jeudi 14 décembre 2006

La bouteille

Les pas lourds et pesant du Boucher résonnaient sur le sol en béton de la pièce. Je me calfeutrais un peu plus dans le petit placard, sous l’évier, dans lequel je m’étais cachée. La peur me prenait le ventre, les larmes brouillaient ma vision du mince raye de lumière qui filtrait à travers la porte. L’odeur de moisie emplissait mes narines, mais elle n’était qu’un écran temporaire face à la puanteur de charogne qui emplissait la pièce à l’extérieur. Le Boucher traine quelque chose sur le sol qu'il soulève en grognant et laisse lourdement tomber dans l'évier au dessus de ma tête. Le bruit produit est un mélange de sons liquides répugnants et d'un choc violent d'un objet dur contre la tôle.
Je n’ai aucun souvenir de la manière dont je suis arrivée ici. La seule chose dont je me rappel, c’est que mon petit frère a disparu, que je suis partis à sa recherche et que, sans savoir comment, j’ai repris conscience dans ce lieu abominable. Les murs, carrellé de vert, sont couverts de sang rouge et noir mélés à ce qui ressemble à des morceaux de chair. L’air est chaud et saturé d’une odeur immonde de putréfaction. Je suis au milieu d’étagère chargées de bocaux aux liquides troubles brun-vert. La pièce est éclairée par une unique ampoule sale qui donne une lumière désagréable et insuffissante. Un évier et face à moi. C’est à ce moment que j’entends la porte derrière moi s’ouvrir en grincant lourdement. Sans réfléchir, guidé par un instinct puissant, je me suis précipitée sous l’évier où je me cache maintenant...

Extrait du début d'une courte histoire que je viens de commencer appartenant au cycle des rêves et inspirée par une phrase lancée un jour par quelqu'un qui fait des rêves...

Eleken,
Trop fatigué pour écrire 15 pages ce soir ;o)

Aucun commentaire: