jeudi 25 octobre 2007

J'étais petit...

Quand j'étais petit, je croyais que les monstres existaient, je croyais que le père noël mangeait de la pogne avec mes parents le soir du réveillon, je croyais que les adultes savaient tout... Je croyais aussi que quand je serais adulte, la vie serait merveilleuse et que je pourrais réaliser mes rêves... Mais maintenant que je suis adulte, je m'aperçois que je suis un enfant, qui débarque avec ses rêves, plein d'images dans la tête, que les autres adultes envoies au peloton d'exécution, réflexe d'exclusion, "non toi et tes rêves, cela fait de toi un moins qu'humain, tu ne vaux rien"... Maintenant que je suis adulte, mes rêves se brisent un à un, le père noël n'existe plus, la vie et monotone, conditionnée, obligée, cernée par un millier de règles ridicules... Ne pas parler quand il ne faut pas, ne pas dire honnêtement ce que l'on pense, ne faire ce qui ne se fait pas, ne pas s'habiller comme on a envie de s'habiller, ne pas penser ce que l'on à envie de penser... Ce monde m'étouffe. C'est étrange, j'ai l'impression de rédiger un testament, le constat de la misère de mon existence... Je me sens, comme un animal, un inférieur, brûlé par des règles que je ne comprends pas... On me dit que je ne suis pas méchant, pourtant on me fait du mal... Est-ce que j'en fais et qu'on ne me le dit pas ? Peut-être, sûrement, je préfère croire que je suis une ordure malsaine et un monstre plutôt que de croire que je puisse subir le mépris de ce monde pour la seul raison que je suis ce que je suis... Je croyais quand j'étais petit, que quand on voulait très fort quelques chose, et qu'on travaillait dur pour ça, on finissait par avoir la récompense de ses efforts... Je croyais en plein de choses merveilleuses... Je ne crois plus à rien, même pas en moi. Je me sens comme une coquille vide, privé de mon âme, de mon miroir qui m'aidait à avancer... Le meurtre de mon moi, voilà ce que j'ai fait, je l'ai fait il y a déjà quelques mois, quand la douleur fut tellement grande que je pouvais plus l'endurer... Alors je suis mort... Et depuis je pourris, je viens de le comprendre, je pourris... Et c'est parce que je commence à sentir mauvais que le monde me rejette... C'est donc ma faute... C'est ma faute... C'est mon propre sang qui est sur mes mains... Et pourtant, j'ai tout sacrifié, j'ai tout abandonné pour ce rêve... J'ai détruit l'essence même de mon âme pour trouver la force de surmonter l'insurmontable... Pour quel résultat ? Je suis mort. Je marche, je parle, je mange, mais je suis mort. Je n'en peux plus d'affronter comme ça chaque matin... Je suis à bout de souffle, en bout de course... Et je sens ce monstre rampant qui se glisse en moi, cette marée démoniaque... Le rideau se baisse sur mon meurtre... Quand j'étais petit... Je croyais que si ma vie était horrible c'était parce que je n'étais pas un adulte... Maintenant que j'en suis un, je vois bien, que c'est parce que... Je suis... moi-même...

Parce que j'étais vivant.


--- Eleken,
Je n'ai jamais eu ma place en ce monde,
*** pfff c'était quoi cette phrase de fin minable.
Par contre il fait pas beau :o(
MAJ
Bon allez, 12h38, je m'accroche, je remonte la pente, je m'accroche aux branches, je placarde un joli sourire de fête sur mon visage et je vais marcher dans la rue... Et respirer, voir si je peux survivre... un :o) pour essayer...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Mathilda : Is life always that hard, or is it just when you're a kid ?

Leon : ... Always like that.

Eleken a dit…

J'aimerais finir comme lui... Mourir pour sauver celle qui est devenue sa famille...

Eleken