Il y a de cela quelques années (pour tout dire, j'avais à l'époque je crois 16 ou 17ans), j'ai commencé à écrire un roman basé sur une sombre histoire de loup-garou. Bien sur je ne l'ai pas terminé (j'en ai d'ailleur une quarantaine de pages papier quelques part qu'il faudrait que je retrouve :oP).
J'ai retrouvé un peu par hasard le tout début que j'avais pris la peine de réécrire sous word. Donc voilà pour vous ce texte que j'ai écrit il y a maintenant 8 ans (pfffiouuu que le temps passe vite)... Et qui sait peut-être un jour finirais-je cette trilogie (Anne, Hylena et Le frère sombre).
Bonne lecture.
Lycum - Tome 1 - Anne : Chapitre 1 - Extrait 1
Brume.
Poisseuse.
Khudd poursuit. Khudd chasse.
Ses pattes s’enfoncent profondément dans le sol détrempé. Sa proie est rapide, mais il l’est plus encore. Il aurait pu fondre sur elle depuis longtemps, mais il n’a pas très faim. Il préfère jouer.
Comme souvent dans ces moments là, il repense à sa vie telle qu’elle fut avant. Avant de faire partie des élus. Du temps où il faisait partit des proies. Il préfère sa nouvelle forme. Ses souvenirs du passé semblent estompés, ils lui paraissent maintenant aussi irréels que la douleur qui déchirera sa proie lorsqu’il se décidera à fondre sur elle. Il ne la tuera pas tout de suite, son alimentation passe en second dans les priorités du clan. Il la ramènera au nid pour s’en repaître tranquillement. Après, oui après l’avoir confronté au maître. Il en fera un nouvel élu, comme lui, ou la tuera si elle n’est pas à la hauteur. Quelle chance, Khudd savait qu’il en avait eu. Il serait mort comme gibier si il n’avait pas été reconnu comme appartenant au clan, comme digne d’être un élu. Depuis combien de temps déjà ? Longtemps. Il n’avait plus une notion exact du temps, seulement des cycles, dormir, chasser, manger, mais plus de temps mesuré, plus de jour non plus puisque le clan vit hors de la lumière dans les profondeur de la ville. Il se souvint aussi de la peur, de la douleur qu’il avait ressentit et enfin de cette sensation de puissance qu’il l’avait envahit lorsque son corps, ses sens et son esprit étaient devenu plus puissant qu’il n’aurait pu le concevoir dans son ancienne vie.
Il décida, mais ne le su qu’après, qu’il était temps. Il accéléra le rythme de ses pas. Sa respiration rauque ne trahissait aucune fatigue. Cinq mètre, quatre. Il apercevait au loin les lueurs d’une rue, en bordure de la forêt. Deux mètres, Il donna une impulsion à peine plus importante. Il bondit et traça de profonds sillons dans le blouson, dans un grincement de tissu déchiré. La proie tomba. Trois sillons se remplir de sang, noir parmi les ombres. La proie gémit et tente de se retourner. Un cri s’étrangle dans sa gorge. Khudd à toujours vu cette terreur qui emplissait leur regard, celle qui les empêche de crier au début, celle provoqué par l’effondrement de toutes leurs certitudes sur le monde sur qu’ils se sont construit. Il frappe de nouveau, sans les griffes, pour l’assommer.
Paul ignorait ce qui se passait. Son dos, sur lequel il glissait, ne semblait plus faire partie de l’univers tangible bien que la douleur qui le parcourait fût bien plus réelle qui ne l’aurait souhaité. Il tenta de relever la tête, mais ne put émettre qu’un pathétique gémissement de douleur. On aurait dit qu’on lui avait broyé les muscles du cou. Il pouvait distinguer une ombre, projeté par intermittence sur le coté du tunnel, l’ombre de ce qui le traînait. Il sombra de nouveau dans l’inconscience…
… Il entendit la mastication. Il ouvrit les yeux. Sa jambe droite avait disparu juste au dessus du genou. Il était éventré et un bout d’intestin perforé passé par la plaie béante. Le sang suintait en grumeaux visqueux, des caillots de sang s’étant déjà formait sur le sol autour des plaies. Il baignait dans son sang. Il ne sentait rien. Il commença à sombrer, un sentiment de réconfort l’envahit, il savait qu’il rêvait, c’était un rêve forcement. Les yeux fermés il chercha dans sa mémoire le souvenir de s’être couché, de s’être glissé sous ses draps chauds. Il se souvint, couper à travers la forêt pour rentrer chez lui, le bruit de pas derrière lui, la peur de ce bruit. Et alors qu’il s’enfonçait de plus en plus vite, ses derniers instants de conscience furent assaillit par la peur. La peur et la compréhension.
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Eleken,
Mon dieu que ca passe le temps... qui passe
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