment, par moi-même, j'arriverai à trouver une solution. Voilà, j'ai dit, sans penser, j'ai parler, sans dire... Tout mot dit est une erreur. Toutes phrases est interdites... C'est mon destin, avancer dans la douleur. J'hésite à publier ces mots... Ils sont horribles, méchants, détruits... Ils coulent de mes doigts comme le sang de mon âme... Je ne crois pas en l'avenir... Ni en le présent... Ni en le passé... Ni en l'Homme.... Ni en Dieu... Mais je vais publier ces mots... Ne serais-ce que pour dire que je suis vivant et que non, ce soir encore, je ne répandrais pas mon sang sur le sol. Trop lâche pour abandonner la vie ou trop courageux pour abandonner face à la vie ?
J'en sais rien... Je ne sais rien... Je n'ai jamais rien su... Et je sais, que je ne saurais jamais...

--- Eleken,
Qui n'a pas pu retenir ses doigts, alors même qu'il s'était juré, de ne jamais réécrit de mal-être en ces lieux de créations... La nuit porte conseil dit-on, j'espère que celle-là me laissera dans le noir absolu le plus longtemps possible... Ce noir où il n'est nulle pensée.
Bonne nuit quand même...

Aucun commentaire: