Doucement tu la sens, ton souffle court, tes bras faiblissent, la mort approche.
Tu vois la scène, mais tu ne la comprends plus, il est sur toi, mais que fait t-il déjà.
Et toi pourquoi te bas-tu déjà, à oui, pour ça.
Tu plonges tes yeux dans les siens, comme toi, ce n'est qu'un enfant.
Comme toi, il veut vivre, c'est pour ça qu'il fait cela, pour vivre.
Aurais-tu fais différemment à sa place, tu ne crois pas non, tu as raison.
La raison de la survie est toujours la plus intense.
La force dominante est celle qui te pousse à te battre.
Survivre, c'est le lot de chaque homme, sa malédiction et son cadeau.
Cela fait mal, cette petite piqûre vient de sortir de tes pensées.
La pointe a touché ta peau, la légèrement déchirée.
Comme cela peux brûler, et pourtant ce n'est rien.
Car tu as beau lutter, tu te sens faiblir devant lui.
Tu sais, c'est dur de voir la mort venir, de lui donner un visage.
Surtout le visage d'un enfant comme lui, tu aurais pu être son ami.
Les sons extérieurs s'atténue, il ne reste plus que ton souffle.
Et le siens, qui sur toi, se bats comme toi, pour sa vie et la tienne.
Et tes bras qui faiblissent encore, elle se rapproche et commence à rentrer.
Et transperce ta peau, tes chair, déchire ton être dans la douleur.
D'abord fulgurante, elle faiblit à mesure que tu faiblis.
Elle s'enfonce, et toi aussi, déjà tu ne ressens plus le temps.
Tu scrute son regard et tu n'y vois aucune haine, aucune satisfaction.
Tu es en train de mourir et tout ce que tu vois, c'est ça peur.
Ton coeur s'emballe, quand la lame pénètre ton coeur.
Elle stoppe tes pulsation, détruit ta pompe vitale.
Ta vue commence à décliner et tu te rends compte.
Tu te rends compte que tu n'as même pas prononcé un mot.
Il est trop tard maintenant, drôle de vie, drôle de guère, drôle de mort.
Tes bras retombent à tes côtés, la lame finit sa course, ton coeur transpercée.
Tu n'as plus vraiment mal, enfin si un peu, une douleur sourde.
Mais rien de désagréable finalement te dis-tu.
Et de ton regard, avant de perdre définitivement connaissance.
De ton regard tu lui parle, à cet enfant qui te tue, et tu lui dis.
Tu lui dis, je crois comprendre, que tu lui pardonnes.
Et puis c'est finit, tu n'entends plus rien, tu ne vois plus rien, tu te sens flotter.
Allez... Tu peux venir maintenant.
jeudi 27 septembre 2007
Un visage
--- Eleken,
Petite impro du jeudi matin
Ecrit par Eleken à 11:10
Catégorie : Mes textes
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