Ma douce amie,
Déjà deux jours que je suis partis. Deux jours interminables où j’ai profité de chaque silence dans cette guerre pour penser à toi. Je savais que la guerre était dure, je n’avais pas imaginé jusqu'à quel point. Les quelques heures qui me sépare de mon passé et de toi sont comme un gouffre sans fond dans lequel tombent, comme une pluie, mes souvenirs. Ici, nous devons bouger tout le temps, sous les ordres de nos supérieurs et sous les bombes de l’ennemis. Mon paysage se résume au mur gris sombres des parois des tranchées et quant il n’est pas caché par de la fumée, le ciel bleu. Un bleu si doux qu’à chaque regard je m’y perd en contemplation.
Je n’ai pas encore beaucoup combattu. Mais la surface n’est pas meilleur. La nature à cédée la place aux batailles. Le sol est gorgée du sang de nos morts, noircit du feu de leur bombes. La première fois que j’ai vu une bombe tomber à
Trop souvent les bombes tombent prêt de moi et font s’écrouler de petit pants de terre. Trop souvent l’homme d’église passe dans son fauteuil autotracté en psalmodiant de ridicules litanies génériques qui ne réconforte personne ici. Nous sommes tous jeunes et nous avons tous envie de vieillir. Plus que tout je veux te revoir et je te reverrai. Je veux pouvoir à nouveau caresser ta peau de mes doigts, baiser tes lèvres des miennes, effleurer le creux de ton cou de mon souffle. Je veux à nouveau te serrer contre moi, ma douce, ma tendre, mon aimée. Je pense à toi à chaque instant de vie, et t'épargne dans les moments de mort.
Je t’embrasse avec toute ma joie, tu me manque,
Eleken.
4 commentaires:
Bonjour!
Voici une lettre bien intéressante et bien construite. Cela ne tient qu'à moi mais j'aime beaucoup! :)
Biz
Bibi
:o)
Conseil de lecture : lettres d'un poilu
Merci de ce conseil, j'y preterai attention
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