lundi 23 juillet 2007

Le matin dans l'horizon...

Au loin, le train siffle une dernière fois avant de disparaître derrière le bois épais. Tu es là-bas, dans un de ces wagons, ton doux visage pressé tes mains, ne regardant pas au dehors, ne me regardant pas, oubliant le réconfort de mon regard. Tu es partie aujourd'hui, reviendras tu, je ne sais pas. Il y a tant d'obscurité ce jour dans mon existence. Toi qui m'apportais la chaleur, toi qui de mon temps faisais la lumière... Toi qui me manques déjà, caché par le lointain, penses tu encore à moi ? Oui, me cries en cet instant mon esprit, mais alors, alors pourquoi ? Pourquoi ce sentiment, cette morosité qui m'habite, cette peine qui me griffe... J'aimerais te voir, là, prêt de moi... Mais la loi me l'interdit, je suis soumis à la volonté suprême... Je suis soumis, à la peur et aux pleurs... Car loin de moi s'en est allée, cette inspiration, ce souffle de joie, qui se nourrissait en moi, qui dans mon âme fleurissait de printemps, pour un éclat argent... Des yeux... J'ai quitté... Le doux chemin, maintenant... n'est plus... Je guête l'horizon, dans l'espoir inutile de te voir revenir... Mais il n'y a là que la brume du matin... Je t'en prie... Reviens !

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