A toi qui me fais mal de ta cruauté, à toi qui sans raison me détruit, me ravage, me déchire... A toi mon inspiration, je te dis simplement ceci... A force de frapper, à force de vouloir me détruire, à force... Tu y arrive. Tu y arrive car sous les coups qui pleuvent j'ai tout de même l'espoir que tu te rendras compte de la blessure, de la morsure, du sang que tu fais couler, des larmes que tu arrache à mes mains... Et que tu arrêtera là de me battre à terre. Car oui à terre, j'y suis déjà, rampant, tendant d'endurer les coups sans gémir... Mais je n'en peux plus. De cesse je n'ai de supporter, de cesse tu n'as que de massacrer. Alors j'arrête là ma lutte pour la vie. Le canon est déjà sur le coeur, l'ongle accrochant le percuteur, il ne te reste plus qu'a appuyer sur la détente... Mais je sais que tu préfère continuer à me réduire en charpie... Alors je vais simplement poser la lame sur mes veines et contempler le rouge qui coule comme celui qui s'écoule. Si je te mettais, toi mon inspiration, face à ton fantôme qui il y a peu me donner tous ces mots, aurais-tu honte de ce que tu fais à ma main ? Comprendrais tu la rage avec laquelle tu t'échine à me courber ? Tu étais là, prêt de moi, caressante, je pouvais presque te toucher et alors j'écrivais... Maintenant, tu esquive et tu frappe, tu échappe et tu tues... Et les mots je n'ai plus... Pour parler, pour écrire... La feuille blanche, c'est ce que je suis devenue. Si je ne suis plus rien alors je tombe las d'un constat sans appel. A quoi bon survivre encore pour rien, à quoi bon regarder le matin se lever et le soleil se coucher si c'est là l'impossibilité de vivre le moment où je me sentirai heureux. Des cicatrices plein le visage, ce soir je regarde ma mort... Et je l'appelle de tous mes voeux... Pour être libéré enfin de cette existence qui n'a jamais voulu de moi.
Je ne voulais pas la gloire, juste du respect... Je n'ai que du mépris et des mots qui font souffrir... Avant que la rage ne gonfle...
jeudi 7 juin 2007
Pour l'inspiration qui me méprise parce que j'aime sa compagnie...
--- Eleken,
"Même le plus fidèle des chiens,
Peut finir par mordre,
S'il comprend assez vite,
Qu'il en va de sa survie"
PS : Je ne comprends pas.
Ecrit par Eleken à 19:29
Catégorie : Mes textes
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